La police de Beverly Hills utilise une astuce pour éviter l’enregistrement et le partage sur les réseaux sociaux de vidéos sur leurs activités. Ses agents diffusent, lorsqu’ils sont filmés, des musiques protégées par des droits d’auteurs. Si la vidéo est placée sur Youtube ou Instagram, elle est automatiquement supprimée par les dispositifs de protection des droits d’auteur. Les policiers de Beverly Hills ont été surpris utilisant cette technique aussi bien en rue que dans les commissariats.

Ce policier fait jouer un morceau des Beatles sur son téléphone pendant qu’il est filmé

 

 

Les prisonniers de Saint-Louis ont se sont révoltés samedi. Ils ont déclenché des incendies, provoqué des inondations, éclaté les fenêtres du quatrième étage et jeté du mobilier à l’extérieur pour protester contre les conditions de détention liées au Coronavirus. Les prisonniers déclarent craindre les infections, protestent contre les restrictions qui ont limité les visites ainsi que contre procédures judiciaires bloquées. L’émeute a été réprimée par des dizaines de policiers qui ont pris plusieurs heures pour reprendre le contrôle de la situation. Ces derniers ont parlé au bureau du procureur et en conséquence certains prisonniers risquent des accusations supplémentaires. Enfin, 65 prisonniers ont été transféré dans une autre prison appelée le « Workhouse », connue pour ses mauvaises conditions de détention.

Les mutineries sont courantes dans les prisons depuis l’apparition du Coronavirus et l’aggravation des conditions de vie des prisonniers qui en découle (voir nos articles).

Révoltes de prisonniers contre les conditions de détention liées au Coronavirus

Révoltes de prisonniers contre les conditions de détention liées au Coronavirus

À Portland, des manifestants révolutionnaires, portant des pancartes contre Biden et contre la police, ont manifesté hier mercredi dans les rues du centre de la ville et endommageant au passage le siège du Parti démocrate de l’Oregon (tags, vitres brisées, etc.). L’une des pancarte disait « Nous ne voulons pas de Biden, nous voulons nous venger! » en réponse aux meurtres de la police et aux guerres impérialistes.

En soirée plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment de l’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement), qui a été le théâtre de plusieurs affrontements entre les manifestants et la police fédérale au cours de l’année écoulée, en particulier après la mort de George Floyd. Les manifestants demandent depuis longtemps l’abolition de l’ICE, l’agence qui applique de manière agressive les lois sur l’immigration, enfermant et déportant les enfants en séjour irrégulier. Le rassemblement a été déclaré illégal et les agents fédéraux ont utilisé massivement des gaz lacrymogènes et des munitions non-létales.

Lundi 18 janvier, 29 personnes ont été arrêtées dans le Lower Manhattan alors que des centaines de personnes participaient à une marche pour l’anniversaire de Martin Luther King organisée par des groupes d’activistes noirs. La police anti-émeute, équipée de matraque, de bouclier et de colson, est intervenue pour tenter de disperser les manifestant·es qui s’étaient rassemblé·es dans les rues et les trottoirs près de l’hôtel de ville. Des affrontements se seraient également déroulés.

Répression d'une manifestation en hommage à Martin Luther King

Répression d’une manifestation en hommage à Martin Luther King

La procureure démocrate de l’État de New York a attaqué jeudi au civil la police new-yorkaise pour usage de force excessive contre les manifestations Black Lives Matter qui ont suivi la mort de George Floyd. « Il n’y a aucun doute que le NYPD a utilisé de façon répétée une force excessive, brutale et illégale », a déclaré la procureure après avoir enquêté sur plus de 1300 plaintes reçues par son bureau. Selon elle, de mai à décembre 2020, les policiers new-yorkais ont, « de façon flagrante », procédé à des interpellations injustifiées et utilisé matraques, sprays au poivre, et techniques d’encerclement face à des manifestants largement pacifiques.

La plainte, enregistrée au tribunal fédéral de Manhattan, vise Dermot Shea et Terence Monahan, les deux principaux responsables du NYPD – plus grosse force policière des États-Unis avec quelque 35.000 agents – mais aussi le maire démocrate de New York, Bill de Blasio. La procureure affirme qu’ils n’ont « pas formé, pas encadré, pas stoppé les agents impliqués dans ces méfaits ». Elle demande des réformes structurelles et la mise en place d’un contrôleur extérieur pour vérifier la gestion des manifestations à l’avenir. Beaucoup de polices municipales se sont retrouvées sous le feu des critiques après la mort de George Floyd à Minneapolis. À travers les États-Unis, de nombreux manifestants ont scandé le mot d’ordre « Defund the police ».

Répression de manifestants par le NYPD

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Le 1er janvier 2021, l’organisation de prisonniers « Free Alabama Movement » a lancé un « Blackout économique de 30 jours » dans les prisons d’Alabama afin de dénoncer les conditions d’incarcération et les nombreux morts dans les prisons de l’État. L’organisation appelle les prisonniers à faire une grève du travail et de la faim à l’intérieur des prisons. Elle appelle également les personnes à l’extérieur à boycotter les entreprises exerçant dans les prisons (qui fournissent des services d’appels vidéo, de cantine, de transfert d’argent etc).

L’appel à la grève et les revendications.

Le satellite Türksat 5A a été mis en orbite par une fusée Falcon 9 de SpaceX la nuit passée, depuis la base de lancement de Cape Canaveral, il entre maintenant dans une phase de positionnement qui durera environ 4 mois pour se retrouver en orbite géosynchrone à 31° Est le long de l’Équateur. Comme ses prédécesseurs, Türksat 5A renforcera la couverture des chaines de télévision turques et augmentera les capacités de communication militaires du régime d’Erdogan, les satellites Türksat sont notamment utiles pour opérer les drones de l’armée turque et assurer leur capacité anti-brouillage, la résolution de leurs images, etc. La Turquie a actuellement 3 satellites en activité dans l’espace : les Turksat 3A, 4A et 4B, ils seront donc rejoints par le 5A (opérationnel mi-2021) ainsi que le 5B qui sera lancé par SpaceX dans quelques mois et opérationnel à la fin de l’année.

Türksat 5A est le premier satellite turc lancé par SpaceX, les derniers lancements (Türksat 4A et 4B) avaient eu lieu en 2014 et 2015 depuis des lanceurs russes. Techniquement : Türksat 5A augmentera les capacités turques dans la bande Ku (bande de fréquences 12-18 Ghz), il sera centré sur la Turquie mais couvrira mieux certains territoires, notamment Afrique du Nord, Afrique sub-saharienne, Afrique du Sud, et à l’Est jusqu’au Kazakhstan. Une fois en service, Türksat 5A sera le plus puissant satellite turc. De son côté, Türksat 5B, dont le lancement est prévu à la mi-2021, augmentera la couverture de la bande Ka pour atteindre 17X la capacité actuelle et couvrir la Mer Noire, la Mer Egée, la Turquie, l’Afrique du Nord, la Mer Rouge et le Golfe Persique.

Ce lancement fait suite à la rencontre, en novembre 2017, entre Erdogan, et celui qui est depuis devenu l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, patron de SpaceX et de Tesla. SpaceX a déjà délivré plusieurs engins militaires américains en orbite, et est actuellement en discussion avec le gouvernement américain afin de fournir un système de transport de matériel militaire et éventuellement de troupes, « n’importe où sur la planète en une heure » à l’aide de sa nouvelle fusée Starship. Au moins trois lancements de matériel militaire américain sont prévues cette année pour SpaceX, à l’aide de fusées Falcon Heavy cette fois.

Fin octobre 2020, la communauté arménienne avait manifesté devant le siège de SpaceX à Hawthorne (Californie) pour protester contre la collaboration avec le régime d’Erdogan.

Deux jours après avoir refusé l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis (voir ici), la justice britannique s’est opposée mercredi 6 janvier à sa libération sous caution, en attendant que soit examiné l’appel formé par les Etats-Unis contre le refus de son extradition. La juge a en effet estimé qu’il existait «des motifs sérieux de croire que si Julian Assange était libéré aujourd’hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours». Elle a invoqué à cet égard l’aide apportée par Assange dans la fuite du lanceur d’alerte Edward Snowden, réfugié en Russie.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

La justice britannique a tranché et rejette la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis, qui veulent le juger pour espionnage et conspiration pour avoir diffusé, en 2010, des centaines de millions de documents confidentiels concernant l’armée américaine. La décision rendue ce lundi 4 janvier devant le tribunal correctionnel de l’Old Bailey à Londres, est cependant susceptible d’appel. La juge a expliqué avoir refusé l’extradition par crainte que Julian Assange ne se suicide. Assange risque aux États-Unis 175 ans de prison. Le ministère de la Justice américaine s’est dit, lundi, « extrêmement déçu ». Le Mexique a, quant à lui, offre l’asile politique au fondateur de WikiLeaks.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

A Portland, un grand nombre de personnes étaient rassemblées vendredi dans la zone de Southwest 3rd Avenue, autour de Southwest Main Street, La police leur a intimé l’ordre de partir immédiatement: «Si vous ne partez pas, vous risquez d’être arrêté, cité et/ou sujet au recours à la force», ont menacé les policiers de Portland avec des mégaphones. Les affrontements ont aussitôt commencé. Des groupes de manifestants ont attaqué les forces de police, un centre commercial, le palais de justice fédéral au moyen de feux d’artifices et de cocktails Molotov. D’autres ont tenté pour pénétrer par effraction dans le centre de justice situé au 1120 Southwest 3rd Avenue. Outre les cocktails Molotov et les engins pyrotechniques, les  policiers ont canardés de pierres, des briques, de bouteilles d’eau congelée et de ballons de peinture. Les policiers ont chargé et utilisé des engins fumigènes, lacrymogènes, et des munitions non-létales. Des arrestations ont eu lieu mais les détails ne sont pas encore disponibles. Les forces de répression ne comprenait pas uniquement les policiers locaux, mais des agents des services fédéraux (en fait une division en uniforme du Département de la sécurité intérieure).