La police grecque a mené un raid à l’aube dans le camp de réfugiés autogéré de Lavrio, près d’Athènes, et évacué de force les résidents. Le camp abritait une cinquantaine de réfugiés kurdes originaires de Turquie, de Syrie et d’Irak, dont 19 enfants. Lors du raid, la police aurait forcé les portes des chambres. Le camp de Lavrio ne servait pas seulement de refuge, mais aussi de centre de solidarité, offrant un soutien aux résidents et favorisant un sentiment de communauté.  Il était depuis longtemps pointé du doigt par le gouvernement turc comme étant un “camp d’entraînement terroriste” et un refuge pour les membres du PKK et d’autres organisations de gauche interdites en Turquie. Selon les médias grecs, l’opération est un “geste envers le président turc Recep Tayyip Erdoğan” de la part du nouveau gouvernement de droite. On craint que certains des réfugiés kurdes ne soient extradés à la suite de cette action. Le ministère grec de l’immigration et de l’asile avait décidé en avril de fermer progressivement le camp de Lavrio, au prétexte qu’il était inadapté à l’accueil des réfugiés. Dans le cadre de ce processus, une centaine de réfugiés sur les 150 hébergés dans le camp avaient déjà été transférés vers d’autres centres d’hébergement de la région.

Le 14 juin, le Conseil judiciaire d’Amfissa a décidé le militant anarchiste Giannis Michailidis devait être mis en liberté conditionnelle. La libération a eu lieu deux jours plus tard. Giannis, après une lutte acharnée au cours de laquelle il a fait une grève de la faim de 33 jours et une grève de la soif de 4 jours, a donc réussi à obtenir ce à quoi il avait droit et qu’il réclamait depuis l’année dernière.

La solidarité allait croissante avec Giannis. Parmi les dernières initiatives nous pouvons mentionner l’incendie d’un véhicule de la chaîne de supermarché AB Vassilopoulos (photo), le ΚΕΠ (le bureau étatique de conseils aux citoyens) et l’ELΤΑ (la Poste) du secteur de Kaisariani (banlieue d’Athènes) avient été attaqués.

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Le verdict est tombé dans le procès de trois anarchistes accusé.e.s d’être membres de l’Organisation d’Action Anarchiste à Thessalonique. Le tribunal a finalement décidé de ne pas utiliser les lois anti-terroristes, ce qui a débouché sur des condamnations plus légère que ce que l’on pouvait craindre si elles avaient été appliquées. Panos a été déclaré innocent. Georgia a été condamnée à 16 mois mais comme elle a déjà suffisamment purgé en détention préventive, elle a été libérée sans condition. Thanos, qui avait assumé la responsabilité politique de l’action de l’Organisation, a été condamné à six ans et 9 mois. Considérant ce qu’il a déjà purgé en préventive et le calcul de réduction des peines, il pourrait être libéré dans un an.

(action de l’Organiosation d’action anarchiste contre le groupe de média Real)

 

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Thanos Chatzianggelou, actuellement détenu à la prison de Larissa et en procès pour sa participation à l’Organisation d’Action anarchiste (voir notre article) en entré en grève de la faim le 11 juin pour soutenir Giannis Michailidis. Ce dernier a récemment durçi la grève de la faim qu’il mène pour sa libération par une grève de la soif (voir notre article). Les actions de soutien avec la grève de Giannis se poursuivent en Grèce.

 

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Le 9 juin, le prisonnier anarchiste Giannis Michailidis, qui en est à son 30e jour de grève de la faim (voir notre article), a été transféré à l’hôpital pénitentiaire Saint Paul, et de là à l’hôpital de Nikaia. Il a été informé qu’il ne serait pas soigné là-bas et a été ramené à l’hôpital pénitentiaire. Toujours sans réponse des autorités à ses demandes, il a décidé d’entamer une grève de la soif. Giannis est libérable depuis décembre 2021, ayant terminé presque dix ans dincarcération. De nombreuses initiatives de solidarité ont déjà eu lieu (sur la photo, l’occupation du Bureau général de la presse écrite, le 6 juin à Athènes).

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Ce jeudi 8 juin, au palais de justice de Larissa, s’est déroulée une audience importance au procès des trois anarchistes arrêté.e.s en février 2022 à Thessalonique et accusé.e.s d’être membre de l’Organisation d’action anarchiste (voir ici). L’audience s’est déroulée avec la présence d’une cinquantaine de personnes solidaires encadrées par une quarantaine de policiers avec un équipement anti-émeute. Le Secours Rouge international assurait également une présence solidaire. L’audience a été marquée par la déclaration d’un des trois inculpés, Thanos Chatziangelou, qui assume la responsabilité politique des actions de l’organisation (ce qui ne signifie pas qu’il reconnaisse sa participation personelle à ces actions), et par la première partie du réquisitoire qui a été dans le sens d’un relatif allègement des charges (par la requalification de certaines accusations qui ne relèveraient plus de la loi anti-terroriste). La prochaine et dernière audience aura lieu le 14 juin.

Au palais de justice de Larissa ce jeudi

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Pola Roupa et Nikos Maziotis ont rendu public l’appel suivant: « Nous sommes deux prisonniers politiques, membres de la Lutte Révolutionnaire (LR), une organisation anarchiste armée qui a opéré entre 2003 et 2017. Elle a revendiqué la responsabilité de 18 actions/attaques contre des cibles liées au régime politique et économique, c’est a dire a l’Etat et au Capital. La LR a revendique la responsabilité d’attentats a la bombe et d’attaques armées contre les ministères des Finances et du Travail, la Bourse d’Athènes, la Banque de Grèce et le bureau du Fonds Monétaire International ainsi que des banques, des commissariats de police et des policiers MAT. » Lire la suite de l’appel

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Le 12 mai, le combattant anarchiste Giannis Michailidis a repris la grève de la faim pour sa libération, une grève qu’il avait suspendue en juillet 2022 (voir notre article). En février 2011, il avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Libéré sous conditions, il est recherché un mois plus tard pour appartenance à la CCF et passe à la clandestinité. En avril 2011, il est soupçonné d’avoir pris part à une fusillade avec la police. En février 2013, il est arrêté avec trois autres anarchistes, suite au braquage d’une banque et d’un bureau de poste. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades et accusé d’une autre attaque de banque.

En décembre 2021, il peut demander sa libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il avait mené une première grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération. Giannis a le droit dêtre libéré, ayant terminé presque dix ans dincarcération. Plusieurs actions de solidarité ont déjà eu lieu et une manifestation de soutien aura lieu ce soir à Athènes.

De violents heurts ont à nouveau opposé, hier jeudi à Athènes, la police à des manifestants plus de deux semaines après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts et suscité l’indignation en Grèce. Des manifestants ont jeté des cocktails Molotov et des policiers ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes non loin du Parlement, dans le centre de la capitale. Des bennes à ordures ont également été incendiées sur une avenue près de l’université, dégageant d’importantes fumées noires, des vitrines de magasins ont été brisées. Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans la zone autour de l’université par la police anti-émeutes. 40 000 personnes, dont quelque 25 000 à Athènes, avaient manifesté leur colère plus de deux semaines après la collision qui a mis à jour les graves dysfonctionnements dans les chemins de fer. Des affrontements avaient déjà émaillé des rassemblements notamment mercredi 8 mars, en marge d’une manifestation de quelque 40 000 personnes à Athènes (voir notre article).

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Les manifestations se sont poursuivies plusieurs jours après la collision ferroviaire sur la ligne Athènes-Thessalonique, tard dans la soirée du 28 février. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants à Athènes dimanche, après que des milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre l’accident. Les cheminots affirment que le réseau ferroviaire du pays s’est dégradé en raison des réductions de coûts et du sous-investissement, héritage de la crise de la dette que la Grèce a connue entre 2010 et 2018. Les syndicats de cheminots exposent que les systèmes de sécurité sur l’ensemble du réseau ferroviaire sont déficients depuis des années, car un système de télésurveillance et de signalisation n’a pas été livré à temps. Ils ont demandé au gouvernement de fournir un calendrier pour la mise en œuvre des protocoles de sécurité. Après les manifestations qui ont eu lieu ces trois derniers jours dans tout le pays, quelque 10 000 personnes se sont rassemblées dimanche sur une place d’Athènes pour exprimer leur sympathie pour les vies perdues et exiger de meilleures normes de sécurité sur le réseau ferroviaire.

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