Quatre soldats et deux combattants des FARC ont été tués hier lors d’affrontements à quelque 420 km de Bogota, non loin de la localité de Tame, dans le département d’Arauca (nord-ouest). Trois soldats ont également été blessés. La guérilla des FARC, fondée en 1964, est encore active sur près de la moitié du territoire colombien, en dépit de la politique répressive extrêmement brutales, appuyées par les USA, menée depuis 2002 par le président Alvaro Uribe et son successeur Juan Manuel Santos, au pouvoir depuis le 7 août.

Ce mardi, l’armée colombienne a attaqué un camp de guérilleros des FARC à la frontière équatorienne. Des avions de la force aérienne ont d’abord bombardé le camp, avant que l’infanterie héliportée n’intervienne. Selon les médias, quatorze guérilleros, dont huit femmes et un enfant, appartenant au 48ème Front des FARC auraient été tués. Les autorités ont quant à elle annoncé que ‘Euclides’, l’un des dirigeant de ce Front est décédé durant l’attaque. En outre, les forces de sécurité ont également saisi plusieurs armes dans le camp.

Quatre commandants de la guérilla colombienne des FARC auraient été tués par l’armée lors d’opérations dans le nord-est et le sud du pays. Une femme identifiée comme Johana Arias, alias «Katerine» et un commandant, alias «Fabian» ont été tués au petit matin samedi, non loin de la ville de Tame, à quelque 350 km au nord-est de Bogota, dans le département d’Arauca. Les soldats ont également tué un autre dirigeant de la guérilla, Jaiber Lopez, alias «Santiago» et l’un de ses lieutenants dans le département de Huila, non loin de la localité d’Iquita, à 540 km au sud de Bogota.

La police espagnole a annoncé vendredi avoir arrêté 41 personnes soupçonnées d’avoir blanchi plus de 200 millions d’euros, utilisés en partie, selon la police, pour financer les FARC. Cette opération, menée par quelque 250 policiers, 27 maisons et établissements opérant des transferts d’argent ont été perquisitionnés. Des opérations policières ont également été menées en Colombie et en Equateur dans le cadre de cette enquête.

Durant l’opération menée jeudi au cours de laquelle le commandant Mono Jojoy a été tué, la police a saisi quinze ordinateurs portables, 94 clés USB et quatorze disques durs. Elle pense que l’un des appareils puisse être l’ordinateur personnel du commandant des FARC. Quarante experts de l’unité d’enquête criminelle de la police de Bogota travaillent actuellement pour tenter de briser les codes de sécurité des appareils saisis pour accéder à leur contenu. Ils espèrent ainsi pouvoir localiser les camps des guérilleros afin de mieux cibler leurs futures attaques. La police a également donné ce week-end les détails de l’opération de jeudi. 78 avions ont survolé le camp de Mono Jojoy et y ont lâché des douzaines de bombes. 400 membres des forces spéciales ont été parachutés pour encercler le camp. Après plusieurs heures de combats, 400 policiers supplémentaires les ont rejoints. L’armée colombienne affirme qu’entre vingt et trente guérilleros ont été tués et que treize policiers ont été blessés, pour la plupart durant leur parachutage dans la jungle.

Les combats se poursuivent actuellement dans la zone du camp des FARC. Par ailleurs, environ 10.000 policiers supplémentaires ont été déployés dans les grandes villes du pays pour empêcher les attaques des FARC en représailles de cette vaste contre-offensive.

Ce jeudi, les autorités colombiennes ont déclaré que Jorge Briceño, alias ‘Mono Jojoy’ faisait partie d’un groupe de guérilleros qui a été décimé au cours de la nuit de mercredi. ‘Mono Jojoy’ était un des membres du Secrétariat des FARC, structure disposant de la plus haute autorité dans l’organisation, et commandait le Bloc Est. Il a été tué au cours d’une opération menée par les forces gouvernementales dans le centre du pays, durant laquelle une vingtaine de guérilleros ont également été tués. Des photos de son corps, sur lesquelles on distingue de larges blessures au visage, ont été transmises à la presse. Ce vendredi, les autorités ont affirmé que leurs troupes continuent à avancer et qu’elles combattent toujours dans la région.

Mono Jojoy

Mono Jojoy

Sixto Antonio Cabana Guillen « Domingo Biojo », aurait été identifié parmi les 22 membres des FARC tués pendant l’opération de police lancée dimanche dans Miguel San, Putumayo. C’était un cadre des FARC depuis 25 ans et commandait le 48ème front des FARC. Les USA avaient offert une récompense de 2.5 millions de $ pour sa capture.

Le gouvernement colombien a déclenché une vaste contre-offensive ce dimanche. Le président Juan Manuel Santos a déclaré hier soir aux médias que l’armée avait bombardé trois camps des FARC dans la province de Putumayo, qui fait frontière avec l’Equateur. De violents affrontements se sont alors déclenchés entre les soldats et les membres des FARC. Selon le ministre de la défense, 22 d’entre eux auraient été tués, alors que les pertes seraient nulles du côté de l’armée. Cette contre-offensive fait suite à la mort de huit policiers le 10 décembre dernier, alors qu’ils combattaient les guérilleros qui tentaient de s’emparer de la ville de San Miguel. Par ailleurs, deux militaires et un membre présumé des FARC sont décédés samedi lors d’un affrontement dans la municipalité de Tulua, dans le sud-ouest du pays.

Au moins trois policiers ont été tués et un autre blessé dans une embuscade tendue par des membres des FARC dans la province de Norte de Santander ce lundi. Selon le rapport, les policiers étaient attachés à la Special Operations Unit et patrouillaient dans la zone rurale à proximité de Tibu lorsqu’ils ont subi l’assaut des guérilleros. Ces deux dernières semaines, au moins 37 membres des forces de sécurité ont été tués lors d’offensives menées par les FARC.