Samedi 26 juillet, 8 femmes et 4 hommes ont voulu jouer une pièce de théâtre intitulée « Check-Point » devant un grand cinéma de Paris Montparnasse. Une initiative artistique montrant des soldats de l’armée d’occupation israélienne empêchant les Palestiniens de circuler en Palestine et les brutalisant. Quelques minutes après le début du spectacle, la police débarque et enjoint aux acteurs de partir, ce qu’ils font. Mais ils les rattraperont quelques instant plus tard dans la bouche du métro pour les arrêter. Les acteurs qui passeront 24 heures en garde à vue pour « attroupement non armé ». Les policiers leur ont dit qu’ils avaient décidé de les laisser partir mais que « un ordre venu d’en haut », une « décision ministérielle », avait commandé l’arrestation.

Deux hommes de 24 et 26 ans ont été condamnés mercredi soir à de la prison ferme et trois mineurs mis en examen suite aux émeutes qui ont éclaté à Sarcelles (Val-d’Oise) lors de la manifestation propalestinienne du 20 juillet. Ils étaient accusés d’avoir attaqué plusieurs policiers, pris à partie alors que leur véhicule s’était retrouvé coincé dans la manifestation. Les cinq prévenus avaient été interpellés mardi matin après avoir été identifiés sur des images de vidéosurveillance.

Les deux majeurs, déjà condamnés à de multiples reprises, ont été condamnés à 10 mois de prison ferme et 30 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Pontoise. Les deux jeunes, originaires de Sarcelles et de Villiers-le-Bel, et qui étaient jugés en comparution immédiate, ont reconnu à l’audience avoir jeté des pierres sur des policiers. Trois mineurs ont par ailleurs été déférés devant le TGI de Paris pour ces mêmes faits. Ils ont été mis en examen pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». La semaine passée, quatre hommes avaient déjà été condamnés à des peines de prison ferme pour leur implication dans les émeutes de Sarcelles.

Hier matin, 22 salariés de la Cilam et deux représentants syndicaux devaient être assignés devant le tribunal de grande instance de Saint-Pierre après le mouvement de grève de la mi-juillet. L’audience a finalement été reportée au mercredi 13 août 2014. Ils doivent payer entre 1.000 et 4.000 euros d’astreinte chacun pour avoir bloqué l’accès à l’usine de la zone industrielle n° 2 pendant la grève. Dans l’entreprise, la situation reste tendue. Après un comité d’entreprise, les représentants du personnel ont jugé les propositions de la direction insuffisantes et provocatrices.

Deux hommes interpellés en marge des affrontements survenus lors de la manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris ont comparu mardi,en comparution immédiate. Le premier, âgé de 32 ans, a été reconnu coupable de « menaces de mort » contre des policiers. Il a été condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Le second a été condamné à quatre mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt, pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Trois personnes avaient déjà été condamnées lundi soir en comparution immédiate à deux mois de prison ferme, dont deux qui ont été immédiatement incarcérés. Au moins sept autres seront jugées ultérieurement.

Par ailleurs, les poursuites contre trois hommes, présentés à l’audience par leurs avocats comme juifs, ont été annulées. Ils avaient été arrêtés samedi à proximité de la manifestation en possession d’une matraque télescopique, d’une bombe lacrymogène et d’un nunchaku. Leurs avocats ont obtenu la nullité de cette procédure, en faisant valoir que le contrôle d’identité ayant précédé la découverte de ces armes était irrégulier…

France: Premières condamnations après la manifestation propalestinienne

Alain Pojolat, qui avait déposé au nom de l’ensemble des organisateurs, dont le N PA dont il est membre, la déclaration en préfecture des manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza qui ont ensuite été interdites, a été inculpé et comparaîtra devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 22 octobre 2014.

Alain Pojolat avait été condamné le 5 avril dernier (peine confirmée en appel il y a deux mois) à une amende de 1500€ avec sursis car il est accusé d’être l’organisateur d’un rassemblement non-autorisé pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

France/Palestine: Alain Pojolat inculpé pour manifestation non-autorisée

Un rassemblement aura lieu ce jeudi 31 contre la répression du mouvement social et syndical suite à la convocation d’un syndicaliste par le conseil de discipline et à la répression de mouvements de grève dans la poste. Une manifestation aura lieu à 13h ce jeudi 31 à Montrouge, 100 rue Maurice Arnoux.

Quelques milliers de manifestants ont bravés l’interdiction de manifesté et se sont rassemblés place de la République. Le dispositif policier est énorme (avec barrages filtrants et quelques arrestations préventives). Il y a quelques minutes (à 17H00), quelques incidents opposaient 500 jeunes manifestants aux CRS dans un coin de la place.

EDIT (17H35): Alors que plus de 10.000 personnes ont manifesté dans le calme à Lyon et plusieurs milliers dans d’autres villes de province, l’interdiction de manifester à Paris a produit les effets attendus. Après quelques heurts légers avec les manifestants et 40 interpellation, les CRS ont commencé à 17H30 à charger la manifestation. Quelques centaines de jeunes les affrontent. La place est inondée de gaz lacrymogènes.

EDIT2: Le bilan final est de 70 interpellations et 30 gardes à vue.

France/Palestine: Affrontements place de la République

Le tribunal administratif a rejeté vendredi soir le recours des organisateurs d’une manifestation propalestinienne prévue ce samedi à Paris contre son interdiction par la préfecture de police. Les organisateurs de cette manifestation avaient saisi la justice en urgence. L’appel à la manifestation est maintenu malgré l’interdiction.

Si elle a abandonné les poursuites pour délit d’entrave qu’elle avait lancées devant le tribunal d’Orléans, La Poste n’a pas renoncé à punir les grévistes qui avaient perturbé la distribution du courrier, début mai, à Fleury-les-Aubrais. Deux salariés ont reçu des convocations pour un entretien préalable à sanction disciplinaire. Les fonctionnaires, eux, ne sont pas soumis à ce préalable: ils seront soit sanctionnés directement, soit ils passeront devant le conseil de discipline… Des mises à pied sont craintes.

Lancée le 20 mai, tenue cinq jours, la grève visait à dénoncer, outre la suppression de tournées et de postes, la réorganisation de la distribution du courrier. Les services en souffre (une ligne directe de réclamation a même été activée) et les tournées ont été allongées.

Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

France: Un syndicaliste gagne en justice contre un franchisé McDo