La police de l’université de Berkeley est intervenue mardi lors d’un événement organisé par des groupes d’étudiants sionistes après que des manifestants pro-palestiniens aient enfoncé une porte du bâtiment et brisé une fenêtre. L‘événement était organisé par Students Support Israel at Berkeley et l‘orateur invité était un ancien membre de l’armée israélienne, directeur du forum d’extrême droite  Kohelet Policy Forum. Environ 200 manifestants se sont rassemblés à l’extérieur du lieu de l’événement, en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez le génocide ». En s’affrontant aux organisateurs, les manifestants ont pu forcer l’entrée. La police de l’université est alors intervenue et a exfiltré l’orateur.

 

Le 8 février dernier, une opération répressive a donné lieu à des perquisitions dans trois maisons et à l’arrestation de John « Jack » Mazurek, qui est détenu sans possibilité de sortir sous caution. Jack est accusé d’avoir participé à l’attaque incendiaire du 1er juillet dernier (voir notre article), quand huit motos de l’APD ont été brûlées, dans l’actuel centre de formation de la police, que la Cop City est censée remplacer. Le groupe qui a revendiqué cette action a appelé le mouvement contre la Cop City à se développer en une lutte de guérilla urbaine.

Compte tenu des récents incendies de matériel de construction appartenant à Brent Scarbrough, sous contrat pour la construction de la Cop City, la police avait annoncé une campagne nationale d’affichage visant à récompenser à hauteur de 200 000 dollars les informations permettant d’arrêter et de condamner les « anarchistes » responsables des incendies. En riposte à l’arrestation de Jack, une voitures de l’APD a été incendiée avant-hier 11 février à Lakewood, le même quartier où ont eu lieu deux des perquistions du 8.

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Au moins 320 manifestants pro-palestiniens ont été arrêtés après avoir organisé une manifestation dans la ville de New York hier lundi, bloquant la circulation sur plusieurs ponts pendant plus de deux heures à l’heure de pointe. Les manifestants se sont tenus main dans la main, bloquant le trafic sortant du centre de Manhattan sur le pont de Brooklyn, le pont de Manhattan, le pont de Williamsburg et le tunnel Holland, à l’appel du Mouvement de la jeunesse palestinienne. L’objectif était d’attirer l’attention sur le génocide en cours du peuple palestinien et de dénoncer la complicité des USA.

Après presque dix ans d’incarcération, le prisonnier anarchiste Eric King a été libéré et il va aller dans un centre d’accueil et de transition pour ex-détenus, pendant plusieurs mois. Emprisonné pour avoir mené une action directe en solidarité avec le soulèvement de Ferguson [il a été condamné pour avoir jeté deux cocktails Molotov dans le bureau d’un fonctionnaire du gouvernement, à Kansas City – voir notre article], Eric King a survécu à tout, du Covid aux attaques de prisonniers néonazis, à des années d’abus de la part des gardiens.  En 2022, Eric King a gagné un procès contre une tentative de coup monté de la part des gardiens, après qu’ils l’ont agressé dans une pièce qui sert de réserve et qu’ils ont essayé de lui coller 20 ans de prisons en plus. Eric est l’un des auteur.es du nouveau livre Rattling the Cages: Oral Histories of North American Political Prisoners [Ébranler les cages : histoire orale de prisonnier.es politiques nord-américain.es], publié par AK Press, dont les bénéfices de vente vont au fond financier de l’Anarchist Black Cross et à la famille d’Eric King. Voir le site Support Eric King.

Victor Manuel Rocha, 73 ans, a occupé de très hauts postes au sein de la diplomatie américaine: avant de terminer sa carrière au département d’Etat comme ambassadeur en Bolivie de 2000 à 2002, il a notamment été membre du Conseil de sécurité nationale, organe de la Maison Blanche, de 1994 à 1995, sous le président Bill Clinton. Il a aussi été en poste dans de nombreuses ambassades américaines en Amérique latine, dont justement celle de la Havane. Né en Colombie et naturalisé américain, M. Rocha a, par conviction anti-impérialiste, commencé à renseigner le gouvernement cubain dès 1981. Même après avoir quitté le département d’État en 2002 au terme d’une trentaine d’années de service, il a poursuivi son travail d’espionnage pour Cuba. M. Rocha a notamment été conseiller pour le US Southern Command, l’organe qui coordonne les forces armées américaines en Amérique latine, dont Cuba.M. Rocha a été confondu par un membre du FBI qui s’est fait passer, en 2022 et 2023, pour un agent des services cubains de renseignement. Après avoir reçu un message de l’agent sous couverture, M. Rocha s’est rendu (en évitant soigneusement d’être suivi) à un rendez-vous avec ce faux agent cubain, qui cachait micro et caméra pour le confondre.

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Les opposants à la « cop city » (le projet du centre d’entraînement de la police d’Atlanta qui doit s’étendre sur 5 hectares) se sont heurté à la police lors d’une manifestation lundi. Les opposants manifestent depuis plus d’un an. Certains ont installé une ZAD dans la forêt et se sont heurtés fréquemment à la police avant qu’un manifestant ne soit tué par forces de l’ordre au début de l’année (voir nos articles). Lundi, les manifestants ont ouvert la marche avec une pancarte portant l’inscription « Viva Tortuguita », en référence à Manuel Teran, le manifestant assassiné. Vers 10h50, la police a voulu barrer le chemin de la manifestation, ce qui a provoqué des affrontements. La police du comté de DeKalb a fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes contre les manifestants protégés par des masques et des parapluies. Les manifestants se sont finalement installés à Gresham Park, où ils sont restés tout au long de la journée.

La municipalité d’Atlanta souhaite construire un centre de formation pour les policiers, surnommé « Cop city », avec d’importantes infrastructures sur plus de 34 hectares et un coût de 90 millions de dollars (84 millions d’euros). Le complexe doit être bâti sur une des plus grandes forêts d’Atlanta, propriété de la ville, dans un quartier pauvre, majoritairement habitée par des Afro-Américains. Les opposants y dénoncent à la fois le renforcement des moyens de la police, qu’ils jugent raciste, et la destruction de l’espace naturel (voir nos articles sur cette lutte). En janvier dernier, une partie de la forêt était occupée par une ZAD. Lors d’une opération des autorités pour la déloger, un opposant a été tué par balles par un policier (voir notre article).

Lundi 6 novembre, 61 personnes inculpées ont été convoquées devant la justice. Elles sont accusées d’avoir participé à des actions contre le projet  « Cop City ». Parmi les 61 personnes accusées, 57 se sont présentées au tribunal dans le cadre d’une étape de la procédure judiciaire. Le document de mise en accusation évoque des heurts avec les forces de l’ordre et l’usage de cocktails Molotov. Certains sont également accusés de blanchiment d’argent et de « terrorisme ». Le regroupement d’autant de personnes dans une seule affaire est permis par une loi antimafia de l’État de Géorgie, la loi Rico. Elle prévoit des peines pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison. Y avoir recours — avec d’autres lois contre le terrorisme — avait été immédiatement dénoncé par des organisations de défense des droits humains.

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New-York compte 9 millions d’habitants dont près de 2 millions de juifs. Vendredi soir, à l’appel de l’organisation juive de gauche Jewish Voice for Peace (JVP), des milliers de personnes ont convergé vers le domicile du chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, lui-même de confession juive et qui doit se rendre avec d’autres parlementaires en Israël. Il a été sommé par la JVP d’”agir pour un cessez-le-feu immédiat”. Le JVP a exigé la “fin de 75 ans d’occupation militaire et d’apartheid par Israël, avec la complicité des Etats-Unis”. Les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “Des Juifs disent stop au génocide des Palestiniens”, « Les Juifs contre l’apartheid » ou « Les descendants juifs des survivants de l’Holocauste contre l’apartheid israélien » et scandaient « Pas en notre nom » et « Plus d’armes pour Israël ». La police a procédé à l’arrestation de dizaines de personnes, sans doute une centaine, de 20 à 85 ans, dont deux élus de New York, des rabbins et des descendants de survivants de l’Holocauste…

Alors que les systèmes européens reposent sur la reconnaissance des empreintes digitales, l’agence américaine des douanes et de la protection des frontières (U.S. Customs and Border Protection, CBP) s’est quant à elle tournée vers la biométrie faciale, du fait des problèmes rencontrés avec les empreintes abîmées en raison de l’âge et/ou des conditions de travail, ou de doigts manquants. Les États-Unis, qui disposent désormais de points de contrôle biométriques dans 48 aéroports, ont identifié 1851 « imposteurs » et 275 371 personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisée cette année, avec des taux de concordance biométrique élevés : 99 % à l’entrée et 98 % à la sortie.

La semaine passée, l’agence a lancé une nouvelle application mobile, Global Entry, avec laquelle les voyageurs prennent simplement une photo, un « selfie », qui sera comparée à une galerie de photos pour vérifier leur identité grâce à la biométrie faciale. Une fois la photo soumise, le voyageur recevra un reçu sur l’application. Une fois arrivé dans la zone d’inspection primaire, le voyageur peut contourner les portails Global Entry et se rendre directement auprès des agents du CBP en montrant son reçu mobile.

Le maire de New York, Eric Adams, a rencontré mercredi des responsables israéliens de la police et de la sécurité pour discuter des technologies de sécurité publique. Adams, un ancien capitaine de police, a demandé aux responsables de la police de New York d’envisager d’adopter des éléments du système israélien de sécurité. Il a ainsi fait l’éloge des méthodes utilisées par la police israélienne pour « gérer stratégiquement et avec succès une grande foule ». Adams a ajouté que la ville de New York étudierait notamment la manière dont Israël combine l’utilisation d’agents en motos et de drones pour orienter les unités d’intervention. Adams a ensuite rencontré des représentants de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, mais a refusé de fournir toute information sur les détails de la réunion.