Le 1er Mai s’est terminé en multiples affrontements entre policiers et manifestants anti-capitalistes ce soir au centre-ville de Montréal. Plusieurs personnes ont été interpellées, un policier a été blessé au visage et des voitures ont été vandalisées.

La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) indiquait clairement: «le but de la manifestation sera de perturber autant que possible les activités commerciales habituelles de ce secteur de la ville. Cette manifestation vise à déranger l’ordre établi, car c’est le but de toute manifestation digne de ce nom». Dès le départ au Square Phillips, un affrontement a éclaté entre les forces de l’ordre et quelques manifestants. Un policier a alors utilisé du poivre de Cayenne. Environ 15 minutes plus tard, la police de Montréal déclaré la manifestation illégale à la suite d’un second affrontement. Les policiers de Montréal aidés par leurs collègues de la Sûreté du Québec, ont alors utilisé des gaz irritants et des bombes assourdissantes ont été envoyés sur la rue Sainte-Catherine. Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont rapporté que des passants ont été incommodés, dont un enfant en bas âge. La foule s’est en petits groupes groupuscules pourchassés dans les heures suivantes aux quatre coins du centre-ville.

Affrontements au 1er mai anticapitaliste à Montréal

Affrontements au 1er mai anticapitaliste à Montréal

Jennifer Pawluck, une anarchiste qui avait diffusé sur Internet un graffiti montrant un des policiers montréalais les plus en vue de par ses fonctions de responsable des relations avec les médias avec un trou de balle dans la tête, a été reconnue coupable de harcèlement criminel, ce jeudi. Elle avait pris une photo du graffiti et l’avait diffusée sur le réseau de partage de photos Instagram. Les représentations sur la peine auront lieu le 14 mai, Jennifer Pawluck risque est passible d’une peine maximale de six mois de prison et 5000 $ d’amende.

Le tag ACAB incriminé

Les opposants au projet de loi « anti-terroriste » C-51 se sont réunis encore une fois devant les bureaux du premier ministre, aujourd’hui samedi à Ottawa. Les manifestants se sont rendu devant l’Ambassade américaine pour dénoncer le texte qui donnerait notamment au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) plus de pouvoirs pour surveiller et bloquer les complots de terrorisme, plutôt que de seulement rassembler des informations sur les suspects. D’autres manifestations ont lieu dans plus de 30 villes partout au pays, dont Montréal et Halifax.

Les partis d’opposition suggéraient des amendements, mais les conservateurs ont utilisé leur majorité au comité de la sécurité publique pour en écarter plusieurs, à l’exception de quelques-uns qui seront finalement modifiés. Parmi les modifications, le gouvernement a assoupli sa position sur la participation à des manifestations. Le gouvernement a aussi apporté un amendement au texte pour préciser le rôle et la portée des interventions du SCRS précisant qu’il n’a pas de pouvoirs policiers, donc pas de pouvoirs d’arrestation. La troisième lecture du projet de loi est prévue au retour en chambre lundi prochain, il devrait être adopté d’ici l’été.

Rassemblement à Halifax

Rassemblement à Halifax

Quelques centaines de manifestants avaient opté pour le Carré Saint-Louis comme point de départ à leur manifestation vers 21 heures, sans fournir d’itinéraire, ce qui fait qu’après cinq minutes, la manifestation était déclarée illégale. Puis, les manifestants, par petits groupes, se sont mis en route. Les nombreux policiers ont réussi à encercler deux de ces groupes. Les 82 personnes interpellées devront payer une contravention de 640 dollars en vertu du règlement P-6. Un jeune homme a été arrêté pour des infractions de menaces de mort et d’entrave au travail d’un policier. Et un véhicule de police a été vandalisé non loin de la Station centrale.

Par ailleurs, le site internet de la police de Montréal n’est plus fonctionnel depuis le milieu de la soirée de vendredi, victime d’une attaque informatique revendiquée par le groupe Anonymus Québec. Ce samedi soir, le site étair encore bloqué:
Voir le site de la police (ou il n’y a rien à voir)

Manifestation interdite d’hier soir à Montréal

Manifestation interdite d'hier soir à Montréal

Hier mercredi, l’UQAM avait décidé de faire respecter l’injonction ordonnée il y a une semaine par la Cour supérieure, qui empêche quiconque de perturber les activités sur le campus. Pour protester contre cette mesure, plus d’une centaine d’étudiants avaient marché dans l’université en après-midi. Les gardiens de sécurité les ont empêchés d’entrer dans les salles de classe et la police a été appelée en renfort lorsque la situation a tourné à l’affrontement. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à 22 arrestations. Les policiers n’ont pas hésité à utiliser leur bâton télescopique et ont isolé les étudiants – qui étaient maintenant plusieurs centaines – à l’aide de barrières improvisées. L’escouade antiémeute est ensuite arrivée. Parmi les 22 personnes arrêtées 17 sont accusées d’attroupement illégal et méfait, quatre autres d’attroupement masqué et méfait.

Aujourd’hui jeudi une centaine de manifestants ont occupé un pavillon de l’université montréalaise UQAM pour protester entre autres contre les arrestations de la veille. Des bureaux et des chaises avaient été empilés dans les escaliers roulants. Les ascenseurs avaient été bloqués par des divans. Des murs ont été tagués et des objets été arrachés à coups de marteau. Les forces policières ont donné l’assaut peu après minuit, Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans la rue pour disperser les manifestants qui s’y sont retrouvés.

Barricade à l’UQAM

Barricade à l'UQAM

Les répercussions des décisions du gouvernement touchent particulièrement les femmes qui sont aussi les premières victimes des compressions au sein des organismes communautaires. La manifestation féministe de mardi soir est la première non-mixte dans le mouvement printanier contre l’austérité. Quelques centaines de femmes se sont d’abord rassemblées à la place Norman-Bethune, au centre-ville. Un fort cordon policier les a surveillées des deux côtés du cortège.

Les policiers ont tenté de canaliser le trajet des manifestantes en bloquant plusieurs rues, mais vers 22h00, certaines manifestantes, refusant de suivre la direction que voulaient leur imposer la police, ont créé une brèche dans un barrage. Au cours de cette brève bousculade, les policiers ont fait usage de poivre de Cayenne. La police a alors ordonné la dispersion de la foule, ce qu’elle a fait en utilisant du gaz lacrymogène. Une manifestante a été arrêtée pour voie de fait contre des policiers à vélo, et une autrepour avoir refusé d’obtempérer à un ordre d’un policier.

Incidents à la manifestation non-mixte anti-austérité

Incidents à la manifestation non-mixte anti-austérité

La manifestation, qui réunissait 75.000 personnes selon les orgnisateurs (syndicats, organisatinos sociales et étudiantes), est partie du Square Victoria à 13h. Vers 15h, le gris de la manifestation a mis fin à sa marche au parc Émilie-Gamelin, juste à côté de l’Université du Québec à Montréal et de la gare d’autobus. Un autre groupe a poursuivit sa marche jusqu’à l’avenue Maisonneuve, une artère importante, qui a été bloquée. Les policiers sont alors intervenus en lançant des capsules de gaz irritant. Après 16h, les manifestants ont regagné le terrain qu’ils avaient perdu, certains ont lancé des bouteilles et autres projectiles aux policiers. Des manifestants ont placé des tables et des clôtures métalliques devant les policiers pour former une barricade et les empêcher d’approcher. À 17h15, le Groupe tactique d’intervention a chargé les manifestants, retirant les barricades.

Il s’agissait de la plus importante manifestation à Montréal des deux dernières années. Deux personnes ont été interpellées en vertu du règlement municipal P-6, l’un pour port de masque, l’autre pour refus d’obtempérer. Les organisateurs n’ont pas donné l’itinéraire à l’avance au Service de police de la ville de Montréal, bien que cela contrevienne au règlement municipal encadrant les manifestations. Les policiers ont tout de même dû tolérer la manifestation.

Canada: Affrontements après la grande manifestation anti-austérité à Montréal

Des heurts ont éclaté devant l’Assemblée nationale jeudi soir. La manifestation organisée par des étudiants a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Ils contestent le budget de rigueur déposé le jour même par le gouvernement, qui pourrait entraîner d’importantes restrictions dans le secteur de l’éducation. Une vidéo montre une confrontation entre des agents du Service de police de Québec (SPVQ) et les manifestants; à un certain moment, un policier tire en direction d’un groupe de manifestants. Une étudiante a reçu une cartouche de poivre de Cayenne en plein visage. La manifestante témoigne avoir vu le policier la viser délibérément. Le projectile au gaz l’a sérieusement brûlée.

Canada: Une manifestante blessée par un tir de police

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal à l’invitation du Mouvement étudiant révolutionnaire. La marche avait été déclarée illégale. A 21 h, les manifestants ont entonné le slogan «À nous la rue», au son d’un hélicoptère. Ils ont marché pendant près de deux heures dans les rues du centre-ville. Certains manifestants ont pris des matériaux urbains pour bloquer le boulevard René-Lévesque, d’autres portaient un masque malgré le règlement P-6 les interdisant pendant une manifestation. Des pétards et des pièces pyrotechniques ont été tirés. Après 25 minutes, les policiers ont tenté d’intercepter un petit groupe, provoquant du même coup la colère des autres qui ont riposté en lançant des projectiles. Un certain nombre de véhicules de police ont été abimés et la vitrine d’une la banque a été fracassée. D’autres confrontations se sont déroulées alors que des policiers ont utilisé du poivre.

Le SPVM (la police de Montréal) a lancé un ordre de dispersion vers 10 h 45 après un face-à-face d’une vingtaine de minutes. Mais la grande masse de manifestants de poursuivre leur marche. Les policiers ont tenté à au moins trois reprises de les diviser en petits groupes, mais les manifestants ont réussis à se rassembler. Les forces de l’ordre ont finalement réussi leur manoeuvre en employant du gaz lacrymogène. Quatre personnes avaient été arrêtées pour voie de fait ou agression armée.

Canada: Manifestation nocturne et affrontements à Montréal

À l’instar des manifestations du «printemps érable» de 2012, le rassemblement étudiant de lundi midi au centre-ville a donné lieu à plusieurs affrontements entre policiers et manifestants. Le bilan: deux policiers blessés légèrement; l’un à un bras et l’autre au visage, deux arrestations pour voies de fait sur un agent de la paix et 24 manifestants interpellés pour avoir refusé d’obtempérer à un ordre d’un policier.

Scandant «À qui la rue? À nous la rue!», les manifestants ont entamé la marche sur le coup de midi, à partir du square Phillips. Il s’agissait d’une première manifestation organisée dans le cadre de la grève étudiante déclenchée lundi matin, dans plusieurs établissements scolaires de la province. Après avoir zigzagué pendant quelques minutes dans les rues du centre-ville, un groupe de manifestants a fait irruption à l’intérieur de SNC-Lavalin et c’est à ce moment que la police est intervenue. Plusieurs manifestants ont été frappés par les policiers à coups de bâtons télescopiques. Puis, des gaz irritants ont été largués par les forces de l’ordre.

Canada: Affrontements entre manifestants et policiers