Quelque 400 manifestants ont répondu à l’appel de la gauche révolutionnaire à manifester contre contre l’intervention turque à Afrin et contre les exportations d’armes suisses. Après avoir fait un aller-retour de la gare vers la Place fédérale, le défilé a été encerclé par la police à la hauteur de l’église du Saint-Esprit. Les manifestants, équipés notamment de torches et d’engins pyrotechniques, avaient commencé à sprayer des façades. Les forces de l’ordre ont fait usage de balles en caoutchouc et procédé à des interpellations. Au total, les policiers ont contrôlé 239 personnes: 63 femmes, 136 hommes et 40 mineurs. Celles qui ont été embarquées au poste ont pu quitter les locaux de la police après enregistrement de leurs données personnelles.

Le début de la manifestation

Le début de la manifestation

Des militants kurdes ont réussi peu après midi à pénétrer dans le hall d’accueil du bâtiment de l’Agora, qui abrite les services généraux du Conseil de l’Europe et où travaillent 600 personnes, occasionnant au passage des détériorations. Le même groupe avait essayé vainement quelques instants auparavant de pénétrer dans le bâtiment principal situé à une cinquantaine de mètres de là, le Palais de l’Europe. Les imposantes grilles extérieures donnant accès au parvis de l’Agora, installées à la suite de précédentes intrusion de militants kurdes en 2011 et 2012, étaient ouvertes. Les militants réclament la libération d’Abdullah Öcalan. Les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger une trentaine de personnes faisant une chaîne humaine sur le parvis du bâtiment. Un homme qui avait pénétré à l’intérieur du bâtiment et qui aurait commis des dégradations a été placé en garde à vue.

L’occupation de l’Agora à Strasbourg (Archive)

Des affrontements ont éclaté aujourd’hui entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la barrière isolant la bande de Gaza, où les violences il y a une semaine ont coûté la vie à 20 Palestiniens (voir notre article). Des milliers de Palestiniens ont à nouveau manifesté pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus. Les autorités israéliennes avaient pourtant prévenu que les consignes de tirs resteraient les mêmes ce vendredi 6 avril qu’il y a une semaine, lorsque la répression du mouvement a fait un bain de sang.

Certains jeunes Palestiniens ont collecté ces derniers jours de nombreux pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé un énorme ventilateur de quelque deux mètres de haut avec l’objectif apparent de dissiper la fumée. Trois manifestants ont été tués et 250 autres blessés selon un bilan provisoire. Le premier mort est un Palestinien âgé de 38 ans, tué par des tirs de soldats israéliens à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le second a été tué à l’est de la ville de Gaza.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

EDIT: Le nombres des manifestants tués cette journée s’élève finalement à cinq.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

La période de Pâques est l’occasion pour le mouvement républicain irlandais de célébrer l’insurrection anti-britannique d’avril 1916. Samedi, une marche non autorisée avait été attaquée par la police à Lurgan (voir notre article). Ce lundi, dans le bastion républicain de Derry, une grande marche (également non autorisée) a eu lieu et de jeunes manifestants ont attaqué à deux reprises le déploiement policier à coups de briques et de cocktails Molotov. Le cortège a pu se dérouler à travers la ville jusqu’au cimetière.

Les affrontements de ce lundi à Derry

Les affrontements de ce lundi à Derry

La police britannique a attaqué hier samedi 31 mars la traditionnelle commémoration de l’insurrection de 1916 à Lurgan, dans le comté d’Armagh, en Irlande du Nord. La marche avait été déclarée illégale. Les policiers ont particulièrement visé les porte-drapeaux masqués (huit manifestants arrêtés et inculpés pour ce fait, et l’un d’eux est en plus accusé de voie de faits sur un policier). Un neuvième manifestant a été arrêté pour s’être interposé; il est accusé d’avoir agressé un policier. Une femme a été blessée lors de l’attaque policière et a dû être hospitalisée.

Une des arrestations samedi à Lurgan

Une des arrestations samedi à Lurgan

La cinquième « Reclaim the Night » devait se tenir ce samedi. Il s’agit d’une manifestation féministe organisée en non-mixité. L’idée est pour les organisatrices de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes et policières. La manifestation a été rapidement nassée au niveau de la place Sainte-Catherine, les policiers ont caché la scène en barrant la rue de grandes barrières blanches. Septante manifestantes ont été arrêtée administrativement, elles ont commencé à être relâchées au compte-goute vers 23h.

La quatrième « Reclaim the Night », organisée en février 2017, avait également été réprimée par la police (voir notre article)

Reclaim the Night 2018

Reclaim the Night 2018

De violents affrontements entre la police et les manifestants étudiants ont eu lieu mardi dans les rues de Santiago, la capitale chilienne. La police anti-émeute a utilisé des canons à eau pour disperser les étudiants protestataires. 17 étudiants ont été arrêtés. Les manifestants étaient en colère contre une décision de la cour constitutionnelle qui aurait rendu illégal pour les universités d’opérer dans un but lucratif. Cette décision est un coup dur pour les réformes des droits de scolarité introduites par l’ancienne présidente de centre-gauche, Michelle Bachelet (réformes pourtant jugées bien insuffisantes par les étudiants). Les juges ont voté six contre quatre en faveur d’un groupe d’universités privées qui avaient soutenu que la décision initiale était inconstitutionnelle.

Les affrontements mardi à santiago

Les affrontements mardi à santiago

Les forces de sécurité du Hamas ont blessé lundi au moins cinq étudiants palestiniens lors de la répression d’un rassemblement à l’université Al-Azhar de la bande de Gaza. Les étudiants dénonçaient la décision de l’administration de l’université de les empêcher à passer des examens parce qu’ils n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, après avoir rejeté la demande des étudiants de payer ces frais en plusieurs versements. Des incidents semblables avaient eu lieu samedi. L’Union des étudiants palestiniens de Gaza a condamné l’utilisation d’une « force excessive » par les forces de sécurité lundi. Le Hamas dénonce lui une manifestation politique inspirée par le Fatah hostile à l’hégémonie du Hamas sur Gaza.

L’intervention policière à l’université Al-Azhar

L'intervention policière à l'université Al-Azhar

Des heurts ont éclaté dimanche après-midi à Niamey entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient braver l’interdiction par les autorités d’une manifestation contre la loi de finances 2018. La police nigérienne a arrêté 23 personnes dont quatre figures de la société civile, après la manifestation qui avait tourné en violences avec la police. La manifestation de dimanche avait été interdite « pour des raisons de sécurité » (sic) mais ses organisateurs ont passé outre. Dimanche soir, la police a ordonné la fermeture du groupe privé de radio-télévision Labari, lié à l’opposition.

Depuis octobre 2017 et la préparation du budget 2018, un collectif de la société civile et l’opposition politique organisent régulièrement des manifestations à Niamey et dans les grandes villes du pays pour demander l’abrogation de la loi de finances jugée antisociale. Les protestataires reprochent au gouvernement d’avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui vont presser le peuple tout en accordant des cadeaux fiscaux d’une trentaine de millions d’euros aux compagnies de téléphonie.

Interpellation dimanche de membres de la société civile nigérienne à Niamey

Interpellation dimanche de membres de la société civile nigérienne à Niamey

Le collectif Les fiché.e.s de Rennes a été créé après que des groupes d’extrême droite aient fichés plusieurs personnes et publiés, sur les réseaux sociaux et des sites internet comme Breiz Atao, des renseignements comme leurs photos, noms, adresses et métiers, le tout accompagné de menaces employant les termes : « repérer, identifier, détruire » Les fichés sont une vingtaine en Bretagne, appartenant notamment au mouvement des soutiens aux sans-papiers. Ils appelaient à manifester, samedi après-midi, dans le centre-ville de Rennes. Les « fichés » ont été rejoints par de nombreux soutiens et militants. 450 personnes environ ont défilé, depuis la place de la République, en milieu d’après-midi, en scandant « Massifions la solidarité pour que le FN soit débordé. »

Le rassemblement de Rennes

Le rassemblement de Rennes