Samedi 4 juillet, le groupe de soutien de Pablo Hasél a organisé des rassemblements de soutien et de solidarité dans plusieurs villes de Catalogne et d’Espagne. Ils demandent une amnistie pour le rappeur communiste, qui a été condamné à trois peines de prison en seulement dix jours (voir notre article). Les manifestations se sont tenues à 19h00 à Barcelone, Valence, Lleida, Tarragona, Sabadell, Banyoles et Molins de Rei. Des rassemblements de solidarité ont également été organisés dans plusieurs villes d’Espagne, comme Madrid, Séville, Malaga, Cáceres et Saragosse.

Rassemblements de soutien à Pablo Hasél dans plusieurs villes

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Les officiers et employés de la Police nationale espagnole ainsi que le personnel civil qui ont participé à l’opération visant à réprimer le référendum sur l’indépendance de la Catalogne de 2017 ont reçu des primes de 21 millions d’euros. Par ailleurs, de nombreuses personnes impliquées dans l’opération ont également reçu des médailles ou d’autres récompenses. Le gouvernement de Madrid a envoyé un total de 6000 officiers en Catalogne lors de l’opération de répression du référendum. Cette opération a, au total, couté 87 millions d’euros. Toutes ces données ont été compilée dans un rapport de 464 pages « privé et confidentiel » du groupe d’entreprises Ernst & Young (un cabinet d’audit financier) qui a fuité.

Répression du référendum d'indépendance catalan (archive)

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Au cours des six derniers mois, plus de six cents procès ont été ouverts contre des personnes qui se sont mobilisées dans le cadre du mouvement indépendantiste. Parmi elles, plus de 200 enquêtes ont été lancées dans le cadre de l’occupation de l’aéroport par le « Tsunami Démocratique » à La Jonquera (voir notre article) en plus des 350 enquêtes dans le cadre d’autres mobilisations anti-gouvernementales. Par ailleurs, pendant les jours des manifestations les plus intenses, la police a arrêté plus de 240 personnes, dont 30 ont été emmenées en prison. La plupart ont été libérées quelques semaines plus tard, mais huit sont toujours en prison ou ont été expulsés du territoire. À ces arrestations, il faut ajouter de nouvelles poursuites, comme celles des 92 arrêtés les blocage sur l’axe routier C-17 à Granollers et sur la N-340 à Terres de l’Ebre, une dizaine d’arrestations supplémentaires (dont une hier à Tarragone par la police espagnole et un autre à Barcelone par la police catalane Mossos).

Barricade à Barcelone vendredi 18 octobre 2019

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Mercredi 5 et jeudi 6 février, la 10e section de la Haute Cour de Barcelone a acquitté 13 manifestant·es des CDR (Comités de Défense de la République, gauche indépendantiste) qui s’étaient enchainés aux portes du palais de justice le 23 février 2018 (voir notre article). Ces 14 militant·es avaient été arrêté·es inculpé·es de « trouble de l’ordre public » et « désobéissance » et pour deux d’entre eux de « résistance sévère à agents de l’autorité ». Aucun dommage aux biens ou aux personnes n’ayant pu être prouvé, 13 militant·es ont été acquittés tandis que le 14e n’a pas été jugé.

Une des arrestations de Barcelone (archive)

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Le 23 septembre, sept militant·es des CDR étaient arrêtés dans le cadre de « l’opération Judas », accusés de terrorisme et placé de détention préventive. Vendredi 20 et vendredi 27 décembre, cinq de ces prisonnières et prisonniers ont été libéré sous caution. Quatre d’entre eux, Ferran Jolis, Xavier Buïgas, Xavier Duch et Eduard Garzón ont ainsi du payer une caution de 5 000 euros tandis que le dernier Alexis Codina a du payer le double et devra pointer chaque semaine auprès du tribunal ou du commissariat des Mossos (la police catalane) le plus proche de son domicile. Celui-ci est, en effet, considéré comme l’un des membres fondateurs du groupe avec Germinal Tomàs et Jordi Ros, qui restent eux en prison. Les sept personnes sont accusées de faire partie de l’Équipe de résistance tactique (ERT), une faction radicale des CDR qui aurait envisagé des sabotages à l’explosif. Alexis Codina est ainsi accusé d’avoir mis en place, chez lui, un laboratoire de fabrication d’explosifs. Ferran Jolis, est quant-à-lui, considéré comme l’expert informatique du groupe puisqu’il se serait occupé de crypter ses communications notamment par l’usurpation de réseaux wifi privés et publics.

Alexis Codina

Alexis Codina

Le 16 octobre, Daniel Gallardo a été arrêté lors d’une manifestation de soutien aux prisonniers indépendantistes catalans à la Puerta del Sol (Madrid). Il est accusé d’avoir attaqué un policier avec un bâton en bois (ce qu’il conteste). Les motifs d’accusation sont « troubles publics », « attaque », « résistance à l’autorité » et « coups et blessures ». Il s’agit d’accusations habituelles utilisées par les policiers dans le cadre de manifestations. Concrètement, Daniel était intervenu pour venir en aide à une de ses camarades de son groupe de 4 militant·es qui était en train de se faire frapper par un policier. Les quatre personnes ont été arrêtées mais Daniel est le seul qui fait l’objet d’une détention préventive ordonnée par le tribunal d’instruction numéro 22 de Madrid. Il y a quelques jours, le tribunal a rejeté l’appel déposé par son avocat pour demander sa libération.

Plus d’infos ici.

Manifestation de soutien aux prisonniers indépendantistes catalans à la Puerta del Sol (Madrid)

Manifestation de soutien aux prisonniers indépendantistes catalans à la Puerta del Sol (Madrid)

Ce sont au total cinq jours et cinq nuits d’affrontements qui ont eu lieu à Barcelone, faisant au total près de 600 blessés. La police a utilisé balles de caoutchouc, gaz lacrymogènes et un canon à eau pour disperser les manifestants indépendantistes. Dans la seule nuit de vendredi à samedi, 182 personnes ont été blessées dans toute la Catalogne, dont 152 à Barcelone, le plus lourd bilan depuis le début des manifestations lundi, déclenchées par la condamnation à de lourdes peines de prison de neuf dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. L’Audience nationale, haut tribunal madrilène, a ouvert une enquête pour «terrorisme» sSuite aux mobilisations survenues à l’appel du « Tsunami démocratique », cette nouvelle plateforme qui communique via les réseaux sociaux et des applications de messagerie cryptée, et qui est notamment à l’origine du blocage de l’aéroport de Barcelone du lundi 14 octobre. Les sites web du « Tsunami Démocratique » ont été fermé par les autorités. Environ 300 personnes ont été interpellées en Catalogne depuis lundi.

Barricade à Barcelone vendredi

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Avec pour mot d’ordre « Liberté », des colonnes parties mercredi de cinq villes de la région, ont convergé dans Barcelone pour une manifestation monstre totalisant plus d’un demi-million de séparatistes. Au cinquième jour des protestations contre les lourdes peines de 9 à 13 ans de prison infligées lundi à leurs dirigeants pour la tentative de sécession de 2017, les indépendantistes ont aussi organisé une grève générale dont les effets étaient manifestes dans la ville et dans cette riche région pesant un cinquième du PIB espagnol.

A Barcelone, la célèbre basilique de la Sagrada Familia a dû fermer ses portes tandis que l’opéra du Liceu a annulé sa représentation vendredi. La majeure partie des stands du marché de la Boqueria, très prisé par les touristes, et de nombreux commerces étaient fermés. 57 vols ont été annulés à l’aéroport, tandis que plusieurs routes ont été coupées, dont l’autoroute AP7 conduisant vers la France. Le constructeur automobile Seat a mis à l’arrêt son usine de Martorell près de Barcelone qui emploie plus de 6.500 personnes. Les événements ont aussi entraîné le report du « Clasico » du 26 octobre entre Barça et Real Madrid, une des rencontres les plus visionnées sur la planète.

Cette journée de mobilisation a été précédée par une nouvelle nuit de violences à Barcelone. Des centaines de jeunes ont érigé jeudi soir des barricades enflammées et jeté des cocktails molotov sur les forces de l’ordre. Mardi et mercredi, cette ville avait déjà vécu ces scènes de guérilla urbaine après de premiers heurts lundi au moment du blocus de l’aéroport par quelque 10.000 manifestants. Pllus de 110 personnes ont été interpellées depuis le début de la semaine dont 16 jeudi soir.

La manifestation de Barcelone

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51 personnes ont été arrêtées en Catalogne après les affrontements dans la nuit de mardi à mercredi lors des manifestations contre la condamnation de dirigeants indépendantistes (voir notre article). 29 personnes ont été arrêtées dans la province de Barcelone, 14 dans celle de Tarragone et 8 dans celle de Lérida. A Barcelone, les associations indépendantistes avaient appelé à manifester devant les bâtiments gouvernementaux. 40.000 personnes ont participé à la manifestation avant que les heurts n’opposent les manifestants aux forces de l’ordre qui ont chargé. La mobilisation contre la condamnation lundi de dirigeants indépendantistes à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017 se poursuit mercredi. La ligne à grande vitesse entre Barcelone et la France a été coupée suite à un sabotage. Des marches vont partir mercredi de cinq villes catalanes pour converger à Barcelone vendredi, jour de grève générale et de manifestation de masse.

Affrontements à Barcelone

 

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Entre 9 ans et 13 ans de prison pour sédition, malversation de fonds publics et désobéissance. Le verdict du procès des dirigeants indépendantistes catalans est tombé aujourd’hui à Madrid. Deux ans après la tenue du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 et de la déclaration d’indépendance unilatérale qui a suivi, la Cour suprême a rendu ses conclusions. A l’unanimité, les sept magistrats ont rejeté le très contesté chef d’accusation de « rébellion », défendu par le parquet général de l’Etat, passible de vingt-cinq ans de prison. Ils lui ont préféré celui de sédition. Alors que la rébellion est définie pénalement comme « un soulèvement violent contre l’ordre constitutionnel », la sédition est « un soulèvement public et tumultueux pour empêcher par la force ou en dehors des voies légales l’application des lois ». Les peines n’en restent pas moins lourdes: le vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junbqueras, de la Gauche républicaine catalane (ERC), écope de treize ans de prison et d’inéligibilité. « Il n’y a pas d’autre option que de construire un nouvel Etat pour fuir celui-ci qui pourchasse des démocrates », a réagi M. Junqueras dans une lettre écrite aux militants depuis sa cellule.

Cinq ministres conseillers catalans ont été condamnés à des peines allant entre dix et douze ans de prison et d’inéligibilité. L’ancienne présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, écope d’une peine de onze ans et demi. Quant aux présidents des deux puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, leur peine s’élève à neuf ans de prison. Trois autres ministres-conseillers catalans, ayant joué un rôle secondaire dans les faits reprochés, sont condamnés à de simples amendes. Puisque neuf des condamnés ont déjà passé près de deux ans en prison préventive, certains devraient pouvoir bénéficier de permis de sortie dès les prochains mois, grâce au système espagnol d’aménagement de peines, qui permet des remises en liberté surveillée une fois purgé un quart de la durée de la peine.

Dès l’annonce de la sentence, des milliers de personnes sont descendues dans la rue avant de rejoindre, à l’appel d’une plateforme baptisée « Tsunami démocratique », l’aéroport pour le bloquer. La police anti-émeutes a chargé à plusieurs reprises des centaines de militants tentant de pénétrer dans le terminal et jetant pierres et poubelles. Selon les services d’urgence, au moins 53 personnes blessées ont reçu une assistance médicale à l’aéroport. 108 vols ont été annulés. Un peu partout en Catalogne, dont le gouvernement régional est toujours contrôlé par les indépendantistes, des militants ont coupé des routes et des voies de chemin de fer.

Affrontements à l'aéroport de Barcelone