La journée internationale pour Kobané est l’occasion de manifester son soutien à la libération du Kurdistan et au projet social démocratique, populaire et internationaliste qui se fraie un chemin au Kurdistan syrien. A Bruxelles, c’est l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Turquie-Kurdistan) et le HDK qui avaient appelé à un rassemblement demain mercredi Place de la Monnaie. Le rassemblement a été interdit par la police.

Un évenement aura néanmoins lieu à 14h, 36 Rue des Vétérinaires, 1070 Anderlecht

Journée mondiale pour Kobane

Journée mondiale pour Kobane

La loi anti-squat a été votée le 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires. Un rassemblement aura lieu à la place du Jeu de Balle à 17h ce mercredi 1er novembre pour lutter à nouveau contre cette loi.

Rassemblement contre la loi anti-squat

Rassemblement contre la loi anti-squat

A l’automne 2014, un appel mondial « Urgence Kobané » avait été lancé pour soutenir la ville kurde de Kobané qui résistait aux assauts des forces de Daesh. Cet appel à descendre dans la rue le 1er novembre dans le monde entier est devenu annuel. La victoire des Unités de Protection du Peuple kurdes et des Forces Démocratiques Syriennes sur Daesh ne lève qu’une des menaces qui planent sur le Rojava. Si les forces d’Al Qaïda (les « rebelles ») sont affaiblies, le régime de Damas et surtout la Turquie pourraient à tout moment envahir le Rojava. La journée internationale pour Kobané est l’occasion de manifester son soutien à la libération du Kurdistan et au projet social démocratique, populaire et internationaliste qui se fraie un chemin au Kurdistan syrien.

A Bruxelles, c’est l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Turquie-Kurdistan) et le HDK qui organisent un rassemblement ce mercredi de 14h à 15h Place de la Monnaie.

EDIT: Le rassemblement a été interdit par la police

Journée mondiale pour Kobane

Les Kurdes d’Anvers et plusieurs commerces kurdes viennent de traverser une troisième nuit de violence. Ils sont la cible d’attaques racistes et de lynchages depuis vendredi, lorsqu’un bus « Free Öçalan » (la campagne pour la libération du leader emprisonné du PKK) a traversé la rue de Brederode. Au moins 7 commerces kurdes ont été endommagés et plusieurs Kurdes ont été blessés. Les violences émanent de militants d’extrême-droite d’origine turque, issus du parti MHP (Loups Gris), un parti fasciste turc connu pour ses connivences avec le parti d’Erdogan (AKP) et avec Daesh. Hier soir, des centaines de manifestants -dont certains venus en bus à Anvers pour l’occasion- ont défilé dans la Brederodestraat en scandant « Allah Akbar », des slogans anti-kurdes et anti-PKK, ils étaient armés de barres de fer, des engins incendiaires ont été lancés. Une quarantaine d’entre eux ont été arrêtés. Les autorités communales (Bart de Wever, N-VA) et policières ont fait des déclarations condamnant « l’importation d’un conflit étranger » et signalant que le bourgmestre « rencontrera au plus tôt les communautés turques et kurdes d’Anvers ».

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan

Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Cette « petite » affaire aura tout de même duré six ans, mais la chambre des mises vient de confirmer la décision de la chambre du conseil de requalifier les « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » en « injures », tombant donc sous le coup de la prescription et mettant fin aux poursuites contre le présumé concepteur et les présumés porteurs des pancartes. Des pancartes qui avaient sillonné les manifestations bruxelloises d’octobre 2011 à juin 2012 en représentant le Commissaire Vandersmissen (voir l’ensemble de l’oeuvre ici) une gazeuse à la main surplombant la légende « Obersturmfuhrer Vandersmissen ».

Un aperçu de la pancarte

Vendredi après midi, 100 manifestants se sont rassemblés à Bruxelles à l’appel du Secours rouge face au consulat de France et à la résidence de l’ambassadeur de France pour revendiquer la libération de Georges Abdallah.

Au rassemblement de Bruxelles

Vendredi soir à Toulouse 160 personnes ont participés à la soirée d’information et de solidarité. Un meeting a également été organisé à Hambourg.

A la soirée de Toulouse

Samedi, 400 personnes ont manifesté de la gare de Lannemzan à la prison de la ville où est détenu Georges Abdallah. Des rassemblements ont aussi eu lieu à Dublin, à La Haye, à Barcelone et à Berlin. Nosu présenterons un bilan détaillés de ces initiatives prochainement.

A la manifestation de Lannemezan

Au rassemblement de Bruxelles
A la soirée de Toulouse
A la manifestation de Lannemezan

Le Comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie et le SAD (Syndicat des avocats pour la démocratie) appellent à manifester pour Nuriye et Semih.
Rassemblement de soutien à Nuriye et Semih ce vendredi 20 octobre, jour de la troisième audience de leur procès à Ankara, à 16:00 devant le Consulat de Turquie (4 rue Montoyer, à Bruxelles).

(La manifestation aura donc lieu juste avant la manifestation pour Georges Abdallah et non loin.)

Liberté pour Nuriye et Semih

Liberté pour Nuriye et Semih

Dans la nuit du 13 au 14 octobre, des membres du « Collectif Mendiant(e)s d’Humanité » ont tenté d’ouvrir un nouveau bâtiment vide situé non loin du parlement Wallon, rue Notre Dame, à Namur. La police est arrivée assez rapidement, alertée par une voisine. Ludwig Simon a voulu récupérer son pied de biche, Ludwig est un militant mendiant déjà médiatisé lors du mouvement contre le règlement anti-mendicité et suite à la répression d’une occupation de la place d’Armes le 8 juillet dernier. Il a ensuite été mitraillé à coups de flash-ball une dizaine de fois par les agents du Groupe d’Intervention Spéciale, bien connu pour leurs méthodes brutales. Il semblerait qu’une fois à terre il fut également frappé au visage par les agents. Dès le lendemain matin, les médias et le Procureur du Roi ont relayé la version policière incriminant Ludwig (qui aurait selon la police « foncé vers eux avec le pied de biche en criant qu’il allait les tuer ») et les mendiants qui se sont pourtant fait expulser sans opposer de résistance, comme à leur habitude. Le collectif occupe actuellement un bâtiment public rue d’Arquet et devait le quitter mais suite aux récents reportages sur le logement à Namur il a reçu un délai de 15 jours supplémentaires. Un travailleur de l’Abri de Nuit qui avaient émis des critiques à l’égard de la ville de Namur aurait également été licencié.

Ludwig Simon

Ludwig Simon