Les autorités françaises ont mené de multiples opérations ce mardi visant plusieurs personnes figurant dans leur ‘fichier des personnes recherchées’ pour leur appartenance suspectée à l’ETA. Six personnes ont été arrêtées à Blois, Brive-la-Gaillarde et Montpellier. Selon une sources proche de l’enquête, tous les six appartiendrait à l’appareil logistique de l’organisation.

A Toulouse, le collectif Coup Pour Coup 31 organise une soirée de soutien pour la libération de Mumia Abu Jamal le 8 mai à partir de 20h au bar Le Communard. Dans le cadre du Ciné-Résistances à Bagatelle, il a également programmé la projection du documentaire ‘Toute ma vie en prison’ le mardi 14 mai à 19h.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Au terme de quatre semaines de procès, les trois présumés etarras porusuivis pour le meurtre de deux gardes civils espagnols à Capbreton (Landes) en 2007 ont été lourdement condamnés hier par la cour d’assises spéciale de Paris. Alors que l’accusation n’a pu fournir aucune preuve formelle qu’il en fut l’auteur, Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe a été reconnu coupable des deux meurtres et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, peine assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Saioa Sanchez Iturregi a été condamnée à 28 ans de prison avec une période de sûreté fixée à 19 ans. Le troisième homme a été acquitté des charges (sa présence sur les lieux n’avait été établie que grâce à des analyses d’orologie, technique non reconnue par le tribunal) mais condamné à quinze ans de détention pour d’autres faits. Les trois autres accusés dans ce même procès mais pour des faits annexes, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias Txeroki, Ibon Goieaskoextea Arrontegi et Eider Iruburu Zabaleta écopent respectivement de 9 ans, 7 ans et 5 ans d’emprisonnement. La septième accusée, actuellement dans la clandestinité, a été condamnée à cinq ans de détention.

Hier, nous vous annoncions le placement en garde à vue de six ouvriers de chez Goodyear dans le cadre d’une enquête relative à la manifestation du 7 mars dernier devant le siège de la société. Parmi les six, quatre ont été finalement convoqués devant le tribunal correctionnel de Nanterre le 16 septembre prochain tandis que les deux autres ont été mis hors de cause. Tous ont été remis en liberté. Deux sont accusés d’avoir lancé des morceaux de grille sur les forces de l’ordre, un troisième d’avoir donné un coup de poing à un policier et le dernier d’avoir lancé de l’essence en direction des policiers.

Début mars, de violents affrontements avaient opposé des salariés de Goodyear et les forces de l’ordre lors d’un rassemblement devant le siège social de la société. Les manifestants s’étaient réunis pour dénoncer la fermeture prochaine de leur usine. Les policiers avaient tiré des gaz lacrymogène pour les empêcher de s’approcher du bâtiment, entraînant la réplique immédiate des manifestants. Des membres des deux camps avaient été blessés et quatre policiers avaient décidé de porter plainte. Chargée de l’enquête, la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine avait convoqué six ouvriers ce mardi matin à Nanterre. Les accusant de violences à l’encontre des policiers, elle a décidé de les placer tous les six en garde à vue.

Alors qu’il poursuit sa grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, un nouveau rassemblement de solidarité aura lieu ce vendredi pour Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du DHKP-C.

Le 13 mars dernier, le prisonnier a refusé de se soumettre à la fouille intégrale (mise à nu). Il a demandé que les éléments permettant de justifier cette fouille lui soient présentés. Non seulement aucun élément ne lui a été présenté mais il a été mis à nu de force, sous la torture, par 3 surveillants, avant d’être placé en quartier disciplinaire. Ses vêtements ont été déchirés, et une fois à terre sur le ventre, un surveillant s’est assis sur son dos de manière à pouvoir écarter ses fesses…

Rassemblement ce vendredi 26 avril 2013 à 12h30 en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles

Il avait été relaxé en première instance par le tribunal d’Alès pour un jet d’oeuf sur des policiers lors d’une manifestation contre les retraites en octobre 2010. Le parquet avait alors fait appel. Vendredi dernier, Sébastien Migliore a été condamné par les juges de la cour d’appel de Nîmes à 2 mois de prison avec sursis, 2 000 € d’amende, 100 € pour chacune des douze parties civiles (des policiers) et aussi 5 ans d’inéligibilité.

France: Syndicaliste condamné pour jet d’oeuf sur policier

Récemment, la justice française a refusé d’effacer les données d’un homme contenues dans son FAED (Fichier Automatisé des Empreintes Digitales). Poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires de vol, il n’a finalement fait l’objet d’aucune condamnation au pénal, exigeant dès lors la suppression de ses empreintes du fichier, ce que les autorités françaises avaient refusé, affirmant que cela permettrait à l’avenir ‘d’exclure sa participation en cas de faits commis par un tiers usurpant son identité’. La CDEH a condamné la France sur base de l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme concernant le respect de la vie privée car ‘cela reviendrait en pratique à justifier le fichage de l’intégralité de la population présente sur le sol français’.

Rassemblement ce vendredi 19 avril 2013 à 16h en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles pour soutenir les revendications du détenu Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du mouvement marxiste anatolien, le DHKP-C. Il est actuellement en grève de la faim, et ce depuis le 13 mars dernier, pour dénoncer ses conditions de détention.

Pour davantage d’informations concernant sa situation, consultez notre récent article le concernant.

Ce lundi 15 avril après-midi, Ivan et Janos, membres du Réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires, diffusaient le petit bulletin mensuel du Réseau qui existe depuis 2002, et est à son 118ème numéro dans la Cité du Luth à Gennevilliers (92). Ils ont été arrêtés par 8 policiers sortis de trois voitures de la BAC et d’une voiture de police sérigraphiée, garées en travers de la chaussée, bloquant le trafic. Puis ils ont été amenés sous la contrainte au commissariat de Gennevilliers dans des véhicules séparés. Une fois au commissariat ils ont été placés en cellule de garde-à-vue, leurs empreintes ont été relevées et ils ont été pris en photo. Lors de leurs auditions respectives on leur a signifié l’accusation d’avoir détenu des affiches et tracts dont le contenu serait considéré par la police comme diffamatoire. On leur a également signifié qu’ils pourraient être convoqués pour la poursuite de cette affaire. Ils ont pu sortir du commissariat après ce qui curieusement leur a été présenté comme des « auditions libres », plus de deux heures après leur arrestation. A leur sortie les policiers ont refusé de restituer le matériel saisi et ainsi que de leur délivrer un reçu.

Contact : ijsolidarite@free.fr