Trois militants présumées de l’ETA ont été interpellés dimanche matin à Cahan (Normandie). Les interpellations ont été réalisées vers 6h10 par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) qui agissaient en collaboration avec la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) et des policiers espagnols. Les policiers ont investi un gîte rural où ces trois hommes avaient élu domicile depuis une semaine et qu’ils devaient quitter ce dimanche. Trois armes de poing dont deux pistolets automatiques, du matériel servant à la fabrication d’engins explosifs, des téléphones mobiles et du matériel informatique auraient été saisis. Le trio circulait à bord d’une auto faussement immatriculée volée en janvier dernier en France. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, le principal suspect est Ibon Gogeaskoetxea Arronategui, 54 ans (photo).

Ibon Gogeaskoetxea Arronategui serait le cinquième ‘chef militaire présumé d’ETA’ arrêté depuis novembre 2008. Il était recherché pour avoir participé à une tentative d’attentat à l’explosif visant le Musée Guggenheim de Bilbao, en 1997, à la veille de son inauguration par le roi d’Espagne. Le complot avait été découvert avant l’explosion des douze (!) engins, mais le frère de Gogeaskoetxea, Eneko, y a ensuite abattu un policier.

Les deux autres personnes arrêtées seraient Beinat Aguiagalde, 26 ans, et Gregorio Jimenez, 55 ans. Aguiagalde est recherché dans le cadre des actions contre un politicien basque en mars 2008 et un homme d’affaires en décembre 2008. Jimenez est lui recherché en liaison avec une tentative d’attentat en 2001 contre le président du gouvernement de l’époque José Maria Aznar.

Ibon Gogeaskoetxea Arronategui

Ibon Gogeaskoetxea Arronategui

Une nouvelle opération anti-ETA a été menée dans la nuit de lundi à mardi dans la province de Bilbao, au Pays-Basque espagnol. Deux collaborateurs présumés de l’ETA ont été interpellés, mais le ministère n’a toujours pas précisé de quoi sont soupçonnés les deux hommes. Sur ordre du juge de l’Audience nationale, tribunal chargé des dossiers de ‘terrorisme’, quatre perquisitions ont également été menées. La police a saisi du matériel informatique, une bonbonne de camping-gaz, un livre intitulé ‘Cloratita’ (nom espagnol d’un composant explosif) et des documents liés à l’ETA. Ce mercredi, les polices espagnoles et françaises ont découvert plusieurs dépoôts de l’organisation dans lesquelles ils ont trouvé 87 kilos d’explosifs.

Opération anti-ETA

Opération anti-ETA

Harriet Aguirre a été condamné mercredi à dix ans de prison devant le tribunal correctionnel de Paris, notamment pour ‘association de malfaiteurs à visée terroriste’. Il avait été interpellé dans un maison d’Arpajon-sur-Cère (Cantal) en octobre 2005, avec deux autres militants Idoia Mendizadal et Alberto Garmendia, qui ont été condamnés respectivement à huit et six ans de prison, comme l’avait requis le ministère public. Des armes lourdes avaient également été retrouvées dans leur maison. Les trois militants âgés d’une trentaine d’années ont, en outre, été condamnés à une expulsion définitive du territoire français.

Il semblerait que la police française ai arrêté un membre présumé de l’ETA à la frontière franco-espagnole lors d’un contrôle de routine. L’homme circulait dans un train en provenance de la France et a été interpellé à Port-Bou, en Espagne. Il était en possession d’une arme à poing, de faux documents d’identité français et espagnols, de matériel informatique et de plusieurs milliers d’euros. Selon les médias espagnols, il s’agirait de Faustino Marcos Alvarez, membre présumé d’un commando de l’ETA recherché depuis 2002.

A son 40 ème jour de grève de la faim, l’administration a promis à Lrtoentxa Guimlon de la transférer à Rennes où elle ne sera pas seule, en principe. Elle a donc arrêté sa grève de la faim… Bataille suivante:… qu’ils tiennent leur promesse et que son compagnon y soit muté aussi…

La police portugaise aurait découvert ce vendredi une base de l’ETA, située dans la ville d’Obidos dans la centre du pays. La base a été découverte lorsque les deux occupants d’une camionnette ont fui alors que les officiers de la Garde Républicaine Nationale, qui patrouille dans les zones rurales du pays, essayaient de faire stopper leur véhicule. Dans la base, la police a découvert plus d’une demi tonne d’explosifs, ainsi que les équipements de fabrication de ceux-ci. Des détonateurs, des cartes et de fausses plaques d’immatriculation ont également été trouvés. Selon la police, le matériel était stocké dans de très bonnes conditions de sécurité, plusieurs explosifs étaient prêts à être utilisés.

La police régionale basque mène depuis une semaine une opération contre l’ETA. Cinq membres présumés de l’organisation ont été inculpés et maintenus en détention samedi, et mardi, deux autres personnes ont été incarcérées à Madrid. Ce mardi, la police a annoncé deux nouvelles arrestations. Igor Martin Nino et Olaitz Lema Zabala sont soupçonnés de collaborer avec l’ETA. Les autorités soupçonnent ces neuf personnes d’être impliquées dans un attentat à la voiture piégée devant la police d’Ondarroa en septembre 2008 (photo) ainsi que dans deux attaques à l’explosif contre les travaux de construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse du Pays-Basque et contre un relais électrique à Azpeitia.

Attentat contre le commissariat d’Ondarroa

Attentat contre le commissariat d'Ondarroa

Une cinquantaine de personnes sont venues en autocar du Pays-Basque pour apporter leur soutien à Lorentxa Guimon, détenue à la prison de Roanne et en grève de la faim depuis 28 jours. Les manifestants, appartenant à Askatasuna, l’organisation de soutien aux prisonniers politiques basques, et Etxerat, un collectif des familles des prisonniers basques, ont déployé devant le centre de détention plusieurs grandes banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment: ‘Respect des droits des prisonniers’, ‘Eloignement + isolement = torture’ et ‘Les prisonniers basques au Pays-Basque’. Une autre visait la directrice de la prison. Ils ont lancé de nombreux slogans en basque et en français, parfois hostiles aux gouvernements français et espagnol, et surtout pour réclamer le retour des prisonniers ‘à la maison’. Les manifestants, auxquels s’étaient joints quelques membres de la CNT venus de Saint-Etienne, ont ensuite rejoint le centre-ville de Roanne drapeaux au vent. Le cortège a rejoint le Palais de justice devant lequel les banderoles ont été déployées. De nombreux tracts ont aussi été distribués.

Lorentxa Guimon, 40 ans, est une des 160 prisonniers politiques basques détenus en France. A Roanne, où elle a été transférée en juillet dernier, elle purge une peine de 17 ans de réclusion pour son appartenance à l’appareil logistique d’ETA. Elle a entamé début janvier une grève de la faim pour exiger de retrouver en détention son compagnon Iñaki Esparza, ancien responsable de l’appareil logistique d’ETA, condamné pour sa part à 19 ans de réclusion et qui purge sa peine dans les Hautes-Pyrénées. Ce rapprochement devant permettre d’épargner de longues distances à parcourir à leur fille, âgée de 7 ans, et à leurs familles. L’enfant n’a pas vu sa mère depuis décembre.

Manifestation pour Lorentxa Guimon

Manifestation pour Lorentxa Guimon

Laurence Guimon, une militante d’ETA, a entamé le 2 janvier une grève de la faim illimitée pour dénoncer ses conditions de détention à Roanne (Loire). ‘La semaine dernière, elle a perdu 6,5 kg. Elle a du mal à se rendre au parloir où elle arrive essoufflée‘, a expliqué la soeur de la militante, ‘Elle boit seulement et ne mange pas‘, a-t-elle souligné en précisant néanmoins que sa soeur bénéficiait d’un suivi médical par un médecin de la prison. Laurence Guimon revendique la fin de son isolement, le rapprochement géographique de son compagnon, un militant d’ETA incarcéré à Lannemezan, et la restitution immédiate de ses permis de visite. Laurence Guimon, 40 ans, a été arrêtée le 22 janvier 2003 à Estialesq.

Laurence Guimon

Laurence Guimon

Un homme et une femme, membres présumés de l’ETA ont été arrêtés ce samedi soir aux abords de Clermont-Ferrand dans une voiture volée alors qu’ils avaient du se ranger sur le bas-côté de la route à cause des intempéries. Selon la presse espagnole, il s’agirait de Inaki Iribarren Galbeten et de Eider Uruburu Zabaleta, qui compteraient parmi les membres les plus recherchés de l’ETA. Ils ont été interpellés près d’une base présumée de l’organisation où ils auraient été prendre de l’argent. Ils étaient armés et circulaient avec de fausses plaques d’immatriculation et de faux papiers. La SDAT a été saisie de l’enquête et ils ont été entendus ce dimanche.

En outre, deux autres personnes ont été arrêtées par les autorités espagnoles et portugaises samedi soir. Les deux membres présumés d’ETA ont été appréhendés alors qu’ils circulaient dans une fourgonnette transportant des explosifs dans la localité espagnole de Bermillo de Sagayo, à trente kilomètres de la frontière avec le Portugal. Le conducteur du fourgon a pris la fuite avant d’être interpellé par la police portugaise.