Convoqués ce mercredi matin devant le tribunal correctionnel, les trois étudiants de la fac de Nanterre, poursuivis pour s’être rebellés alors que les CRS les délogeaient de la fac, le 9 avril dernier (voir notre article), n’ont pas été jugés. Parce que l’un des avocats avait à peine pu prendre connaissance du dossier et que deux prévenus devaient solliciter l’aide juridictionnelle, la présidente de la 20e chambre a accepté le renvoi du procès au 19 septembre prochain.

Les trois étudiants, 22, 23 et 29 ans, sont arrivés avec force soutiens au palais de justice de Nanterre. Dans la salle, ils étaient une trentaine à avoir pris place sur les bancs du public. A l’extérieur, devant les grilles d’enceinte du tribunal et de la préfecture, une quarantaine. L’audience n’a servi qu’à fixer le report du procès, le 19 septembre.

Sympathisants des trois accusés devnt le tribunal

Sympathisants des trois accusés devnt le tribunal

La manifestation annuelle pour la libération de Georges Abdallah à Paris aura lieu ce samedi 23 juin (départ : 15h00 de la Place des Fêtes, arrivée estimée entre 17h30/18h00 à la Place de la République). Comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles . N’hésitez pas à nous contacter via e-mail ou via Facebook. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter (nous sommes actuellement 17 pour trois voitures, ce qui est tout juste puisque deux personnes ont choisi le train). Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, entre 9H00 et 9H30.

Un départ collectif en minibus est organisé également à Charleroi par « L’appel belge pour la libération de Georges Abdallah ». rendez-vous 9 h, rue de la Villette, 6001 Marcinelle (derrière la gare du Sud). Réservez votre place en écrivant à charleroi.palestine@gmail.com ou en téléphonant à 0473.28.63.75.

Co-voiturage pour la manifestation du 23 juin

Co-voiturage pour la manifestation du 23 juin

L’impasse des négociations annuelles obligatoires 2018 chez SNF, le fabricant de floculants à Andrézieux-Bouthéon, a conduit la CGT et la CFDT à appeler à un débrayage à partir de lundi matin, massivement suivi. Un piquet de grève installé à l’entrée du site procède à un barrage filtrant des véhicules qui entrent et qui sortent dans le cadre de ce premier conflit social majeur dans ce groupe chimique. La direction a assigné deux délégués CGT et deux délégués CFDT en référé devant le TGI de Saint-Etienne ce jeudi pour y répondre de blocage des entrées et sorties de marchandises par un piquet de grève et d’entrave aux dispositifs de sécurité (l’installation est classée Seveso).

Le site d’Andrézieux-Bouthéon

Le site d'Andrézieux-Bouthéon

Aujourd’hui mercredi 20, dès 7H, des perquisitions simultanées ont eu lieu dans neuf habitations privées et collectives de Bure et alentours. La perquisition à Cirfontaines a débouché sur une arrestation. À Montiers la police a perquisitionné deux maisons à la recherche d’une autre personne. A Mandres-en-Barrois, une dizaine de policiers se sont déployés devant la maison de l’Affranchie. A la Maison de Résistance, les policiers ont fait sortir les personnes une par une avec contrôle d’identité et photo. Au total, Sept opposants au projet Cigeo d’enfouissement des déchets nucléaires ont été interpellés. L’opération a mobilisé 200 policiers.

Les perquisitions ont été réalisées « dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction » portant sur trois actions commises en 2017: un départ d’incendie volontaire commis par des militants en juin dans l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), des dégradations commises à l’écothèque, bâtiment appartenant également à l’Andra, et une manifestation illégale, le 15 août, au cours de laquelle des affrontements avaient opposés manifestants et forces de l’ordre. Parmi les personnes arrêtées figure un avocat parisien, principal conseil des anti-Cigéo, dont le domicile a été perquisitionné. Une cinquantaine d’avocats, de différents barreaux de France, ont protesté dans un communiqué commun contre cette interpellation « rarissime » d’un confrère.

Samedi, plus de 3.000 personnes avaient défilé à Bar-le-Duc pour protester contre le projet Cigéo. Parmi les six personnes interpellées lors de cette manifestation émaillée de dégradations et de heurts avec les force de l’ordre, deux hommes ont été incarcérés lundi après avoir été condamnés en comparution immédiate. Les antinucléaires ont appelé à des rassemblements de soutien à 18H00 devant les préfectures.

A la manifestation de samedi

A la manifestation de samedi

La campagne unitaire appelle au rassemblement organisé mardi 19 juin, de 18h00 à 20h00, au métro Ménilmontant (Paris 11ème) pour célébrer la journée internationale des prisonniers révolutionnaires et pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah mais aussi de Mumia Abu Jamal, de Léonard Peltier, d’Ahmad Saadat, de Salah Hamouri, d’Ahed, de Nadia Lioce, d’Ajith, de Saïbaba, de Gonzalo, de Musa Asoglu, des nombreux prisonniers révolutionnaires kurdes et turcs, des prisonniers basques et corses, des prisonniers palestiniens, des 500 prisonniers politiques au Maroc, des prisonniers sahraouis…

Rappelons que comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles pour se rendre à la manifestation annuelle pour la libération de Georges Abdallah à Paris samedi 23 juin. N’hésitez pas à nous contacter via e-mail ou via Facebook en précisant si vous avez un permis de conduire ou un véhicule. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter. Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, à 9H30.

.

.

Marco R., l’un des inculpés des événements du 1er Mai 2015 (contre l’expo universelle de Milan) a été arrêté ce 8 juin à Toulouse. Il est inculpé de « dévastation et saccage » (8 à 15 ans de prison) et de « résistance » car il est accusé d’avoir participé au tabassage du commissaire divisionnaire assistant. L’enquête contre lui a commencé le 9 novembre 2015 et un mandat d’arrêt européen a été émis le 12 juillet 2016 à son encontre. La DIGOS (Division d’investigation générale et d’opérations spéciales) l’aurait finalement trouvé grâce à des écoutes téléphoniques avant de contacter la police française pour le faire arrêter. Marco aurait résidé ces trois dernières années à Toulouse où il étudiait la trompette, il a d’ailleurs été arrêté juste avant de monter sur scène dans un concert de jazz du milieu étudiant.

1er mai 2015 à Milan

1er mai 2015 à Milan

Environ 1.600 personnes ont manifesté samedi à Bayonne, à l’appel de plusieurs organisations pour réclamer la libération de quatre prisonniers basques français, dont trois sont incarcérés en France et un quatrième en Espagne. Les manifestants ont défilé à l’appel de « Bagoaz » (« J’y vais »), un collectif composé de 25 organisations dont la Ligue des droits de l’Homme (voir notre article). Les familles et proches des quatre détenus basques brandissaient des pancartes à leur effigie.

« Bagoaz » dénonce le rejet par la justice française de chacune des demandes de libération conditionnelle à laquelle les trois détenus sexagénaires ont pourtant droit. Leur peine de sûreté a été fixée à 15 ans pour Jon Parot, et 19 ans pour Xistor Haranburu et Jakes Esnal, mais la justice oppose un refus. Il demande également la libération d’Unai Parot, incacéré depuis 1990 dans le sud de l’Espagne. Xistor Haranburu détenu en France, tout comme Jakes Esnal et Jon Parot, ainsi que Unai Parot incarcérés en Espagne, ont été interpellés en 1990 comme appartenant à un commando d’ETA,. Xistor Haranburu, Jakes Esnal et Jon parot ont été condamnés en France en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité. Unai Parot, lui, a été condamné par la justice espagnole à plusieurs sentences représentant 5.145 années de réclusion criminelle.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Les inculpé.e.s de l’ocupation du lycée Arago comparaissaient, ce vendredi 15 juin, devant le tribunal correctionnel de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « intrusion non autorisée » (voir notre article). Les avocats des inculpé.e.s estiment que « l’action menée était une action politique pour s’opposer à un projet du gouvernement », le délit de « participation à un groupement » qui leur est reproché doit être considéré comme un « délit politique », au même titre que l’infraction de « participation à un attroupement », et qu’il ne peut, à ce titre, être jugé selon la procédure urgente de la comparution immédiate. Après une heure de délibération, le tribunal se déclara compétent. La défense a fait appel de cette décision et le procès a été renvoyé au 4 décembre. D’ici là, la cour d’appel de Paris devra se prononcer sur la question soulevée à l’audience par les avocats des inculpé.e.s.

L’intervention policière au Lycée d’Arago

L'intervention policière au Lycée d'Arago

Irrités par un « reportage » de l’émission Capital diffusé par M6 le 10 juin au soir, vantant la privatisation des transports publics en Europe et la réforme de Macron allant en ce sens, les cheminots ont tenté de prendre d’assaut le siège de M6 à Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Les cheminots dénoncent des manipulations et des mensonges de la rédaction sur le temps de travail, l’âge de la retraite et le statut. Les CRS postés en défense du bâtiment ont violemment repoussés les manifestants qui ont répliqué avec des projectiles et des fumigènes. M6 a pour sa part déposé plainte pour « vandalisme » (une porte a été brisée dans l’affrontement).

Les incidents à Neuilly-sur-Seine

Les incidents à Neuilly-sur-Seine

Samedi 16 juin à 17h à Bayonne, se tiendra une manifestation pour la libération de T Haramburu, J Esnal, J Parot et U Parot, prisonniers politiques Basques de France. Ces prisonniers appartenaient au « Commando Argala » de ETA. Ils avaient été condamné pour avoir mené des action de lutte armée contre l’état espagnol entre 1978 et 1989.

Les trois premiers ont été condamnés à perpétuité en 1997 par la Cour d’assises spéciale de Paris et U Parot a été condamné à 40 ans de détention par le Tribunal Suprême espagnol. Ayant accompli leur peine de sureté, ils sont libérables depuis maintenant plusieurs années.

A l’occasion de cette manifestation, X Aranburu a écrit depuis sa prison une lettre expliquant sa situation. Dans cette lettre il dénonce les mesures de détention prises à son égard qui transforme sa condamnation en condamnation à une mort lente en prison. Par ailleurs il demande la commutation de sa peine à perpétuité, sans limite dans le temps, en une peine de 30 ans, la peine maximale à laquelle il aurait été condamné s’il avait été jugé par l’état espagnol.

Fresque pour ETA au Pays basque

Fresque pour ETA au Pays basque