Deux soldats colombiens et un civil ou trois soldats (selon les sources)ont été tués dans une embuscade tendue hier lundi par des guérilleros de l’ELN sur une route près de la ville de La Playa de Belén, dans le département de Norte de Santander. Cinq militaires circulaient en moto lorsque les guérilleros ont déclenché l’explosion d’un IED dans le hameau d’Aspasica, qui a causé la mort de deux d’entre eux.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Trois policiers turcs ont été tués dimanche au Kurdistan par des combattants du PKK qui poursuivent leurs attaques quasi quotidiennes. Un attentat à la voiture piégée a fait deux morts et cinq blessés parmi les policiers près de la ville de Sirnak. Les forces de l’ordre se sont lancées en hélicoptère à la poursuite du commando du PKK et en a tué deux des membres. Par ailleurs, un policier a été tué et un autre blessé dans une attaque à la roquette lancée par le PKK dans le district de Silvan. Un couvre-feu a été imposé dimanche dans des quartiers de la ville de Silvan. Un couvre-feu a également été décrété dans un quartier de Diyarbakir.

Des dizaines de milliers de parents et personnes en deuil ont défilé dimanche dans le centre de la ville kurde de Cizre pour enterrer une douzaine de personnes qui ont perdu la vie pendant le couvre-feu de neuf jours imposé par l’armée turque. Les amis des défunts ont porté les cercueils, drapés dans les couleurs kurdes, au cours de la cérémonie funèbre qui a précédé l’enterrement de 16 personnes. Le gouvernement turc a déclaré que 32 militants kurdes ont été tués pendant le couvre-feu imposé à Cizre lors d’une opération « anti-terroriste ». Mais le HDP a déclaré que 21 civils ont été tués lors de l’opération. Le HDP a mis le gouvernement au défi de prouver que personnes qui ont été tuées étaient des militants membres du PKK. Parmi les morts se trouvaient un bébé de 35 jours, plusieurs adolescents et trois hommes âgés de 70 ans ou plus.

La foule aux funérailles à Cizre

La foule aux funérailles à Cizre

Des combats ont opposé ces dernières heures des guérilleros de l’ELN aux troupes gouvernementales dans la commune rurale de Lloró (département du Choco). Les militaires essaient de capturer le commandant de la colonne de l’ELN opérant dans le secteur, le « commandant Walter ». D’autres incidents armés ont été signalés: l’explosion d’une bombe dans la municipalité de Fortul, faisant deux blessés, et des attaques de harcèlement des bases militaires situées dans les municipalités de Tame et de Puerto Jordán.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Des cadres du CPI(Maoist) ont incendié les bureaux du Gadchiroli Forest Department à Perimili à Durgapur, sur la route entre Bhamragarh et Alapalli, dans l’état du Maharashtra jeudi dernier. Ils auraient également mis le feu à un bâtiment du Gram Panchayat (gouvernement villageois) dans un village du district du Gadchiroli situé dans le même état la veille. Selon les autorités, ses actions auraient eu lieu suite à l’assassinat, dans un combat factice de deux cadres du parti, dont une femme, le 3 septembre dernier. Une banderole dénonçant ces meurtres a été déployée à Durgapur.

Emblème du Forest Department du Maharashtra

Emblème du Forest Department du Maharashtra

Un violent combat a opposé, le 2 septembre, un détachement mixte armée/police des forces de sécurité péruviennes avec un groupe de guérilleros du PCP-SL dans la jungle montagneuse de la province de Huanta, située dans la région d’Ayacucho (VRAEM). Cinq militaires ont été blessés. L’armée affirme avoir tué « un nombre indéterminé » de guérilleros, mais n’a pu produire aucune dépouille. Par ailleurs, un membre de l’Unité de déminage de la police a trouvé la mort lundi dans l’explosion d’une charge qu’il tentait de désamorcer. Cette charge est un des quatre engins de faible puissance placés dans différentes parties de Lima avec des bannières du PCP-SL.

Un démineur examine une des charges, surmontée d’un drapeau du PCP-SL

Un démineur examine une des charges, surmontée d'un drapeau du PCP-SL

Aujourd’hui 9 septembre, un communiqué anarchiste a revendiqué l’attaque à la bombe artisanale (une charge de poudre noire et des bonbonnes de gaz) contre le Cercle des sous-officiers de la police fédérale argentine, dans le quartier de Balvanera, à Buenos Aires, le 24 août dernier. Le communiqué expose que cette action est aussi faites par sympathie avec les camarades anarchistes emprisonnés et en cavales dans diverses parties du monde.

Le Circulo de suboficiales de la Policía federal argentina

Le Circulo de suboficiales de la Policía federal argentina

Une opération conjointe de la police et des forces armées colombiennes a permis la capture de Gerardo Antonio Candela Castaneda, connu sous le pseudonyme de « Pinki » , dans le village de Bocas de Banadias (département d’Arauca). Gerardo Antonio Candela Castaneda dirigerait les réseaux de soutien de la commission « Camilo Cienfuegos » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN, commission responsable d’attaques mortelles contre les forces de sécurité.

Arrestation de Gerardo Antonio Candela Castañeda

Arrestation de Gerardo Antonio Candela Castañeda

Ce lundi, des membres des forces de sécurité du district de Sukma, dans le Chhattisgarh, ont retrouvé trois puissants IED qui auraient été plantés par des guérilleros maoïstes. Les explosifs, emballés dans des containers en fer, ont été découverts placés à la dérobée sur le bord de la route reliant Kottacheru à Bhejji, à environ 500 kilomètres de la capitale de l’état. Alors qu’un des IED pesaient huit kilos, les deux autres faisaient environ cinq kilos chacun. Selon les autorités, leur découverte aurait évité un massacre de soldats, étant donné qu’un convoi militaire devait passer par cette voie. La découverte a été effectué alors qu’une brigade de la branche d’élite de lutte contre les maoïstes CoBRA menait une vaste opération de ratissage dans la zone réputée occupée par la guérilla. Les bombes ont immédiatement été détruite par une Bomb Detection and Disposal Squad.

Soldats CoBRA en opération

Soldats CoBRA en opération

Le gouverneur de la province de Surigao del Sur a annoncé que que le village de Diatagon, un village tribal Manobo, avait été attaqué par un groupe paramilitaire anti-communiste appelée Force Magahat-Bagani. Le village est devenu une ville fantôme depuis le premier septembre: les 2.000 habitants du village ont fui leurs maisons après que les miliciens soient venus égorger le directeur de l’école, une figure connue de la communauté engagé dans la défense des terres ancestrales, et un troisième habitant. Les miliciens ont aussi brûlé le bâtiment de la coopérative communautaire.

La Force Magahat-Bagani, composé de quelques dizaines d’hommes (souvent des déserteurs de la guérilla) armés et entraînés par l’armée gouvernementale, a déjà tué des dizaines de personnes dans la région depuis 2009. Elle se livre aussi au racket des populations tribales, ou sert de bras armé aux compagnies minières. Elle a toujours bénéficié de la protection de l’armée, et cette fois encore, un porte parole de l’armée a tenté de couvrir les miliciens en avançant que le triple meurtre avait « peut-être » été commis par la NPA. Mais de nombreux témoignages ont reconnu les miliciens parmi les tueurs et le gouverneur a exigé la dissolution immédiate de la milice.

Manifestation des Manobo contre les exactions de l’armée

Par ailleurs, un responsable présumé de la NPA a été arrêté dans une opération conjointe de la police et l’armée ce lundi avant l’aube, à Barangay Malanday (Marikina City). René Nuyda Jr. serait le secrétaire du Comité régional de Bicol de la NPA. Un autre cadre recherché de la NPA a été arrêté avec lui. Les deux hommes étaient recherchés notamment pour des embuscades contre l’armée. Un pistolet, deux grenades, plusieurs ordinateurs et téléphones ont été saisis lors de l’arrestation.

Manifestation des Manobo contre les exactions de l'armée

Un convoi de l’armée turque a été visé par une embuscade revendiquée par le PKK, dans la nuit de dimanche 6 à lundi 7 septembre dans la région montagneuse de Daglica, près de la frontière irakienne. Des IED ont été déclenchés au passage du convoi, détruisant deux véhicules blindés, tuant 16 soldats et blessant et six autres selon les autorités turques. Le PKK affirme que 31 soldats ont été tués, dans l’embuscade et les combats qui ont suivi. Dès dimanche soir, l’armée de l’air turque a rapidement riposté en bombardant des positions kurdes. Des unités des forces spéciales ont également été acheminées par hélicoptères dans les environs de Daglica, un secteur montagneux de la province d’Hakkari, située à proximité de la frontière irakienne, où les combats se poursuivaient lundi.

L’armée turque dans la province de Hakkari (archive)

Par ailleurs, des membres du PKK ont tiré au lance-roquettes contre les équipes de police venues pour remplir les fosses creusées par les militants kurdes pour entraver la circulation dans dans à Hasırlı. Une roquette a touché un blindé de la police, tuant deux policiers et blessant trois autres. La préfecture a décidé un couvre-feu jusqu’à nouvel ordre dans la province de Sur.

L'armée turque dans la province de Hakkari (archive)