Michael Bloomberg, le maire de New-York, a annoncé son intention de progressivement remplacer les caméras de surveillance par un survol constant de la ville par des drones. Il estime qu’ils sont devenus des outils indispensables pour les forces de l’ordre. Ceux-ci survoleront la ville de New-York pour épauler la police dans ses opérations. Bloomberg a déclaré que dans un monde en évolution, ces nouveaux outils que sont les drones constituent une avancée nécessaire pour les autorités.

Drone américain

Le « Modèle d’Influence Tartan: les groupes anarchistes » a été produit par TARTAN METRIC, une division de sécurité de l’information de la société de cyberguerre et de surveillance NTREPID. Cette entreprise aurait bénéficié d’un contrat de plusieurs millions de dollars pour créer de faux comptes Twitter (« sockpuppet ») pour diffuser de la propagande militaire US. Le programme de «modélisation des menaces » semble logiciels de tri et de traitement des données prétendant pouvoir révéler « un réseau caché de relations » (dans ce cas parmi les anarchistes), qui « facilite la propagation des tactiques violentes et illégales à l’ensemble de protestation mouvement aux Etats-Unis.

Le programme d’NTREPID fonctionne comme un add-on à la plate-forme logicielle i2 qui est utilisée à l’échelle nationale de surveillance policière aux Etats-Unis, notameznt dans les « centres de fusion» inter-services. i2 fabrique le programme COPLINK, une plate-forme privée utilisée par les servicfes de police et de renseignement pour partager leurs informations. Dans les documents qui ont depuis et retiré de leur site, un graphique prétendant représenter les modèles d’influence du mouvement anarchiste aux États-Unis. Le programme de la radio de Radio Citizen, PBS et Occupy Oakland sont notés comme influenceurs primaires. Il est impossible de savoir si ce graphique est un véritable modèle de ce que pense NTREPID du réseau anarchiste aux États-Unis, ou si c’est juste un exemple.

USA: Logiciel de modélisation de la « menace anarchiste »

Après le 11 septembre 2001, et au nom de la lutte contre le terrorisme, le FBI avait reçu l’autorisation légale, en vertu du ‘Patriot Act’, d’envoyer des lettres dites de ‘sécurité nationale’ à des groupes privés. Ceux-ci se doivent alors de surveiller certains comptes internet tout en se voyant interdits de révéler avoir reçu une telle demande. Sans que cela soit formellement avéré, il semblerait que des dizaines de milliers de ces demandes soient envoyées chaque année. Vendredi, un tribunal de San Francisco a jugé cette pratique anticonstitutionnelle en raison de son non-respect de la liberté d’expression. L’interdiction pour le FBI d’utiliser ces lettres entrera en vigueur dans 90 jours pour laisser le temps au législateur de faire appel de la décision.

Google a rendu publiques cette semaine les lettres dites de « sécurité nationale » qu’il a reçues et qui correspondent à des demandes officielles de données, au nom de la loi antiterroriste Patriot Act, adoptée après les attentats du 11 septembre 2001. Des associations comme l’Aclu (American Civil Liberties Union) estiment que ces lettres donnent trop de pouvoir au gouvernement, qui peut ainsi surveiller des comptes internet sans mandat de la justice.

De 2009 à 2012, le géant de l’internet a reçu d’agences gouvernementales américaines « entre zéro et 999 demandes ». Ces demandes concernaient chaque année entre « 1.000 et 1.999 comptes », à l’exception de l’année 2010, au cours de laquelle les demandes visaient « entre 2.000 et 2.999 comptes », selon Google qui ne publie que des éventails de chiffres pour répondre aux demandes du FBI, du département de la Justice et d’autres agences gouvernementales qui craignent que la publication de chiffres exacts révèle des informations sur les enquêtes en cours.

Près de six ans après l’ouverture du premier procès organisé en Europe sur les « vols secrets de la CIA », l’ancien chef de l’agence de renseignement américaine en Italie, Jeff Castelli, a été condamné en appel et par contumace, vendredi 1er février, à sept ans de prison pour l’enlèvement d’un imam égyptien à Milan en 2003. L’imam, qui bénéficiait de l’asile politique en Italie avait été enlevé au cours d’une opération coordonnée entre le Sismi (renseignement militaire italien) et la CIA, puis transféré via l’Allemagne en Egypte où il avait été torturé. Deux autres agents de la CIA ont été condamnés à six ans de réclusion, également par contumace.

En première instance, les trois agents de la CIA avaient été acquittés, mais le parquet avait fait appel du verdict. En septembre 2012, la Cour de cassation italienne avait par ailleurs confirmé la condamnation à des peines allant de sept à neuf ans de prison contre vingt-trois espions de la CIA, dont son ancien chef à Milan, Bob Seldon Lady. Ils sont tous en fuite. Elle avait ordonné un nouveau procès contre cinq ex-agents d’espionnage italiens accusés d’avoir participé à l’enlèvement. Limogé en novembre 2006, le général Pollari s’était réfugié derrière le secret d’Etat pour éluder toutes les questions des enquêteurs.

Le 28 janvier dernier, le juge du tribunal de Guantanamo a révélé que l’OCA (Original Classification Authority), une agence gouvernementale du renseignement, écoutait tous les débats des audiences depuis l’extérieur. Le directeur de la technologie du tribunal militaire, Elkins, l’a confirmé, les conversations, même murmurées entre les avocats et les accusés peuvent être entendues par le gouvernement. Lundi, suite à ces révélations, Elkins a expliqué qu’il y a deux circuits audio distincts. Le premier est ‘filtré’ et est destiné aux journalistes et aux familles des victimes. Le second capte tout, même les chuchotements et parvient à la personne chargée des retranscription, aux interprètes mais aussi à l’agence gouvernementale écoutant l’audience. Lundi, les micros de la salle d’audience ont été modifiés afin qu’ils ne puissent pas saisir par inadvertance les conversations confidentielles. Les avocats doivent désormais appuyer sur le micro pour parler, alors qu’ils devaient auparavant presser un bouton pour que le micro soit en position « silencieux ». Mais au cours d’une audience, un avocat a fait la démonstration que ce qu’il disait à son client pouvait être saisi par un autre micro que celui, éteint, qui se trouvait sur sa table. Il a ensuite affirmé que personne ne savait ce que le gouvernement faisait de ces sons. En raison des nombreuses objections des procureurs, les avocats n’ont toujours pas réussi à savoir où se trouve l’OCA, ni qui a accès à ces conversations entre avocats, ou entre les avocats et leurs clients.

Selon l’organisation humanitaire Open Society Justice Initiative, 54 gouvernements étrangers ont participé au programme de détention secrète et de torture de suspects de terrorisme après le 11 septembre de l’agence du renseignement américain. Parmi ces 54 pays se trouve la Belgique.

Les 54 gouvernements ont participé à ce programme de diverses manières, y compris en accueillant les prisons secrètes sur leur sol, en aidant à la capture et au transport des détenus, en interrogeant et en torturant des individus, en fournissant des renseignements, ou encore en ouvrant leur espace aérien pour les vols secrets. L’Italie est le seul pays où un tribunal a condamné des responsables pour leur implication dans ces opérations, le Canada est le seul à avoir présenté des excuses à une victime de ce programme, tandis que trois pays -le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni- ont versé des indemnités de compensation à des victimes

Hier, un homme a fait exploser une bombe devant l’ambassade des Etats-Unis à Ankara. Aujourd’hui, le DHKP-C a publié un communiqué revendiquant l’action de Ecevit Alisan Sanli qui s’est fait sauter devant un sas d’entrée de l’ambassade, causant de nombreux dégâts matériels et la mort d’un agent de sécurité. Dans le texte, le DHKP-C accuse les Etats-Unis d’être le bourreau des peuples et dénonce les massacres commis par ces derniers en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Egypte. Par ailleurs, l’organisation accuse la Turquie et son gouvernement d’être les complices des actions américaines visant à remodeler le Moyen-Orient.

Ecevit Alisan Sanli

La DARPA (Département Recherche et Développement de la Défense US) a créé un appareil photo d’1,8 GigaPixels. Concrètement, cette machine est capable de photographier et filmer une étendue de 40 kilomètres carrés à une hauteur de 5000 mètres avec une grande précision. Argus (tel est son nom) peut-être monté sur drône ou sur avion et transmettre ce qu’il voit au sol ou l’enregistrer sur un disque interne d’un exa-byte (1 milliards de Giga-bytes).

USA : Un appareil photo d’1,8 GigaPixels pour la Darpa

Le commandement pour l’Afrique (AFRICOM) des forces armées US et son Identity Resolution Team coopèrent désormais avec l’US Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour conduire des opérations en Afrique de l’Est. Objectif: identifier les KST (known suspected terrorists) et les SIA (special interest aliens): trafiquants, criminels, terroristes présumés, qui seraient susceptibles de tenter de se rendre un jour aux Etats-Unis.

Les ressortissants kenyans, tanzaniens, soudanais, ougandais, éthiopiens et somaliens sont visés, mais aussi des habitants du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. En août 2012, des experts en biométrie de l’AFRICOM se sont rendus à Pretoria pour y former des fonctionnaires de l’ICE. Un exercice grandeur nature a suivi en septembre au Kenya où du personnel local a aussi été formé. Les données biométriques (empreintes digitales, iris) collectées sont ensuite transmises aux agences US comme le FBI, le DoD, le DHS…

Pour en savoir plus…

Le fichage biométrique de l’Armée US en Afrique