Des milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Athènes et de Thessalonique pour protester contre l’arrivée du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, en Grèce. La marche de protestation, organisée par des étudiants et des groupes de gauche, est restée pacifique sur la majeure partie de son parcours. Les manifestants portaient des drapeaux rouges et scandaient des slogans. Lorsque le groupe a atteint l’ambassade des États-Unis bien gardée, il y a eu des affrontements, la police utilisant des matraques et des gaz lacrymogènes. Une manifestation similaire a été organisée à Thessalonique devant le consulat américain. Pompeo a atterri dans le pays pour une visite de deux jours lundi, au milieu de tensions entre la Grèce et la Turquie sur leurs frontières maritimes.

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Le Dr Issam Hijjawi Bassalat et des prisonniers républicains irlandais ont entamé une grève de la faim le 16 septembre pour protester contre l’isolement du Dr Hijjawi Bassalat par les autorités pénitentiaires (voir notre article). Plus de 50 prisonniers ont rejoint cette grève dont 20 détenus à la prison de Maghaberry à Co Antrim et 21 détenus à la prison de Portlaoise. Par ailleurs, 3 prisonnières républicaines, Mandy Duffy, Sharon Jordan et Christine Connor, actuellement détenues au Hydebank Wood College et à la prison pour femmes, ont rejoint la grève hier.

Sharon Rafferty, Mandy Duffy et Christine Connor

Sharon Rafferty, Mandy Duffy et Christine Connor

Après 60 jours de grève de la faim, quatre prisonniers mapuches de la prison de Lebu ont radicalisé leur mobilisation en annonçant qu’à partir de jeudi après-midi, ils ne boiront plus de liquide. Ils font partie d’un groupe de 12 prisonniers en grève de la faim. Trois autres prisonniers mapuches poursuivent la grève de la faim qu’ils ont entamée il y a 50 jours à la prison de Temuco. Au total, 23 Mapuches sont en grève de la faim : 3 la prison de Temuco, 8 à la prison d’Angol et 12 à celle de Lebu. Les prisonniers réclament de meilleures conditions de travail et de vie pour leur peuple via l’application de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux.

Par ailleurs, des militant·es mapuches, se sont affrontés aujourd’hui avec les Carabineros à Temuco. Ces affrontements se déroulés au cours de manifestations mapuches visant à interrompre la rencontre entre le Karla Rubilar, porte parole du gouvernement et des dirigeants autochtones. Les militant·es ont interrompu la circulation et érigé des barricades. Enfin, des groupes de militants mapuches ont revendiqué, ces derniers jours, des attaques contre des camions et des engins forestiers (principalement des incendies volontaires), afin de réclamer la restitution des terres qui leur ont été volées au fil de la colonisation.

Les Mapuches à Santiago (archive)

Les Mapuches àLes Mapuches à Santiago (archive)

Une dizaine d’avocates belges ont entamé, lundi en début d’après-midi, une grève de la faim de 24 heures en soutien à leurs nombreux confrères turcs qui font l’objet de poursuites judiciaires dans leur pays. Cette action est plus particulièrement organisée par solidarité avec les avocats turcs Ebru Timtik et Aytac Ünsal, condamnés à 13 et 10 ans de prison, et qui font une grève de la faim depuis février dernier. Les avocates belges ont mené une brève action, vers 12h30, devant l’ambassade turque à Bruxelles avant de débuter leur grève de la faim.

Ebru Timtik et Aytac Ünsal faisaient partie d’un groupe de 18 avocats du Bureau juridique populaire (HHB), accusés d’entretenir des liens avec le DHKP-C. L’acte d’inculpation affirmait ainsi que le HHB a été établi sur la base d’instructions de la direction du DHKP-C. Le 15 octobre 2019, la deuxième chambre pénale de la Cour régionale de justice d’Istanbul a rendu son verdict. Les 18 avocats ont été condamnés à des peines allant de trois à dix-huit ans de prison pour terrorisme. Six avocats spécialisés en droits humains étaient déjà détenus pendant le procès. Ebru Timtik et Aytac Ünsal sont en grève de la faim depuis respectivement janvier et février 2020 pour réclamer leur libération.

Un appel à manifester pour la libération des deux avocats ainsi que de Didem Akman et Özgür Karakaya (deux révolutionnaires également en grève de la faim) a été lancé. La manifestation se tiendra le mardi 1er septembre à 17h.
Plus d’infos ici.

Des avocates en grèves de la faim pour soutenir leurs confrères en Turquie

Des avocates en grèves de la faim pour soutenir leurs confrères en Turquie

Le 5 juin, les mineurs de Komsomolskaya (République Populaire de Lougansk) ont cessé de travailler en raison d’arriérés de salaires. Les autorités ont répliqué avec la fermeture de la mine par des employés du ministère des Affaires intérieures de la république. Le 21 avril, une grève a déjà eu lieu dans cette mine pour exiger que les propriétaires remboursent les arriérés de salaire. En conséquence, tous les mineurs avaient reçu leur salaire des mois de février et mars. La direction avait également promis de rembourser la dette restante d’ici le 15 mai et de transférer la propriété de la mine de l’actuel de l’oligarque Serhiy Kurchenko à l’État. Cependant, cette réorganisation n’a pas entraîné une amélioration notable des conditions de travail.

La grève qui a débuté le 5 juin a donné ses premiers résultats : la direction a remboursé en partie les arriérés de salaire de mars. Cependant, dès le lendemain, les propriétaires de l’entreprise ont menacé de licencier 130 personnes. Le matin du 7 juin, une quarantaine a été annoncée dans tout le quartier en lien avec la « menace de propagation du COVID-19 ». Le même jour, les autorités ont limité le trafic. Toutes les tentatives pour contacter les représentants des mineurs ont échoué. Les deux opérateurs mobiles desservant la région (Lugank et Vodafone) ont été déconnectés. Le matin du 8 juin, la mine de Komsomolskaya avait été bloquée par des employés du ministère des Affaires intérieures du LNR. Des mineurs d’autres entreprises du Donbass se sont joint à la grève de Komsomolskaya. Plus d’infos ici.

Les mineurs de Komsomolskaya

Les mineurs de Komsomolskaya

Mercredi 10 juin, Patxi Ruiz a mis fin à la grève de la faim qu’il menait depuis 31 jours. Patxi Ruiz avait entamé une grève de la faim et de la soif (il avait accepter de boire à nouveau au bout de 12 jours) pour exiger son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé (voir notre article). Hospitalisé depuis le 21 mai, il devait être transféré au module 10 de la prison, mais cela n’a pas encore été confirmée.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Mercredi 20 mai, des travailleurs de l’entreprise Bartolino de Sedriano (province de Milan) se sont mis en grève pour protester contre le non respect de l’accord signé avec l’entreprise seulement quelques jours avant. Les dirigeants de l’entreprise ont appelé l’armée pour qu’elle intervienne durant une assemblée ouvrière.

Le 18 mai dernier pendant une assemblée syndicale au sein de l’usine appelée par le syndicat de base SiCobas, l’armée accompagnée par les carabiniers avait fait irruption dans l’usine pour obliger les travailleurs à reprendre le travail.

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La grève de la faim et de la soif de Patxi Ruiz continue pour exiger son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé (voir notre article). Les prisonniers se sont rassemblés à plusieurs reprises afin de dénoncer la réduction de leurs droits au prétexte de la crise sanitaire du Coronavirus. Patxi Ruiz a fait a été menacé de la part des fonctionnaires, le directeur et des responsables sécurité de la prison, pour avoir participé à l’une de ces manifestations. Le prisonnier basque a été accusé d’être le « meneur » de cette mobilisation et s’est laissé entendre qu’il « en subirait les conséquences ». Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz