Alors que le procureur avait demandé 9 ans et demi de prison contre les 4 accusés du procès No-Tav, le juge a finalement abandonné les charges antiterroristes, les qualifiant d’infondées. Il a donc condamné les quatre inculpés à 3 ans et demi de prison, soit 6 de moins que prévu. Mattia, Claudio, Niccolo et Chiara sont incarcérés depuis décembre 2013.

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier vendredi en Italie lors d’une grève générale contre les mesures économiques et sociales du gouvernement de centre-gauche, grève de huit heures organisée par deux grandes confédérations syndicales. La principale cible de la colère syndicale reste le «Jobs Act », la réforme du marché du travail qui prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat. Mais le texte a été définitivement adopté par le Parlement la semaine dernière. Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l’économie insuffisantes.

Il y avait 50 000 manifestants à Milan, 70.000 à Turin, 40.000 à Rome, 50.000 à Naples, 15 000 à Palerme. De brefs heurts ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre à Milan, Turin et Rome.


Italie : échauffourées en marge de… par lemondefr

La soirée inaugurale de la nouvelle saison à la Scala de Milan a été marquée par des affrontements entre manifestants et policiers qui ont fait deux blessés parmi ces derniers dimanche. Quelque trois cents manifestants brandissant des pancartes portant les inscriptions «Combattez le pouvoir» et «Nous résistons!» ont lancé des engins incendiaires et des cocktails Molotov en direction de la police devant la Scala. Les manifestants protestaient contre les mesures d’austérité en Italie, et pour la défense des droits au logement après de récentes évictions de squats alors que les grands patrons et hauts responsables politiques, économiques et culturels italiens assistaient à cette soirée mondaine milanaise comme chaque 7 décembre, jour de la Saint-Ambroise, saint patron de la ville.

Le matin du 17 novembre, deux anarchistes ont été perquisitionnés dans le cadre d’une procédure des ROS (unité spéciale des carabiniers chargée de l’antiterrorisme) suite à l’irruption, le 11 novembre, dans un siège du Parti Démocrate du quartier Corvetto à milan d’une vingtaine de personnes cagoulées qui avaient envahi le local du parti pendant une réunion, déroulant une banderole solidaire où était écrit « Bloquons les expulsions – Non au TAV », allumant des fumigènes et endommageant le lieu.

Le 18, lors des affrontements pendant la procédure d’expulsion de l’espace anarchiste occupé Rosa Nera et du Corvaccio, trois anarchistes ont été arrêtés. Dans la soirée, des vitrines et des banques sont endommagées au cours d’une manifestation non-autorisée vers la prison de San Vittore. Dans la matinée du 19, les trois anarchistes arrêtés pendant l’expulsion sous l’accusation de refus d’obtempérer ont été remis en liberté.

Le 14 novembre, le procureur a demandé à ce que Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò soient condamnés à 9 ans et 6 mois de prison ferme pour des actions de sabotage au chantier de Chiamonte, contre le TGV de la ligne Lyon-Turin. Les prisonniers sont accusés d’attentat terroriste avec engin pouvant causer la mort, détention et transport d’armes de guerre, dégâts par incendie et violences contre policiers. ‘Lyon Turin Ferroviaire’ demande également 50’000€ de dédommagement. Le tribunal-bunker situé à l’intérieur de la prison rendra sa décision le 17 décembre prochain. Une vingtaine de rassemblements ont eu lieu en Italie dont une grande manifestation à Turin.

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

Le gouvernement de Matteo Renzi a décidé de faire passer rapidement son projet de loi réformant le code du travail via un vote de confiance au Sénat, qui pourrait intervenir dans la semaine. L’une des mesures de ce projet de loi est la réforme de l’article 18 du code du travail, qui protège les salariés contre les licenciements abusifs. Ce projet, a été vendredi au coeur d’un mouvement de grèves et de manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes dans quelque 25 villes italiennes.

A l’appel des syndicats, les manifestants protestaient contre « les politiques destructrices d’austérité de l’UE et du gouvernement Renzi, contre le Jobs Act, la précarité et les privatisations ». A Rome, l’ambassade d’Allemagne et le ministère de l’Economie ont été la cible de projectiles divers. Dans le nord, trois policiers ont été légèrement blessés dans des heurts avec des étudiants à Milan, de même que cinq autres membres des forces de l’ordre à Padoue. Les manifestations se multiplient dans le pays depuis quelques semaines en Italie, où la principale centrale syndicale, la CGIL, a appelé à une grève générale le 5 décembre.

Italie: Affrontements aux manifestations anti-austérité

Des centaines de travailleurs métallurgistes manifestaient contre le licenciement de 600 personnes suite au rachat de l’usine Ast par le groupe allemand Thyssenkrup. Les manifestants se dirigeaient vers le ministère du développement et ont été attaqués par la police anti-émeute devant l’ambassade allemande. Au moins 4 manifestants ont été blessés et hospitalisés.

Nunzio D’Erme, ancien conseiller municipal, figure connue de la gauche alternative romaine, et un jeune membre du Centre social Spartacus de Cinecittà, Marco Bucci, ont été arrêtés aujourd’hui suite à des affrontements qui ont eu lieu il y a quelques mois à Cinecittà en face de l’hôtel de ville, lorsque des intégristes de Milice Christi ont tenté de perturber une réunion sur l’homophobie qui se tenait à la mairie. Ils sont inculpés de résistance à la police, coups et blessures sur un officier de police en civil qui intervenait dans la bagarre entre les militants de gauche et les ultra-catholiques de la Milice Christi.

Italie: Arrestation d’un ancien conseiller municipal

Mattia, Claudio, Niccolo et Chiara, quatre prisonniers du mouvement No TAV (contre le TGV Lyon-Turin) ont revendiqués le sabotage du chantier de Chiomonte lors de leur prise de parole à l’audience de leur procès à Turin.
Vous pouvez lire leurs déclarations en téléchargeant ce PDF.

Banderole de solidarité avec les prisonniers No TAV

Banderole de solidarité avec les prisonniers No TAV