Suite à l’attaque du Musée Juif, Milquet propose à nouveau l’idée d’un fichier européen des passages aériens. Ce fichier centraliserai les informations des personnes se déplaçant à l’intérieur de l’Union Européenne. L’idée n’est pas neuve puisqu’elle est régulièrement évoquée depuis les attentats du 11 septembre. La Belgique et la France pourrait soutenir à nouveau un tel projet après l’attaque du Musée Juif.

Milquet en France

Milquet en France

Le Parlement français devait adopter un nouveau texte limitant l’usage de la biométrie à une nécessité de sécurité. C’était sans compter l’intervention de la secrétaire d’Etat au numérique qui est intervenue durant la discussion ce mardi 27 mai pour imposer un nouvel amendement qui vide de sa substance le texte initial. Il autorise en effet « les traitements dont la finalité est la protection de l’intégrité physique des personnes, la protection des biens ou la protection d’informations dont la divulgation, le détournement ou la destruction porterait un préjudice grave et irréversible et qui répondent à une nécessité ne se limitant pas aux besoins de l’organisme les mettant en œuvre ». L’objectif étant de s’assurer que la loi n’interdit pas l’usage de la biométrie comme moyen d’authentification d’un paiement, par exemple, secteur technologique où les industries françaises sont à la pointe.
Prochaine étape : l’examen du texte par l’Assemblée.

Mardi 3 juin 2014, de 18h30 à 22 h, à la librairie Résistances, 4 villa Compoint 75017 Paris (angle du 40 rue Guy Môquet, métro Guy Môquet ou Brochant).

Au programme:
– 19 h – Documentaire «MAPUCHE RESISTE !» (2010, 37′)
– 19h45 – Compte rendu de la mission d’observation des Droits de l’Homme au Chili de la Présidente de la Fondation Frantz Fanon organisée par la Commission Éthique contre la Torture-France-Chili entre le 4 et le 15 mai.
– 20h45 – Interventions de l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah et un membre du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah.
– Accueil du public dès 18 h30. Entrée libre.

France: Soirée de solidarité Mapuches/Abdallah

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes vendredi matin à Rodez pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s’inviter à l’inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages. Un important cordon de police avait été mis en place sur l’avenue menant au musée pour faire barrage aux manifestants, des intermittents et précaires, des agriculteurs et des métallurgistes. Les manifestants se chiffraient eux-mêmes à 200 ou 300 personnes.

Les militants de la Confédération paysanne ont eux séquestrés pendant quelques heures le conseiller à l’agriculture à la préfecture de Rodez. Ils exigeaient la libération de quatre des leurs, interpellés mercredi dans la Somme pour des dégradations sur le chantier de la ferme géante dite des « Mille vaches », ainsi que de leur porte-parole Laurent Pinatel, également en garde à vue.

France: Incidents à Rodez

Le 7 mai dernier l’usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale, dans le sud de l’archipel, a déversé accidentellement près de 100.000 litres d’une solution contenant de l’acide dans une rivière, provoquant la mort des poissons et crustacés. Samedi 24, les chefferies coutumières kanak de la région, dont certaines veulent la fermeture définitive du site, ont choisi d’octroyer un délai de deux mois à l’industriel. Mais cette décision n’a pas été acceptée par les habitants de Saint-Louis, qui dès samedi soir ont dressé des barrages et se sont heurtés avec les forces de l’ordre.

Toute la journée d’hier mardi, la route qui longe la commune du Mont-Dore a été le théâtre d’accrochages entre des dizaines de jeunes tapis dans les brousses et quelques 150 gendarmes mobiles, équipés de véhicules blindés. Le jeunes lançaient des pierres et tiraient avec des fusils de chasse, deux gendarmes ont été légèrement blessés. Le matin, un minibus a délibérément percuté un véhicule de gendarmerie, tandis qu’aux abords de la tribu gisent des carcasses de voitures brûlées et des poteaux de lampadaires, sciés par les émeutiers. Une quinzaine de jeunes ont été interpellés. Le site de l’usine a par ailleurs été la cible de saccages de bureaux, de destructions de camions et d’incendies de véhicules dans la nuit de dimanche à lundi.

France/Nouvelle Calédonie: Affrontements suite à une pollution industrielle

Six salariés d’Elior Services, travaillant sur le site de l’hôpital Bagatelle de Talence ont été assignés au tribunal de grande instance de Bordeaux, hier après-midi, accusés de nuisances sonores par l’hôpital, alors même qu’ils occupaient un rond-point, près de l’établissement, lors d’un piquet de grève. En effet, une douzaine de salariés d’Elior Services, société de sous-traitance d’agents de service hospitaliers pour l’hôpital Bagatelle, sont en grève depuis le 14 mai en raison de conditions de travail de plus en plus difficiles.

Le directeur de Bagatelle a confirmé hier avoir assigné en référé six grévistes et se dédouane de toute responsabilité concernant les conditions de travail des salariés d’Elior Services: « Nous avons recours à cette société depuis 2008, après la restructuration de l’hôpital, et nous avons signé un nouveau contrat cette année… »

France: Encore des grévistes assignés au tribunal

12 prisonniers politiques basques souffrent de maladies graves et incurables. Leur situation est alarmante, pas seulement parce qu’ils ne sont pas libérés comme la loi le permettrait, et que les conditions de détention empirent chaque jour leur état, mais aussi parce qu’en plus les mesures les plus cruelles leur sont appliquées (dispersion, isolement, entraves aux traitements médicaux…). La situation est encore plus dure depuis la trêve définitive annoncée par ETA en 2011, 13 des 14 demandes de placement en régime atténué pour maladie grave effectuées depuis cette date ayant été refusées (et la seule acceptée a été annulée par la suite) contre 12 demandes acceptées dans les années précédentes.

L’État français est directement concerné également, par le biais du cas d’Ibon Fernandez, incarcéré à la prison de Lannemezan et qui souffre d’une sclérose en plaques. Après le temps extrêmement long qu’il a fallu aux médecins de la prison pour poser ce diagnostic alors qu’Ibon souffrait énormément, après les années à subir cette maladie dans des conditions contraires à celles qui sont nécessaires à un traitement correct, le Procureur s’est prononcé contre la libération d’Ibon lors de l’examen de la demande de suspension de peine déposée par ses avocats, et ce malgré l’avis contraire de deux médecins désignés par l’appareil judiciaire. Cette décision sera rendue le 20 juin prochain.

Rassemblement à Bayonne le 31 mai à 11h devant la Sous-préfecture – pour la libération immédiate d’Ibon Fernandez et des autres prisonniers politiques basques gravement malades.

Samedi, une grosse centaine de personnes ont manifesté à Rennes en soutien à quatre militants No-TAV italiens en détention provisoire depuis cinq mois. Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, se sont regroupés vers 15 h au niveau de la place de la gare, avant de prendre la direction du centre-ville. Sur le parcours de la manifestation des façades ont été taguées et des distributeurs de billets mis hors d’usage. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.

Quatre militants de SUD-PTT de la Poste ont été placés en garde à vue mercredi à Paris. Participant à un mouvement de grève qui dure depuis plus de trois mois à la Poste dans les Hauts-de-Seine, ces syndicalistes ont occupé à plusieurs reprises des locaux de l’entreprise, dont le siège. Plusieurs dizaines de militants avaient occupé le siège du groupe rue de Vaugirard mi-février ou les locaux de la direction départementale de la Poste. Lors de l’occupation du siège, les militants ont forcé l’accès principal du bâtiment et auraient bousculé les agents de sécurité du site et le responsable de la sûreté de la Poste. Lors d’une autre action quelques jours plus tard, le rideau de fer de la Poste a été dégradé et des heurts ont eu lieu avec les vigiles. Le 23 février, le responsable de la sûreté et sept vigiles ont porté plainte, le groupe portant aussi plainte pour dégradations.
EDIT: Les syndicalistes sont sortis de garde à vue.

Les syndicats n’ont pas eu à dépêcher un avocat hier matin au tribunal, où une centaine de grévistes, solidaires de leurs camarades, avait fait le déplacement, mais se sont contentés d’un défenseur juridique. Toutes les charges (et les amendes) ont été levées contre les grévistes. Après une journée de négociation à l’inspection du travail, la sortie de conflit a été signée ce vendredi sur les coups de 18h. Les salariés ont obtenu une revalorisation du taux horaire de 1,5 % (2,2 % avec le système de glissement) ainsi qu’une prime de non-accident en cas de baisse des accidents. 45 % des gains seront redistribués.