Une manifestation étudiante a été dispersée par des autopompes ce 9 octobre par la police de Santiago. Alors que des manifestants attaquaient une fourgonnette de police, le conducteur de la camionette a sorti son arme de service et tiré deux fois en l’air, touchant à la tête un homme de 21 ans dans son appartement au quatrième étage d’un immeuble avoisinant. La victime a été emmenée et opérée d’urgence, il souffre de dommages cérébraux irréversibles. Le policier a été arrété et devait comparaitre ce 10 octobre pour « blessures ayant provoqué des dommages cérébraux »

De nouveaux affrontements ont opposés les étudiants chiliens aux policiers, appuyés par des arroseuses, dans le cadre des mobilisations pour une augmentation du budget l’éducation 2013. Un policier a dû être hospitalisé. Les affrontements ont eu lieu dans les rues et dans le domaine universitaires. Des barricades ont été érigées dans le secteur central de Santiago.

Chili: Affrontements entre étudiants et policiers

Quelques 3500 personnes ont pris part hier à une marche vers le cimetière de Santiago du Chili pour rendre hommage aux victimes de la dictature de Pinochet. Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos en mémoire de leurs proches décédés ou disparus durant le gouvernement Pinochet entre 1973 et 1990. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la centaine de manifestants qui construisaient des barricades et allumaient des feux pour la tenir à distance. D’autres groupes de manifestants ont pris d’assaut un bâtiment du gouvernement. Huit d’entre eux ont été interpellés.

Le 11 septembre 1973, le coup d’ état mené par l’armée écrasait sous les bombes les aspirations populaires d’une société plus juste et solidaire. Une soirée de commémoration aura lieu ce samedi 8 septembre à partir de 19h à la Maison de l’Amérique Latine. Rafael Pichun, et José Llanquileo, dirigeants du peuple mapuche seront présents pour témoigner de la résistance des chiliens et mapuches au modèle néo-libéral.

Bruxelles/Chili: Commémoration du 11 septembre 1973

Manuel Contreras, 83 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Ramon Martinez, un militant de gauche âgé de 23 ans décédé en garde à vue en 1975. Il avait été torturé avant d’être abattu. A la tête de la police secrète chilienne sous la dictature de Pinochet, Contreras est déjà actuellement en prison où il purge une peine de plus de 200 ans pour enlèvement et meurtre. Hier, le juge a également condamné quatre officiers de l’ancienne police secrète dans le cadre de la même affaire. Chacun a été condamné à quinze ans de détention alors qu’ils sont déjà tous derrière les barreaux pour d’autres crimes. Ramon Martinez, membre du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) avait été arrêté par la police le 6 janvier 1975 alors qu’il se rendait à un rendez-vous avec un camarade. S’opposant à son arrestation, il avait été violemment battu avant d’être emmené au célèbre centre de détention Villa Grimaldi dans un ‘état monstreux’ selon d’autres détenus. Sept jours plus tard, son corps avait été remis au centre médico-légal qui avait conclu à une mort violente suite à des blessures par balles.

Manuel Contreras

Manuel Contreras

En même temps qu’augmentait la fréquence des manifestations étudiantes sur la réforme de l’éducation, les dénonciations d’abus policiers se sont multipliées au Chili. À peine un an après une précédente tourmente consécutive à la mort d’un adolescent abattu par un policier qui avait tenté ensuite de dissimuler les faits, la police, institution éminemment respectée des Chiliens, est notamment accusée d’avoir battu, humilié et dévêtu des lycéens dans une caserne. Les forces de l’ordre affrontent aussi des accusations d’usage disproportionné de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les manifestations.

Un lycéen a été retenu menotté nu et agenouillé pendant cinq heures aux côtés de neuf autres personnes, dont deux mineurs, après l’évacuation de l’établissement qu’ils occupaient. À la suite de cette opération, quatre policiers seront sanctionnés. La semaine passée, un membre des forces spéciales a été suspendu après la diffusion d’une vidéo le montrant donnant des coups de pied la veille à des élèves délogés d’un immeuble en construction dans lequel ils s’étaient réfugiés à l’issue d’une manifestation qui a rassemblé plus de 50.000 personnes à Santiago.

Chili: La police mise en cause

Un groupe de manifestants s’est affronté hier pendant une heure aux Carabiniers des Forces Spéciales, devant l’Université Catholique Silva Henríquez, en plein centre de Santiago. Les affrontements ont commencés après que les manifestants aient érigé des barricades dans l’intersection des rues Carmen et Tarapacá. Ils ont brûlé un drapeau chilien et ont lancé un cocktail Molotov contre les Carabiniers qui ont utilisés gaz et autopompe. Deux personnes ont été arrêtées.

Chili: Encore des affrontements à l’occasion des luttes étudiantes

Des affrontements entre étudiants et policiers ont abouti jeudi à 113 arrestations, 39 adultes et 74 mineurs, à divers endroits de Santiago, lors d’une manifestation qui a réuni quelque 4.500 étudiants exigeant une éducation publique gratuite et de qualité, après l’occupation de plusieurs collèges et lycées.

Parmi les 4.500 manifestants se trouvaient principalement des lycéens mais aussi des étudiants venus en soutien. Ils ont investi les rues de plusieurs quartiers pour revendiquer un renforcement de l’éducation publique au Chili, pays dont le système éducatif est l’un des plus chers et des plus inégalitaires au monde, selon diverses études. Ils exigent une participation de l’Etat au financement des études ainsi qu’une garantie constitutionnelle sur un noyau dur d’enseignement public gratuit et de qualité.

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Le groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées en mission officielle au Chili a rendu ses premières conclusions ce mardi 21 août. Sous la dictature d’Augusto Pinochet, entre 1973 et 1990, plus de 1 200 opposants au régime ont disparu. De la plupart, on ne sait toujours rien. Les experts onusiens félicitent le pays pour les indemnités publiques versées aux familles de disparus, pour la quantité de procès et de militaires condamnés. Mais là où le bât blesse le plus, c’est en matière de justice: une loi d’amnistie est toujours en vigueur, la plupart des peines qui sont prononcées sont très basses et elles ne sont pas toujours suivies de prison.