Pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, le 27 avril dernier, des rassemblements et des manifestations ont lieu dans toutes les grandes villes de France avec pour mot d’ordre « Ni Le Pen Ni Macron ». À Rennes, le centre-ville est complètement bouclé et occupé par des centaines de policiers. Malgré cela, 1.500 à 3.000 manifestants se retrouvent. Afin d’éviter d’être nassés, ils s’élancent en un parcours improvisé. Deux motards de la police se positionnent sur le pont Féval, l’avant du cortège court dans leur direction. L’un démarre, l’autre descend de son véhicule, saisit son arme de service et menace la foule en la mettant en joue. Il y aura trois arrestations arbitraires (notamment pour récupérer la caméra d’un manifestant). La fin de la manifestation s’est soldée par un kessel où les derniers lycéens présents ont subis des violences graves de la part des policiers.
Mardi 30 mai, 6h, à Rennes. Des policiers font sauter des portes : bélier, boucliers, cagoules, armes de poing, fusils d’assaut. Des appartements sont retournés et sept personnes arrêtées. Cinq d’entre elles seront envoyées en détention préventive en attente de leur procès le 21 juin. Ce vendredi 2 juin, une des trois personnes arrêtées le jour de la manifestation passera devant le juge.