Le gouvernement de Matteo Renzi a décidé de faire passer rapidement son projet de loi réformant le code du travail via un vote de confiance au Sénat, qui pourrait intervenir dans la semaine. L’une des mesures de ce projet de loi est la réforme de l’article 18 du code du travail, qui protège les salariés contre les licenciements abusifs. Ce projet, a été vendredi au coeur d’un mouvement de grèves et de manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes dans quelque 25 villes italiennes.
A l’appel des syndicats, les manifestants protestaient contre « les politiques destructrices d’austérité de l’UE et du gouvernement Renzi, contre le Jobs Act, la précarité et les privatisations ». A Rome, l’ambassade d’Allemagne et le ministère de l’Economie ont été la cible de projectiles divers. Dans le nord, trois policiers ont été légèrement blessés dans des heurts avec des étudiants à Milan, de même que cinq autres membres des forces de l’ordre à Padoue. Les manifestations se multiplient dans le pays depuis quelques semaines en Italie, où la principale centrale syndicale, la CGIL, a appelé à une grève générale le 5 décembre.