Ce 23 octobre, notre Secours Rouge organisera une soirée de solidarité avec Nikos Maziotis, prisonnier anarchiste en Grèce, membre de l’organisation « Lutte Révolutionnaire ». Au programme : discussion avec un invité venu de Grèce autour des nouvelles prisons de ‘type-C’ et des prisonniers politiques grecs, intervention de Marco Camenisch (prisonnier anarchiste en Suisse), diffusion du documentaire « Entretien avec Lutte Révolutionnaire », infothèque ouverte. La soirée aura lieu au Pianofabriek (35 rue du Fort, Saint-Gilles) dans la salle Arenberg et commencera à 19h. Venez nombreux !

Soirée de soutien à Nikos Maziotis - Verso

10’000 personnes ont manifesté hier soir en mémoire de Pavlos Fyssas à Athènes. Pavlos, rappeur antifasciste avait été assassiné par un groupe de fascistes dans la rue, devant le regard de quelques policiers immobiles. La manifestation d’hier a été attaquée sur tout son long, 40 minutes après avoir commencé. Les policiers anti-émeute et les brigades delta (à mobylette) ont lancé des grenades lacrymo et flash bang à l’intérieur de la manifestation. Le rassemblement s’est alors séparé en 3 manifestations avec des itinéraires différents, des émeutes ont éclaté lorsque les manifestants ont lancé des cocktails molotov et des petits bombes d’essence sur la police. Une centaine de personnes ont été arrêtées, 300 personnes se sont rassemblées pour la libération des manifestants, on ignore actuellement le nombre d’inculpés et de libérés.

Mémorial érigé par les antifascistes

Dans le cadre de la campagne antifasciste internationale en mémoire de la mort de Pavlos Fyssas, poignardé il y a un an par un fasciste, le collectif Coup pour Coup 31 organisera une soirée en hommage à Pavlos et en soutien aux prisonniers révolutionnaires grecs au café ‘Le Communard’ (Place Arnaud Bernard), le 18 septembre à partir de 20h.

Soirée en hommage à Pavlos

Le Cahier n°13 contient: La première interview donnée par Nikos Maziotis après son arrestation (voir ici ce document en .pdf), la lettre de Pola Roupa, à partir de la clandestinité, après cette arrestation
(voir ici ce document en .pdf) et une chronologie de l’organisation Lutte révolutionnaire (accessible en suivant ce lien).

Le service de sécurité de la prison de Domokos a commencé à vider ce 25 août l’établissement en transférant une centaine de prisonniers vers d’autres prison. La prison de Domokos deviendra donc la première prison de type-C. La transformation sera faite pour la fin du mois de septembre et la totalité des prisonniers révolutionnaires grecs y sera probablement transféré avant le 10 octobre. Les prisons de type-C viennent d’une nouvelle loi votée il y a un mois ayant pour but de séparer les prisonniers révolutionnaires, rebelles et de longues peines dans des établissements de très haute sécurité. La réforme avait soulevé une révolte massive et inédite des prisonniers grecs dans une grève de la faim de 4400 prisonniers à travers les prisons, prisons pour jeunes et prisons pour migrants.

Nikos Maziotis a été interviewé depuis la prison au sujet de la lutte armée, de la répression, de son arrestation, de ses conditions de détention.

Extrait : Le fait que moi, Maziotis, en tant que membre de Lutte Révolutionnaire, j’ai pu parcourir les rues et vivre dans la société, que j’ai pu le faire lorsque j’ai été libéré en 2011, cela démontre qui est socialement acceptable. Tout le monde nous connaissait. D’autre part, Samaras, Venizelos, Papandreou, les ministres du gouvernement, les membres du parlement qui ont voté des projets de loi et toutes les mesures impopulaire ne peuvent pas marcher en rue sans des escortes armées et des gardes du corps.

Voir l’interview en PDF.

Grèce : Interview de Nikos Maziotis

En Grèce, Nikos Maziotis a été entendu par des juges, il leur a répondu :
Les membres de Lutte Révolutionnaire ne se justifient pas aux chiens de l’État. Les serviteurs des riches devraient se justifier, ceux qui volent au peuple. Ceux qui commettent le plus grand braquage social de l’histoire en faveur du capital multinational et des créditeurs du pays. C’est hypocrite que ceux qui tentent de me juger pour tentative de meurtre et braquages de banque soient ceux qui commettent le plus grand génocide social de l’histoire de ce pays.

Il y a quelques jours, la police grecque a joué sa dernière carte : elle a perquisitionné l’appartement de Giorgos Petrakakos, supposé membre de Lutte Révolutionnaire. L’appartement était vide et les enquêteurs n’y ont rien trouvé.

Nikos Maziotis