Lors du sommet de Vilnius, en juillet 2023, les pays membres de l’Otan ont adopté de nouveaux plans de défense régionaux visant à faire face à « toutes les menaces, y compris sans préavis ou sur court préavis », selon une approche à « 360 degrés ».
Pour répondre à ce nouveau plan, les pays membres se sont engagés de mettre à la disposition de l’Otan toutes les « forces, capacités et ressources nécessaires ». Ce qui suppose de relever plusieurs défis, à commencer, selon une analyse récemment rendue publique, par celui consistant à aligner entre 35 et 50 brigades supplémentaires. L’effectif d’un brigade varie de 3000 à 5000 hommes. Les effectifs des armées de l’OTAN devraient donc gonfler de 105 000 à 250 000 soldats.
Cet effort devrait reposer en partie sur l’Allemagne (ce qui est confirmé par un rapport interne du ministère allemand de la Défense, intitulé « Préparation opérationnelle et soutien aux forces armées »). La Bundeswehr porterait ainsi son effectif à 272 000 hommes, en trouvant 75 000 recrues supplémentaires. D’où le projet de rétablir un service militaire d’au moins six mois, basé sur le volontariat. Des efforts particuliers en matière de défense anti-aérienne lui sont également demandés, au vu de sa location géographique stratégique pour l’alliance.
Action contre le sommet de l’OTAN à Lisbonne (archive)