Aujourd’hui, les Forces de défense du peuple (HPG) ont annoncé que la commandante internationaliste Sarah Handelmann (alias Sara Dorsin) avait été tuée dans une frappe aérienne turque contre les zones de défense de Medyale 7 avril.

Dans un communiqué, le HPG a souligné les nombreuses qualités de la commandante et a apporté quelque précisions concernant son parcours. En 2017, la camarade Sara était venue d’Allemagne rejoindre le PKK. Elle a combattu dans les YJA-STAR (l’Unité des Femmes Libres) et servait comme commandante d’unité.

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Şehîd Namirin !

Sara Dorsin, commandante dans les YJA-STAR

Sara Dorsin, commandante dans les YJA-STAR

Aujourd’hui, deux personnes ont été arrêtées en Belgique dans le cadre d’une enquête du parquet fédéral menée en collaboration avec Eurojust et Europol. Elles sont accusées d’appartenir à certaines des branches militaires du PKK, y compris les Forces de défense du peuple (HPG) et d’avoir recruté et entraîné des combattant·e·s (dans le cadre de camps d’entrainement) dans plusieurs pays européens.

Ces arrestations se sont déroulées à la suite de perquisitions menées dans cinq pays (Autriche, Belgique, France, Allemagne et Suisse) dans le cadre d’une enquête ouverte en 2017 et menée par un juge d’instruction liégeois en collaboration avec le parquet fédéral. Plusieurs réunions opérationnelles et une réunion de coordination à Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE) ont servi de plate-forme pour échanger rapidement des informations sur les affaires et coordonner les différents étapes de l’enquête ainsi que les arrestations.

Combattant·e·s du PKK (archives)

Combattant·e·s du PKK (archives)

Lundi 17 juin, commençait un procès de trois jours initié par Anne Dalum qui essaye de récupérer son passeport confisqué par la police. Ce passeport lui avait été enlevé le 6 janvier alors qu’elle devait partir le lendemain au Rojava pour participer au programme « Make Rojava Grenn Again » (voir notre article). Cette procédure est la conséquence du durcissement de la loi sur les passeports voté au Danemark en 2015, censé notamment aider à empêcher le recrutement de combattants étrangers dans des conflits armés.

Par ailleurs, le gouvernement britannique prépare une réglementation similaire qui interdirait à ses citoyens d’être présent au nord-est de la Syrie sous peine d’écoper de dix ans de prison.

Solidarité avec Anne Dalum

Solidarité avec Anne Dalum

Après presque trois ans passés dans les prisons turques, l’étudiante toulousaine Ebru Firat est sortie de prison samedi. La jeune militante franco-kurde avait quitté Toulouse en 2014 pour combattre Daesh en Syrie. Elle avait notamment participé à la bataille pour libérer Kobané. Le 8 septembre 2016, elle a été arrêtée à l’aéroport d’Istanbul alors qu’elle tentait à nouveau de rejoindre la Syrie depuis Toulouse. Condamnée à cinq ans de prison pour appartenance au PKK, sa demande de transfèrement pour qu’elle puisse purger sa peine en France avait échoué (voir notre article).

Ebru Firat est arrivét au stade de sa peine où elle peut faire une demande de semi-liberté qui aurait compris l’obligation de rentrer en prison le soir. Elle a donc été placée dans un centre de semi-liberté près d’Ankara durant trois jours. Elle y a été observée et samedi son régime s’est assoupli. Elle est donc désormais libre de ses mouvements même si elle doit rester en Turquie pendant au minimum un an et pointer une ou deux fois par semaine.

Ebru Firat

Ebru Firat

Depuis quelques jour, l’armée turque mène des bombardements aériens et des parachutages dans la région kurde de Khakurk au Sud-Kurdistan (Irak). Selon le commandement des Forces de Défense du Peuple (HPG), l’attaque de Khakurk serait une tentative d’occupation. Selon Murat Karayilan membre du comité exécutif du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et commandant du quartier général des HPG, cette les opérations militaires turques se mènent avec le soutien de l’OTAN et plus particuliérement des États-Unis. Il a également annoncé que les guérilleros aller donner la réponse nécessaire à cette tentative d’occupation et mettre en place la résistance nécessaire.

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Murat Karayilan, membre du Conseil exécutif du PKK

Murat Karayilan, membre du Conseil exécutif du PKK

L’activiste avait brandit le drapeau des YPJ pendant une manifestation contre la conférence de sécurité de Munich en février 2018. Il était par la suite accusé de faire la propagande du PKK. Le juge a acquitté l’activiste, estimant que les liens entre les YPJ et le PKK étaient insuffisamment prouvés. La même cour avait déjà acquitté un autre activiste, poursuivi pour avoir porté un drapeau du PYD à une manifestation contre l’invasion d’Afrin par l’armée turque.

En Allemagne, l’affichage de symboles du PKK, ainsi que ceux d’organisations considérées comme affiliées au PKK, est interdit. Par ces interdictions, l’état allemand répond à la demande de la Turquie de durcir la répression contre les activistes pro-kurdes.

YPJ drapeau

YPJ drapeau

Dimanche 26 mai, Leyla Güven a annoncé qu’elle cessait la grève de la faim qu’elle menait pour mettre fin aux mesures d’isolement imposées à Öcalan. Elle avait initié cette grève le 7 novembre 2018 et avait ensuite été rejointe par des milliers de prisonniers, ainsi que par des dizaines de militant·e·s au Kurdistan, en Europe et ailleurs.

Hier, Öcalan a remis un message, via ses avocats, dans lequel il demandait de mettre un terme à ces grèves. Conformément au message d’Ocalan, une porte parole des 7 mille prisonniers en Turquie, a alors annoncé la cessation de celles-ci. Cette grève se termine également puisque Leyla Güven estime avoir atteint son objectif en mettant fin aux mesures d’isolement (voir notre article).

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

La plate-forme « Solidarité avec la grève de la faim » et le « Conseil des femmes Beritan » organisaient aujourd’hui à Zurich une manifestation en soutien à la grève de la faim contre l’isolement d’Öcalan. Les militant·e·s portaient des photos d’Öcalan et des grévistes de la faim. Pour rappel ce mouvement de grève de la faim a été lancé en novembre 2018 par Leyla Güven et a été massivement suivit. Il a permis plusieurs avancées dont l’annonce par le régime turc de la fin des procédures d’isolements appliquées contre Öcalan, une annonce qui reste à concrétiser (voir notre article).

La police est apparue vers la fin de l’action et a déclaré que celle-ci n’était pas autorisée. Deux personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat. Le reste est resté sur le lieux de la manifestation pour protester contre ces arrestations.

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Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Jeudi 16 mai, au 190ème jour de la grève de la faim initiée par Leyla Güven (voir notre article), le ministère de la justice turc a annoncé la levée des mesures interdisant à Öcalan de rencontrer ses avocats. Le cabinet juridique Asrin qui assure la défense du leader kurde a dans la foulée publié un communiqué de presse, dans lequel il appelle les autorités turques à traduire leurs paroles par des actes

Cette décision fait suite une décision du tribunal criminel de Bursa d’annuler, suite à un recours introduit par les avocats de la défense, la décision judiciaire interdisant les visites des avocats. Les avocats rappellent cependant qu’aucune rencontre n’a eu lieu après une rencontre exceptionnelle le 2 mai 2019, malgré les demandes de visite chaque jour déposées. Quant aux demandes de visite de la famille, elles continuent à être rejetées en application d’une interdiction judiciaire fondée sur une mesure disciplinaire en date du 22 avril 2019.

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L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Le samedi 11 mai, Tuna Altinel, professeur de mathématiques à l’université Lyon 1, a été arrêté et est actuellement en garde à vue à Balikesir (région de Marmara, Turquie). Il est accusé de terrorisme pour avoir signé en 2016 une pétition appelant à une solution pacifique au conflit militaire opposant les forces de sécurité turques au PKK. Plus de 1000 universitaires tuques avaient signés cette pétition. Tuna Altinel a été arrêté alors qu’il se rendait à un poste de police de Balikeskir pour obtenir des informations sur une restriction de voyage imposée à son passeport. Il a été arrêté pour propagande d’une organisation illégale. Son avocat a déclaré qu’il était accusé d’avoir fait de la propagande pour le PKK lors d’une table ronde en France, alors qu’il n’était pas présent ce soir-là. Jusqu’à présent, 121 universitaires ayant signé la pétition ont été condamnés à des peines de prison. Ils font tous face à des accusations de diffusion de propagande terroriste.

Tuna Altinel