Rémi Fraisse, 21 ans, a été tué par des gendarmes dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26. Il a vraisemblablement été tué par l’explosion dans son dos d’une grenade lacrymogène. Rémi était un manifestant de la « ZAD du Testet » (Dont nous avions déjà parlé ici) où la police utilise souvent des fusils anti-émeutes et des gaz et grenades lacrymogènes. Dés l’annonce du meurtre de Rémi, de nombreux rassemblements ont eu lieu. Une trentaine en France, deux à Bruxelles, et au moins un à Turin. Lors de plusieurs de ces manifestations des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers, les manifestants ont également brisé les vitrines de banques. A Nantes, 600 personnes ont manifesté et plusieurs centaines d’entre eux ont affronté la police, au moins 6 personnes sont en garde à vue suite à cette émeute.

France : Le point sur la mort de Rémi Fraisse

Une quinzaine de personnes se sont rassemblées hier soir devant la résidence de l’ambassadeur français à Bruxelles. Un autre rassemblement aura lieu à 14h devant l’ambassade même (65 rue ducale).

Selon les dernières informations, il s’avèrerait en effet que Rémi, militant dans la ZAD du Testet a effectivement été tué par une grenade lacrymogène de la police. Plus d’informations dans la journée.

Suite au décès suspect d’un opposant à la ZAD du Testet, (Voir notre précédent article), plusieurs rassemblements auront lieu aujourd’hui en France :
– Lyon, 19h devant la préfecture
– Nantes, 18h devant la préfecture
– Albi, à 14h devant la préfecture
– Clermont-Ferrand, 19h devant la préfecture
– Saint-Brieuc, 18h, Préfecture
– Périgueux, 17h30 Préfecture
– Saint-Étienne, 18h00 Préfecture
– Rennes, 18h Mairie
– Poitiers, 18h30 Hôtel de Ville
– Marseille, 17h30 Vieux-Port

Edit: un rassemblement aura également lieu à Montpellier à 19h30.

Une bonne cinquantaine de manifestants ont participé hier au Rassemblement de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah organisé par notre Secours rouge devant la résidence de l’ambassadeur de France, boulevard du Régent. Ce prisonnier communiste a entamé hier sa 31ème année de détention, étant libérable depuis 15 ans. Des délégations du Nord de la France nous ont rejoint. Merci à tous ceux qui ont participé à ce rassemblement.

Voir la liste (actualisée) des initiatives de ces derniers jours dans le monde pour la libération de Georges Abdallah

Voir les photos de notre rassemblement sur le site de Mediactivista

Voir notre dossier sur Georges Ibrahim Abdallah

Un jeune homme est décédé dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes qui a suivi la manifestation de 7.000 personnes contre le projet de barrage. Les circonstances précises entourant le décès de Rémi, 21 ans, sont encore très floues. Sa mort a eu lieu dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes vers 02H00 du matin.

A deux kilomètres environ du rassemblement, à proximité immédiate des parties du chantier qui ont commencé à être aménagées, des affrontements ont eu lieu à partir de 16 h 30 entre 100 et 150 manifestants cagoulés qui se sont affrontés à environ 200 gendarmes mobiles (renforcés en fin d’après-midi avec l’arrivée de nouveaux cars). Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Plusieurs blessés parmi les opposants étaient dénombrés.

France: Un mort lors des affrontements au barrage du Sivens

Un homme qui avait fait de la récupération de nourriture dans la poubelle d’un supermarché près de Nantes a été jugé grâce à un prélèvement ADN. Le procureur réclame trois mois de prison ferme pour « vol par escalade ». L’absurdité de cette affaire et des moyens mis en oeuvre est expliquée par le lieu : les lieux proches de la ZAD font l’objet d’une criminalisation poussée. La personne qui a été jugée avait d’ailleurs déjà été condamnée pour une action contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le procureur a fait valoir que l’homme était interdit de département, avait refusé de donner son ADN et qu’il était coupable de « vol en réunion par escalade ». L’utilisation d’une telle répression pour un « délit de droit commun » en fait une « infraction politique » a répondu l’avocat. Le tribunal a finalement condamné la personne a 3 mois de prison avec sursis et à 105 heures de travail obligatoire.

À partir de 9h30, hier jeudi 23 octobre, un impressionnant dispositif policier (plus de 15 cars de CRS sur les lieux) a violemment expulsé le 103-105 avenue de Lodève à Montpellier. Une centaine de personnes habitaient là depuis avril. Connu sous le nom de Luttopia, le squat proposait une sorte d’hébergement social, abritant jeunes sans toit, travailleurs pauvres, familles en demande du droit d’asile, sans papiers… Même la préfecture y envoyait des familles…

L’expulsion ne s’est pas déroulée sans heurts: les policiers ont eu du mal à venir à bout de l’expulsion, une personne était suspendue sur une corde entre deux des bâtiments occupés, plusieurs personnes se sont mises pacifiquement sur le chemin des policiers qui ont tapé dans le tas. Plusieurs personnes ont été tabassées (une personne a eu le nez cassé), cinq ont été placées en garde à vue.

France: Violente expulsion d’un squat à Montpellier

Ce 24 octobre, Georges Ibrahim Abdallah entamera sa 31ème année de prison. Georges avait été condamné pour les actions de la Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise à Paris en 1984. Georges est depuis 30 ans un prisonnier communiste, anti-impérialiste et anti-sioniste en France, gardé incarcéré sous pression directe de l’administration américaine et refusant de renier sa lutte.

Rassemblement de 17h30 à 18h30 devant la résidence de l’ambassadeur de France à Bruxelles Boulevard du Régent 42, Bruxelles (Métro Arts-Loi)

Bruxelles: Rassemblement en début de soirée pour Georges Abdallah

L’usine-ferme dites « des mille vaches », est un projet de une concentration d’animaux sans précédent en France: 1.000 laitières et une unité de méthanisation de 1,3 mégawatt au nord d’Abbeville, dans la Somme. Un tel élevage reviendrait à éliminer 20 fermes de 50 vaches qui maintiennent l’activité économique et sociale de 20 villages au profit d’une usine où les animaux sont enfermés 365 jours par an et nourri de soja. En libéralisant le marché et en supprimant les quotas laitiers, l’U.E. incite à une nouvelle concentration des fermes, et la rentabilité d’une telle ferme-usine ne tient que grâce à la production de méthane subventionnée par l’U.E.

Ce projet rencontre une forte opposition et, le 12 septembre 2013, lors d’une action de la Confédération paysanne, une vingtaine de personnes immobilisent les engins tandis qu’au cours de la seconde, une cinquantaine d’agriculteurs démontent une partie des installations. Le 28 octobre, à Amiens, sept d’entre eux seront jugés pour dégradations. La Confédération paysanne appelle à un rassemblement de soutien mardi 28 octobre, à 11H00, devant le palais de justice d’Amiens, 14 rue Robert de Luzarches.

France: Procès de syndicalistes paysans