Les forces israéliennes ont blessé au moins deux Palestiniens vendredi lors de la manifestation hebdomadaire tenue dans le village de Kafr Qaddum, dans le district occupé du Qalqiliya. Les forces israéliennes sont intervenues en tirant des balles en acier revêtues de caoutchouc, des stun-grenades et des gaz lacrymogènes. Les résidents de Kafr Qaddum ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires en 2011 contre les confiscations de terres, ainsi que la fermeture de la route sud du village par les forces israéliennes (voir l’article sur la répression de la précédente manifestation de Kafr Qaddum).

Affrontements à Kafr Qaddum

Affrontements à Kafr Qaddum

Abou Bakry, l’un des porte parole de la Voix des Sans-papiers, et Abou Diallo ont été arrêtés. Un appel à un rassemblement d’urgence devant le commissariat d’Etterbeek est lancé (chaussée Saint-Pierre, 122 à 1040 Bruxelles arrêt STIB : Leman)

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EDIT (1/8): Le rassemblement, auquel ont participé plusieurs dizaines de personnes, s’est tenu de 19h00 à 21h15. L’affaire semble avoir commencé par un contrôle de police à la suite duquel un sans-papier a interpellé et été conduit au commissariat. Le représentant de la Voix des sans-papiers s’y est alors rendu pour s’enquérir de son cas et il a été interpellé.

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Nuriye et Semih, qui en sont à leur 144e jour de grève de la faim pour obtenir leur réintégration, ont été transférés de force à l’hôpital Semih Özakça en vue d’une nutrition forcée. Des rassemblements solidaires ont eu lieu dans de nombreux pays, dont deux à Bruxelles, Place de la Monnaie avant-hier vendredi et hier samedi.

Le rassemblement de samedi à Bruxelles à l’appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence

EDIT (31/7): Les avocats de Nuriye et Semih ont ajouté ces détails : Le 28 juillet, l’hôpital Numune à Ankara a donné un rapport dont la conclusion est celle-ci : « Selon les diagnostics, il y a risque létal, ils ne peuvent pas survivre de façon autonome, mais les diagnostics ne nécessitent pas le report de leur incarcération. Ils peuvent donc être soignés dans les établissements pénitentiaire possédant une unité de santé ou dans des établissements hospitaliers ayant des unités réservés au détenus. »
Leur accompagnateur/trice a été éloigné, afin de forcer à l’hospitalisation. L’accompagnateur de Semih constatant les faits et voulant intervenir, et a été molesté par un groupe du personnel pénitencier. Semih a été molesté à son tour, alors qu’il était sur une civière. Il a été attaché par ceinture, couché sur le ventre, et a été mis dans le véhicule de transport dans cette position. Sur son corps on constate, hématomes, griffures et ecchymoses. Nuriye et Semih sont tenus chacunE séparément, dans une pièce de 4 x 5 m, sans cours extérieure, fenêtres fixes et grillagées. Ils sont seuls. Nuriye et Semih gardent le moral et disent que la lutte continue. Leurs avocats vont porter plainte pour toutes ces procédures illégales, et contre les responsables et continueront à entreprendre toutes les démarches administratives possibles.

Le rassemblement de samedi à Bruxelles à l'appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence

Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi après qu’une manifestation de riverains en colère a tourné à l’affrontement au Gosier (commune de la Grande Terre) entre manifestants et forces de l’ordre. Les affrontements ont duré environ deux heures, jusqu’à 22 h 30 jeudi soir heure locale. La manifestation des riverains, issus du quartier Grand-Baie, au Gosier, visait à dénoncer un plan de résorption de l’habitat insalubre qui impliquerait l’expulsion de résidents du quartier. Les habitants ont d’abord occupé la route nationale, puis y ont dressé une barricade enflammée. Trois pelotons de gendarmerie mobile et des équipes de la direction départementale de la sécurité publique sont intervenus, essuyant des jets de pierres, de bouteilles et de cocktails Molotov.

Barricade sur la route nationale

Barricade sur la route nationale

Depuis des semaines, la police et l’armée mènent une campagne nationale pour raser les logements, commerces et terrains occupés illégalement sur l’île al-Waraq, située sur le Nil en banlieue du Caire, en particulier ceux situés sur des propriétés de l’État. Mais ces opérations de répression ne se passent pas sans heurts. Ce dimanche 16 juillet, la résistance des habitants a été encore plus forte que les jours précédents. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et vraisemblablement d’armes à feu, vu le nombre de blessés et les conditions du décès d’un des habitants en lutte. Il y aurait eu officiellement au moins 19 blessés et un mort côté manifestants. La police affirme avoir eu 37 blessés dans ses rangs. Une dizaine de personnes auraient été arrêtées et seraient poursuivies pour violences à agents des forces de l’ordre. Les opérations d’expulsion-démolition ont été interrompues…

Affrontements sur l’île al-Waraq

Affrontements sur l’île al-Waraq

Une manifestation solidaire avec le peuple sahraoui a eu lieu hier jeudi en fin d’après midi à Madrid pour exiger la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, récemment condamnés à de lourdes peines par une cour marocaine. Les manifestants qui ont répondu à l’appel de la coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental et la fédération des associations amies avec le peuple sahraoui de Madrid, se sont regroupés en masse à la Puerta del sol où ils ont exigé la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik , récemment condamnés par la cour de Sale (Rabat) à de lourdes peines allant de 20 ans à perpétuité. D’autres manifestations similaires ont eu lieu dans les régions de l’Etat espagnol, ancienne puissance coloniale du Sahara occidental.

La manifestation d’hier

La manifestation d'hier

Des affrontements ont éclaté hier jeudi entre la police israélienne et des Palestiniens sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est annexée, alors que des milliers de fidèles pénétraient sur ce site pour la première fois depuis deux semaines. Le Croissant rouge palestinien fait état de 46 blessées. Les autorités politiques et religieuses palestiniennes avaient appelé au boycott du site en raison de nouvelles mesures de sécurité mises en place. Les Palestiniens avaient vu dans l’installation de ce dispositif de sécurité une tentative d’Israël d’affermir son contrôle sur ce site. Israël en contrôle les entrées mais il est géré par la Jordanie. Les protestations à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée avait cinq morts et des dizaines de blessés. Les dispositifs avaient été retirés hier et l’appel au boycott levé.

Evacutation d’un manifestant blessé

Evacutation d'un manifestant blessé

Plus de deux douzaines de Palestiniens ont été blessés lors de nouveaux affrontements dimanche soir à Jérusalem, alors que les Palestiniens continuaient de protester contre de nouvelles mesures de sécurité à l’esplanade des mosquées à Jérusalem. En Cisjordanie, un Palestinien a été légèrement blessé par un tir de soldats israélien alors qu’il tentait de fuir un contrôle et deux adolescents palestiniens ont été légèrement blessés par des tirs de soldats israéliens près de la ville de Qalqilya, en Cisjordanie. Il y a eu également des affrontements au point de contrôle Qalandiya, situé entre Jérusalem et Ramallah. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré qu’il traitait 10 personnes blessées dont trois par des impacts de balle acier-caoutchouc.

La poursuite des affrontements survient après que trois Palestiniens aient été tués lors des affrontements avec les forces israéliennes vendredi lors d’émeutes suite à l’installation de détecteurs de métaux (voir notre article). Deux autres sont mort samedi, dont l’un par l’explosion prématurée de sa bombe à essence.

Les affrontements du 22/7 à Jérusalem

Les affrontements du 22/7 à Jérusalem

Trois gendarmes ont été légèrement blessés samedi 22 juillet par des tirs de mortier lors d’affrontements avec de jeunes manifestants cagoulés à Beaumont-sur-Oise, après la marche organisée à la mémoire d’Adama Traoré. Le rassemblement avait réuni un millier de personnes de la gare de Persan au quartier Boyenval à Beaumont, où vit la famille Traoré, à 45 kilomètres au nord de Paris. Le jeune homme avait été tué lors de son interpellation par des gendarmes. Vers 00 h 40, une quarantaine de jeunes cagoulés ont attaqué au mortier un équipage de gendarmerie qui était posté à l’extérieur du quartier Boyenval.

Marche à la mémoire d’Adama Traoré

Marche à la mémoire d'Adama Traoré

Le 19 juin 1986, les militants du PCP-SL emprisonnés à El Fronton, Lutigancho et Callao s’étaient révolté : l’armée en avait profité pour les massacrer, assassinant 250 d’entre eux. Les proches de militants maoïstes assassinés lors du soulèvement d’El Fronton se sont rassemblés devant l’entrée du siège de la Cour supérieure de justice de Lima pour empêcher la démolition du mausolée de Comas, où sont enterrés plusieurs de ces militants (voir notre article). La police nationale a dispersé les manifestants de l’association AFADEVIG qui brandissaient des photos de leurs proches tués par les forces de sécurité en 1986. Les autorités péruviennes, essentiellement le maire de Comas et le ministre de la Justice ont décidé de détruire le mausolée et exhumer les corps des membres du PCP-SL qui y reposent, parce qu’ils le considère comme expression d’une « apologie du terrorisme ».

Le rassemblement avant l’intervention de la police

Le rassemblement avant l'intervention de la police