En grève depuis le 24 mai, les femmes de chambre de l’entreprise Acqua à Marseille (sous-traitant pour des hôtels de luxe) ont tenu pendant plus de 60 jours. Les revendications portaient sur le 13e mois de salaire, les échelons et la réduction de la charge de travail, une limitation dans la clause de mobilité qui permettait à l’employeur d’envoyer, en dernière minutes, les femmes de chambres dans d’autres hôtels gérés par Acqua.

La grève a eu pour principale forme de lutte l’organisation de piquets devant les hôtels Radisson Blue et NH. Le mardi 30 juillet, les travailleur.euses et le syndicat à l’origine de la mobilisation (CNT-SO) ont trouvé un accord avec la direction d’Acqua. Moins d’un jour plus tard, la direction de l’un des hôtels concernés par la mobilisation (Radisson Blue) a porté plainte à la police pour « dégradations ». Plusieurs travailleuses ont été convoquées jeudi et vendredi. La direction de l’hôtel avait obtenu les noms et les adresses des travailleuses directement par la société Aqua.

L’Unión Trabajadores de la Economía Popular (UTEP) et les organisations de gauche se mobilisaient ce lundi dans différentes régions d’Argentine, pour protester contre le manque de nourriture dans les cantines et les soupes populaires. Dans la capitale, Buenos Aires, plus de 500 piquets et manifestations bloquaient les accès et rues. La ministre de la sécurité publique avait cependant mis en place un protocole spécial visant à limiter l’impact de ces actions à l’aide d’importants moyens de la police fédérale. Ce protocole a parfois donné lieu à des affrontements entre les manifestants et la police.

Les heurts ont eu lieu principalement à Puente Saavedra et Puente Pueyrredón (CABA), deux des principaux points de concentration de la journée. À Avellaneda, sur l’Avenida Mitre, un cordon policier a été mis en place pour stopper l’avancée des manifestants qui marchaient en direction du pont avec l’intention d’obstruer la circulation. Alors qu’ils tentaient de franchir le cordon policier, un groupe de manifestants a commencé à jeter des pierres sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes. La confrontation s’est terminée par des bousculades. À Puente Saavedra, la police a avancé sur les manifestants qui bloquaient l’avenue Maipú du côté de Vicente López et les a expulsés à l’aide d’autopompes et en utilisant du pepper spray. Les manifestants ont répondu en lançant des pierres sur les forces de l’ordre.

À la fin du mois de février, l’ELN a mené trois jours de grève armée pour protester contre les politiques économiques et sociales du gouvernement et ce, à moins de trois semaines des élections législatives. Cette action a entraîné des restrictions de circulation et de commerce dans les zones où opère l’ELN. L’une des opérations les plus importante a eu lieu à Pailitas, une municipalité du nord de la province de Cesar, où les rebelles ont fait sauter un pont, interrompant la circulation. Des explosions ont également été signalée sur une route reliant les municipalités de Socorro et de San Gil, tandis qu’une autre explosion à Cucuta, capitale de la province de Norte de Santander, a tué un chien spécialiste des explosifs de la police. Vendredi 4 mars, l’ELN a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de 6 jours pour faciliter les élections législatives qui se sont déroulées le 13 mars.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Jeudi 26 août, une grève nationale était organisée pour dénoncer l’inaction gouvernementale suite aux assassinats de leaders sociaux et d’ex-combattant·es, ainsi que pour protester contre un projet de réforme fiscale discuté en ce moment au congrès. Quelques 60 000 policiers étaient mobilisés dans le pays (dont 2500 à Cali) tandis que 400 000 militaires étaient prêts, au besoin, à intervenir. Les forces de sécurité nationale, en coordination avec le ministère de la Défense, avaient également préparé un poste de commandement unifié

Des manifestations se déroulées au cours desquelles des affrontements ont été signalés dans plusieurs villes du pays. À Bogota, les émeutes ont éclaté la veille dans le sud de la ville, principalement sur le « Puente de la Dignidad » (Pont de la Dignité). Les forces anti-émeutes (Esmad) ont mis plusieurs heures pour réprimer la manifestation et ont finalement arrêté huit personnes. D’autres affrontements entre manifestant·es et Esmad ont été signalés, le jeudi à Popayán, capitale du Cauca. Les manifestant·es ont notamment attaqué un bâtiment de la police nationale. On dénombre au moins quatre blessés.

Affrontements dans le cadre d'une grève nationale

Affrontements dans le cadre d’une grève nationale

Après 22 mois de grève, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris ont obtenu satisfaction. L’accord octroie notamment une prime de panier de 7,30 euros par jour, des tenues de travail fournies et nettoyées par l’employeur, des changements de qualification entraînant des hausses de salaire, le passage de sept personnes à temps complet, ainsi qu’une augmentation des heures travaillées pour d’autres.

Depuis mardi 27 avril, une centaine d’ouvrières et ouvriers de la Fonderie de Bretagne près de Lorient ont bloqué leur usine et ont retenu l’équipe de direction. Cette lutte fait suite à l’annonce le 11 mars dernier, par Renault, de la mise en vente de l’usine qui emploie 350 personnes. L’équipe de direction a été relâchée dans la soirée, mais l’usine est toujours occupée à ce jour pour exiger son maintien au sein du groupe Renault.

Malgré l’interdiction annoncée dimanche par les autorités locales de Rabat, les enseignant·es contractuel·les en grève ont investi, mardi, la rue de la capitale, dans le cadre d’une manifestation massive à laquelle plusieurs sections locales de la Confédération démocratique du travail (CDT) ont pris part. Faisant appel à la force publique, les autorités de Rabat sont intervenues pour disperser les manifestant·es et en arrêter 19. Selon la CDT, leur sort reste inconnu. Ces arrestations interviennent après des convocations de mauvaise foi d’enseignant·es ainsi que des prélèvements sur les salaires des enseignant·es grévistes.

Manifestation des enseignant·es malgré l'interdiction

Manifestation des enseignant·es malgré l’interdiction

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Hier, Dimitris Koufontinas, en grève de la faim depuis le 7 janvier, a été transféré à l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Lamia en raison de sa mauvaise santé. Les actions pour le soutenir se poursuivent (voir notre article) et une journée internationale d’action aura lieu demain. Plus d’infos ici et ici.

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

Le 1er janvier 2021, l’organisation de prisonniers « Free Alabama Movement » a lancé un « Blackout économique de 30 jours » dans les prisons d’Alabama afin de dénoncer les conditions d’incarcération et les nombreux morts dans les prisons de l’État. L’organisation appelle les prisonniers à faire une grève du travail et de la faim à l’intérieur des prisons. Elle appelle également les personnes à l’extérieur à boycotter les entreprises exerçant dans les prisons (qui fournissent des services d’appels vidéo, de cantine, de transfert d’argent etc).

L’appel à la grève et les revendications.

Ce matin de nombreux lycées de France, étaient bloqués par leurs élèves qui protestaient contre l’absence de mesures sanitaires. Voici un compte-rendu non-exhaustif des événements. Au lycée Colbert, à Paris, la police a chargé, frappé et gazé les lycéen·nes, puis a menacé d’écraser puis gazé un journaliste. À Nantes, les élèves du lycée Guist’hau ont du faire face à une intervention des forces de l’ordre. Une patrouille de police qui a tout de suite poussé des élèves pour les intimider, un élève s’est fait balayer. Les gardiens et l’administration ont collaboré avec la police pour déloger les poubelles qui bloquaient l’entrée. Des mobilisations ont aussi été signalées aux abords du lycées Michelet, à Nantes. Enfin, des enseignants se sont mis en grève au lycée Camus, quartier Bellevue à Nantes.

À Saint-Nazaire, c’est la Cité scolaire Aristide Briand, un des plus grands lycées de France, qui était bloqué ce matin. Plusieurs centaines d’élèves ont fermé les entrées et allumé un feu. La police et les pompiers sont intervenus mais les cours ont été interrompus toute la matinée. À Montpellier (Hérault), 42 professeurs sont en grève reconductible au lycée professionnel Pierre Mendès-France. Des blocages partiels ont également été organisés dans plusieurs lycées corses, comme au lycée Fango, à Bastia.

La police charge les lycéen·nes

La police charge les lycéen·nes