La militante basque française Aurore Martin, qui vivait dans la clandestinité depuis le 21 décembre pour échapper à l’exécution d’un MAE pour « participation à une organisation terroriste » (il s’agit en fait de participation à des activités politiques de Batasuna), est sortie de la clandestinité samedi pour participer à une réunion publique à Biarritz en présence du sénateur maire de la ville et de plusieurs élus.

Aurore Martin s’est exprimée dans une le cadre d’une journée mise en place par le collectif anti-MAE, dont la composition va bien au-delà de la gauche indépendantiste. Parmi les centaines de soutien apportés à la militante, celui du Syndicat national de la magistrature selon lequel, tel qu’il a été conçu, le MAE peut devenir « une dangereuse hérésie qu’il convient de dénoncer de façon d’autant plus urgent que la jurisprudence s’est durcie ».

France/Pays basque: Sortie de clandestinité pour Aurore Martin

Un membre présumé de l’ETA a été interpellé jeudi soir à Modane (Savoie), dans un train en provenance de Milan en Italie par la Police aux frontières (PAF). Iñaki Dominguez Atxalandabaso, âgé de 36 ans, était en possession de faux documents d’identité et de matériel informatique et électronique. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Il est cité dans une enquête judiciaire de mars 2010 comme étant soupçonné d’avoir donné une formation sur les explosifs à 13 membres des FARC trois ans plus tôt.

La présidente de CAPJPO, Olivia Zemor, a comparu pour « provocation à la discrimination raciale ou à la violence » vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis en ligne en juillet 2009 une vidéo tournée lors d’une manifestation dans un magasin Carrefour le 4 juillet 2009 à Evry (Essonne) appelant au boycott des produits israéliens. Cette action s’inscrit dans la campagne internationale « Boycott, désinvestissements, sanctions » (BDS) lancée par la société civile palestinienne pour lutter contre l’illégalité de l’exploitation économique par Israël des territoires occupés après 1967.

Une centaine de manifestants, s’étaient réunis devant le tribunal avant l’audience pour soutenir Olivia Zemor. Le jugement est mis en délibéré le 8 juillet.

16 postiers sont poursuivis en justice par des cadres de la Direction de la Poste des Hauts-de-Seine. Ce sont tous des représentants locaux ou départementaux des syndicats SUD et CGT. Ils risquent 5 ans de prison et 75.000€ d’amende.

Lors de la grève du printemps 2010, les postiers du 92 se sont mobilisés contre la mise en place de réorganisations qui entraînent à la fois une dégradation du service public, une augmentation des maladies professionnelles, des accidents du travail et des suicides, dans la plus grosse entreprise du pays. Les grévistes ont multiplié les initiatives afin de faire entendre leurs revendications et exiger l’ouverture de négociations, refusées obstinément par la Direction de la Poste pendant plusieurs semaines. En guise de réponse, la Direction a déployé de nombreux dispositifs sécuritaires : vigiles, police, huissiers…
Puis elle a mise à pied deux syndicalistes pour 9 et 18 mois, elle a également cherché à licencier un troisième, mais a essuyé un refus à la fois de l’Inspection du travail et du Ministre du travail. Pour finir, la Direction de la Poste tente de faire condamner comme « séquestration » de cadres une des manifestation des grévistes dans les locaux de la direction. Le procès aura lieu ce lundi 20 juin.

France: Procès contre les syndicalistes de La Poste pour « séquestration »

Le 6 juin au matin, trois voitures de la Sécurité de la ville de Paris ont été incendiées devant la Direction de la Prévention et de la Protection. Le communiqué dénonce notamment l’expulsion des Tunisiens occupant le 51 rue Bolivar (plusieurs d’entre eux ont été enfermés en centre de rétention puis déportés).

Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Breton avait chanté Hécatombe, de Georges Brassens, depuis la fenêtre d’un appartement de Cherbourg, pour un public de trois policiers qui n’ont pas apprécié. Jugé vendredi 27 mai 2011, devant le tribunal correctionnel de Rennes, il a été condamné à un travail d’intérêt général de 40 heures, et devra aussi verser 100 € à deux policiers.

En réaction à cette condamnation, une quarantaine de personnes ont poussé la même chansonnette, ce mercredi 8 juin dans les rues toulousaines du tribunal au commissariat central. Bilan: 29 personnes interpellées, qui sont convoquées, entre le 9 et le 17 juin.

Hier, les autorités françaises ont mené une vaste opération en Ile-de-France dans le cadre d’une enquête de la sous-direction antiterroriste sur instruction du parquet antiterroriste de Paris. L’enquête porte principalement sur d’éventuels financements des activités menées par le PKK. Les forces de l’ordre ont perquisitionné un centre culturel kurde à Arnouville en fin de matinée avant d’interpeller cinq personnes. Parmi elles figurent trois cadres importants du PKK en France. En milieu de journée, de violents affrontements ont opposés les policiers et une foule de plus de 200 personnes qui s’était rassemblée pour dénoncer l’action policière et les interpellations. Onze membres de la communauté kurde ont été blessés après l’intervention des forces de l’ordre et ont du être hospitalisées.

En novembre dernier, le tribunal de Pau avait accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid à l’encontre d’Aurore Martin, militante de Batasuna (organisation autorisée en France mais interdite en Espagne pour ses liens présumés avec le groupe indépendantiste armé ETA). Au mois de décembre, la Cour de cassation avait rejeté son pourvoi en cassation, autorisant dès lors son transfert vers l’Espagne, qui lui reproche sa participation publique aux activités d’une organisation interdite. Le 21 décembre, Aurore Martin est entrée dans la clandestinité, affirmant qu’elle n’avait pas l’intention de se soumettre aux autorités espagnoles, ni de faciliter la tâche de la France à exécuter le mandat d’arrêt à son encontre, et surtout que la seule manière de poursuivre son travail au sein de Batasuna était de se cacher.

Hier, le militante basque a annoncé son intention de sortir de cette clandestinité. Depuis plusieurs mois, elle bénéficie d’un large soutien dans le monde politique et associatif au Pays Basque. De nombreuses actions ont eu lieu pour dénoncer et demander l’abrogation de cette législation liberticide dans le cas de militantisme politique. Aurore Martin a déclaré hier dans un communiqué: ‘Certes je serai probablement livrée à Madrid, mais nous avons créé les conditions de mettre un réel frein ou coup d’arrêt à la dérive répressive de l’Etat français.

Une importante journée de mobilisation contre le mandat d’arrêt européen aura lieu à Biarritz le 18 juin prochain.

La police a entrepris hier soir d’évacuer la place de la Bastille où s’étaient regroupés un millier de jeunes sur le modèle des « indignés » espagnols, contre « le chômage, la précarité et la corruption ». Sous les huées des manifestants, ils ont démonté peu avant 21h30 les tentes qui y avaient été installées et fait descendre les jeunes qui s’étaient juchés sur les marches de l’Opéra Bastille. Cette évacuation se déroulait sans violence. Les forces de l’ordre tentaient également d’encercler les groupes de manifestants et de les évacuer de la place.

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A 9 heures ce matin, une cinquantaine de militants s’étaient donné rendez-vous à Paris, sur la Place de la Rotonde, dans le but de mener une action coup de poing contre le sommet du G8 qui se tient actuellement à Deauville. Selon le communiqué diffusé sur internet, le groupe devait se rendre devant un lieu symbolique de la finance et du capitalisme pour dénoncer le système. A 9h15, toujours sur la place, le groupe s’est fait encerclé par plusieurs dizaines de CRS et tous les militants ont été emmenés au commissariat.

Néanmoins, un autre groupe d’une vingtaine de personnes, qui s’étaient donné rendez-vous ailleurs, est parvenu à occuper les locaux de l’agence de notation Standard’s and Poor. Sous l’oeil d’un large contingent policier, les manifestants sont entrés dans les locaux, ont distribué des tracts, ont déplacé des meubles et ont jeté de faux billets de banque et des billes de peinture qui ont maculé le sol. Après une heure, les militants ont quitté l’immeuble, suivis de près par la police.