Des milliers de manifestants ont bloqué les routes et ont marché lundi dans San Juan, la capitale de Porto Rico pour protester contre une décennie de crise économique et de mesures d’austérité. Les manifestants ont dénoncé les dirigeants U.S. des territoire des Caraïbes américaines. Ils accusent le comité de contrôle fédéral de superviser leurs finances pour leurs problèmes économiques et exigent un audit pour identifier les responsables de l’augmentation de la dette publique de 70 milliards de dollars. A la fin de la manifestation la police a lancé des gaz lacrymogènes, des bombes fumigènes et a utilisé un spray de poivre contre un groupe de manifestants ayant cassé plusieurs devantures de banques et brûlé des drapeaux américains.

La manifestation à San Juan

La manifestation à San Juan

Des milliers de militants et de travailleurs ont défilé lundi 1er mai à Manille pour l’augmentation des salaires, contre les emplois contractuels temporaires mais également pour protester contre les assassinats extrajudiciaires présumés de la politique de la lutte anti-drogue du président Rodrigo Duterte. Des manifestants ont tenté de forcer le barrage vers l’ambassade des Etats-Unis et se sont affrontés à la police anti-émeute.

Devant l’ambassade des USA à Manille

Devant l'ambassade des USA à Manille

Des incidents ont eu lieu lors du défilé du premier mai à Turin entre les forces de sécurité et des militants des centres sociaux. Les problèmes ont commencé à l’entrée de la Via Roma, Piazza Castello, quand la police a bloqué les militants déterminés à se rendre à la Piazza San Carlo où parlait le dirigeant du syndicat CGIL. Il y a eu des heurts et des jets de pierres. Trois manifestants ont été arrêtés et emmenés au quartier général de la police, ils ont été accusés de résistance aux forces de l’ordre.

Les incidents de Turin

La manifestation berlinoise pour un 1er mai révolutionnaire (« Revolutionären 1. Mai Demonstration ») a réuni 10.000 personnes et, encore une fois cette année, a été émaillée d’incidents à Kreuzberg et à Neukölln. Divers projectiles ont été lancés sur les policiers et leurs véhicules. La police a fait usage de spray au poivre et a procédé à environ 40 arrestations.

La manifestation à Berlin

EDIT: A Halle, à 170 km de la capitale allemande, cinq agents ont été blessés alors que les forces de l’ordre défendaient un rassemblement de 500 manifestants d’extrême droite contre une contre-manifestation antifasciste de plusieurs milliers de personnes. La police a fait usage de matraque et de gaz contre les antifas et compte cinq blessé dans ses rangs. A Stuttgart, un policier a également été blessé lors de la manifestation de la gauche révolutionnaire.

La manifestation à Berlin

300 personnes ont participé à Bruxelles pour le Premier Mai à une manifestation co-organisée par le Secours rouge. Le cortège est parti du « carré Moscou » à Saint-Gilles et s’est terminé à proximité de la place Rouppe en passant par la rue Haute. Les organisations de l’immigration ou de l’exil politique de Turquie étaient particulièrement bien représentées dans le cortège qui s’est arrêté à trois reprises à proximité de lieu de mémoires des luttes antifasciste, ouvrière et internationalistes. De brève intervention ont été faites pour rappeler que saint-Gilles abritait des bases de la résistance anti-nazie, que les gendarmes avaient fait un massacre d’ouvrier rue Haute, et que la rue du Poiçon était l’endroit où s’organisait la solidarité internationale.

Lire les interventions sur les lieux de mémoires

1er Mai: Reportage sur la manifestation de Bruxelles

La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc à Istanbul, ce lundi 1er mai, pour disperser les manifestants qui souhaitaient rallier la place Taksim malgré l’interdiction des autorités. Un manifestant de 57 ans a perdu la vie, écrasé par une arroseuse de la police. La police locale a annoncé l’arrestation de 165 personnes, dont 139 pour des « manifestations non autorisées » à Istanbul. La place Taksim fut le principal lieu de rassemblement pour le 1er Mai jusqu’en 1977, date à laquelle 34 personnes furent tuées. Après avoir été réautorisés en 2010, les rassemblements y ont été à nouveau interdits après les grandes manifestations antigouvernementales de 2013.

Des barrages policiers ont ainsi été installés lundi pour bloquer les accès à la place située sur la rive européenne d’Istanbul. Plus de 30.000 policiers ont été déployés à Istanbul pour la journée. A Ankara, au moins 6 000 personnes ont manifesté, brandissant des lettres géantes formant le mot hayir (« non », en turc), ainsi que des banderoles « Non, c’est non », en référence au referendum constitutionnel augmentant les pouvoir du président Erdogan.

Arrestation à Istanbul

Arrestation à Istanbul

A l’occasion du premier mai, le consulat de Turquie a été attaqué à Zürich. Un groupe de soixante manifestants masqués ont jeté des bouteilles de peintures et des pierres sur le bâtiment et tagué les alentours du fameux « Kill Erdogan » devenu célèbre depuis la manifestation du 28 mars à Berne (voir notre article).

Les tags à Zürich

Les tags à Zürich

Des affrontements ont éclaté entre des manifestants masqués et les forces de l’ordre lors du défilé du 1er mai, lundi après-midi à Paris. Les premiers ont visé les policiers avec des jets de cocktails Molotov, blessant trois CRS, dont un a été sérieusement brûlé au visage et aux mains. Les forces de l’ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Trois fonctionnaires d’une compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) ont également été blessés. Deux sont légèrement brûlés, la troisième souffre d’importantes blessures à la main suite à la manipulation d’une grenade.

Les affrontements ont éclaté avant 15 heures, peu après le départ de la manifestation de la place de la République, en direction de Nation via la place de la Bastille. Le cortège, emmené par une intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, a dû s’arrêter à plusieurs reprises, en raison des affrontements. Les heurts se sont concentrés principalement aux abords immédiats de la place de la Bastille. Cinq personnes ont été interpellées pour port d’arme prohibé, violences envers des agents de la force publique et dégradations.

Les affrontements à Paris

Les affrontements à Paris

Le centre-ville de Rio de Janeiro était plongé dans le chaos vendredi, lors d’affrontements entre police et manifestants qui ont répondu à l’appel à la grève générale au Brésil contre les mesures d’austérité du président conservateur Michel Temer. Dès les premières heures de la journée, les transports étaient fortement perturbés dans tout le pays, notamment à Sao Paulo, capitale économique brésilienne. Selon une estimation du syndicat Força Sindical, 40 millions de travailleurs ont adhéré au mouvement. La mobilisation porte notamment contre la réforme des retraites et la flexibilisation du travail

À Rio, environ 2.000 manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre qui lançaient des bombes lacrymogènes pour les éloigner de l’assemblée législative locale. Tous les commerces avaient baissé leur rideau et les vitrines de plusieurs banques ont été brisées à coups de pierre. D’autres manifestations avaient lieu dans la plupart des grandes villes du pays. À Sao Paulo, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser et libérer les voies, alors que métros, bus et trains de banlieue étaient à l’arrêt.

Bus incendié à Rio

Bus incendié à Rio

Quatre lycées étaient bloqués hier matin à Paris et six autres partiellement. Des blocus mis en place par des lycéens mobilisés contre les candidats présents au second tour de l’élection présidentielle. Devant le lycée Voltaire, dans le 11e arrondissement, des barricades ont été dressées avec des poubelles et des panneaux électoraux. Une pancarte « Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron », a été hissée sur la barricade.

Plusieurs centaines de personnes (1.500?) se sont ensuite rassemblées place de la République. Une partie s’est dirigé orienté vers la place de la Bastille et des affrontements ont eu lieu sur la place et à proximité boulevard Beaumarchais avec jets de bouteilles ou de pierres contre gaz lacrymogènes. Sur le chemin du cortège, plusieurs agences bancaires ont été attaquées. Plusieurs centaines de personnes s’est dirigé vers l’avenue de Daumesnil mais ont été pris dans un kessel. Une autre partie du cortège, très dispersée, s’est retrouvée devant l’entrée du lycée Hélène-Boucher, près de la porte de Vincennes.

Les affrontements hier à Paris

À Rennes, un millier de personnes ont aussi défilé dans le centre-ville à la mi-journée. Une cinquantaine d’entre eux ont ensuite brièvement investi les voies à la gare de Rennes avant d’en être chassés par les forces de l’ordre avec des grenades lacrymogènes. Les affrontements se sont ensuite poursuivis dans le centre-ville. Au moins deux manifestants ont été interpellés. D’autres manifestations ont eu lieu à Lyon et à Nantes.

Les affrontements hier à Paris