Cela fait maintenant douze années que ceux que l’on appelle les ‘5 Cubains’ sont emprisonnés aux USA. Ils ont été condamnés à de très lourdes sentences par le tribunal de Miami qui les a jugé coupables d’espionnage sur le sol américain et de conspirer pour commettre des crimes contres les Etats-Unis. A la fin de l’année dernière, quatre d’entre eux ont obtenu une réduction de peine. Mais la situation de Gerardo Hernandez, le cinquième, reste très préoccupante. Les quatre autres disposent d’une date de sortie, mais lui a été condamné à deux peines de perpétuité plus quinze ans de prison.

Le gouvernement cubain a décidé de solliciter un Habeas Corpus à la fin du mois de mai afin d’obtenir une révision de sentence qui éliminerait les deux perpétuité prononcées contre lui. Rappelons que les cinq hommes purgent une peine estimée arbitraire par le groupe sur les détentions arbitraires de l’ONU et que dans le cas d’Hernandez, l’Avocat Général a lui-même déclaré lors de son dernier procès en 2001 avoir été incapable de démontrer quoi que ce soit par manque de preuves. Ce qui revient à dire que le prisonnier a été déclaré coupable d’un crime qui n’a pas eu lieu et d’un événement auquel il n’a pas participé, d’autant qu’il apparaît que les ‘5 Cubains’ aient effectué une mission d’espionnage afin de recueillir des informations sur des terroristes d’extrême-droite qui voulaient attaquer Cuba. L’Habeas Corpus, procédé qui sort de l’ordinaire et ne répond que rarement aux sollicitations des accusés, se basera sur l’injustice commise contre Hernandez et constitue sa dernière opportunité d’appel.

En 2001, 5 hommes originaires de Cuba étaient condamnés à la prison à perpétuité par un tribunal de Miami, jugés coupables d’espionnage sur le sol américain et de conspirer pour commettre des crimes contre les USA. Mieux connus sous le nom des ‘5 Cubains’, ces derniers purgent depuis douze ans une peine estimée arbitraire par le groupe sur les détentions arbitraires des Nations Unies, notamment du fait que les accusés aient été mis au secret durant 17 mois avant leur procès, et n’avaient ainsi pas pu préparer correctement leur défense. En octobre dernier, 3 des 5 prisonniers comparaissaient en appel pour que soient revues leurs peines. A la fin du mois, l’un d’eux voyait sa peine à perpétuité commuée en peine de 22 ans de prison par la Cour Fédérale de Miami. Antonio Guerrero sera donc libéré dans sept ans, compte tenu de son incarcération depuis son arrestation en 1998 et d’une réduction de peine pour son bon comportement en prison.

Le verdict est tombé ce mardi pour Ramon Labanino et Fernando Gonzalez. La peine à perpétuité du premier a été commuée en une peine de trente ans de prison, tandis que celle du second passe de 19 à 18 ans. Selon les USA, les ‘5 Cubains’ auraient transmis illégalement à La Havane des informations portant notamment sur l’armée américaine, alors qu’il apparait qu’ils aient en fait effectué une mission d’espionnage afin de recueillir des informations sur des terroristes d’extrême-droite qui voulaient attaquer Cuba.

Photo des 5 Cubains

Photo des 5 Cubains

Le 13 octobre dernier, trois des ‘5 cubains’ condamnés à la perpétuité en 2001 pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain de Miami, comparaissaient afin d’obtenir une réduction de peine. Le gouvernement cubain exigeait également leur libération, les cinq hommes étant chargés d’enquêter et de découvrir les terroristes d’extrême droite qui voulaient attaquer Cuba, et non d’espionner les USA. Pourtant, les cinq, arrêtés en 1998 ont été déclarés comme ayant agis en tant qu’agents étrangers non-déclarés et de conspirer pour commettre des crimes contre les USA dans un jugement violant les normes internationales d’un procès adéquat selon le Groupe de Travail de l’ONU sur les Détentions Arbitraires.

Finalement, la juge de la Cour Fédérale de Miami a remplacé la condamnation a perpétuité contre Antonio Guerrero par une peine de 262 mois, ou presque 22 ans de prison, ce qui signifie qu’il sera libéré dans sept ans, compte tenu de son incarcération depuis son arrestation en 1998 et d’une réduction de peine pour son bon comportement en prison. L’audience de la sentence pour les deux autres condamnés a été prorogée

Depuis le 13 octobre, 3 des ‘5 cubains’ emprisonnés depuis douze ans pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain de Miami dans le but de prévenir des attentats à Cuba, assistent aux audiences au cours desquelles pourraient être modifiées leurs peines. Ils avaient été condamnés à de très lourdes sentences en 2001 par un tribunal de Miami. Leur procès avait eu lieu dans un climat d’intimidation permanent entretenu par l’extrême droite cubano-américaine de la ville. De plus, mis au secret pendant 17 mois, les accusés n’avaient pas pu préparer correctement leur défense. En 2005, le Groupe de travail sur les détentions arbitraires des Nations Unies a qualifié d’arbitraire leur détention. Après de multiples appel, notamment devant la cour plénière d’Atlanta qui ratifia le jugement de 2001 à Miami, un nouvel appel a été introduit pour que soient revues les peines. Le procès a donc repris ce 13 octobre.

Le Comité Mapuche Belgique organise le 5 juin une soirée de solidarité en la présence de la poète et militante mapuche Rayen Kvyeh. Rayen Kvyeh est née à Huequén et a vécu toute son enfance à la campagne où elle a suivi l’école primaire. Durant les années 1976-1978, elle dirige le Théâtre Trigal à Conception. En décembre 1981, persécutée et emprisonnée par la dictature, elle est contrainte à l’exil et part en l’Allemagne. Elle y dirige le théâtre Las Hormigas à Freibourg et écrit chroniques et poèmes. Elle a également dirigé et publié des chroniques dans la revue Huerquén du Comité Extérieur Mapuche. En 1992 est publié en Allemagne son livre Wvne Coyvn Ñi Kuyeh en mapudungun (langue des mapuches) et en allemand. Un hommage lui a été rendu en 1993 pour son travail littéraire à l’Atelier International de Poésie des Caraïbes et du Monde. Elle est récompensée en 1995 de la ‘Placa José María Heredia’ au Festival International de Poésie des Caraïbes et du Monde et participe à une anthologie de poésie de l’Union Nationale des Écrivains et Artistes Cubains. Elle vit actuellement à Temuko (Chili) où elle dirige la Casa de Arte Mapuche et la revue d’Art, Science et Pensée Mapuche.

Ne manquez pas sa conférence et lecture de poèmes, le vendredi 5 juin à 19h à la Maison de l’Amérique Latine – 27 rue du Collège à 1050 Bruxelles.

Affiche pour la soirée pour le peuple mapuche

Affiche pour la soirée pour le peuple mapuche

Demain vendredi, aura lieu à Arras, à 18h, devant le Beffroi, un rassemblement en soutien à Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernandez Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero, les 5 Cubains détenus depuis le 12 septembre 1998 aux USA. Ils avaient été condamnés en décembre 2001 à de très lourdes peines de prison pour espionnage et atteinte à la sécurité nationale de ce pays. Deux d’entre eux sont nés aux Etats-Unis au sein de familles cubaines et trois à Cuba. Les 5 ont fait des études supérieures.

En réalité, ils s’étaient infiltrés dans les organisations des ultras de la contre-révolution installées à Miami qui préparent des attentats terroristes contre Cuba comme ceux réalisés durant l’été 1997 dans des établissements touristiques.

Au terme d’un procès arrêté d’avance car il avait lieu à Miami, la ville contrôlée par les ultras de la contre-révolution, alors que la défense a prouvé, y compris avec des témoignages de hauts gradés étasuniens, que les 5 n’étaient en rien coupables de ce dont on les accusait, ils ont été rondement jugés et condamnés à des peine de prison allant de 15 ans à 2 détention à perpétuité plus 15 ans pour une seule et même personne.

De nombreuses lois et procédures ont été violées: ils ont été mis au secret pendant 17 mois, sans pouvoir accéder ni à leur famille ni à leurs avocats commis d’office, une forte campagne a eu lieu contre eux à Miami et on leur a refusé la demande de changement de siège du procès. Des jurés se sont récusés en avouant avoir peur des ultras. Aucune preuve tangible n’a pu être apportée contre eux. Leur faute est d’avoir défendu Cuba et d’avoir refusé de transiger sur la vérité.

Ce vendredi 5 décembre a eu lieu le 4ème rassemblement mensuel de soutien aux 5 patriotes cubains incarcérés depuis plus de 10 ans aux Etats-Unis, en présence de représentants de la République de Cuba en France, devant la stèle en mémoire des martyrs de la Résistance antifasciste sous les arcades du Beffroi d’Arras. Ramon Labaninio Salazar, René Gonzalez Sehwerert, Gerardo Hernandez Nordelo, Fernando Gonzalez LLort et Antonio Guerrero Rodriguez ont été condamnés à de lourdes peines de prison, dont pour deux à perpétuité. Ils l’ont été pour acte d’anti-terrorisme, c’est-à-dire pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain installé depuis 50 ans à Miami. Depuis des années, cette mafia organise en toute impunité et sans être inquiétée par le gouvernement des Etats-Unis, des attentats meurtriers dans l’île, qui ont notamment tués un journaliste italien il y a quelques années.

Site de soutien aux 5 cubains