La police s’est affronté à des manifestants étudiants mardi devant un restaurant universitaire de la ville, Piazza Puntoni. Les manifestants voulaient effectuer une initiative d’auto-réduction et se sont heurtés aux policiers. Au moins deux manifestants ont reçu un traitement pour des blessures après avoir été frappé par des matraques. Après ces affrontements, un groupe de manifestants a forcé la porte et envahi des bureaux de l’université.

Les incidents de Bologne

Les incidents de Bologne

De violents affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants à Diyarbakir hier mercredi, au lendemain du placement en garde à vue des deux maires de cette grande ville du Kurdistan. Des policiers déployés autour de la mairie de la ville ont repoussé à coups de matraques, de grenades lacrymogènes et en faisant usage de canons à eau des centaines de manifestants, dont certains jetaient des pierres. La connexion Internet a été coupée mercredi matin à Diyarbakir et n’avait toujours pas été rétablie en début de soirée.

Gültan Kisanak, première femme élue à la tête de Diyarbakir, et son collègue Firat Anli ont été interpellés mardi soir dans le cadre d’une enquête sur de présumées « activités terroristes ». Ils sont accusés d’avoir permis l’utilisation de véhicules municipaux pour les funérailles de membres du PKK tués par les forces de sécurité, d’avoir « incité à la violence » ou encore d’avoir soutenu des appels en faveur d’une plus grande « autonomie ». D’autres rassemblements de protestation contre ces gardes à vue étaient prévus ailleurs en Turquie, notamment à Istanbul, mais également en Europe. Le mois dernier, 24 maires du sud-est du pays soupçonnés d’être liés au PKK ont été suspendus et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement, une mesure qui a déclenché des manifestations dans plusieurs villes de la région.

Gültan Kisanak et Firat Anli (archive)

Un rassemblement avait eu lieu samedi après-midi à Saint-Étienne pour commémorer l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse, il y a deux ans. Cette manifestation était interdite par le préfet de la Loire et six personnes ont été retenues pour «contrôle d’identité». Encadrés par plusieurs centaines de policiers et de gendarmes environ 200 manifestants ont parcouru le centre-ville pendant plusieurs heures derrière une banderole visant le fabricant local de flash-balls sur laquelle était écrit : « Verney-Carron dernière sommation ! ». Des manifestants cagoulés ont tagué murs et vitrines, démoli des abribus, des distributeurs de banque, des horodateurs et une vitrine de banque. Quand au local de la fédération départementale du PS, il a été envahi et dévasté (il y aurait pour 40.000 euros de dégâts).

La permanence du PS après le blitz

La permanence du PS après le blitz

Des manifestants masqués issus de l’Universidad del Atlántico (UDEA) ont bloqué la route 51B et des routes du campus de Medellin (Antioquia) et distribué notamment des tracts signés par le parti communiste clandestin colombien. Des pneus ont été enflammées et des distributeurs de billets détruits. L’action a été faite en mémoire des quatre étudiants tués il y a dix ans, le 24 octobre 2006, lors d’une manifestation pour l’éducation publique.

A Medellin avant-hier

A Medellin avant-hier

La tribu sioux de Standing Rock et militants écologistes protestent contre la construction du gazoduc de 1.100 mile au Dakota du Nord depuis plusieurs mois, en disant qu’il menace l’approvisionnement en eau et des sites sacrés. Les policiers locaux ont utilisé des gaz lacrymogènes alors que des centaines de manifestants, majoritairement des amérindiens, tentaient d’arrêter la construction du pipeline Dakota Access, à Standing Rock. 126 manifestants ont été arrêtés le week-end passé dans une série d’affrontements avec la police dans le Dakota du Nord.

Cody Hall, porte-parole du Red Warrior Camp, a déclaré que les tactiques policières utilisées samedi rappelaient celles de l’Occupation de Wounded Knee en 1973 (voir notre article): « Ils essaient de provoquer une réponse, ils essaient de provoquer la violence de notre côté. Nous devons faire face à l’état d’esprit militarisé des fonctionnaires du comté de Morton et du Dakota du Nord ». Le dimanche plus de 800 manifestants de diverses tribus ont bloqué la route principale à Standing Rock. Le bureau du shérif a affirmé que les flèches ont été décochées vers un hélicoptère, et que le même hélicoptère a été contraint de se livrer à des manœuvres d’évitement d’un drone civil, mais le médias indépendant Unicorn Riot a affiché une vidéo montrant deux policiers tirant sur le drone.

Un face à face à Standing Rock

Un face à face à Standing Rock

Las Bambas est le plus grand investissement minier dans l’histoire du Pérou, soit un pari de 10 milliards de dollars, propriété de l’entreprise publique chinoise MMG. L’extraction du cuivre devrait y consolider la place du Pérou comme deuxième producteur mondiale de ce minerai. La population exige des garanties socio-environnementales, notamment sur la question du transport du minerai. Le projet original avait retenu l’option d’un transport par un minéroduc. Cette disposition a été remplacée par un transport par route. La poussière occasionnée par les allers-retours quotidiens de presque 300 camions de transport de minerai et des véhicules qui transportent des intrants industriels sur une route non goudronnée à quelques mètres des habitations, est la hantise des habitants.

La répression des protestations contre l’impact de ce mégaprojet situé à Apurimac a déjà entrainé la mort de quatre personnes depuis septembre 2015 (voir notre article). Ces victimes mettent en évidence les conventions qui permettent à une entreprise minière d’embaucher des services de sécurité de la police. Cette fois-ci la victime est Quintino Cerceda Huisa, 42 ans, de la communauté Choquecca, dans le district de Chalhuahuacho. Il est décédé suite à une blessure par balle dans une confrontation avec la police, survenue le vendredi 14 octobre.

Manifestation à Las Bambas

Manifestation à Las Bambas

Cinq autobus transportant des centaines de colons et escortés par des soldats israéliens ont pénétré dans le tombeau de Joseph, situé dans une zone sous contrôle palestinien, à l’est de Naplouse. Ils ont exécuté des rituels religieux, provoquant des affrontements avec les résidents palestiniens. Un manifestant de 23 ans, a été blessé par une balle en acier recouvert de caoutchouc dans la tête. Il a été transféré à l’hôpital.

A Naplouse…

A Naplouse...

La manifestation qui dénonçait hier mercredi le rejet de la violence contre les femmes, et qui a rassemblé 50.000 personnes, s’est terminée en affrontements à Temuco (Santiago du Chili). Au grand carrefour Caupolicán et Montt, un feu a été allumés et la circulation a été bloquée, ce qui a provoqué l’intervention de la police et des autopompes. Au carrefour Manuel Rodríguez et la Alameda, des groupes de manifestants masqués ont affrontés la police en lançant des cocktails Molotov..

Incidents en fin de manifestation à Santiago

Incidents en fin de manifestation à Santiago

La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes hier mercredi pour disperser les manifestants étudiants exigeant une éducation gratuite, à l’Université du Western Cape au Cap. Un garde de sécurité privée a été violemment battu par des manifestants dans le dernier affrontement et un bâtiment du campus a été incendié. L’université a déclaré qu’elle suspendait ses conférences en classe pour le reste de l’année scolaire, qui se termine en décembre.

Les protestations contre le coût de l’enseignement universitaire, prohibitif en particulier pour les étudiants noirs et devrait augmenter jusqu’à 8% l’année prochaine, ont mis en évidence la frustration aux inégalités qui perdurent, plus de deux décennies après la fin de l’apartheid. Des manifestations ont eu lieu depuis des semaines dans les universités à travers le pays (voir notre précédent article), ce qui a amené le président Jacob Zuma à former une équipe ministérielle la semaine dernière pour aborder la question.

Incidents à l’Université du Western Cape

Incidents à l'Université du Western Cape

Des manifestants se sont affrontés violemment avec la police hier mercredi soir à Athènes, dans l’un des combats les plus intenses qu’a connu cette ville depuis des années. Les manifestants se sont enfermés à l’intérieur de l’Université technique nationale d’Athènes, à Exarchia, et sont sortis seulement pour faire face à la police anti-émeute, entre 19H et 2 heures du matin. Les manifestants ont lancé des dizaines de cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les forces de police, mis des poubelles en feu et détruits des trottoirs afin d’utiliser les morceaux de marbre comme munitions.

La police antiémeutes a utilisé des gaz lacrymogènes, spray au poivre et des grenades assourdissantes. Selon la loi grecque, cependant, les locaux universitaires sont protégés par un « asile universitaire » et les forces de police sont interdits d’entrer dans les bâtiments. L’une des principales routes de la capitale grecque a été bloqué pendant plus de quatre heures en raison de la violence. Au moins deux personnes ont été arrêtées sur les lieux.

Affrontements hier à Athènes

Affrontements hier à Athènes