Betta Lazagna, militante communiste et membre fondatrice du Secours Rouge International (SRI) est décédée la semaine passée à Rome. Un hommage du SRI a été lu lors d’une cérémonie le dimanche 28 juillet. Le texte est accessible sur le site du Secours Rouge International (lire le texte ici).

Victor Manuel Rocha, 73 ans, avait été arrêté début décembre par le FBI et accusé d’avoir infiltré pour Cuba dans la diplomatie états-unienne pendant plus de 40 ans (voir notre article). Il a travaillé de 1981 à 2002 au département d’État avant de terminer sa carrière comme ambassadeur en Bolivie de 2000 à 2002. Il a été membre du Conseil de sécurité nationale, organe de la Maison Blanche, de 1994 à 1995, pendant la présidence de Bill Clinton. Il a aussi été en poste dans de nombreuses ambassades américaines en Amérique latine, dont celle de République dominicaine, du Honduras, du Mexique et d’Argentine. Il a ainsi eu accès à des documents confidentiels et une influence sur la politique étrangère américaine.

Victor Rocha a été piégé par un agent du FBI qui s’est fait passer pour un agent de liaison cubain.  Au cours de ces réunions, qui ont été enregistrées secrètement, Rocha avait exposé que son principal intérêt était de renforcer la révolution cubaine. Victor Manuel Rocha a reconnu les faits et a été condamné à 15 ans de prison, ce qui est la peine maximale autorisée par la loi en ces circonstances. Cette infiltration est considérée comme la plus grave fuite de sécurité à Washington depuis l’affaire d’Ana Belen Montes, qui a été libérée en 2023 après avoir purgé 22 ans de prison (voir notre article).

Victor Manuel Rocha, 73 ans, a occupé de très hauts postes au sein de la diplomatie américaine: avant de terminer sa carrière au département d’Etat comme ambassadeur en Bolivie de 2000 à 2002, il a notamment été membre du Conseil de sécurité nationale, organe de la Maison Blanche, de 1994 à 1995, sous le président Bill Clinton. Il a aussi été en poste dans de nombreuses ambassades américaines en Amérique latine, dont justement celle de la Havane. Né en Colombie et naturalisé américain, M. Rocha a, par conviction anti-impérialiste, commencé à renseigner le gouvernement cubain dès 1981. Même après avoir quitté le département d’État en 2002 au terme d’une trentaine d’années de service, il a poursuivi son travail d’espionnage pour Cuba. M. Rocha a notamment été conseiller pour le US Southern Command, l’organe qui coordonne les forces armées américaines en Amérique latine, dont Cuba.M. Rocha a été confondu par un membre du FBI qui s’est fait passer, en 2022 et 2023, pour un agent des services cubains de renseignement. Après avoir reçu un message de l’agent sous couverture, M. Rocha s’est rendu (en évitant soigneusement d’être suivi) à un rendez-vous avec ce faux agent cubain, qui cachait micro et caméra pour le confondre.

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Arrêtée le 21 septembre 2001, l’Américaine Ana Montes qui travaillait comme analyste à la DIA, l’agence du renseignement de la défense (Defense Intelligence Agency), a été accusée d’espionnage pour le gouvernement cubain. Elle travaillait pour Cuba pour des raisons idéologiques, en raison de son opposition à la politique étrangère américaine. Elle a plaidé coupable et a été condamnée en 2002 à une peine de prison de 25 ans suivie de cinq ans de probation. Officiellement, Ana Montes aurait travaillé comme agente double à partir de 1992 jusqu’à son arrestation en 2001, mais le FBI la soupçonne d’avoir commencé dès 1985. Ana Montes était considérée comme la meilleure analyste cubaine de la DIA et était connue dans toute la communauté du renseignement américain pour son expertise. Personne ne savait qu’elle divulguait des informations militaires américaines classifiées ni à quel point elle manipulait les opinions du gouvernement US sur Cuba.

Son rôle d’agent double, qui fonctionnait grâce à des ordres reçus par radio et à l’envoi des messages sur des disques cryptés, est mis à mal en 1996 après une dénonciation par l’un de ses collègues. Il se terminera complètement en 2001, lors de son arrestation puis de sa condamnation l’année suivante. Ana Montes a été condamnée pour avoir communiqué à Cuba l’identité de quatre espions américains, mais aussi d’autres informations classifiées. Après 20 ans passés derrière les barreaux d’une prison au Texas, l’Américaine Ana Montes a été libérée ce dimanche 8 janvier, a annoncé l’agence pénitentiaire américaine. Désormais âgée de 65 ans, elle va être placée sous le régime de résidence surveillée pendant cinq ans et a interdiction… de travailler à nouveau pour le gouvernement américain.

L’immigrant cubain Christian Torres Perez, 30 ans, a été arrêté lundi à Marathon, dans les Florida Keys, après s’être emparé d’un bateau de pêche commerciale d’une valeur de 60 000 dollars qui appartenait à son patron. Le propriétaire du bateau a prévenu la police après avoir reçu un message indiquant que l’alerte d’urgence du bateau était activée, déclarant en outre qu’un de ses travailleurs avait démissionné quelques instants auparavant et avait déclaré qu’il retournait à Cuba parce qu’il n’aimait pas vivre aux États-Unis. L’alerte d’urgence a permis aux autorités de localiser le suspect en mer. Les garde-côtes qui ont survolé la zone en hélicoptère ont trouvé Perez à environ 80 km au sud de Key West. Son moteur était tombé en panne. Le Cubain est en garde à vue et fait face à des accusations de vol et de vol qualifié.

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Cuba a informé la Colombie d’un plan de l’ELN visant à mener une attaque à Bogota dans les prochains jours. Cette information a été transmise au gouvernement colombien par l’ambassadeur cubain Jose Luis Ponce, au moyen d’une note datée du samedi 6 février. Dans la note, signée par l’ambassadeur, Cuba affirme avoir partagé les renseignements avec la délégation de paix de l’ELN, mais que ces derniers « avaient exprimé une ignorance totale » du projet d’attaque. La délégation de l’ELN a également réaffirmé qu’elle n’était pas impliquée dans les décisions ou opérations militaires de l’organisation. L’attaque aurait impliqué du Front de guerre de l’Est de l’ELN.

Cuba dévoile au gouvernement colombien un projet d'attaque de l'ELN

Cuba dévoile au gouvernement colombien un projet d’attaque de l’ELN

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La cubaine María Victoria et son époux anglais Geoff Oliver tiennent depuis 15 ans le restaurant « El Cuba Libre » à Manchester, en Angleterre. En décembre de l’année dernière, ils ont été visités, d’abord par un officier de police puis par des inspecteurs, qui les ont avertis que s’ils ne retiraient pas du restaurant le drapeau de Cuba avec l’image de Che Guevara qui le décore depuis des années, ils seraient soumis à une enquête criminelle et leur permis serait éventuellement retiré. L’avertissement reposait sur une plainte alléguant qu’il s’agissait d’une image de terroriste.

María et Geoff ont décidé de refuser et d’appeler au soutien. Le 9 février, une fête au restaurant a vu tous les participants porter une chemise à l’effigie de Che…

A la fête du 9 février…

A la fête du 9 février...

Jeudi 31 janvier, la délégation de l’ELN qui avait été chargée de négocier les accords de paix a annoncé qu’elle ne pourrai pas rentrer en Colombie puisque de le gouvernement refusait de respecter le protocole d’accord prévu en cas d’échec des négociations. Ce protocole prévoit un sauf conduit permettant aux négociateurs de retourner dans les territoire contrôlés par la guérilla dans les 15 jours après l’annonce de l’échec des négociations. Le délais expire samedi (voir notre article). La délégation qui reste donc à Cuba a annoncé qu’elle respecterait sa souveraineté et que ses activités ne concerneraient que le processus de paix.

De son coté, le gouvernement colombien offre des récompenses financières importantes pour la capture des dirigeants de l’ELN présents à Cuba. Parmi eux, se trouve Nicolás Rodríguez Bautista, alias ‘Gabino’, commandant en chef de l’ELN (voir notre article).

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Mardi 20 novembre, le commandement central de l’ELN a confirmé avoir nommé Gabino (de son vrai nom Nicolás Rodríguez Bautista) comme négociateur et a également confirmé sa présence à Cuba. Gabino, commandant en chef de la guérilla, s’était rendu à Cuba pour recevoir des soins médicaux malgré une circulaire rouge d’Interpol lancée par l’état colombien demandant son arrestation (voir notre article). Le gouvernement colombien avait par ailleurs demandé le 6 novembre son arrestation par les autorités cubaines.

Le Haut Commissaire de la paix, Miguel Ceballos, avait déclaré le 10 novembre qu’avec sa nomination, Gabino devennait un membre représentant de la délégation des dialogues de la paix. Le gouvernement colombien a, peu de temps après, accepté cette nomination.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Joseph Mahmoud Dibee, militant de l’Animal Liberation Front et de l’Earth Liberation Front a été remis par les autorités cubaines au FBI ce jeudi 9 août après avoir été appréhendé à la Havane alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un vol à destination de la Russie. La remise d’un militant par Cuba vers les États-Unis dans le cadre d’interpol semble être un événement inédit, confirmé par le site internet officiel du Ministère des Affaires Étrangères cubain. Joseph est l’un des inculpés de l’opération Backfire, qui avait visé 13 militants écologistes dans le Colorado. Cette opération s’était faite dans le contexte de la « Green Scare » (par analogie à la Peur Rouge, la répression contre les écologistes radicaux aux USA). Des cellules de l’Animal Liberation Front et de l’Earth Liberation avaient mené de nombreuses actions de sabotage entre 1995 et 2001 qui avaient provoqué plus de $80 millions de dommages au niveau fédéral. Ces actions avaient visé entre autres des abattoirs, des entreprises d’emballage de viande et des compagnies de déforestation, des laboratoires, etc… L’action la plus notable avait été l’incendie d’une station de ski en 1998 qui avait à elle seule provoqué $26 millions de dommage. Joseph, détenteur de passeports syrien et russe, est suspecté d’avoir voyagé au Mexique, au Liban, en Syrie, en Équateur et au Salvador. Arrivé sur le sol états-unien, il a plaidé non-coupable aux accusations d’incendie, de conspiration en vue de commettre des incendies, destruction d’installations énergétiques, et possession d’engin explosif.

Marius Mason était le dernier militant ELF incarcéré avant l’arrestation de Joseph, mais une militante, Josephine Sunshine Overaker, est toujours recherchée à l’heure actuelle. Marius Mason purge lui une peine de 22 ans de prison pour des actions de sabotage dans le Michigan.

Joseph Mahmoud Dibee au début des années 90.

Joseph Mahmoud Dibee au début des années 90.