Le mouvement écologiste radical a ciblé le siège d’AXA pour son soutien à TotalEnergies. La police est intervenue, 25 militants ont été interpellés pour vérifications d’identité, 2 militants ont été placés en garde à vue. Après les agences Caisses d’Épargne et Banque Populaire à Nantes, ils se sont donnés rendez-vous ce mercredi 14 mai pour bloquer l’entrée du siège d’Axa. Sur une banderole, on pouvait lire « Total détruit, Axa s’en assure », du faux pétrole a été déversé sur les marches et la façade vitrée avait été repeinte. Leur but, empêcher les salarié·es d’Axa de pénétrer dans le bâtiment.

Après quelques minutes, des dizaines de policiers ont débarqué et procédé à l’interpellation de presque toutes les personnes présentes. Les arrestations ne se font pas sans violence : clés de bras et étranglements se succèdent. Au commissariat, on peut entendre des « action de pd »,  » pue le bicot » de la part des policiers. Malgré les tentatives d’intimidations et menaces, les militants ont presque tous été relâchés. Les 2 personnes placées en garde à vue seront relâchées au bout de quelques heures, après avoir été entendues.

Extinction Rébellion rappelle qu’Axa « est une multinationale française, leader mondial des assureurs qui a réalisé plus de 110 milliards de chiffres d’affaires et a reversé trois quarts de ses bénéfices à ses actionnaires. Comment fait-elle ? En assurant les projets écocides de Total. En effet, Axa assure l’expansion des projets de gaz naturel liquéfiés (GNL), expansion largement menée par Total, qui souhaite augmenter de 50% sa production de GNL d’ici 2030 ».

Ce vendredi 2 mai, 2 activistes du mouvement Extinction Rebellion ont été condamnés à verser 150 € d’amende chacun, pour avoir tagué un pont de la SNCF. Valérie, 54 ans et  Martin, 47 ans, tous deux militants écologistes ont été jugés devant le tribunal de Carcassonne, pour répondre aux accusations de « dégradation d’un ouvrage d’art de la SNCF », « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin, commise en réunion » à Carcassonne en février 2024, lors des actions menées pour dénoncer la construction de l’A69 entre Castres et Toulouse . Un combat qui a mené à l’arrêt du chantier ( voir article ici

Just Stop Oil, un mouvement écologiste, a annoncé, trois ans après sa création, la fin de ses actions chocs de désobéissance civile. Le collectif britannique, s’est fait connaître en jetant de la soupe sur des tableaux ( notre article ici ). Officiellement, le groupe a gagné sa bataille, le gouvernement britannique s’est engagé à ne plus produire de pétrole et de gaz. La sévère répression policière a visé leurs manifestations et rendu presque impossible le fonctionnement du groupe. Un grand nombre d’affaires judiciaires sont en cours, 11 militant.es sont incarcéré.es, d’autres activistes seront jugé.es au cours du mois de mai. Début mars, les peines de prison ferme infligées à 10 militants du collectif qui s’en étaient pris au tableau Les Tournesols de Vinvent Van Gogh à la National Gallery de Londres ont été confirmées en appel par la justice britannique ( notre article ici ). Just Stop Oil arrête ses actions, mais ne dissout pas le mouvement.

Ce mercredi, une action d’ Extinction Rebellion a eu lieu au Château des Comtes de Gand. Une quinzaine d’activistes sont entrés dans la forteresse médiévale et ont placé des banderoles sur les remparts. Les militants appellent à la création d’un “conseil citoyen pour le climat”. Wouter Mouton, membre des militants XR s’est collé la main au sol devant la porte du château pour empêcher la police de le déloger. Le lieu a rapidement été fermé par les forces de l’ordre. Les équipes spéciales d’intervention de la police sont également arrivées sur les lieux, elles ont procédé à une dizaine d’arrestations administratives. Pour décoller Wouter Mouton, un liquide semblable à de l’huile d’olive a été utilisé.

Samedi 12 avril, des militants écologistes ont vécu des attaques sauvages de la part d’employés de l’entreprise Stablex et du service de police de Blainville (SPVB) en banlieue de Montréal. Un site, destiné à l’enfouissement de matières dangereuses, doit achever sa phase de déboisement avant le 15 avril, date mise en place pour préserver la saison de nidification d’espèces menacées. Les activistes, arrivés à 9 h, s’étaient assurés d’être visibles par les travailleurs, malgré l’irruption de militants à proximité des engins de chantier, un opérateur de broyeuse forestière, constituée d’un immense rouleau de métal denté et entouré de chaînes capables de broyer un arbre en quelques secondes, a, au détriment de la sécurité, poursuivi son travail et dirigé la machine pour propulser les éclats de bois vers les écologistes qui s’avançaient vers lui. Encerclé, l’opérateur a continué à faire passer les rouleaux au-dessus des personnes et fait pivoter la machine à toute vitesse, heurtant un activiste et le projetant au sol. Un second militant a été poursuivi par un énorme engin monté sur chenilles. Malgré leurs demandes, les travailleurs ont continué à les harceler.

Pendant ce temps, une militante s’était attachée à la grille d’entrée, bloquant la route principale. Elle était maintenue au cou par un cadenas à vélo en « U » qui ne lui donnait pas de jeu pour respirer et dont elle n’avait pas la clé, la police a tenté brutalement de la délogée en poussant sur la grille. La jeune activiste a tenté d’arrêter son étranglement en retenant le cadenas, les agents ont alors saisi ses poignets l’empêchant de protéger son cou. Ils ont ensuite ouvert une fente pour se faufiler alors qu’un trou se trouvait à 5 mètres de là. Les forces de l’ordre ont, malgré les hurlements et demandes répétées de la militante, continué à secouer la grille.

À l’occasion de la COP 30, les peuples autochtones d’Amérique tiennent cette semaine une assemblée annuelle à Brasilia, ils y ont invité des peuples d’Océanie. Ensemble, ils ont marché jeudi vers le parlement brésilien, avec des banderoles pour la défense du climat et de l’Amazonie. La marche avait appelé le gouvernement à reconnaître officiellement les terres ancestrales et à les protéger des intérêts de l’agro-industrie. La répression a éclaté en soirée dans la capitale, alors que des groupes de manifestants quittaient les lieux. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes contre la foule. La députée fédérale Célia Xakriabá, du parti de gauche PSOL ( Parti du Socialisme et de la Liberté ), malgré son identité, elle n’a pas pu entrer dans le bâtiment du Congrès et a dû être soignée pour des blessures occasionnées par les forces de l’ordre.

Ce mercredi 9 avril, condamnation de 5 militants d’Extinction Rébellion pour “dégradation ou détérioration de bien d’autrui commise en réunion”, une action qui s’est déroulée le 10 janvier. Les militants avaient aspergé de peinture des SUV et la porte d’un garage pour dénoncer l’impact environnemental de ces voitures, les SUV sont la deuxième plus grosse source de pollution derrière l’aviation civile. Des tags avaient été inscrits, on pouvait y lire: “Plus gros, plus dangereux, plus polluants”, ou “pollution de riches”. Durant leurs gardes à vue, tous ont gardé le silence, trois d’entre eux continueront de faire pendant l’audience. Un autre a refusé que la police prélève son ADN, ce qui lui vaut un chef d’inculpation supplémentaire. Ils ont été condamnés à 1 500 euros d’amende dont 1 000 avec sursis et à 2 000 euros d’amende dont 1 000 avec sursis pour celui qui a refusé le prélèvement ADN.

Le 13 mars dernier, le domicile de Arnaud Guérard, conseiller communal du parti Écolo, a été perquisitionné par la police, à la suite d’un signalement de TotalEnergies. Depuis plusieurs années, Arnaud Guérard alerte sur la pollution aux minuscules billes de plastique qui contiennent des substances toxiques (constituées de « polymères ») et émanent de l’usine TotalEnergies. Il est soutenu par les communes d’Écaussinnes et Seneffe, qui ont toutes deux déposé des plaintes pour établir la responsabilité environnementale de la société. L’attaque contre l’élu intervient alors qu’il avait récemment signalé de nouvelles observations de pollution aux autorités compétentes. TotalEnergies a déposé plainte, évoquant un signalement de sécurité pour un véhicule jugé suspect. Arnaud Guérard, est victime d’une tentative d’intimidation visant à faire taire ceux qui dénoncent les pratiques de l’entreprise.

Après de longs mois d’enquête, le parquet de Munich a demandé, ce lundi 24 mars, le renvoi en procès de 5 militants écologistes du collectif «Letzte Generation» (Dernière Génération), un groupe rompu aux actions spectaculaires en faveur de la protection du climat. Le parquet les accuse d’avoir formé «une organisation criminelle». Les procureurs n’ont pas donné de précisions sur les poursuites dont les cinq activistes font l’objet. Les militants ont mené depuis 2022 de nombreuses actions de protestation dans toute l’Allemagne en bloquant des routes, en ciblant des œuvres d’art dans les musées ou en pénétrant sur des pistes d’aéroports, pour dénoncer les insuffisances des politiques face au changement climatique ( voir article ici et ici ). Des plaintes ont été déposées après chacune de ces actions et cela a donné lieu à de nombreuses procédures pénales. Le collectif a récemment annoncé un changement de nom et de mode d’action, désormais, il se nomme «Neue Generationen» (Nouvelles Générations).

Huit militants écologistes de Just Stop Oil ont vu leurs peines de prison ferme confirmées ce vendredi 7 mars en appel par la justice britannique. La justice rejette l’appel des deux membres de Just Stop Oil qui avaient lancé de la soupe sur le tableau « Les Tournesols ». Phoebe Plummer et Anna Holland contestaient leur condamnation à 24 et 20 mois de prison ( voir article ici ). En tout, 16 militants du groupe anti-énergies fossiles faisaient appel de leurs condamnations allant jusqu’à cinq ans de prison, pour avoir participé à un blocage d’autoroute en 2022. Six peines ont été réduites, dont celle du fondateur de Just Stop Oil, Roger Hallam, qui passe de 5 ans à quatre ans d’emprisonnement. Ils avaient planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres ( voir article ici ). Au moment de l’annonce de la décision, une vingtaine de militants se sont levés dans la salle, en silence, vêtus de tee-shirt « Corruption au tribunal » et ont tourné le dos à la juge. Les militants déboutés envisagent de saisir la Cour suprême. Ces condamnations sont les plus lourdes jamais infligées dans le cadre de manifestations non violentes.