Ce matin de nombreux lycées de France, étaient bloqués par leurs élèves qui protestaient contre l’absence de mesures sanitaires. Voici un compte-rendu non-exhaustif des événements. Au lycée Colbert, à Paris, la police a chargé, frappé et gazé les lycéen·nes, puis a menacé d’écraser puis gazé un journaliste. À Nantes, les élèves du lycée Guist’hau ont du faire face à une intervention des forces de l’ordre. Une patrouille de police qui a tout de suite poussé des élèves pour les intimider, un élève s’est fait balayer. Les gardiens et l’administration ont collaboré avec la police pour déloger les poubelles qui bloquaient l’entrée. Des mobilisations ont aussi été signalées aux abords du lycées Michelet, à Nantes. Enfin, des enseignants se sont mis en grève au lycée Camus, quartier Bellevue à Nantes.

À Saint-Nazaire, c’est la Cité scolaire Aristide Briand, un des plus grands lycées de France, qui était bloqué ce matin. Plusieurs centaines d’élèves ont fermé les entrées et allumé un feu. La police et les pompiers sont intervenus mais les cours ont été interrompus toute la matinée. À Montpellier (Hérault), 42 professeurs sont en grève reconductible au lycée professionnel Pierre Mendès-France. Des blocages partiels ont également été organisés dans plusieurs lycées corses, comme au lycée Fango, à Bastia.

La police charge les lycéen·nes

La police charge les lycéen·nes

Un groupe de manifestants anti-Trump s’est affronté avec des policiers dans les rues de Manhattan dimanche 1er novembre. Les heurts ont eu lieu à l’angle de la West 24th Street et de la 10e Avenue. Les policiers voulaient refouler les manifestants qui s’étaient rassemblés au Madison Square Park pour affronter des caravanes pro-Trump sillonnant la région de New York avant l’élection présidentielle de mardi. Onze personnes ont été arrêtées.

 

Un couvre-feu a de nouveau été imposé dans la soirée, vendredi 30 octobre,  à Philadelphie tandis que des forces de la garde nationale étaient déployées dans la principale métropole de Pennsylvanie après des manifestations et des émeutes déclenchées par la mort d’un homme noir abattu par des policiers lundi (voir notre article). Le couvre-feu va 21 heures à 6 heures: les gens ne pourront sortir que pour travailler, s’ils ont besoin d’une aide médicale ou urgente… ou pour voter. Un couvre-feu similaire avait déjà été instauré mercredi soir, puis levé jeudi. La garde nationale avait été « déployée aux abords des bâtiments gouvernementaux stratégiques ou d’autres infrastructures.

À Bassorah, des policiers et des soldats ont tiré en l’air pour disperser environ 500 manifestants qui leur avaient jeté des pierres. Pendant ce temps, quelques centaines de jeunes Irakiens sont retournés sur la place Tahrir de Bagdad pour une manifestation éclair, se heurtant brièvement aux forces de sécurité. Tôt samedi matin, les forces de sécurité étaient entrées sur la place Tahrir, le centre des manifestations anti-gouvernementales dans la capitale, pour liquider le campement de tentes et ouvrir les routes précédemment bloquées.

Le gouvernement a déclaré que le pont Al-Jamhuriya, qui relie la place à la « zone verte » (fortement fortifiée, l’emplacement du parlement irakien et de nombreux bâtiments diplomatiques) avait été ouvert pour la première fois depuis le début des manifestations en octobre 2019. Plus au sud, à Hilla, des centaines d’étudiants ont défilé avec des banderoles dénonçant le meurtre et l’enlèvement de militants ces derniers mois. Une manifestation similaire a eu lieu dans la ville de Kut, où des dizaines de personnes se sont rendues pour réclamer justice pour les 600 manifestants tués dans des violences liées aux manifestations.

Le démantèlement du campement de la place Tahir

 

Un rassemblement a eu lieu vendredi sur la Plaza Italia de Santiago, cinq jours après qu’il ait été décidé, lors d’un plébiscite historique, de modifier la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet, avec près de 80% des voix. Les auto-pompes de la police sont intervenues et du gaz a été tiré contre la foule des manifestants. Ceux-ci exigeaient la libération des personnes détenues lors de la vague de manifestations qui a éclaté en octobre 2019, ainsi que des réformes urgentes pour atténuer les effets de la grave crise économique qui touche le pays.

Depuis octobre de l’année dernière, le bureau du procureur a dénombré 5.084 personnes poursuivies, dont 648 sont en détention préventive et 725 ont déjà été condamnées. Plus de 4 600 plaintes ont été déposées contre les forces de sécurité pour violations des droits de l’homme, (mais seuls 75 agents ont été inculpés). Des parlementaires de l’opposition ont présenté jeudi dernier un projet de loi visant à amnistier ceux qui ont commis des délits lors de la flambée sociale, mais il a été rejeté par le gouvernement parce que cela «justifierait la violence».

 

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De graves affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation contre le confinements hier à Barcelone. Les heurts ont commencé aux portes du palais de la Generalitat et de la mairie de Barcelone. Les manifestants ont affrontés la police, dressant des barricades, lançant divers projectiles et incendiant des conteneurs. Quatorze personnes ont été arrêtées et trente personnes ont été blessées selon le bilan officiel. Dans les affrontements, deux fourgons des brigades mobiles ont été mis hors service, ainsi que trois véhicules de police catalane, un véhicule et une moto de la Garde urbaine. A Burgos, un rassemblement anti-confinement s’est tenu dans le quartier de Gamonal vendredi soir. Il a également débouché sur de violents affrontements avec la police.

Les affrontements de Barcelone

Plusieurs jeeps de l’armée israélienne sont entrées, vendredi à l’aube, le village de Beit Dajan, à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Les soldats ont envahi le centre de la ville et ont tiré un barrage de bombes à gaz et de stun-grenades sur les manifestants locaux. L’armée envahit fréquemment le village en raison des protestations en cours contre l’annexion des terres palestiniennes par Israël, dans la partie orientale du village, pour étendre les colonies illégales. La dernière invasion pourrait être une tentative d’empêcher les Palestiniens de faire le manifestation pendant la journée. Par ailleurs, plusieurs colons israéliens ont détruit des canalisations d’eau et des poteaux électriques dans le village d’as-Sawiya, au sud de Naplouse.

Une marche de protestation contre le confinement, hier jeudi 29 en soirée, a commencé place de la République à Paris et continué dans la ville. Alors que la marche serpentait à travers Paris, des manifestants énergiques ont été entendus scandant des slogans contre le confinement, certains tirant des feux d’artifice, brûlant des fusées éclairantes et renversant des poubelles au fur et à mesure. Le rassemblement a finalement rencontré une escouade de policiers anti-émeute près du Centre Pompidou, qui a rapidement tiré des gaz lacrymogènes sur la foule. Des actions similaires ont eu lieu ailleurs en France, notamment dans les villes de Castres et Toulouse, où des manifestants ont été entendus chanter « révolution » et «Tout le monde déteste la détention», se référant aux mesures Covid-19 récemment renforcées.

Les manifestations de mercredi soir ont commencé par une veillée pour Karon Hylton. Ce jeune homme est mort après avoir été heurté par un automobiliste alors qu’au volant de son scooter il était poursuivi par une voiture de police. La veillée était dirigée par la mère d’Hylton à l’endroit où l’accident mortel s’est produit. La famille dénonce la poursuite policière comme ayant provoqué l’accident mortel. A mesure que la nuit avançait, de multiples incidents ont opposé manifestants et policiers dans les rues de la capitale. Des policiers ont mis en place des périmètres de sécurité pour tenter de contenir les manifestants, tandis qu’une foule de plus en plus déterminée assiégeait le poste de police du quatrième district, endommageant une patrouilleuse, et qu’un hélicoptère militaire patrouillait au-dessus. Quatre policiers ont subi des blessures après avoir été caillassés et essuyés des tirs de feux d’artifices.

 

 

Dans le port d’Anvers, environ 150 militants pour le climat ont pénétré ce samedi sur le site d’Ineos où l’entreprise pétrochimique souhaite implanter de nouvelles unités de production d’éthylène et de propylène. « Project One » est actuellement étudié par le gouvernement flamand, qui doit décider d’octroyer ou non un permis environnemental. Un premier avis positif a déjà été rendu par la Région la semaine passée. Les manifestants craignent que le géant de la chimie utilise du gaz de schiste pour produire de l’éthylène et du propylène, essentiels à la fabrication de plastique. En outre, plusieurs hectares de forêt doivent être défrichés dans le cadre de ce projet. C’est sur cette friche que les activistes se sont installés samedi. En fin d’après-midi, une petite cinquantaine d’activistes avaient été interpellés par les forces l’ordre. Le reste s’est rendu dans les bois tout proche. Certains se sont enchaînés, d’autres sont montés dans les arbres. Les forces de l’ordre ont mis fin samedi soir à l’occupation. En fin de journée, entre 80 et 100 activistes ont été arrêtés par la police sur le site, a indiqué le mouvement international Ineos Will Fall, à l’origine de l’action.