Parastoo Ahmadii, chanteuse iranienne populaire, a été arrêtée pour avoir, selon le régime islamiste: « enfreint plusieurs règles strictes du code de l’habillement des femmes ». Elle s’est présentée sur scène tête nue et portant une robe sans manche en signe de protestation contre le régime iranien durant un concert en ligne. En Iran, les chanteuses sont confrontées à des restrictions sur leur performance devant un public mixte. Compte tenu de ces lois, Ahmadi pourrait faire face à des accusations liées à l’indécence publique, à la violation du code vestimentaire du pays et même à la mise en danger de l’ordre public. Deux autres membres du groupe ont été arrêtés dans leur studio à Téhéran. Le lieu de détention des 3 personnes n’est pas connu, ils semblent n’avoir aucun contact avec l’extérieur.

ÉDIT: La chanteuse et ses deux musiciens ont finalement été relâchés au bout de quelques heures de détention.

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Six prisonniers politiques ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de la 26e chambre à Téhéran après des mois d’interrogatoires et de tortures. Ils étaient accusés d’«appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, de «rassemblement et conspiration contre la sécurité », d’« insurrection armée contre le pouvoir », de « formation d’unité ou de groupe dans le but de perturber la sécurité nationale » et de « destruction de biens publics à l’aide d’armes de type lance-roquettes ».

Abolhassan Montazer, 65 ans, diplômé en architecture, est un ancien prisonnier politique des années 1980. Il a été arrêté et emprisonné à plusieurs reprises en 2018 et 2020. Sa dernière arrestation remonte à janvier 2024. Pouya Ghobadi, 32 ans, ingénieur en électricité, a été arrêté en mars 2024. Il avait déjà été arrêté à deux reprises auparavant. Vahid Bani-Amirian, 32 ans, titulaire d’un master en gestion, a été arrêté en janvier 2024. Depuis 2017, il a été arrêté à plusieurs reprises et a passé un total de quatre ans en prison.

Babak Alipour, 33 ans, diplômé en droit, a été arrêté en janvier 2024. Auparavant, il avait été arrêté en novembre 2019 à Racht et avait passé quatre ans en prison. Ali Akbar Daneshvarkar, 57 ans, ingénieur en génie civil, a été arrêté en janvier 2024. Mohammad Taghavi, 58 ans, est un ancien prisonnier politique des années 1980 et 1990. Il avait également été arrêté en 2020 et avait passé trois ans en prison pour des accusations de lien avec l’OMPI. Deux autres accusés Mojtaba et Ali Taghavi ont été condamnés à la prison et à l’exil.

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La prisonnière politique kurde iranienne Warisha Moradi a été condamnée à mort par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran pour « trahison ». Ses avocats ont été informés dimanche de la condamnation à mort prononcée contre sa cliente. Les audiences du procès ont eu lieu les 16 juin et 5 octobre 2024. Le président le tribunal, n’a pas permis à Moradi de se défendre pendant les audiences. Il n’a même pas permis à ses avocats de la défendre. De plus, les avocats, qui s’étaient vu refuser le droit d’examiner l’affaire, n’ont pu examiner le dossier de leur cliente que quelques heures après la fin de la deuxième audience.

Warisha Moradi, également connue sous le nom de Ciwana Sine, a été arrêtée le 1er août 2023 lors d’un contrôle de police près de sa ville natale de Sine (Sanandaj) et a d’abord été victime d’une disparition forcée. Elle a été torturée et interrogée par les services secrets iraniens à Sine pendant des semaines après son arrestation. Elle a ensuite été transferée à Téhéran fin août 2011 dans le tristement célèbre quartier de haute sécurité 209 de la prison d’Evin. Moradi est membre de la Communauté des Femmes Libres du Rojhilat » (KJAR), que le pouvoir iranien considère comme une « organisation terroriste séparatiste » car faisant partie du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK).

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Samedi 2 novembre, une étudiante iranienne a été arrêtée après s’être dévêtue en public, la jeune femme s’est déshabillée en signe de protestation après avoir été harcelée par des agents de l’université estimant qu’elle ne respectait pas le strict code vestimentaire islamique obligatoire. Lors de son arrestation, elle a été violemment embarquée dans une voiture par les forces de sécurité. Les inquiétudes et interrogations s’accroissent concernant son arrestation devant l’université Azad de Téhéran, elle pourrait avoir subi un possible transfert dans un hôpital psychiatrique.

EDIT:  Mardi 19 novembre, la justice iranienne n’a engagé aucune poursuite judiciaire contre l’étudiante arrêtée à Téhéran après s’être déshabillée en public. Ahou Daryaei a finalement été remise à sa famille mardi.

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Entre du 22 septembre et 21 octobre, l’intensification des exécutions des prisonniers a atteint le nombre de 150. La majorité des prisonniers exécutés sont des Kurdes, des Baloutches, des Arabes et des Afghans vivant en Iran. Actuellement des centaines de prisonniers sont en grève de la faim pour protester contre la peine de mort et exiger la fin des exécutions ( voir article ici ). Au cours de la 39e semaine de la campagne « Non aux mardis des exécutions », les prisonniers de 23 prisons d’Iran ont publié une déclaration, portant à l’attention du monde entier les voix des protestations des prisonniers politiques contre l’augmentation continue des exécutions.

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 Les prisonnières kurdes détenues dans la prison d’Evin, Pakshan Azizi condamnée à mort ce 23 juillet ( voir article ici ) et Warisha Moradi, membre de la Communauté des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR) emprisonnée depuis plus de 14 mois, en grève de la faim illimité contre la peine de mort en Iran depuis le 10 octobre dont l’état se détériore rapidement, ont été condamnées à six mois d’emprisonnement supplémentaires pour « troubles à l’ordre pénitentiaire ». Les deux prisonniers politiques, qui ont refusé d’assister à l’audience, ont été condamnés à la suite d’un seat-in de prisonnières politiques dans le quartier des femmes de la prison d’Evin. ( voir article ici )

La Cour suprême inarienne a annulé la condamnation à mort de Sharifeh Mohammadi, une militante engagée pour les droits des femmes et des travailleurs et pour l’abolition de la peine de mort. Elle avait aussi milité au syndicat « Komiteye-Hamahangi ». Son affaire evrait être réexaminée lors d’un nouveau procès. Mohammadi, 45 ans, a été arrêtée à Rasht, dans le nord du pays, en décembre dernier et a été détenue dans différentes prisons depuis. Elle été torturée et maltraitée à plusieurs reprises en détention afin de pour lui extorquer des aveux. En juillet, elle a été condamnée à mort par un tribunal révolutionnaire pour « rébellion armée contre l’État » (baghi). Elle se trouve actuellement au centre de détention de Lakan, dans la province de Gilan, sur la mer Caspienne.

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Le régime iranien continue à utiliser la peine de mort contre les peuples non perses / chiites d’Iran, dont les Kurdes et les Baloutches qui y sont exécutés en masse. Entre le 15 et le 25 septembre 2024, au moins 21 prisonniers ont été exécutés dans la prison centrale de Chiraz (prison d’Adelabad), dont un mineur, quatre prisonniers baloutches, deux prisonniers kurdes, deux ressortissants afghans et deux prisonniers Lor. Ces prisonniers avaient été condamnés à mort. Chaque mardi, des grèves de la faim sont organisées pour protester contre ces condamnations. Les grèves de la faim du « Mardi sans exécution », sont entrées dans leurs 36e semaines, elles se sont étendues à 22 prisons.

Les prisons où la grève de la faim contre la peine de mort se poursuit sont les suivantes : la prison d’Evin, la prison de Qezal Hesar, la prison centrale de Karaj, la prison du Grand Téhéran, la prison de Khorramabad, la prison de Nizam à Shiraz, la prison d’Asadabad à Ispahan, la prison de Bam, la prison de Mashhad, la prison de Lakan à Rasht, la prison de Qaimshahr, la prison d’Ardabil, la prison de Tabriz, la prison d’Urmia, la prison de Salmas, la prison de Khoi, la prison de Naqdeh, la prison de Saqqez, la prison de Baneh, la prison de Marivan, la prison de Kamiyaran et la prison d’Arak

 

Pakhshan Azizi, une militante kurde connue pour son travail pour les droits des femmes avait été arrêtée le 6 juillet 2023 avec des membres de sa famille. Emprisonnée depuis, elle a été condamnée à mort ce mardi 23 juillet par le tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran pour appartenance au Parti de la vie libre du Kurdistan (PJAK). Pendant son année d’emprisonnement à la prison d’Evin, Pakhshan Azizi a subi de la torture physique et psychologique dont 5 mois d’isolement.

Le 14 juillet, Sharifeh Mohammadi, une militante syndicaliste avait été, elle aussi, condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire islamique de Rasht (voir notre article ici).

Actuellement, une autre militante kurde, Warisheh Moradi attend sa condamnation. Arrêtée à Sine (Sananda) il y a près d’un an, elle est poursuivi pour appartenance à la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR).

Sharifeh Mohammadi a été arrêtée le 5 décembre 2023, chez elle, à Rasht, la capitale de la province de Guilan au nord-ouest de l’Iran. Militante syndicale depuis 10 ans dans un syndicat légal en Iran, s’étant opposée à la torture et aux exécutions dans les prisons du régime, le tribunal l’a condamnée à la peine de mort, qualifiant ses positions et son travail syndicale de « participation à une rébellion armée contre le régime ».

Depuis son arrestation, Sharifeh Mohammadi a subi des tortures mentales et physiques en prison. Elle a également été en isolement cellulaire pendant plus de trois mois et toute visite ou appel téléphonique ont été interdit, sauf plusieurs courts appels téléphoniques avec son fils de 12 ans. Le 11 juin 2024, son mari a également été arrêté.