Le jugement a été rendu aujourd’hui dans l’affaire du Quai Valmy (une patrouilleuse incendiée lors d’une manifestation contre la Loi Travail, un fumigène avait été introduit par une vitre brisée quelques secondes plus tôt). Sept des neuf accusés ont reçu des peines, les deux autres ont été relaxés. C’est une vingtaine d’années de prison distribués aux sept condamnés alors qu’aucune preuve ne vient étayer le discours de la police. L’accusation a tissé sur des « détails » (comme la couleur du caleçon d’Antonin Bernanos). Les seuls éléments apportés par l’accusation: le témoignage d’un policier et de nombreuses photos et vidéos policières, journalistiques ou « amateures », images ne contenant aucune preuve: les manifestants sont tous masqués.

Des peines très lourdes, surtout lorsqu’elles sont comparées à un autre verdict rendu il y a deux jours, celui de Claude Hermant, le militant fasciste, marchand d’armes et indicateur de police qui avait armé le djihadiste Amedy Coulibaly (auteur de « l’attaque de l’Hyper Cacher) entre autres. Il a également écopé de sept ans de prison.

Le détail des peines:
– Angel, relaxé.
– Bryan, 1000€ d’amende (refus prélèvement ADN).
– Leandro, 1 an de prison avec sursis.
– Kara, 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Maintien en détention.
– Ari, 5 ans de prison dont 2 ans et 6 mois avec sursis. Maintien en détention.
– Thomas, 2 ans de prison dont 1 avec sursis.
– Nicolas, 5 ans de prison dont 2 ans et 6 mois avec sursis.
– Antonin, 5 ans de prison dont 2 avec sursis. Pas de mandat de dépôt.
– Joachim, 7 ans de prison, mandat d’arrêt.
– Six prévenus sont condamnés à payer « solidairement » 5000€ de dommages et intérêts au syndicat Alliance.

Un rassemblement de solidarité a immédiatement été annoncé pour ce soir à 19h30 à Ménilmontant.

La voiture de police incendiée Quai Valmy

A l’initiative du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, et avec le soutien du Secours Rouge International, une semaine internationale de solidarité avec Georges Abdallah est organisée du 14 au 24 octobre prochain. Georges Ibrahim Abdallah est détenu dans les prisons françaises depuis plus de 32 ans, suite aux actions menées par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises contre des responsables de l’armée, des services secrets et de la diplomatie des États-Unis et d’Israël au début des années ’80. Il est libérable depuis 1999, et a donc plus que doublé la peine de sûreté de 15 ans assortie à sa condamnation.

Depuis son arrestation, jusqu’au dernier refus de libération, Georges Abdallah fait l’objet d’une traitement d’exception. Deux mois après sa première condamnation (à quatre ans de prison en juillet 1986) par le tribunal correctionnel de Lyon, des juridictions d’exception se mettent en place qui conduiront à un nouveau procès. Georges Abdallah inaugura alors la nouvelle Cour d’assises, composée uniquement de magistrats, qui le condamna à la réclusion à perpétuité en février 1987. L’avocat de Georges était un agent des services secrets français, ce qui sera découvert et dénoncé après le procès sans que la régularité de celui-ci ne soit remise en cause.

Depuis, les autorités ont usé de tous les moyens, réguliers et irréguliers, pour empêcher la libération de Georges pourtant décidée à deux reprises par les tribunaux compétents. Georges Abdallah n’a jamais adopté une attitude de victime. il n’a jamais renié ou négocié son identité révolutionnaire mais, au contraire, a toujours offert au mouvement de classe sa résistance comme élément avancé d’une lutte commune. Cette cohérence, ce courage, nous devons les apprécier et les soutenir.

Tous devant le Consulat de France pour appeler à la libération de Georges Abdallah!

Rassemblement ce vendredi 20 octobre de 17h30 à 18h30, 42 Boulevard du Régent (métro Arts-Loi) suivi d’une soirée d’infos et de rencontres au Sacco-Vanzetti.

Une manifestation aura lieu le lendemain à Lannemezan (France), devant la prison où il est incarcéré.

Télécharger l’affiche au format PDF.

Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre

Affiche pour la manifestation du 20 octobre

La nuit de lundi 16 à mardi 17 octobre, une des façades du complexe administratif central de la BNP Paribas à 1000 Bruxelles a été taguée pour la libération de Georges Abdallah avec un grand pochoir à l’image du prisonnier

BNP Paribas tagué à Bruxelles

Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre
Affiche pour la manifestation du 20 octobre

Alors que se déroule actuellement le procès de 9 personnes accusées d’avoir participé à l’incendie d’une voiture de police le 18 mai 2016 à Paris, et parce que les attaques de solidarité se multiplient dans l’hexagone autour des dates du procès. Paris-Lutte.Info a r »alisé une chronologie aussi exhaustive que possible de ces actions directes réalisées en solidarité avec les inculpé-e-s de cette affaire.

voir la chronologie des actions de solidarité

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L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été placé sous le régime de la détention administrative (sans charge ni procès) dans les prisons de l’occupation israélienne pour une durée initiatiale de 6 mois renouvelable depuis le 23 août dernier. En France, de nombreuses initiatives ont lieu pour exiger sa libération. Par exemple, un nouveau rassemblement est organisé à Toulouse jeudi 5 octobre dès 18H au métro Capitole.

Rassemblement pour la libération de Salah Hamouri à Toulouse.

Rassemblement pour la libération de Salah Hamouri à Toulouse.

Sept agents de la Poste qui avaient participé au mouvement de grève au centre de distribution de colis de Roubaix mercredi et jeudi ont dû interrompre leur tournée ce vendredi pour se rendre au palais de justice de Lille. Ils étaient assignés pour répondre du blocage de leur unité durant deux matinées et de la plate-forme de distribution de courrier voisine jeudi matin. Mais les agents grévistes avaient pris soin de ne surtout pas s’occuper du blocage des sites eux-mêmes. Ce sont des militants de la CNT, extérieurs à l’entreprise, qui installaient les barricades. L’huissier présent sur place pouvait difficilement trouver un élément incriminant un gréviste. La direction, qui réclamait 2 000 euros à chacun des sept agents assignés, a été déboutée.

La construction de la barricade à Roubaix

La construction de la barricade à Roubaix

En France, les forces de l’ordre ont eu comme consigne de lever les blocages établis par les routiers. Pour les grévistes, les ordonnances de la Loi Travail XXL sont une porte ouverte au dumping social, en raison notamment de la primauté donnée aux accords d’entreprise sur les conventions négociées au niveau de la branche professionnelle pour toutes les annexes de rémunération (primes, 13ème mois).

Pour éviter que la grève des routiers, débutée ce lundi 25 septembre, fasse tache d’huile en étant rejointe par d’autres secteurs, la première journée a été particulièrement réprimée. Dans le Nord, il y a même eu des camions qui sont venus pour remorquer les camions qui ne voulaient pas repartir. Plusieurs points de blocage sont recensés, notamment aux abords des dépôts de carburants, provoquant la pénurie dans plus de 200 stations essences.

Barrage de routiers grévistes

Barrage de routiers grévistes

Ce soir à 18h, à la bourse du travail (bd de l’usine/Lille-fives) des avocats viendront expliquer le droit pénal en manifestation et l’intégration de l’état d’urgence dans le droit commun.

Et ce samedi, manifestation contre l’état d’urgence à 17h, plus d’info.

Contre l’état d’urgence.

Contre l'état d'urgence.

Après la revendication d’une action incendiaire contre la gendarmerie à Grenoble (Voir notre article) publiée sur Indymedia Grenoble et reprise sur Indymedia Nantes, les équipes des deux sites ont reçu un courrier de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) les sommant de retirer le contenu de la revendication au motif de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ». Cette requête fait écho à la fermeture récente de l’Indymedia germanophone Linksunten le 25 août dernier pour des motifs similaires (voir notre article). Les deux sites ont plié à cette demande de la police et Indymedia Grenoble a communiqué en précisant « il nous […] semble toujours important que soit visibilisée la nature politique d’actions directes, fussent-elles pénalement répressives. Nos états sont actuellement en train de mener une véritable guerre médiatique. Celle-ci semble viser à faire taire les oppositions politiques radicales, et à criminaliser les collectifs et individus qui communiqueraient sur leurs objectifs politiques, et ce sans le prisme déformant des médias traditionnels. »

Indymedia Grenoble censuré.

Indymedia Grenoble censuré.

Le 20 septembre, la gendarmerie a perquisitionné plusieurs lieux à Bure (Meuse) et dans ses environs, habités par des opposants à Cigeo, le projet d’enfouissement de déchets nucléaires. La Maison de résistance, une ancienne ferme transformée en lieu d’accueil des militants anti-nucléaires, a ainsi été perquisitionnée vers 6h20. Au même moment, quatre domiciles privés étaient investis par les forces de l’ordre. Du matériel divers – ordinateur, disque dur, clé USB, téléphones portables, livres… – a été saisi. Les forces de l’ordre ont justifié ces perquisitions par la commission rogatoire d’un juge d’instruction, dans le cadre de l’enquête relative à une action menée en juin dernier contre l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, en charge du projet Cigéo.

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Un entrepôt adjacent au commissariat de Grenoble a été incendié ce jeudi 21 septembre vers 3h du matin. Six fourgons d’intervention, deux camions de logistiques, le garage et l’entrepôt de 1.500m² ont été ravagés par les flemmes. L’action a été revendiqué par « des nocturnes » sur Indymedia Grenoble, en solidarité avec plusieurs militants qui passent en procès actuellement. Ccette attaque a lieu au deuxième jour du « procès de la voiture de police », voiture qui avait été incendiée le 18 mai 2016 au Quai de Valmy par des manifestants contre la loi travail. Il y a neuf accusés, dont 2 sont toujours détenus et un Suisse sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’action a également été revendiquée en solidarité avec Kara Wild et Krem, ainsi qu’avec Damien Camelio qui a récemment été tabassé par des policiers.

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble