Mahmoud Khalil, un des responsables des manifestations étudiantes qui se sont déroulées sur le campus de Columbia depuis le printemps 2024, a été arrêté dimanche par le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé du contrôle aux frontières, de l’immigration et de la lutte contre le terrorisme. Le DHS accuse M. Khalil « de mener des activités liées au Hamas ». Fraîchement diplômé, il dispose du droit de résidence permanente aux États-Unis. L’administration Trump envisage de lui retirer son visa et sa Green Card (titre de résidence permanente aux États-Unis) afin de procéder à son expulsion. L’université de Columbia, qui compte quelque 30.000 étudiants était devenue l’épicentre des manifestations contre les bombardements israéliens à Gaza et le soutien de l’administration Biden à Israël.

Les forces de l’ordre ont arrêté Adam Lansky, 41 ans, suspecté d’avoir attaqué en janvier un concessionnaire Tesla à Salem, dans l’Oregon. Il est accusé d’avoir lancé des cocktails Molotov, incendiant endommageant sept voitures et en détruisant une. Les pertes totales s’élèvent à environ 500 000 dollars. L’attaque, qui apparait armé, a été filmé par une caméra. Un véhicule apparaissant sur les images filmées par une caméra de patrouille de la police a permis de remonter jusqu’à la résidence de Lansky. D’autres éléments de preuve le relierait à l’attaque, dont des empreintes digitales. Adam Lansky pourrait être impliqué dans une autre attaque survenue en février, au cours de laquelle des balles avaient été tirées sur le bâtiment du concessionnaire.

Un autre suspect de plusieurs attaques dans un  concessionnaire Tesla du Colorado avait été arrêté la semaine dernière (voir notre article). Des actions contre Tesla ont eu lieu dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, où la forêt de Grünheide a été occupée, pour empêcher l’extension de la Gigafactory de Tesla et en France (voir ici).

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La police du Colorado a arrêté Lucy Grace Nelson, 40 ans, lundi, devant le concessionnaire Tesla de Loveland, dans le Colorado, après une enquête d’une semaine sur de précédentes attaques contre ce concessionnaire. Un tag « voitures nazies » avait été peint sur le bâtiment et des cocktails Molotov avaient été lancés sur  quatre voitures d’une valeur combinée de 220 000 $. Lucy Grace Nelson est accusée d’intention criminelle de commettre un crime, de méfait criminel et d’utilisation d’explosifs ou d’engins incendiaires lors d’un crime. La police dit avoir appréhendé Lucy Grace Nelson, sur les lieux où avaient été réalisé précédements des actions avec, dans sa voiture, des bouteilles, de l’essence et des morceaux de tissu.

Ces derniers jours, des manifestations pour le « Tesla Takedown » ont eu lieu dans tout le pays, les manifestants appelant au boycott et se rassemblant devant les concessionnaires Tesla dans plusieurs villes. De nombreuses manifestations ont eu lieu à San Francisco devant les showrooms et les sites de la région (photo).

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Les appels à la résistance sur les forums américains contre les efforts de Trump et Musk pour prendre le contrôle total de l’appareil d’État, ont des effets imprévus. L’ouvrage gratuit qui caracole en tête des téléchargements actuellement est le “Simple Sabotage Field Manual”. Cet ouvrage rédigé en 1944 par l’Office of Strategic Service (OSS) – l’ancêtre de la CIA – est devenu, samedi 1er février, le livre le plus populaire sur le site du Projet Gutenberg, la principale plateforme mondiale de téléchargement d’ebook gratuits et de livres de référence (voir ici). Plus de 34 000 personnes se sont procuré ce petit guide pratique sur la seule journée du dimanche 2 février. Depuis une semaine, soit peu après l’investiture de Trump, il y a eu 158 421 téléchargements du « Simple Sabotage Field Manual ». Ce traité à destination des résistants durant la Seconde Guerre mondiale, déclassifié en 2008 par la CIA, décrit des techniques ordinaires de sabotage, accessibles à chaque citoyen, notamment en rendant son travail contre-productif de manière insoupçonnable.

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L’entreprise Graylark Technologies de Boston a développé Geospy, une intelligence artificielle capable d’identifier l’endroit où une photo a été prise, il s’agit d’un redoutable outil pour pister à peu près n’importe qui, il identifie des repères géographiques distincts tels que les styles architecturaux, la flore, les caractéristiques du sol et leurs relations spatiales, un niveau de précision qui intéresse les forces de l’ordre. Geospy dispose d’un algorithme qui a été formé sur plus de 46 millions d’images à travers le monde, il est capable d’identifier les signes distinctifs sur une photo et de fournir une liste des 10 emplacements les plus probables avec des coordonnées précises, si le système est capable d’analyser des endroits à travers le globe, il dispose d’une couverture particulièrement forte aux États-Unis. Les performances de Geospy ouvrent ainsi la voie à de nombreux usages. L’outil sert déjà aux forces de l’ordre qui ont pu le mobiliser pour retrouver les lieux impliqués dans différentes enquêtes notamment lors de manifestations. L’IA pourrait aussi intéresser les militaires qui permettrait l’identification de positions ennemies.

Un fabricant chinois de drones a annoncé une mise à jour permettant à ses produits de survoler des espaces jusqu’alors désignés comme « zones d’exclusion aérienne » aux Etats-Unis. DJI, l’un des principaux fabricants mondiaux de drones civils et de technologies de caméras créatives, a modifié, le lundi 13 janvier, son système de géorepérage (GEO). Ces changements affectent les applications de vol DJI Fly et DJI Pilot. L’an dernier, DJI avait appliqué des modifications similaires dans l’Union européenne. Selon un compte open source basé aux États-Unis sur X, @sentdefender, les zones restreintes incluaient des bases militaires, des aéroports, des centrales électriques et d’autres « sites sensibles ». Avec cette mise à jour, les utilisateurs recevront une « alerte » si leur drone vole dans ce que DJI appelle des « zones d’avertissement améliorées », mais ne seront plus empêchés d’y entrer ou d’y voler, contrairement au système précédent.

Instagram et Facebook ont flouté, bloqué ou supprimé des publicités de pilules abortives. Instagram a suspendu les comptes de plusieurs fournisseurs, les a cachés dans les résultats de recherche et les recommandations. Meta a confirmé la suspension de comptes et le floutage de posts, la société a attribué ces incidents concernant ces messages et ces comptes aux règles qui interdisent la vente de produits pharmaceutiques sur ses réseaux. Certaines publications d’un des plus grands fournisseurs de pilules abortives, Aid Access, ont été supprimées et d’autres remontant jusqu’au mois de novembre ont été floutées sur ses comptes Instagram et Facebook. Cette organisation n’avait plus accès à son compte Facebook depuis novembre et son compte Instagram a été suspendu la semaine dernière, mais a été rétabli depuis. Les comptes Instagram d’autres fournisseurs de pilules abortives, dont Women Help Women et Just the Pill, ont également été suspendus ces derniers jours, sous le prétexte que leurs comptes n’étaient pas conformes aux règles de Meta. Tous deux ont finalement été rétablis jeudi 23 janvier.

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La nuit du 6 janvier, les locaux de Boomerang Design, ont été attaqués à Lexington, en Caroline du Sud. La porte vitrée a été brisée ainsi que les ordinateurs, imprimantes, téléphones, matériel de bureau, mixers audio et toutes les vitres, du sol au plafond. Boomerang est parmi les concepteur du nouveau centre d’entraînement de la police en construction, la « Cop city ». Des avertissements ont été tagués : « No Cop City CLT (Charlotte) », « Rompez le contrat », « 1 touché, 3 encore à faire » (Boomerang a quatre bureaux).

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Quelques minutes avant l’investiture de son successeur Donald Trump, le président Joe Biden a décidé de commuer la peine d’emprisonnement à perpétuité prononcée à l’encontre de Leonard Peltier afin qu’il purge le reste de sa peine à domicile. Souffrant de graves problèmes de santé, Leonard âgé de 80 ans a passé 49 ans en prison. Cette commutation lui permettra de passer le reste de sa peine à la maison, il ne sera toutefois pas gracié pour les actes qui lui sont reprochés.

Leonard Peltier dirigeant de l’American Indian Movement (AIM), figure importante du siège de Wounded Knee avait été reconnu coupable d’avoir tué deux agents du FBI en 1975 dans la réserve de Pine Ridge et de s’être évadé de la prison fédérale. ( article ici )

Leonard Peltier, emprisonné depuis 1976

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden. « Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux États-Unis », dit un message en cas de tentative de connexion, « Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant. Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction », poursuit le texte. « Restez branchés! »

Vendredi, la Maison-Blanche a estimé que « l’application de la loi devait revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».Le ministère américain de la Justice a fait savoir que le texte voté par le Congrès en avril 2024, contraint la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.

La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (06H00 Heure Belge). Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs. La loi prévoit la possibilité de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.

ÉDIT: Le réseau social TikTok a été rétabli ce dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension. Dans un message posté sur X, le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et aux boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.