Le 23 mars dernier, les aborigènes ont dénoncé les abus des forces anti-maoïstes contre leurs villages (plus de 300 maisons, greniers et abris, trois hommes tués, trois femmes agressées sexuellement, etc.). Depuis lors, les autorités ont bouclé les trois villages et ont gêné les journalistes qui tentaient de s’y rendre. La milice anti-guérillla organise le lynchage des militants et des journalistes qui souhaitent se rendre dans les villages pour aider ou écouter les villageois. Samedi, Agnivesh, un militant qui allait livrer des vêtements, des couvertures et du matériel de secours aux villageois a été attaqué deux fois en six heures. Des journalistes qui se rendaient sur les lieux ont aussi été assaillis: une grande partie de leur matériel a été détruit et plusieurs reporters ont été violemment battus.

Au moins dix membres présumés des FARC ont été tués dans des rencontres armées avec des troupes colombiennes dans le secteur montagneux à la frontière entre les départements du Chauco occidental et du Cauca. Quatre autres guérilleros ont été arrêtés – dont trois blessés. L’opération conjointe police-armée, qui bénéficiait d’un appui aérien, visait une unité du 30ème Front des FARC. Une grande quantité d’armes a été saisie, y compris des lances-grenades, des fusils d’assaut et des pistolets.

Ayant reçu des informations sur la présence d’un campement de la guérilla maoïste dans les collines de Bandarchuda, dans le Ghatshila, une force de police s’est rendue sur place et a été accueillie par des coups de feu. Une fusillade s’en est suivie. Un sous-officier de la police a été tué et les guérilleros ont pu s’échapper.

Les aborigènes de villages du district de Dantewada, dans le Chhattisgarh, ont accusé que les forces de sécurité d’avoir brûlé près de 200 habitations, tué le bétail, volé de l’argent et agressé sexuellement des femmes pendant quatre jours, lors d’une opération anti-maoïste. La police d’état a écarté ces accusations comme ‘propagande maoïste’. Les accusations visent des troupes de la CRPF, des commandos de l’unité Koya (une unité de supplétifs locaux).

Hier, un contingent de plus de cent policiers a effectué un raid sur un campement maoïste situé à proximité de Mardum, à 300 kilomètres de Raipur (Bastar). Selon les autorités, quelques 40 guérilleros se trouvaient sur place lorsque les forces de sécurité ont attaqué le camp. Elles sont parvenues à en capturer six, qu’elles soupçonnent d’être impliquées dans diverses offensives contre la police dans la région du Bastar depuis juin 2005.

Ce matin, un bataillon CoBRA (Combat Bataillon for Resolute Action) et la police ont déclenché une vaste opération de ratissage dans le Midnapore occidental. Une fusillade a éclaté lorsque les forces de sécurité se sont retrouvées face à une escouade maoïste. Celle-ci était conduite par Suchitra Mahato, la femme de Sasadhar Mahato, dirigeant maoïste récemment assassiné par les forces de sécurité. L’échange de coups de feu n’a fait aucune victime, et les maoïstes sont tous parvenus à se retirer dans les forêts avoisinantes, devant abandonner derrière eux des armes, des munitions et de la littérature maoïste.

Durant le week-end, les troupes de la CRPF ainsi que de la police locale ont mené une vaste opération conjointe dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Une équipe spécialisée du bataillon CoBRA (Combat Batallion for Resolute Action) a également participé au raid, dont le but avoué par les forces de sécurité était de découvrir une éventuelle fabrique d’armes clandestine de la guérilla. N’ayant obtenu aucun résultat au cours du week-end, les forces de sécurité entendaient lancer une opération similaire lundi. Mais la CRPF n’étant pas disponible, seules les troupes locales sont retournées dans la zone suspectée d’abriter l’usine. Vers 9 heures, les 320 policiers sont tombés dans une embuscade maoïste à proximité du village de Morepalli. Trois d’entre eux sont décédés et plusieurs autres ont été blessés. A 11 heures, les renforts de la CRPF et du CoBRA sont arrivés sur place, mais les guérilleros s’étaient déjà retirés. Bien que la police n’ait pas encore retrouvé d’armes ni de corps sur les lieux, un rapport affirme que trois maoïstes, dont une femme, auraient été tués. Les autorités ont déclaré que des traces de sang auraient été retrouvées à 35 endroits différents à proximité du lieu de l’embuscade et que des analyses seraient effectuées.

Par ailleurs, une fusillade opposant des guérilleros et la police s’est déroulée lundi dans le district de Bijapur (Karnataka). De sources policières, il n’y aurait eu aucun blessé. Un groupe de guérilleros a également incendié dix véhicules dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Et lundi soir, un groupe de cinquante guérilleros a fait sauté deux tours-relais de téléphonie mobile et ont incendié le générateur d’une société privée de télécom à proximité du commissariat de Dumaria, dans le district de Gaya (Bihar).

L’amiral Charles Tello Aliaga, le chef de l’État-Major de la zone militaire d’urgence de la Vallée des Rivières Apurímac et Ene (VRAE), et un autre militaire, ont été blessés quand l’hélicoptère dans lequel ils se déplaçaient a été touché par des tirs de la guérilla maoïste. L’incident est survenu vendredi dans l’après-midi dans la forêt de Huancavelica (sud-est). L’amiral Tello effectuait une tournée de l’inspection des bases des forces spéciales de l’Armée, de la Marine et de la Force Aérienne péruviennes dans la région VRAE.

Mi-17 péruvien

Un dirigeant maoïste a été tué ce jeudi 10 mars dans un combat avec les forces de sécurité dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental). Il pourrait s’agir de Sashadhar Mahato, un des cadres les plus haut placés de la guérilla. Selon les forces de sécurité, un autre guérillero a également été blessé durant la fusillade et plusieurs autres ont pu s’échapper. Une kalachnikov et un chargeur ont été découverts à proximité du corps. Sashadhar Mahato, dont le frère était responsable du People’s Committee Against Police Atrocities et a été arrêté récemment, est un des organisateurs les plus éminents de la guérilla dans le Midnapore occidental.

La Special Task Force de la police du Bihar a déclaré avoir arrêté deux membres présumés du CPI(M) ce mardi, dont un serait le secrétaire de parti de la Zone du Nord-Bihar, Jogi Singhpour qui le gouvernement avait annoncé une récompense de 25.000 roupies. Selon les autorités, l’autre homme serait un membre d’une unité de guérilla de la région.