Le parquet a requis jeudi six ans de prison ferme à l’encontre de Jon Iurrebaso (photo), un militant d’ETA jugé à Paris qui aurait participé aux négociations secrètes entre l’organisation basque et le gouvernement espagnol entre 2005 et 2007. Six ans ont également été requis contre Kepa Mirena Suarez Ugarte qui accompagnait J. Iurrebaso au moment de son arrestation en mars 2007 près de Périgueux. Enfin, la procureure a demandé une peine cinq ans de prison pour Aitor Elizaran, arrêté en octobre 2009 à Carnac (Morbihan) et des peines de quatre ans Igor Suberbiola Zumalde et Jon Salaberria (ancien élu de Batasuna) interpellés à Bordeaux en mai 2008, et Iratxe Sorzabal Diaz. Cette dernière, dans la clandestinité, est jugée par défaut.

La présence d’un “négociateur” et de plusieurs membres présumés de la direction politique d’ETA, dont un ancien élu indépendantiste, a permis à ce procès de lumière certains aspects du processus de négociations ayant eu lieu en 2005-2007 entre ETA et le gouvernement espagnol. Ainsi, à l’ouverture du procès ont été dévoilés les noms des diplomates suisses et norvégiens qui figuraient sur des cartes de visites en possession de J. Iurrebaso lors de son arrestation. Celui-ci, qui comparaît libre pour raisons de santé, a réitéré son appartenance au groupe de négociateur d’ETA et confirmé que les numéros de policiers qu’il portait sur lui lors de son arrestation étaient l’équivalent d’un laisser-passer. Il s’est aussi expliqué sur l’échec des négociation dans une déclaration (pour lire cette déclaration, suivre ce lien).

Pays basque/France: Procès contre le « négociateur » d’ETA

Les familles et personnes sans abris qui dorment chaque nuit dans les bureaux du DAL, 24 rue de la banque avec des familles ayant un droit prioritaire au logement s’étaient installées le 13 au soir dans la rue pour se faire enfin entendre des pouvoirs publics. 34 ménages dorment toute les nuits dans les locaux de Droit Au Logement, faute d’un hébergement décent et durable, soit 68 personnes dont 24 enfants, 13 familles avec enfants, 3 femmes seules, et 18 évacués d’un immeuble à la suite d’un « arrêté de péril ».

Dimanche matin, ces familles ont été aspergées de gaz lacrymogène, lors d’une intervention des CRS pour arracher la bâche sortie qui les abritait de la pluie. Projeté devant l’entrée de l’immeuble, du gaz est monté dans le local où sont hébergées les familles. Cinq femmes ont été conduites à l’hôpital, dont deux femmes enceintes, une femme âgée, et deux femmes asthmatiques. Elles sont actuellement en examen.

Le 22 juin dernier, le directeur général de la police nationale, lors d’une audition à huis clos devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, a annoncé la percpective de création d’un fichier de reconnaissance faciale. Il serait conçu comme une application complémentaire, intégrée au futur système de traitement des procédures judiciaires (TPJ) qui doit voir le jour en 2012, en fusionnant les fichiers judiciaires antécédents les plus utilisés par la police et la gendarmerie, Stic et Judex.

Pour faciliter les comparaisons avec les images prises d’en haut par les caméras de surveillance, les suspects devront se laisser photographier par un appareil placé en hauteur et non plus seulement de face et de profil. Les points caractéristiques du visage (distance entre le nez, les yeux, les oreilles…) seront transformé en algorithme. La séance photo pourra même se faire en mouvement, pour une reconstitution du visage en 3D, qui augmenterait la précision. La technique ne permettant pas encore à l’ordinateur de désigner un seul suspect, il proposera une liste de possibles suspects classés selon un ordre de pertinence.

Les autorités peuvent déjà exploiter les milliers d’heures de vidéos annexées à leurs dossiers non élucidés. Trois sociétés notamment ont proposé des solutions au ministère de l’Intérieur : Morpho, spécialiste des traitements d’images de masse ; Cognitec, passée maître dans les outils visant à détecter les fraudes documentaires ; et la petite entreprise Facing it, dont les logiciels se font fort de reconnaître un intrus « blacklisté » qui se présenterait à un accès ou dans un couloir.

En mars 2010, les autorités françaises avaient interpellé huit hommes dans le cadre d’une enquête sur des attentats ou des tentatives d’attentat contre des agences immobilières, des terrains de golf et des villas perpétrés par le mouvement ‘Euskal Herria ez da salgai!’ (Le Pays-Basque n’est pas à vendre!) entre 2007 et 2009. Aujourd’hui, deux d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme. Mettin Olçomendy a été reconnu coupable de tentatives de destruction de biens par engins explosifs, fabrication et détention d’engin explosif et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et écope de cinq ans de prison ferme. Peio Irigoyen a quant à lui été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis pour association de malfaiteurs et détention d’engin explosif.

Hier, en marge d’un défilé d’élus de Bayonne et de Pampelune, le collectif ‘Baionako Gazteak’ (Jeunes de Bayonne) avait organisé un rassemblement pour dénoncer la torture dans les prisons espagnoles. Une quarantaine de jeunes étaient réunis lorsque la police est arrivée, entraînant une bousculade. Selon plusieurs témoins, quelques nouveaux policiers se sont approchés des jeunes avant de les frapper. Des policiers en civil étaient également présents et ont assailli les manifestants. A la suite de cette altercation, deux jeunes ont été interpellé. Ils ont été placés en garde à vue pour avoir pris à partie, frappé et molesté des policiers. Les autorités ont en outre ajouté ce matin qu’elles les soupçonnait d’être membre du collectif Segi (mouvement de jeunes indépendantistes violemment réprimé pour ses prétendus liens avec ETA). Les deux jeunes sont en garde à vue pour 24h, renouvelable 24h.

Huit personnes qui auraient été prises en flagrant délit ont été placées en garde à vue après l’incendie qui a détruit une partie du Centre de rétention administratif (CRA) de Lyon Saint-Exupéry. Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts matériels pourraient leur être imputés. Selon la direction régionale de la Police de l’air et des frontières (PAF) , le feu a pris en cinq endroits différents du centre, jeudi 28 juillet, peu après 13h.

A l’arrivée des pompiers, huit personnes ont été prises en flagrant délit sur les lieux des départs de feu dans la partie réservées aux hommes du CRA. Elles ont été placées en garde à vue afin de démêler leurs responsabilités respectives. Le préjudice quand à lui n’a pas encore été évalué. Une commission de sécurité va passer dans les prochains jours pour chiffrer les dégâts. D’ici là, le centre est fermé. Les retenus, 58 personnes en dehors des mis en cause, ont été transférés vers d’autres centres de rétention, à Nîmes et à Toulouse. Quant aux sans-papiers qui seront arrêtés dans la région pendant la période de fermeture du centre, ils seront transférés « en fonction de leur profil et du nombre de places » dans les centres de rétention les plus proches « pendant au moins quinze jours ». A Lyon, jamais un incendie n’avait entraîné la fermeture du centre de rétention. Un précédent en 2007 n’avait pas causé autant de dégâts.

France: 8 arrestations après l’incendie du CRA de Lyon

A, 15 h 15, hier mercredi, 200 opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes étaient entrés dans le hall de l’aéroport de Nantes-Atlantique. À 16 h 10, les manifestants ont été violemment pris à parti et évacué par les forces de l’ordre. Huit personnes auraient été blessées, 3 parmi les manifestants, 5 parmi les forces de l’ordre (chiffre de la police, on s’en doute). Quatre personnes ont été interpellées et un manifestant blessé a été hospitalisé. Des dégradations importantes ont été constatées dans l’ensemble de l’aéroport : tags, pots de peinture renversés au sol, distributeurs de boissons et de monnaie vandalisés, vitres cassées.

L’appel à une « occupation festive » de l’aéroport de Nantes Atlantique avait été lancé par plusieurs associations, partis et syndicats entendent ainsi protester contre la convocation de squatters devant les tribunaux. Ceux-ci occupent depuis plusieurs mois des maisons et terrains situés dans la ZAD (zone d’aménagement différé) du futur aéroport. Le groupe Vinci, qui construira le nouvel aéroport, a engagé les procédures d’expulsion. Une manifestation est également prévue le 17 août, au tribunal de Saint-Nazaire. Il y a deux semaines, les opposants avaient réuni plusieurs milliers de personnes à la Paquelais pour protester contre le projet d’aéroport à 20 km au nord-ouest de Nantes. Vinci, retenu pour construire le nouvel outil aéroportuaire est également le gestionnaire de Nantes Atlantique.

France: CRS contre manifestants à l’aéroport Nantes-Atlantique

A la mi-juillet, la chambre d’instruction avait reporté l’examen du MAE visant Daniel Derguy, dont les autorités espagnoles réclament la remise pour des faits de terrorisme en lien avec l’ETA. Aujourd’hui, le parquet général d’Agen a estimé qu’il pourrait ne pas être remis à Madrid si la cour d’appel considérait que les conditions en sont réunies. En liberté conditionnelle depuis 2008, il avait été placé en liberté sous contrôle judiciaire jusqu’à la décision française. Celle-ci devrait être rendue le 17 août prochain.

Daniel Derguy

Daniel Derguy

Un député sarkoziste veut proposer une loi contre la grève en période de grand départ suite au préavis de grève déposé par Air France. Les syndicats veulent protester contre les réductions du nombre de stewards et hôtesses de l’air au nombre de 3 au lieu de 4 sur les Airbus A-319 et lancent à Air France un ultimatum qui expire le 1er août pour trouver un terrain d’entente avec eux. Le secrétaire général du Syndicat national des personnels navigants a déclaré que cette grève était « le seul moyen pour obliger l’entreprise à négocier ».

Depuis hier matin, une grève paralyse les services de la chambre consulaire de Guyane. Une partie des salariés de l’aéroport de Rochambeau, du port de Degrad-des-Cannes et de l’espace consulaire se sont arrêtés de travailler. Depuis hier, aucune marchandise ne pouvait entrer ou sortir du port de Degrad-des-Cannes, à l’exception de celles destinées aux hôpitaux. La gendarmerie est intervenue tôt ce matin pour débloquer le port et l’aéroport. Depuis ce matin, les grévistes bloquent l’accès au siège de la Chambre de commerce.