Des portiques de sécurité seront installés dans les gares belges accueillant des trains à grande vitesse (Bruxelles-Midi, Liège-Guillemins et Anvers-Central) cet été. Les contrôles renforcés au départ des trains à grande vitesse, annoncés en 2015 après la tentative d’attentat déjouée dans le Thalys, seront composés de portiques de sécurité, de dispositifs à rayons X et de détecteurs de métaux (similaires à ceux des aéroports). Le contrôle sera aléatoire, et non systématique. Le budget de 17 millions d’euros mobilisé par le fédéral concerne le matériel, mais aussi l’engagement de cent nouveaux agents au sein de Securail, l’entreprise chargée de la sécurité sur le réseau SNCB. Ces nouveaux agents sont actuellement en formation.

.

.

Le Conseil d’Etat a remis son avis sur les amendements de la majorité à une proposition de loi visant à expulser plus facilement des squatteur, proposition élaborée à la suite de l’occupation d’une maison à Gand qui a fait grand bruit en Flandre (voir notre article). Son but était d’accélérer la procédure civile. Le propriétaire d’un immeuble squatté pouvant se rendre devant le juge de paix afin que celui-ci ordonne l’expulsion de l’occupant. Il pourrait également introduire immédiatement une plainte au parquet contre le squatteur et demander que le procureur du Roi ordonne une expulsion. Le dépôt de la plainte est nécessaire pour que le squat soit considéré comme une infraction. Si le squatteur n’évacue pas les lieux malgré l’ordonnance du procureur, le plaignant peut faire appel et repasse dans la procédure devant le juge de paix. Si celui-ci ordonne l’expulsion, le refus de s’y conformer sera considéré comme une infraction et le squatteur pourra être arrêté.

Le Conseil d’Etat pointe plusieurs problèmes de discordance entre les textes néerlandais et français. Il fait remarquer que le squat n’est pas une notion juridique et qu’il faut donc élaborer une définition légale précise. Il s’interroge également sur la nécessité de maintenir la procédure devant le ministère public qui ne jouit pas du même statut d’indépendance que la magistrature assise et dont le rôle doit à tout le moins être sérieusement encadré. L’absence de possibilité d’entendre les occupants préoccupe aussi le Conseil d’Etat qui suggère aussi de reformuler plusieurs dispositions relatives à la procédure devant le juge de paix.

C’est vide j’occupe, non à la loi antisquat

La commission de révision de la Constitution de la Chambre a approuvé vendredi l’allongement du délai de garde à vue. Les partis de la coalition gouvernementale ont voté en faveur de la proposition avec le soutien du cdH. Les socialistes et les écologistes ont voté contre et il paraît probable que le texte ne disposera pas d’une majorité des deux tiers en séance plénière. L’article 12 de la Constitution établit à 24 heures le délai maximum dans lequel une personne peut-être privée de liberté sans intervention d’un juge d’instruction.

En janvier 2015, le gouvernement a placé dans son premier train de mesures anti-terroristes l’allongement du délai de garde à vue à 72 heures en cas d’infraction terroriste. Lors des auditions, plusieurs intervenants judiciaires ont réclamé un allongement du délai général à 48 heures, pour tenir compte des exigences de la loi « Salduz » mais aussi de la complexité croissante des enquêtes, les avis étant ensuite partagés sur l’opportunité d’une exception à 72 heures pour le terrorisme. Un projet a vu le jour avec le cdH pour un allongement général à 48 heures et une exception pour le terrorisme, inscrite dans la Constitution, à 72 heures.

La Chambre des représentants

La Chambre des représentants

Le CSA (Centre Social Anarchiste) qui avait été ouvert à deux pas de la Place du Luxembourg (21 rue godecharle) il y a un peu plus d’un mois a été expulsé par la police ce vendredi. Le lieu était « expulsable » depuis ce lundi, suite à une procédure unilatérale lancée par la société propriétaire du bâtiment. Celle-ci était dans un premier temps disposée à laissé l’occupation durer jusqu’au mois de juillet lorsqu’il serait mis en vente, mais la police a fait pression pour obtenir l’expulsion. Les arguments prêtent à rire: des cryptoparties ayant pour objectif de « hacker le système » et des « préparations d’attentats contre Donald Trump ». La visite du président US la semaine prochaine n’est probablement pas étrangère à l’expulsion du CSA. La police a donc démoli l’entrée et arrêté au moins 20 personnes qui se trouvaient à l’intérieur.

Édit: Il y a eu 28 arrestations. Elles seraient toutes judiciaires, avec accusation de rebellion.

Expulsion du 1er CSA, rue Godecharle

Toute personne qui exerce « une fonction sensible » dans un « lieu sensible » dans notre pays devra se soumettre à un screening de la part de la Sûreté de l’Etat. La loi sur les « habilitations de sécurité et attestation de sécurité » sera donc modifiée et ce, avant la fin de l’année, a indiqué mardi le ministre de l’Intérieur. La nouvelle loi prévoit que les secteurs et entreprises disposent d’un cadre de référence pour déterminer quelles sont les fonctions qui nécessitent un screening.

D’après le ministre, des discussions sont prévues avec le secteur des télécoms, les industries classées « Seveso », les transports publics et le secteur pharmaceutique, afin de déterminer qui y exerce des fonctions sensibles. D’autres secteurs suivront. L’an dernier, la Sûreté de l’Etat a screené 122.538 personnes, soit 40.000 de plus qu’en 2015.

Le siège de la Sûreté de l’État

Le Centre Social Anarchiste (21 rue Godecharle Ixelles), occupé depuis le 21 mars dernier, est menacé d’expulsion. Les occupants ont décidé de maintenir les activités qui devaient y avoir lieu cette semaine. En plus de ceux-ci, une AG spéciale ce soir, et un « déjeuner expulsion » mardi matin.

Affiche du CSA en cas d’expulsion

Affiche du CSA en cas d'expulsion

Ce 9 juin dès 19h au Local Sacco-Vanzetti, soirée de solidarité avec les internationalistes qui combattent au Rojava. Avec la présence notamment d’un militant du PML(RC), organisation qui a participé au Bataillon Interantional de Libération et dont plusieurs membres ont été emprisonnés dans l’Etat espagnol pour « soutien au PKK ». Entrée au profit de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava.

Voir sur Youtube

Soirée de solidarité avec les internationalistes qui combattent au Rojava

Soirée de solidarité avec les internationalistes qui combattent au Rojava

Parmi les internationalistes qui combattent Daesh en Syrie, des militants du PML(RC) espagnol sont poursuivis pour “soutien au PKK”. Introduction sur la situation au Rojava et sur la répression des internationalistes en Europe, par un membre d’une délégation solidaire du Secours Rouge au Kurdistan. Conférence d’un militant du PML(RC) et de la ‘Plateforme de Soutien aux Prisonniers du 27 Janvier’ sur la situation des inculpés en Espagne. Ce 9 juin à 19h au Local Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).

Entrée à prix libre, profits au bénéfice la campagne de soutien aux internationalistes au Rojava (rojava.xyz).

Voir sur Youtube

Soirée de soutien aux internationalistes espagnols réprimés pour leur engagement au Rojava

La police fédérale a encerclé mardi soir une dizaine de protestataires sur la place Saint-Pierre à Gand, à proximité d’un auditoire où le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken tient une conférence pour un cercle étudiant, le Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond. L’auditoire affiche quasiment complet mais au commencement de la conférence, une dizaine de jeunes ont également protesté contre la politique de Theo Francken. La police fédérale et locale est mobilisée, avec une trentaine d’agents en uniforme, assistés de chiens, ainsi que des agents en civil.

Francken à l’université de Gand

Francken à l'université de Gand

Des dizaines de militants kurdes se sont rassemblés ce matin devant le Palais de Justice à Bruxelles en solidarité avec les 33 personnes, 6 chaines de TV et 2 associations poursuivies par l’état belge pour « soutien au PKK ». Précédemment, le juge avait décidé que la guerre entre l’état turc et le PKK était un « conflit armé » et qu’en conséquence la législation antiterroriste belge ne pouvait s’appliquer, libérant les accusés. La Turquie (partie civile) et le parquet ont fait appel de cette décision.

Manifestation contre la répression du mouvement kurde

Manifestation contre la répression du mouvement kurde