Mise à jour plus bas.

Mercredi soir, la police de Seattle a fait usage de spray au poivre pour disperser les manifestants à l’issue du cortège organisé pour le 1er mai. Ces derniers ont répliqué par des jets de pierre, de bouteilles et de feux d’artifice. Au cours des heurts, la police a également utilisé des grenades ‘flash-bang’. De nombreuses personnes ont été blessées mais aucun chiffre n’a pu être avancé du côté des manifestants. Les autorités ont pour leur part mentionné huit policiers blessés. Les forces de l’ordre ont interpellé 17 personnes après les avoir toutes violemment plaquées au sol.

Mise à jour : 5 des personnes arrétées sont inculpées pour obstruction, destructions de biens privés et résistance à l’arrestation. L’année dernière, beaucoup plus de dommages avaient été occasionnés par la manifestation alors qu’une troupe de citoyens déguisés en super-héros étaient rentrés dans la manifestation pour empécher les anarchistes de causer des dommages. Cette année, Phoenix Jones, chef de Rain City Superhero Movement a annoncé que la ligue des justiciers de Seattle laissait la police faire son travail puisque cette dernière leur avait annoncé avoir la situation mieux en main que l’année dernière.

Répression au 1er mai à Seattle

Répression au 1er mai à Seattle

La police de New York (NYPD) teste grandeur nature le déploiement de smartphones Android dont une application permettant aux agents de profiter d’une application embarquée leur donnant des informations cruciales une fois sur le terrain. En liaison avec les serveurs de la Police, elle permet par exemple de connaître l’identité des occupants d’un immeuble étage par étage, afin de gagner du temps lors d’une interpellation. Elle permet aussi de connaître l’historique judiciaire des individus, leur numéro de plaque d’immatriculation, les fiches d’arrestations de certains avec leurs photos, la présence déclarée d’armes, etc. Jusqu’ici, ce genre d’informations étaient à consulter sur le vieil ordinateur de bord du véhicule ou bien au poste ou encore à distance via la radio et la télé opératrice en bout de câble.

Petits et par définition mobiles, ces 400 smartphones ne peuvent néanmoins ni émettre ni recevoir d’appels. À ce titre, ils sont moins complets que les ordinateurs équipant les traditionnels véhicules de police mais leur taille et leur connectivité risquent de les rendre bien vite indispensables, bien que certains officiers voient en ce genre de technologie un véritable fil à la patte. Encore en phase de test, ce déploiement pourrait se généraliser d’ici quelques mois, si la hiérarchies et les syndicats estiment l’expérience convaincante.

USA: Application Android testée par la police de New-York

En vertu de diverses lois, le FBI dispose actuellement de multiples moyens de surveillance des activités se déroulant sur la toile. Il a, entre autre, accès aux copies archivées des messages électroniques, l’autorisation de surveiller les citoyens par l’intermédiaire des réseaux téléphoniques numériques, un accès à certaines informations personnelles des internautes (adresse de l’émetteur et du récepteur, date et heure de l’envoi du message,…) ou encore l’autorisation de demander une assistance technique aux services fournissant un service de courriers électronique pour effectuer une interception. Toutefois, il semblerait que le FBI ne se contente plus de ces diverses mesures. Il souhaiterait dorénavant obtenir la possibilité d’accéder instantanément et sans mandat à toutes les formes de communication sur Internet: services de messagerie électronique, réseaux sociaux, logiciels de discussion vocale et autres services de stockage en ligne. Ce nouveau plan de surveillance est surnommé GOING DARK, et d’après plusieurs sources, la police fédérale américaine a fait de ce plan une priorité pour 2013. Le FBI travaille actuellement à l’élaboration d’une proposition d’extension de ses pouvoirs d’espionnage sur Internet.

Michael Bloomberg, le maire de New-York, a annoncé son intention de progressivement remplacer les caméras de surveillance par un survol constant de la ville par des drones. Il estime qu’ils sont devenus des outils indispensables pour les forces de l’ordre. Ceux-ci survoleront la ville de New-York pour épauler la police dans ses opérations. Bloomberg a déclaré que dans un monde en évolution, ces nouveaux outils que sont les drones constituent une avancée nécessaire pour les autorités.

Drone américain

Le « Modèle d’Influence Tartan: les groupes anarchistes » a été produit par TARTAN METRIC, une division de sécurité de l’information de la société de cyberguerre et de surveillance NTREPID. Cette entreprise aurait bénéficié d’un contrat de plusieurs millions de dollars pour créer de faux comptes Twitter (« sockpuppet ») pour diffuser de la propagande militaire US. Le programme de «modélisation des menaces » semble logiciels de tri et de traitement des données prétendant pouvoir révéler « un réseau caché de relations » (dans ce cas parmi les anarchistes), qui « facilite la propagation des tactiques violentes et illégales à l’ensemble de protestation mouvement aux Etats-Unis.

Le programme d’NTREPID fonctionne comme un add-on à la plate-forme logicielle i2 qui est utilisée à l’échelle nationale de surveillance policière aux Etats-Unis, notameznt dans les « centres de fusion» inter-services. i2 fabrique le programme COPLINK, une plate-forme privée utilisée par les servicfes de police et de renseignement pour partager leurs informations. Dans les documents qui ont depuis et retiré de leur site, un graphique prétendant représenter les modèles d’influence du mouvement anarchiste aux États-Unis. Le programme de la radio de Radio Citizen, PBS et Occupy Oakland sont notés comme influenceurs primaires. Il est impossible de savoir si ce graphique est un véritable modèle de ce que pense NTREPID du réseau anarchiste aux États-Unis, ou si c’est juste un exemple.

USA: Logiciel de modélisation de la « menace anarchiste »

Après le 11 septembre 2001, et au nom de la lutte contre le terrorisme, le FBI avait reçu l’autorisation légale, en vertu du ‘Patriot Act’, d’envoyer des lettres dites de ‘sécurité nationale’ à des groupes privés. Ceux-ci se doivent alors de surveiller certains comptes internet tout en se voyant interdits de révéler avoir reçu une telle demande. Sans que cela soit formellement avéré, il semblerait que des dizaines de milliers de ces demandes soient envoyées chaque année. Vendredi, un tribunal de San Francisco a jugé cette pratique anticonstitutionnelle en raison de son non-respect de la liberté d’expression. L’interdiction pour le FBI d’utiliser ces lettres entrera en vigueur dans 90 jours pour laisser le temps au législateur de faire appel de la décision.

Google a rendu publiques cette semaine les lettres dites de « sécurité nationale » qu’il a reçues et qui correspondent à des demandes officielles de données, au nom de la loi antiterroriste Patriot Act, adoptée après les attentats du 11 septembre 2001. Des associations comme l’Aclu (American Civil Liberties Union) estiment que ces lettres donnent trop de pouvoir au gouvernement, qui peut ainsi surveiller des comptes internet sans mandat de la justice.

De 2009 à 2012, le géant de l’internet a reçu d’agences gouvernementales américaines « entre zéro et 999 demandes ». Ces demandes concernaient chaque année entre « 1.000 et 1.999 comptes », à l’exception de l’année 2010, au cours de laquelle les demandes visaient « entre 2.000 et 2.999 comptes », selon Google qui ne publie que des éventails de chiffres pour répondre aux demandes du FBI, du département de la Justice et d’autres agences gouvernementales qui craignent que la publication de chiffres exacts révèle des informations sur les enquêtes en cours.

Près de six ans après l’ouverture du premier procès organisé en Europe sur les « vols secrets de la CIA », l’ancien chef de l’agence de renseignement américaine en Italie, Jeff Castelli, a été condamné en appel et par contumace, vendredi 1er février, à sept ans de prison pour l’enlèvement d’un imam égyptien à Milan en 2003. L’imam, qui bénéficiait de l’asile politique en Italie avait été enlevé au cours d’une opération coordonnée entre le Sismi (renseignement militaire italien) et la CIA, puis transféré via l’Allemagne en Egypte où il avait été torturé. Deux autres agents de la CIA ont été condamnés à six ans de réclusion, également par contumace.

En première instance, les trois agents de la CIA avaient été acquittés, mais le parquet avait fait appel du verdict. En septembre 2012, la Cour de cassation italienne avait par ailleurs confirmé la condamnation à des peines allant de sept à neuf ans de prison contre vingt-trois espions de la CIA, dont son ancien chef à Milan, Bob Seldon Lady. Ils sont tous en fuite. Elle avait ordonné un nouveau procès contre cinq ex-agents d’espionnage italiens accusés d’avoir participé à l’enlèvement. Limogé en novembre 2006, le général Pollari s’était réfugié derrière le secret d’Etat pour éluder toutes les questions des enquêteurs.

Le 28 janvier dernier, le juge du tribunal de Guantanamo a révélé que l’OCA (Original Classification Authority), une agence gouvernementale du renseignement, écoutait tous les débats des audiences depuis l’extérieur. Le directeur de la technologie du tribunal militaire, Elkins, l’a confirmé, les conversations, même murmurées entre les avocats et les accusés peuvent être entendues par le gouvernement. Lundi, suite à ces révélations, Elkins a expliqué qu’il y a deux circuits audio distincts. Le premier est ‘filtré’ et est destiné aux journalistes et aux familles des victimes. Le second capte tout, même les chuchotements et parvient à la personne chargée des retranscription, aux interprètes mais aussi à l’agence gouvernementale écoutant l’audience. Lundi, les micros de la salle d’audience ont été modifiés afin qu’ils ne puissent pas saisir par inadvertance les conversations confidentielles. Les avocats doivent désormais appuyer sur le micro pour parler, alors qu’ils devaient auparavant presser un bouton pour que le micro soit en position « silencieux ». Mais au cours d’une audience, un avocat a fait la démonstration que ce qu’il disait à son client pouvait être saisi par un autre micro que celui, éteint, qui se trouvait sur sa table. Il a ensuite affirmé que personne ne savait ce que le gouvernement faisait de ces sons. En raison des nombreuses objections des procureurs, les avocats n’ont toujours pas réussi à savoir où se trouve l’OCA, ni qui a accès à ces conversations entre avocats, ou entre les avocats et leurs clients.