Ces dernières six années, une émanation d’Aube Dorée, le « Mouvement patriotique des citoyens de Kavala » appellent à un rassemblement xénophobe. Et chaque année, les antifascistes de la ville appellent à une contre-manifestation. L’année passée, les incidents avaient commencés la veille du rassemblement : une groupe de fasciste avaient attaqué le magasin d’un militant antifa connu, tentant d’y mettre le feu. Et c’est lui que les policiers arrêteront suite à une plainte des fascistes! Le lendemain matin, le rassemblement antifasciste organisée, appelé était étroitement cerné par un dispositifs policiers (8 à 10 escouades anti-émeute et de nombreux policiers en civil. Un second antifasciste (qui est le frère du premier) est également informé qu’un procès est en cours contre lui, également suite à une plainte des fascistes. Le 31 janvier 2014, après avoir comparu devant le magistrat, ils sont libérés sous (ne pas quitter le pays et pointer au commissariat). Après plusieurs ajournement d’audiences, leur procès se tiendra à Xhanti ce mercredi 18.

Affiche de solidarité

Affiche de solidarité

Près de 15.000 personnes ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique pour protester contre la réforme des retraites, soumise au vote au Parlement dans la soirée. Ce projet de loi qui prévoit l’augmentation des cotisations retraites et des impôts fait partie des mesures de rigueur réclamées par les créanciers du pays, UE et FMI. La police a tiré des gaz lacrymogènes ce dimanche soir contre un groupe de manifestants qui a lancé des projectiles contre les forces anti-émeutes lorsque la manifestation est arrivée devant le Parlement. Des groupes de jeunes manifestants cagoulés ont jeté des cocktails Molotov au cours de cette manifestation organisée à l’appel des syndicats et qui a rassemblé plus de 10.000 personnes. La police a répondu en tirant de gaz lacrymogènes, dispersant la foule dans les rues avoisinantes.

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Ce 20 avril débutait un énorme procès anti-anarchiste visant 22 personnes ainsi que la Conspiration des Cellules de Feu. Le procès englobe plusieurs affaires, tentant de semer la confusion entre qui est membre de la Conspiration et qui ne l’est pas, qui est anarchiste et qui ne l’est pas. Le procès vise donc des actions qui ont eu lieu durant ces sept dernières années, dont certains ont réellement été revendiqués par des cellules de la CCF, pour d’autres c’est la police qui tente de faire croire à leur participation.

Le procès englobe les les six affaires suivantes:
– L’affaire Halandri (attaques à la bombe en 2009),
– Les colis piégés de novembre 2010,
– Les arrestations à Nea Smyrni, Athènes en décembre 2010,
– La capture de 5 membres de la CCF à Volos en mars 2011,
– La fusillade avec la police à Pefki, Athènes, en mai 2011,
– Les arrestations pour le double braquage à Velventos en février 2013.

La justice grecque fait beaucoup d’acrobaties dans ce dossier: elle fait apparaître de nouveaux inculpés dans des dossiers d’appel, elle colle des mesures spéciales anti-terroristes à des inculpés blanchis d’appartenance à une organisation terroriste.

Tag solidaire à Zürich

Après plusieurs semaines, la police grecque a mis faim au camp de réfugiés « No Border » de Tsamakia (Lesbos). Au moins 19 activistes No Border et entre 200 et 400 réfugiés ont été arrêtés, les activistes ont été relâchés, les réfugiés sont emmenés vers un centre de détention. Après avoir vidé le camp, les bulldozers l’ont rasé.

Le No Border Kitchen détruit

Le No Border Kitchen détruit

La nuit dernière, les unités de la police anti-terroriste grecque ont envahi les ailes A et D de la prison de Korydallos. Des fouilles ont eu lieu dans les cellules et dans les communs jusqu’à 6h du matin, durant ce temps les prisonniers étaient menottés les mains dans le dos. Certains prisonniers ont été légèrement blessés en refusant d’être menottés. Suite à cette « perquisition », les prisonniers Panagiotis Aspiotis et Antonis Stamboulos ont été emmenés par les unités « anti-terroristes », d’autres prisonniers ont été emmenés, on ne sait pas où ils sont détenus à l’heure actuelle. Les autres prisonniers sont confinés dans leur cellule, les autorités veulent éviter un mouvement de prisonniers suite à cette nouvelle attaque.

Prison de Korydallos

Prison de Korydallos

D’importants incidents ont eu lieu, dimanche 10 avril dans la matinée, dans le camp d’Idomeni, en Grèce, à la frontière avec la Macédoine, où plus de 11 000 personnes vivent depuis plus d’un mois dans des conditions extrêmement difficiles. Les incidents ont éclaté dimanche en fin matinée. La police macédonienne a fait usage de gaz lacrymogènes et, selon plusieurs journalistes, de balles de caoutchouc et de grenades assourdissantes pour disperser une foule d’environ 500 personnes qui réclamaient l’ouverture de la frontière et tentaient de détruire le grillage qui sépare les deux pays, certains jetant des pierres contre les policer macédoniens.

L’usage intensif de gaz lacrymogènes a provoqué l’évanouissement de dizaines de personnes, et la fumée s’est diffusée jusqu’au camp, où se trouvaient des femmes et des enfants. Environ 300 personnes ont été blessées, dont 200 ont été secourues par l’unité médicale de MSF pour des problèmes respiratoires, 30 pour des blessures provenant des balles en plastique et 30 pour d’autres blessures.

Incidents à Idomeni

Incidents à Idomeni

Nikos Maziotis, combattant emprisonné de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » en Grèce a publié une déclaration de salutations au Secours Rouge International à l’occasion de la Conférence de Travail annuel de ce dernier. Dans cette déclaration, Nikos évoque la tentative d’évasion des prisonniers politiques, la situation des prisonniers, les récentes attaques islamistes, le contexte répressif et autoritaire en Europe et la crise du mouvement révolutionnaire.

Lire le texte en PDF.

Dans une lettre publiée le 8 mars sur Indymedia Athènes, Pola Roupa, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire revendique avoir tenté de faire évader Nikos Maziotis de la prison de Korydallos, précisant que le plan aurait permis de faire évader d’autres prisonniers politiques. Pola réfute également plusieurs théories fumeuses proposées par les médias mainstream: il n’y a pas eu de tentatives d’évasion avant celle-ci, le pilote de l’hélicoptère était armé (les rapports officiels précisent d’ailleurs la présence de deux chargeurs dont l’un ne provenait pas de l’arme de Pola), Pola transportait un gilet pare-balles pour le pilote, etc… Le texte sera traduit en français très prochainement et est déjà disponible en anglais sur Contra Info.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Dans l’affaire de la « tentative d’évasion des Cellules de Feu », les autorités grecques ont prouvé à plusieurs reprises qu’elles ne craignaient pas le ridicule. Dernier exemple en date: Athena Tsakalos et Evi Statiri ne peuvent légalement pas se présenter à leur propre procès. Pour la troisième fois, au début de la journée au tribunal, lorsque le juge appelle les deux femmes (parentes de prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu), les avocats de la défense doivent expliquer que les deux femmes sont en liberté conditionnelle. La condition pour Athena est de ne pas quitter son domicile situé sur l’île de Salamine tandis que Evi ne peut s’éloigner à plus d’1km du sien.

Christos et Gerasimos Tsakalos (dont Athena est la mère et Evi est la compagne du second) tous deux accusés dans le procès refusent de laisser le procès commencer dans ces conditions ridicules.

Grèce: Athena Tsakalos et Evi Statiri interdites d’entrée à leur propre procès

Ce 3 mars, le tribunal de la prison de Koridallos a condamnés tous les accusés du second procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, concernant l’attaque contre la Banque de Grèce du 10 avril 2014 et la fusillade du 16 juillet 2014. Nikos Maziotis écope d’une peine de prison « à vie +129 ans », Pola Roupa (toujours dans la clandestinité) écope de 11 années de prison (à noter que si elle est arrêtée elle aura un procès contre elle). Enfin Antonis Samboulos et Giorgos Petrakakos qui sans nier leur camp politique nient appartenir à l’organisation ont écopé de peines respectives de 13 ans de prison et de 36 ans de prison. Une amende de 20.000€ s’ajoute à la peine de Nikos et une de 9.000€ s’ajoute à celle de Giorgos.