Le tribunal administratif a rejeté vendredi soir le recours des organisateurs d’une manifestation propalestinienne prévue ce samedi à Paris contre son interdiction par la préfecture de police. Les organisateurs de cette manifestation avaient saisi la justice en urgence. L’appel à la manifestation est maintenu malgré l’interdiction.

Si elle a abandonné les poursuites pour délit d’entrave qu’elle avait lancées devant le tribunal d’Orléans, La Poste n’a pas renoncé à punir les grévistes qui avaient perturbé la distribution du courrier, début mai, à Fleury-les-Aubrais. Deux salariés ont reçu des convocations pour un entretien préalable à sanction disciplinaire. Les fonctionnaires, eux, ne sont pas soumis à ce préalable: ils seront soit sanctionnés directement, soit ils passeront devant le conseil de discipline… Des mises à pied sont craintes.

Lancée le 20 mai, tenue cinq jours, la grève visait à dénoncer, outre la suppression de tournées et de postes, la réorganisation de la distribution du courrier. Les services en souffre (une ligne directe de réclamation a même été activée) et les tournées ont été allongées.

Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

France: Un syndicaliste gagne en justice contre un franchisé McDo

Suite à une manifestation antifasciste le 5 avril dernier, 9 manifestants avaient été arrêtés et 8 inculpés pour violence aggravée et outrage à agents. Les CRS accusants n’étaient pas au procès puisqu’en vacances, le juge a posé des questions comme « Prouvez nous votre culture, qui était Pétain ? » et a reproché des violences qui n’avaient pas eu lieu « Que ce serait-il passé si les CRS n’avaient pas étés là ? » Résultats : 4 personnes condamnées à des peines fermes de 1 à 4 mois de prison, 3 personnes condamnées à des peines de sursis de 3 à 4 mois de prison. Les manifestants ont en outre reçu des amendes. La manifestation du 5 avril dernier qui rassemblaient néo-nazis et dieudonnistes étaient autorisée et protégée par la police.

La manifestation du 5 avril

La manifestation du 5 avril

Quatre militants contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes ont été relaxés après un montage judiciaire hasardeux pour association de malfaiteurs (Une pince dans le coffre de la voiture), attroupement armé (un pic-nic devant le palais de justice), et vol -L’accusation a appelé le gérant du Decathlon le plus proche pour demander si des lampes de poche de la même marque que celles retrouvées dans la voiture avaient été volées.
Le procureur demandait 6 à 10 mois de prison, le juge a relaxé mais a condamné les 4 militants à 4 mois de prison pour refus de donner ADN et empreintes digitales.

Après les spectaculaires affrontements à Paris, samedi, de nouvelles violences ont gagné, ce dimanche, la ville de Sarcelles. Tout comme la veille, des heurts ont éclaté, dans cette commune du Val-d’oise, à l’issue d’un rassemblement (interdit par le maire PS) de centaines de sympathisants pro-palestiniens. C’est lors de la dispersion, qui a rapidement suivi le rassemblement, qu’une partie des jeunes manifestants se sont engouffrés dans la ville, vers des positions de CRS, renversant des poubelles et allumant pétards et fumigènes.
Les dégâts sont nombreux, plusieurs commerces ont été pillés, certains incendiés, tandis que les policiers ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestants. Treize personnes ont été interpellées et deux policiers blessés.

France/Palestine: Affrontements à Sarcelles ce dimanche

Les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne non autorisée samedi à Paris ont appelé hier, lors d’une conférence de presse, à un nouveau rassemblement le samedi 26 juillet à 15H00 sur la place de la République à Paris. Le rassemblement aura lieu, avec ou sans autorisation, la « déclaration de manifestation » devant être déposée dans la journée de dimanche. Les organisateurs dénoncent l’interdiction gouvernementale du rassemblement prévu à Paris en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Bravant cette interdiction, 8.000 à 10.000 manifestants ont quand même convergé dans le nord de Paris mais ils se sont retrouvé coincé dans un dispositif policiers. Les incidents se sont alors multiplié, avec un bilan officiel de 17 policiers et gendarmes blessés et 44 personnes ont été interpellées, dont 19 se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin. Le nombre des manifestants blessés par la police est élevé, mais aucun chiffre n’a été avancé.

Au moins 100 Palestiniens sont morts dimanche dans le pilonnage par l’armée israélienne d’une banlieue de Gaza, faisant de cette journée la plus sanglante depuis le début du conflit.

France/Palestine: Nouvelle manifestation à Paris samedi prochain

Vers 2 heures du matin, vendredi, les grévistes ont vu débarquer trois camions de la Sica Lait et une trentaine de personnes mené par deux administrateurs de la société. Cette opération devait permettre de forcer la levée du barrage afin de livrer du lait et de récupérer deux camions de collecte bloqués dans l’usine. Les deux camions ont été récupérés, la police est intervenue et a interpellé un gréviste porteur d’un couteau. Placé en garde à vue, il a été remis en liberté dans la journée.

France/Réunion: Raid patronal chez SICA Lait

Dix-neuf personnes se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin suite à la manifestation de soutien aux Palestiniens. Elles sont soupçonnées de violences aggravées (en réunion ou avec arme) sur personne dépositaire de l’autorité publique, outrages, rébellion, dégradations aggravées ou encore participation à un attroupement. En tout, 44 personnes ont été interpellées samedi durant les violences qui ont émaillé le rassemblement dans le nord de la capitale. Dix-sept policiers et gendarmes ont été blessés.

France/Palestine: Bilan des affrontements d’hier à Paris

Les manifestants ont afflué ce samedi par milliers à Barbès pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités françaises. Les organisateurs avaient introduit un référé (recours en urgence) devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation, mais le tribunal a confirmé l’interdiction vendredi soir.

« Nous sommes tous des Palestiniens » ou « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Israël assassin Hollande complice »ont-ils scandé les milliers de manifestants. Des dizaines de cars de CRS étaient stationnés et plusieurs avenues de cette zone populaire de la capitale ont été coupées à la circulation.

Les policiers antiémeute et quelques dizaines de manifestations se sont finalement affrontés à coups de pierres et de gaz lacrymogènes. Les forces de l’ordre auraient procédé à une dizaine d’interpellations. Des rassemblements sont également organisés dans la plupart des grandes villes françaises, comme Lille, Lyon et Marseille. Mais fait rarissime, les autorités avaient interdit la manifestation à Paris, une décision inédite en Europe.

France/Palestine: Incidents à la manifestation de Paris