Stefano Gabriele Fosco et Elisa di Bernardo, arrêtés le 13 juin 2012 suite à la dénommée « Opération Ardire », et rédacteurs du blog Culmine, sont sortis de prison le 7 septembre suite à une demande de libération à la fin du délai de leur détention préventive. Comme Giuseppe Lo Turco et Alessandro Settepani sortis mi-juin, ils soumis au pointage et en résidence surveillée. Pour le moment, Sergio Stefani, reste toujours en prison préventive, c’est le dernier incarcéré de cette opération répressive.

Quelques milliers d’habitants de la petite ville sicilienne de Niscemi et de militants anti-OTAN ont marché vendredi sur la base militaire américaine toute proche. Un petit nombre a même réussi à pénétrer à l’intérieur, et à se suspendre aux antennes du système satellite installé sur cette base. Un choc frontal a eu lieu avec la police anti-émeutes. Un carabinier a été blessé, et le procureur a ouvert une enquête. La base américaine abrite MUOS, un nouveau système de télécommunications dont les radiations, selon les habitants de Niscemi, menacent leur santé et l’environnement.

Voir le sujet vidéo sur Euronews

Pour écrire aux militants No TAV arrêtés le 19 juillet lors de l’attaque nocturne du chantier de Chiomonte :

– Alberto DE STEFANIS
– Ennio Edoardo DONATO
– Gabriele TOMASI
– Luke MOLINA
– Marcello BOTTE
– Matthias MORETTI
– Piero ROSSI

Casa Circondariale “Lorusso e Cotugno”
via Maria Adelaide Aglietta 35
10151 TORINO

Des dizaines de perquisitions ont eu lieu ce matin dans le Val de Suse et à Turin. Celles-ci ont visé douze personnes membres du Popular Struggle Committee of Bussoleno, actif dans la lutte contre l’implantation de la ligne grande vitesse de chemin de fer reliant Lyon à Turin. Les forces de l’ordre ont également organisé une descente dans les locaux de la Credenza, lieu de rencontre et d’agrégation fréquenté par des centaines de personnes (pas uniquement militantes NoTav). Les autorités ont justifié cette descente car elles affirment que le bâtiment sert de ‘base terroriste’. Chez les douze militants, elles ont saisi des ordinateurs, des téléphones portables, des livres et des T-shirts. Cette vaste attaque policière serait liée à une action menée le 10 juillet dernier quand, entre autres initiatives, des grillages ont été découpés autour du site de construction dans la commune de Chiomonte.

Quinze personnes ont été blessées au cours de nouveaux heurts entre membres des forces de l’ordre et opposants au TAV, le projet de TGV Lyon-Turin, samedi 21 au matin dans le Val de Suse. Neuf personnes ont été interpellées à l’issue de ces incidents qui ont entraîné la fermeture pendant une heure de l’autoroute A32 reliant Turin à Bardoneccia (nord) en raison d’un incendie. Au cours de ces incidents, durant lesquels les manifestants ont jeté des pierres contre les forces de l’ordre, treize policiers et carabiniers ont été légèrement blessés tandis que deux manifestants souffrent de contusions. L’un d’entre eux a été placé en observation à l’hôpital.

Quelque 250 « No-TAV » s’étaient donné rendez-vous dans la nuit aux abords du chantier. Tandis que certains tentaient de forcer les barrières de sécurité, d’autres ont allumé un incendie à l’entrée de la galerie ou accumulé des détritus pour bloquer une bretelle d’autoroute de service. Ils ne sont toutefois pas parvenus à pénétrer sur le chantier.

Ces derniers jours, des sociétés travaillant sur le TAV ont été attaquées: Le 15 juillet, un bulldozer de l’entreprise Effedue [F2] de Suse a été incendié; le 21 juillet une pelleteuse de l’entreprise Salbertrand a été incendiée à l’intérieur du parking routier de Suse (il y a quelques semaines, puis une vingtaine de militants No Tav avait envahi le siège de la société Salbertrand, bloquant des camions de ciment et endommageant les bureaux).

L’ancien chef du bureau de la CIA à Milan, recherché depuis sa condamnation en 2003 en Italie, a pu rentrer dimanche dans son pays alors qu’il avait été arrêté au Panama. La ministre italienne de la Justice avait envoyé une demande de détention provisoire de Bob Seldon Lady aux autorités panaméennes, obligatoire avant tout demande officielle d’extradition. Mais cette « demande n’a pas été prise en considération et cela sans explication plausible », a affirmé la ministre.

Seldon Lady avait été condamné à neuf ans de prison en 2003 pour l’enlèvement d’un imam égyptien qui bénéficiait de l’asile politique en Italie. L’imam avait ensuite été transféré en Egypte, où il affirme avoir été torturé dans une prison de haute sécurité. La justice italienne avait condamné 23 agents de la CIA dans le cadre de cette affaire à des peines allant de sept à neuf ans de prison. Aucun des 23 condamnés n’a pour l’instant purgé la moindre peine. A l’heure actuelle, ils restent tous en fuite.

Andrea « Andi » Stauffacher, secrétaire du Secours Rouge International, incarcérée pour des actions radicales de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires, avait été transférée et placée à l’isolement en raison de sa participation à la grève de la faim de solidarité des prisonniers révolutionnaires avec Georges Abdallah. Les autorités pénitentiaires du canton de Zurich avaient exigé, sous peine de sanction, non seulement qu’elle ne participe pas à cette grève, mais qu’elle produise un document se dissociant de cette initiative. Andi a non seulement refusé, mais elle a mené un jour de grève de la faim supplémentaire pour protester contre cette mise à l’isolement. Andi a maintenant réintégré « sa » cellule de la prison de Winterthur.

Ce n’est pas qu’en Suisse que les autorités pénitentiaires ont essayer de bloquer cette grève de la faim de solidarité. La prisonnière des Brigades Rouge/PCC Nadia Lioce, condamnée à la perpétuité, a reçu les documents l’invitant à participer à cette initiative des semaines après leur date d’envoi et… le lendemain du jour où grève prenait fin. Elle a rédigé un document dans lequel elle approuve pleinement cette initiative solidaire dans les prisons.

Mardi 9 à Turin, dans la quartier de Barriera di Milano, environ 80 personnes ont improvisé une manifestation contre les expulsions locatives. En quelques minutes, les anarchistes ont tagué les murs et les vitrines et également dégradé à coup de masses plusieurs caméras de surveillance et les distributeurs de billets de six banques. Une forte lutte urbaine se développe à Turin contre les expulsions d’habitants rendus incapables de payer leur loyer.

anti-expulsion Turin

anti-expulsion Turin

Depuis le 6 juillet 2012 devant le tribunal de Turin, se déroule le procès contre 46 inculpés pour des affrontements en Val Susa, concernant la période du 27 juin (expulsion du campement de la Maddalena) et du 3 juillet 2011 (tentative de reprise du camp). Maurizio et Alessio sont sortis en décembre 2012 (après un an de préventive) pour être assignés à résidence, idem pour Juan depuis juillet 2012 (après 5 mois de préventive). Les deux premiers avaient été incarcérés lors de la série de perquisition du 26 janvier 2012, et tous trois avaient déjà signé une lettre commune au début du procès, où ils exprimaient pourquoi ils refusaient d’être défendus par des avocats : « parce que nous pensons ne devoir nous défendre de rien et de personne, parce que nous voulons attaquer l’Etat et la société avec son monopole de la violence » . Quant à Marta, elle avait été arrêtée directement en Val Susa lors des affrontements de juillet 2011.

A l’audience du 7 juin, huit inculpés étaient dans la salle. Trois d’entre eux ont déclaré leur refus de se reconnaître dans ce tribunal et ce procès, avant de révoquer leur avocat. Le tribunal s’est immédiatement retiré dans la chambre du conseil pour trouver un avocat. Le procès a repris environ une heure et demie plus tard, avec un commis d’office. Les accusés ont repris la parole pour répéter qu’ils se défendraient eux-mêmes, et ne reconnaissaient donc pas l’avocat commis d’office, qui a demandé des délais pour étudier le dossier, etc. ; le tribunal lui a donné dix jours. Décidée à poursuivre l’audience à tout prix, la cour a alors donné mandat aux avocats révoqués pour nous « assister » le temps de cette audience. Les avocats ont tenté de refuser ce mandat en faisant notamment référence à la législation européenne qui prévoit l’ « autodéfense ». Les procureurs sont intervenus pour préciser que la loi italienne ne reconnaît pas l’autodéfense, et que la « défense technique par un avocat est donc inévitable… que la norme européenne a été reconnue en Italie ces dernières décennies, concédant à l’inculpé la possibilité de faire une ’déclaration spontanée’ « . La cour s’est aussi retranchée derrière ces arguments, réussissant à finir l’audience.

La Cour Suprême italienne a confirmé les peines de prison prononcées en 2010 à l’encontre de 25 policiers impliqués dans de violents interventions en marge du G8 à Gênes en 2001. Les peines, allant de un à quatre ans de prison, se rapportent à une descente policière dans une école où logeaient les manifestants anti-G8. Les policiers avaient agi avec une brutalité incroyable, humiliant physiquement les hommes et menaçant les femmes de viol.