Le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à un mouvement de contestation déclenché par la hausse du prix du pain (voir notre article). Les protestations se sont vite transformées en un mouvement contre le régime d’Omar el-Béchir qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’Etat en 1989. Au moins 19 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants.

Dimanche, des manifestants antigouvernementaux se sont rassemblés dans des quartiers du centre-ville de Khartoum au lendemain d’un appel à une marche en direction du palais présidentiel, lancé par une association. Mais la police anti-émeute est rapidement intervenue et a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. Dimanche, des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Madani (centre) et à Atbara (nord).

Un rassemblement aura lieu devant l’ambassade du Soudan à Bruxelles (124 avenue franklin Roosevelt) ce mercredi 9 janvier à 14H00.

Gaz lacrymogènes dans le centre de Karthoum

Gaz lacrymogènes dans le centre de Karthoum

Il y a 17 ans, le 11 janvier 2002, une base militaire américaine à Cuba fut transformée en prison. La prison de Guantanamo Bay, fut établie hors du territoire des États-Unis, dans une zone coloniale où les lois nationales et les conventions humanitaires internationales ne s’appliqueraient pas. Dès juillet 2004, des inspecteurs de la Croix Rouge dénoncent les mauvais traitements infligés aux prisonniers, mais ce n’est qu’en décembre 2014 qu’une commission du sénat américain sort un rapport accablant sur le programme d’interrogatoire et de torture de la CIA à Guantanamo.

À partir de 2007, le sénateur Barack Obama propose de fermer Guantanamo. Élu président, il signe, le 22 janvier 2009, un décret pour fermer la prison dans l’année. Il remplace la pratique d’enlèvements vers Guantanamo (sans la fermer la prison) par des exécutions extra-judiciaires au moyen de drones. Aujourd’hui, non seulement des dizaines de détenus sont toujours à Guantanamo mais une proposition va être soumise au Congrès américain pour financer la construction de trois nouvelles ailes de la prison.

Ce vendredi 11 janvier, à Bruxelles, un rassemblement fera écho à la manifestation de de Washington et d’autres villes du monde pour exiger la fermeture de Guantanamo. Les organisateurs demandent de porter un vêtement orange, couleur symbole des détenus de Guantanamo. Rassemblement en face de l’ambassade des USA 27 boulevard du régent (côté opposé de la rue) Métro Arts-Loi, vendredi 11 janvier de 17H00 à 19H00.

Rassemblement à Washington

Rassemblement à Washington

Vingt Palestiniens ont été blessés par des balles et des grenades à gaz lacrymogène lancées par les soldats israéliens vendredi alors qu’ils participaient à la 41e « Marche du Retour » à frontière Est de la bande de Gaza. Quinze des blessés ont été touchés par balles et cinq ambulanciers paramédicaux ont été directement touchés par des grenades lacrymogènes. L’un des ambulanciers paramédicaux a été blessé au bras par une grenade, un autre au bassin et le troisième à la tête.

Jusqu’au début janvier de cette année, ces opérations israéliennes ont fait 31.500 blessés palestiniens, dont 26.000 Gazaouis. Des dizaines de milliers de Palestiniens défilent, depuis fin mars 2018, aux frontières de la bande de Gaza pour le retour des réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages qu’ils ont été forcés de quitter en 1948 et la levée du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 12 ans.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Des centaines de policiers ont occupé le bord de mer de St Kilda (Melbourne) pour s’interposer entre une centaine de militants d’extrême droite et 300 manifestants antifa dans l’après-midi de samedi. Des incidents ont cependant eu lieu. Trois personnes ont été arrêtées et une autre soignée après avoir été touché par du capsicum.

La contre-manifestation antifa

La contre-manifestation antifa

Pour « l’acte VIII » de leur mobilisation, les « gilets jaunes » s’étaient retrouvés en début de matinée sur les Champs-Elysées, lors d’une assemblée générale improvisée à quelques mètres de l’Arc de Triomphe. Aux alentours de 11H00, les manifestants tentent de descendre les Champs-Elysées en direction de la place de la Concorde avant d’être bloqué par un cordon de CRS. Le cortège s’est alors dérouté vers le quartier de la gare Saint-Lazare.

En début d’après-midi à proximité de l’Hôtel de Ville, un deuxième cortège s’est lancé vers l’Assemblée nationale. Vers 14H00, sur les quais de Seine, entre la place du Châtelet et l’Hôtel de Ville, des manifestants ont jeté des bouteilles et des pierres sur les forces de l’ordre qui répliquent par des tirs de lacrymogènes avant de recevoir le renfort de CRS. De nouveaux accrochages éclatent quelques dizaines de mètres plus loin, sur la passerelle Leopold-Sédar-Senghor.

À Montpellier, quatre CRS ont été légèrement blessés à la suite de jets de pierres et de bouteilles. A Rouen, des pavés ont croisé des grenades lacrymogènes ainsi que des munitions de flash-ball, l’une d’elle atteignant un manifestant à l’arrière de la tête. A Nantes, des heurts ont éclaté et des grenades ont été tirées. Au moins une personne a été blessée. Des tensions ont également éclaté à Caen, Troyes, Beauvais, Avignon et à Rennes.

Incidents à Paris ce samedi

Incidents à Paris ce samedi

Des milliers d’agriculteurs en provenance de treize villages du district de Bhavnagar (Gujarat) ont manifesté ce mercredi pour dénoncer les activités d’une entreprise d’extraction de calcaire qu’ils accusent de mettre en péril leurs activités agricoles. Les forces de l’ordre (qui auraient été mandatées par l’entreprise) ont violemment réprimé leur rassemblement, tirant des gaz lacrymogènes avant de charger la foule avec des bâtons. Au moins vingt personnes, dont de nombreuses femmes, ont été blessées alors qu’une trentaine d’agriculteurs ont été arrêtés. Une brigade d’une cinquantaine de policiers est violemment intervenue alors que les manifestants tentaient de pénétrer dans une zone d’extraction. Ceux-ci avaient été déployés depuis mardi en prévention du rassemblement. Quatre d’entre eux auraient été blessés durant leur assaut. Dénonçant les arrestations, un groupe de villageois s’est rendu au commissariat, où la police a une nouvelle fois fait usage de gaz lacrymogène et de bâtons pour les disperser, effectuant de nouvelles arrestations.

Agriculteurs vs policiers

Agriculteurs vs policiers

Aujourd’hui quatre Gilets Jaunes comparaîtront devant le tribunal correctionnel (francophone) de Bruxelles. Trois d’entre elles sont suspectées d’avoir participé aux affrontements lors de la manifestation du 30 novembre (voir notre article). Le quatrième a quant-à-lui été interpellé le 8 décembre dans le cadre d’un deuxième rassemblement (voir notre article). L’un d’entre eux est accusé de rébellion et coups et blessures volontaires infligées à un agent de police. Les autres sont accusés d’avoir jeté des pierres vers la police.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Des affrontements entre étudiants iraniens et forces de sécurité ont eu lieu hier lundi lors de la troisième journée de manifestations suite à un accident de bus survenu à l’Université Azad de Téhéran, qui a tué 10 étudiants la semaine dernière. Les étudiants ont protesté contre le vieillissement de la flotte de transport et le manque de responsabilité des autorités. Les étudiants ont scandé des slogans demandant la démission du président du conseil d’administration de l’université, Ali Akbar Velayati, assistant du leader suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, mais aussi les slogans des manifestations contre le régime: “Nous n’avons pas peur, nous sommes tous ensemble” et “Les menace et la prison ne font pas effet encore longtemps”. Les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogènes.

Un manifestant de l’Université Awad brandit les portraits de ses 10 condisciples tués dans l’accident

Un manifestant de l'Université Awad brandit les portraits de ses 10 condisciples tués dans l'accident

Pour l’acte VII plus d’un mois et demi après le début du mouvement, les « gilets jaunes » ont moins mobilisé. A Marseille comme à Bordeaux, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. A Paris, où 57 personnes ont été interpellées et 33 placées en garde à vue, plusieurs centaines de « gilets jaunes » sont venus conspuer les «journalistes collabos» à proximité des locaux de BFMTV et de France Télévisions. Des heurts ont aussi éclaté à Rouen, où la porte de la banque de France a été incendiée, et à Nantes, où les premiers tirs de grenades lacrymogènes ont fusé dès le départ du cortège.

A Metz, des manifestants ont jeté des pavés et grilles d’égouts sur les forces de l’ordre et à Lille, où les précédentes manifestations s’étaient déroulées dans le calme, plusieurs personnes ont été blessées. Des incidents ont également eu lieu à Toulouse. Sur les autoroutes, seuls quelques échangeurs ont été fermés et quelques opérations péage gratuit menées. Dans un courrier adressé aux préfets samedi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé à la «libération complète et définitive» de la centaine de ronds-points encore occupés.

Malgré l’arrêté pris par les autorités belges et françaises interdisant tout rassemblement de plus de cinq personnes à hauteur des postes-frontières en Hainaut, des manifestants français en gilet jaune ont filtré la circulation à la frontière entre la Belgique et la France à Honnelles, en direction de Bavay. En Belgique, des actions ont été menées samedi sur le site commercial des Grands Prés à Mons et à Jemappes. Trois « gilets jaunes » belges ont été arrêté lors d’une action à la frontière avec les Pays-Bas, sur la E25. Et à La Haye, entre 150 et 200 « gilets jaunes » néerlandais ont manifesté et huit personnes ont été interpellées après des échauffourées.

.

.

Aujourd’hui, deux manifestants à Nantes et à Toulouse ont été gravement blessés lors des manifestations liés à l’acte VII des Gilets Jaunes.

À Nantes un manifestant a été gravement blessé par un tir de flashBall à la tête à la cours des 50 otages . Il a été transporté au CHU de Nantes et serait entre la vie et la mort. À Toulouse, un autre manifestant a eut un oeil crevé vers 17h30, lui aussi touché par un tir de flash-ball, rue Sainte Lucie, près de la place du Fer à Cheval.

Blessé grave à Nantes lors de la manifestation des Gilets Jaunes

Blessé grave à Nantes lors de la manifestation des Gilets Jaunes