Le président de l’état colombien Iván Duque a annoncé, alors qu’il se trouvait, au milieu de l’Assemblée générale des affiliés du Conseil des entreprises américaines (CEA), qu’il extraderait José Gabriel Álvarez vers les États-Unis. Il s’agirait d’un membre de l’ELN capturé en Colombie, au cours d’une opération menée par le FBI et la DEA, et qui se serait livré à du trafic de drogue. C’est la première fois qu’un membre présumé de l’ELN est extradé vers les États-Unis.

combattants de l'ELN

combattants de l’ELN

La police nationale colombienne a procédé à l’arrestation d’un membre présumé de l’ELN dans le village de Campo Dos, dans la zone rurale de Tibú, au nord de la province de Santander. En représailles, des membres de l’ELN ont assiégé le commissariat de cette zone de Catatumbo, et bloqué la route qui mène de cette zone à la capitale départementale, Cúcuta, avec une voiture piégée.

 

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Ce lundi 8 mars, en Colombie, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la capitale Bogotá pour revendiquer plus de droits au travail, la fin du travail féminin gratuit, l’arrêt des violences sexuelles et des inégalités salariales et des féminicides. Des affrontements se sont déroulés entre les manifestantes et la brigade mobile anti-émeute. Par ailleurs, des manifestantes cagoulées ont mené des attaques contre des établissements commerciaux et l’église de San Francisco.

Au Mexique, les affrontements se sont déroulés à Mexico, Oaxaca, Puebla et Cuernavaca (Morelos). Dans la capitale, au moins 20.000 manifestant·es protestaient contre les féminicides (phénomène endémique dans le pays) et contre l’insécurité vécues par les femmes dans l’espace public. 1700 policiers avaient été déployés pour les contenir. Certaines manifestantes ont réussi à abattre les clôtures métalliques protégeant le Palais National. Les policiers anti-émeute ont alors utilisé leurs boucliers pour empêcher les manifestantes d’entrer dans le palais. Celles-ci auraient alors mis le feu aux boucliers de certains policiers, mais les flammes se seraient vite éteintes. Les policiers ont a plusieurs reprise utilisé du gaz lacrymogène. On dénombre plusieurs arrestations parmi les manifestantes ainsi que parmi les journalistes couvrant les événements. À Cuernavaca, capitale de l’état de Morelos, des groupes de manifestantes cagoulées ont attaqué des bâtiments publics. Le siège du pouvoir judiciaire a été attaqué au cocktail Molotov tandis que les fenêtres du palais du gouvernement ont été brisées. Un église a également été attaquée. Des affrontements ont également été signalés dans la ville de Xalapa située dans l’état de Veracruz. Les policiers anti-émeutes ont tenté de scinder le cortège mais n’y sont pas parvenus. Dans la ville de Oaxaca de Juárez, les féministes ont attaqué une église ainsi qu’un bâtiment du ministère de la santé. Enfin des affrontements ont été signalé dans la ville de Puebla, capitale de l’État de Puebla.

Les manifestantes essayent de pénétrer dans le palais national à Mexico à l'occasion du 8 mars 2021

Les manifestantes essayent de pénétrer dans le palais national à Mexico à l’occasion du 8 mars 2021

Jeudi 18 février, des affrontements se sont déroulés entre des soldats gouvernementaux du bataillon de Puerto Jordán et des combattant·es du Front de guerre Domingo Laín Sáenz, dans la commune d’Arauquita, département d’Arauca. Ces affrontements ont éclaté lorsque des combattant·es de la guérilla cherchant à attaquer une installation militaire ont été surpris par une patrouille de l’armée gouvernementale. Un soldat est mort et trois autres ont été blessés. Par ailleurs, l’armée avait déployé des hélicoptères de combat qui ont été pris pour cible par le guérilla.

Des affrontements ont également été signalé le lundi 15 février, dans le village d’Alto Purare (municipalité de Tame, département d’Arauca). Les troupes gouvernementales étaient parvenues, à l’aide du renseignement militaire, à identifier un groupe du Front Adonay Ardila Pinilla, de l’ELN. Elles ont monté une attaque menée par des de la 16e brigade de l’armée nationale en coordination avec la police de Casanare ainsi que l’armée de l’air colombienne. Un combattant de l’ELN a été capturé. Des armes et du matériel ont également été saisis. Le même jour, l’ELN a libéré deux soldats, qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt dans la ville de Guamalito (juridiction de la municipalité d’El Carmen dans le département du Nord de Santander) lorsque les deux hommes avaient quitté leur bataillon pour chercher de la nourriture.

l'ELN a libéré deux soldats qu'elle avait capturé 13 jours plus tôt

l’ELN a libéré deux soldats qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt

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Cuba a informé la Colombie d’un plan de l’ELN visant à mener une attaque à Bogota dans les prochains jours. Cette information a été transmise au gouvernement colombien par l’ambassadeur cubain Jose Luis Ponce, au moyen d’une note datée du samedi 6 février. Dans la note, signée par l’ambassadeur, Cuba affirme avoir partagé les renseignements avec la délégation de paix de l’ELN, mais que ces derniers « avaient exprimé une ignorance totale » du projet d’attaque. La délégation de l’ELN a également réaffirmé qu’elle n’était pas impliquée dans les décisions ou opérations militaires de l’organisation. L’attaque aurait impliqué du Front de guerre de l’Est de l’ELN.

Cuba dévoile au gouvernement colombien un projet d'attaque de l'ELN

Cuba dévoile au gouvernement colombien un projet d’attaque de l’ELN

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Les profils Twitter de l’ancien commandant en second de la guérilla, Ivan Marquez et de son adjoint, Jesus Santrich, apparaissent avec la mention « compte suspendu », et leurs messages ne peuvent plus être lus. Le compte de la nouvelle rébellion, nommée « Segunda Marquetalia », a également été suspendu. La décision de Twitter intervient après la diffusion par les anciens rebelles d’une vidéo dans laquelle ils critiquaient le président conservateur de la Colombie, Ivan Duque, l’accusant de « porter atteinte à l’accord de paix » et soutenant une initiative en cours pour révoquer son mandat. Le 29 août 2019, Iván Márquez, était apparu dans une vidéo aux cotés de deux autres commandants de la guérilla pour annoncer “une nouvelle étape de lutte armée” (voir notre article).

Iván Márquez, ancien négociateur des FARC reprend les armes

Le gouvernement du Cauca a indiqué que dans les semaines à venir, il renforcerait les opérations militaires dans la municipalité de Saint-Sébastien, suite à des patrouilles effectuées par l’ELN dans la zone urbaine. Le 23 décembre, des vidéos ont, en effet circulé, où des combattant·es et des militant·es de la guérilla se mobilisaient sans aucune restriction dans les rues du quartier d’El Rosal.

Une patrouille de l'ELN dans la municipalité de Saint-Sébastien

Une patrouille de l’ELN dans la municipalité de Saint-Sébastien

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Le parti Partido Alternativa Revolucionaria del Común (Farc), né après l’accord de paix signé entre le gouvernement et les FARC en novembre 2016, a annoncé le meurtre de deux anciens combattants de la guérilla. Manuel Alonso, 55 ans, a été assassiné dimanche 27 décembre dans la commune de Miranda, dans le département colombien du Cauca (sud-ouest). Il s’était consacré à soutenir les causes sociales et communautaires des chefs paysans et autochtones du nord du Cauca et du sud de la vallée, en les aidant dans la gestion de leurs projets. Rosa Mendoza (Karen Palmera), une autochtone de 25 ans, signataire de la paix et membre fondateur de l’ASOVISBOL Asociación de Vivienda Agraria y Ambiental del Sur de Bolívar, a été assassinée le même jour. Cela porte à 249 le nombre des anciens combattants assassinés en Colombie depuis le désarmement de la guérilla.

Rosa Amalia Mendoza et Manuel Alonso Villegas

 

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Dans une opération appelée « Opération Santa Marta », aux premières heures de ce mercredi 16 décembre, Robert Daza, un agriculteur de Nariño qui était le fondateur du « Coordinador Nacional Agrario » (CNA), a été arrêté à Pasto, Nariño. L’arrestation a eu lieu moins de 12 heures après celles effectuées, le 15 décembre, contre Teólifo Acuña et Adelso Gallo, membres du « Congreso de los Pueblos » et du CNA. Les trois sont accusés d’appartenir à une équipe clandestine de l’ELN chargée d’établir des liens avec  les organisations sociales. Robert Daza aurait été délégué comme porte-parole du mouvement de masse, du secteur paysan dans le département de Nariño aux différents congrès de l’ELN. Il a été arrêté sur base d’un mandat d’arrêt pour le crime de « rébellion aggravée », délivré par le 174e bureau du procureur de la Direction spécialisée contre le crime organisé de Santa Marta.

Robert Daza, fondateur du "Coordinador Nacional Agrario" (CNA)

Robert Daza, fondateur du « Coordinador Nacional Agrario » (CNA)

Samedi 28 novembre, l’ELN a mené une grève armée dans le sud du département du Cauca. Cette grève a eu ses effets les plus importants dans des municipalités comme Argelia, Patía, Bolívar ou encore Almarguer. Cette grève a été déclenchée par le front « José María Becerra » de la guérilla au soir du 27 novembre. Les seules personnes autorisées à se déplacer dans cette région du pays étaient celles qui fournissent des services d’ambulance ou celles qui ont besoin de soins médicaux. La population a choisi de rester chez elle et suivi les instruction de la guérilla. L’annonce gouvernementale d’un conseil de sécurité extraordinaire pour empêcher les actions de l’ELN n’a eu aucun effet. La guérilla a également interdit l’entrée de carburants ou de matières pour transformer la coca et les boissons alcoolisées pendant un mois à compter du 27 novembre au soir en Algérie, à Argelia, López de Micay et El Tambo.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

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