Quinze manifestants ont été arrêtés administrativement lors de la manifestation (non autorisée) organisée dans le cadre du camp No-TIPP près du stade Roi Baudouin, en marge du match de football Belgique-Israël. Un drone avec un drapeau palestinien a été intercepté à l’arrière du stade et ses deux « pilotes » ont été arrêtés. Un PV a été établi à leur encontre pour infraction à la loi aéronautique et menace par emblème.

Cette manifestation était la première organisée dans le cadre du ‘Camp No TTIP’, une semaine d’action contre le traité à Bruxelles.

Manifestation au match Belgique-Israël

Manifestation au match Belgique-Israël

Des centaines de jeunes sont allés manifester à l’est des villes de Gaza et de Khan Younès lors de deux rassemblements en solidarité avec les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem occupées, devant la barrière qui enferme hermétiquement le territoire. C’est la première fois depuis longtemps que des manifestations aussi importantes se déroulaient dans cette zone où des Palestiniens s’exposent aux tirs israéliens s’ils approchent trop près. Les jeunes Palestiniens, certains au visage recouvert du keffieh et d’autres tête nue, parfois en simple débardeur, ont défié les soldats en faisant le signe de la victoire, en lançant des cailloux à la main ou au lance-pierres. Les soldats israéliens ont ouvert le feu, tuant un Palestinien de 15 ans et quatre autres, âgés d’une vingtaine d’années chacun. 80 autres manifestants ont été blessés.

Des affrontements ont mis aux prises vendredi Palestiniens et soldats israéliens à travers toute la Cisjordanie, comme près de Ramallah après les funérailles de Mohammad Halabi, 19 ans, abattu après avoir mortellement poignardé deux Juifs samedi dans la Vieille ville de Jérusalem. Hébron, Naplouse, Jénine, Qalqiliya et leurs environs ont également été secouées par des heurts. Des Palestiniens ont aussi affronté des policiers dans le camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est, où un des leurs avait été tué la veille par des tirs israéliens. Quatre nouvelles attaques isolées à l’arme blanche se sont produites vendredi. L’auteur palestinien de l’une d’elles contre un policier israélien en Cisjordanie a été abattu.

Une victime des tirs israéliens ce vendredi à Gaza

Une victime des tirs israéliens ce vendredi à Gaza

Alors que plusieurs organisations politiques palestiniennes appellent à une Troisième Intifada qui pourrait bien avoir déjà commencée, des images vidéos prisent à Ramallah, en Cisjordanie occupée montrent plusieurs infiltrés parmi un groupe de jeunes palestiniens qui caillassent des véhicules militaires israéliens. Soudainement, quatre des infiltrés sortent des petits pistolets de leurs poches et ouvrent le feu sans distinctions vers les manifestants pendant que leurs collègues arrêtent violemment un Palestinien.

Au moins trois Palestiniens ont été blessés par balle lors de cette opération, dont un très grievemment.

Des infiltrés parmi les lanceurs de pierre ouvrent le feu dans la foule.

Des infiltrés parmi les lanceurs de pierre ouvrent le feu dans la foule.

Hier, un Palestinien a été touché par balle et beaucoup d’autres ont souffert d’affections respiratoires après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les forces israéliennes durant des affrontements qui ont éclaté dans la ville de Taqou, à l’Est de Bethléem. Le maire de la ville a déclaré que des heurts avaient éclaté entre de jeunes palestiniens locaux et des soldats israéliens dans deux zones de la ville, où ces derniers ont rapidement fait usage d’une force indiscriminée à l’égard de l’ensemble de la population. L’homme touché par balle ne prenait pas part aux affrontement et a été abattu alors qu’il se tenait devant son domicile. Il a été immédiatement emmené à l’hôpital, où ses jours ne seraient plus en danger. Les soldats ont également interpellé un jeune homme de 17 ans, Ameer Ayyash et l’ont emmené vers une destination inconnue.

David Petraeus, ancien chef de la CIA, ancien général de l’US army et ancien commandant de l’ISAF (force atlantiste en Afghanistan), a participé au financement de la start-up israélienne Windward qui développe depuis 5 ans un système de collecte et d’analyse de données sur le trafic maritime dans le monde entier. D’autres investisseurs comme Dan Senor (ex-consultant en politique étrangère auprès de Mitt Romney et ex-porte-parole du gouvernement provisoire irakien) et Gabi Ashkenazi (ex-chef de l’état major israélien) participent également au financement de Windward.

David Petraeus a déclaré pour l’occasion « Dans le monde de l’armée et des renseignements, être capable de détecter une activité suspecte au milieu de la mer en temps réel et sans aucun renseignement préalable est un luxe rare et inestimable ».

Windward analyse le trafic maritime mondial.

Windward analyse le trafic maritime mondial.

Suite aux actions de résistance dans les prisons israéliennes, plusieurs collectifs appellent à manifester ce samedi 5 septembre à 15h, au Square Charles De Gaulle (Métro Capitole) à Toulouse.

Manifestation pour les prisonniers palestiniens.

Manifestation pour les prisonniers palestiniens.

Khalida Jarrar, parlementaire du FPLP, féministe et ex-présidente d’Addameer (principale organisation de solidarité avec les prisonniers politiques) est emprisonnée depuis le 2 avril par les forces d’occupations israéliennes. Dans un premier temps, elle était emprisonnée sous le régime de détention administrative, donc sans aucun motif d’inculpation, elle a ensuite été inculpée de 12 accusations liées à son soutien aux prisonniers politiques. L’ouverture du procès a été reportée à deux reprises avant d’avoir finalement lieu ce 24 août. L’accusation avait amené trois témoins dont deux ont été arrêtés pour l’occasion (le troisième était déjà en prison…) Deux témoins ont déclaré qu’ils avaient été torturés, privés de sommeil et menacés d’arrestations contre leurs familles. L’accusation militaire a donc fait déclaré les deux témoins comme ‘hostiles’ par le juge. L’avocat de Khalida (membre d’Addameer) a fait valoir que des confessions obtenues sous la torture ne pouvaient pas être retenues. Le troisième témoin sera entendu le 20 septembre, lors de la prochaine audience.

Khalida Jarrar

Une cinquantaine de militants de BDS France a fait une action « Apartheid Sur Seine » jeudi pour dénoncer l’opération de propagande « Tel Aviv Sur Seine ». Non loin de l’entrée de « Tel Aviv Sur Seine », ils se sont placé en plein milieu d’une traversée, au niveau du pont d’Arcole, dans un endroit très visible. Ils ont déployé une banderole et crié des slogans. Les CRS on essayé de les déloger, mais les manifestants se sont assis en se tenant pas les coudes. L’initiative a fini en manifestation d’environ 150 personnes.

En coordination avec cette initiative, quatre militants ont organisé une action « Flotille Sur Seine ». Ils ont loué des petits bateaux et ont ramé jusqu’à près de « Tel Aviv Sur Seine » ou ils ont réussi à déployer un drapeau palestinien. Ils se sont fait arrêtés par la brigade fluviale et amenés au commissariat. Ils seront entendus mardi pour « rébellion, navigation sans autorisation, et attroupement armé » (« armé », à cause des rames…).

Une des quatre interpellation sur la Seine

Une des quatre interpellation sur la Seine

Une journée de l’événement ‘Paris Plages’ est dédiée cette année encore à Israël en étant baptisé ‘Tel-Aviv sur Seine’. De nombreuses associations de soutien au peuple palestinien ont appelé à l’action ce jeudi. L’événement se produit quelques temps après qu’un bébé palestinien ait été brûlé par des colons israéliens (et un nombre incalculable d’autres cruautés en tous genres). Un ‘Gaza sur Seine’ est organisé non loin de Tel Aviv sur Seine, et 500 policiers et gendarmes seront déplacés à l’événement sioniste, les sacs et les personnes seront fouillées à l’entrée, etc… De quoi augmenter le réalisme de l’événement.

Police et palmiers à Tel-Aviv sur Seine.

Police et palmiers à Tel-Aviv sur Seine.

Khalida Jarrar, militante féministe, antisioniste, élue du FPLP, ancienne présidente de la principale association de soutien aux prisonniers politiques palestiniens Addameer (dont elle est toujours membre du CA) est détenue depuis le 2 avril pour son engagement politique (voir nos précédents articles). Le tribunal israélien avait du reporter l’audience du 4 août faute de pouvoir étayer les 12 accusations dont Khalida fait l’objet, principalement pour son soutien aux prisonniers. L’audience a donc été reportée au 10 août et aura lieu à Rafat.

Khalida Jarrar