Au moins neuf Palestiniens ont été blessés lundi lors d’une manifestation devant le check point de Kalandia qui relie Jérusalem et le nord de la Cisjordanie. Trois Palestiniens auraient été blessés par balles de guerre en direct tandis que six autres après avoir été touchés par des balles acier-caoutchouc. Des dizaines de Palestiniens ont également souffert d’une inhalation de gaz et 18 ont dû bénéficier d’un traitement médical. La manifestation en faveur des prisonniers grévistes de la faim a eu lieu alors que le président américain Donald Trump est arrivé en Israël.

Le checkpoint de Kalandia

Le checkpoint de Kalandia

Les villageois de Yuyi, dans le district de Chaoyang (province de Guangdong), accusent les autorités locales d’avoir détourné à leur seul profit l’argent de la vente de terres agricoles. Ne voyant aucune suite aux plaintes qu’ils ont déposées aux autorités supérieures, plus de 1.000 personnes se sont rassemblées mardi devant le siège du comité local du Parti communiste chinois. La police est intervenue brutalement, battant plusieurs manifestants. Les forces de l’ordre ont ensuite établi un cordon de « sécurité » autour du village.

Toujours dans la province de Guangdong, les forces de police ont arrêté un nombre inconnu de personnes après les affrontements avec des résidents du village de Mashan, près de la ville de Puning, qui manifestaient eux aussi contre la corruption des autorités locales. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes après que des manifestants aient envahi une station de train à grande vitesse voisine, obligeant les trains à s’arrêter temporairement. Les autorités ont coupé le téléphone (fixe et cellulaire) et l’accès Internet à tout le village. A Mashan, les autorités supérieures avaient reconnus le fait de corruption et annulé certaines ventes illégales, une mesure insuffisante pour les villageois.

Le TGV du Guandong, un moment bloqué par les manifestants

Le TGV du Guandong, un moment bloqué par les manifestants

Siège de la Ve flotte américaine, le Bahreïn est secoué par des manifestations animées par la majorité chiite qui réclame un régime constitutionnel, ce que refuse le régime monarchique sunnite. La police a ouvert le feu mardi pour disperser des manifestants, faisant cinq morts. Cette opération, qui a fait également des dizaines de blessés et 286 prisonniers, a permis aux autorités de démanteler un sit-in observé depuis des mois dans un village chiite. Elle est survenue après une rencontre à Ryad dimanche entre le roi de Bahreïn et le président américain Donald Trump.

Répression au Bahrein

Répression au Bahrein

La tension est montée durant le week-end à El-Kamour, site désertique à une centaine de km de Tataouine où campent depuis près d’un mois des habitants réclamant une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés pétrolières. Face à ce mouvement entravant la circulation des camions vers les champs pétroliers et gaziers, les militaires avaient été déployés (voir notre article).

Lundi matin, un manifestant été tué à El-Kamour par un 4×4 de la Garde nationale qui faisait marche arrière. Ce décès est survenu lors d’une manifestation devant le complexe pétrolier et gazier, où les forces de l’ordre ont brutalement repoussé les protestataires qui tentaient d’y pénétrer. Une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour asphyxie au gaz lacrymogène ou fractures. 13 policiers auraient été blessés ainsi que six agents de la Garde nationale et un agent de la protection civile. Le siège de la Garde nationale à Tataouine avait été incendié, des véhicules des forces de l’ordre brûlés et la fourrière dévalisée. La ville est en état de siège et les militaires massivement déployés.

Les manifestants face aux militaires

Les manifestants face aux militaires

Un enfant palestinien âgé de sept ans a été grièvement blessé à la tête, dimanche, par une grenade assourdissante lancée par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le sud de la Cisjordanie occupée. L’enfant a été touché à la tête par une grenade assourdissante, dans le village d’al-Khidhr, à l’ouest de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, alors que des affrontements se déroulaient entre des jeunes Palestiniens et une unité de l’armée israélienne dans la rue principale du village. Les forces d’occupation ont fait usage de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

A Jericho, 22 manifestants palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation: 8 par des tirs de balles en acier-caoutchouc, 11 pour avoir inhalé de trop hautes doses de gaz lacrymogènes. Les militaires israéliens ont tirés sur les ambulances qui évacuaient les blessés. Les affrontements ont commencé lorsque les forces de sécurité sont venu arrêter deux Palestiniens.

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

Des milliers de personnes ont manifesté en différents points de Cisjordanie, occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, et près de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement la bande de Gaza en soutien aux centaines de prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril pour obtenir de meilleures conditions de détention. Des dizaines de manifestants ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogène, de projectiles en caoutchouc et de balles réelles.

Des centaines de Gazaouis brandissant des drapeaux palestiniens ont marché aujourd’hui vendredi en direction de la barrière et commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus. Le ministère de la Santé a fait état de huit blessés par balles et d’une trentaine de personnes intoxiquées par le gaz lacrymogène. Environ 1.500 personnes ont manifesté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, et des affrontements ont été rapportés dans plusieurs autres villes et villages du territoire.

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Des manifestants ont affronté la police à Rio, dans le cadre de manifestations de masse exigeant la démission du président Temer, après un rapport révélant son implication dans des affaires de corruptions. Les émeutes ont eu lieu dans le centre de Rio de Janeiro, où la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, qui les ont répondu avec des jets de pierres. Au moins une personne a été blessée. Des milliers de personnes sont également descendues dans les rues à São Paulo, à Brasilia et dans d’autres villes encore.

Les affrontements à Rio

Les affrontements à Rio

Des affrontements successifs avec échanges de grenades lacrymogènes et de pierres ont eu lieu en début de semaine au campus de l’université d’Antananarivo à Ankatso. Les forces de l’ordre t’entent d’empêcher les manifestations de sortir du campus ou, le cas échéant, de les y refouler. Le mouvement de revendication de ces étudiants -pour la plupart issus de la Faculté des Sciences, fait suite au constat de paupérisation et de dégradation de la situation des étudiants et de la vie pédagogique à l’université. Parmi ces problèmes figure le coût de la vie toujours croissant par rapport aux allocations d’équipement qu’ils perçoivent annuellement, et le sous-équipement de l’université.

Les forces de l’ordre à l’enceinte du campus d’Ankatso

Les forces de l'ordre à l'enceinte du campus d'Ankatso

Des milliers de manifestants sont descendus hier dans les rues d’Athènes et de Thessalonique pour exprimer leur colère contre de nouvelles mesures d’austérités (réduction de pensions et augmentation de taxes) imposées à la Grèce par ses créanciers de l’UE et du FMI. La grève du mercredi a coupé le trafic maritime pour une deuxième journée alors que des douzaines de vols devaient être annulés. A Athènes, la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui jetaient des cocktails Molotov et qui tiraient des feux d’artifices.

Les affrontements hier mercredi à Athènes

Les affrontements hier mercredi à Athènes

Des heurts avec les forces de l’occupation israélienne ont fait plusieurs blessés palestiniens en Cisjordanie occupée hier lundi 15 mai à l’occasion de la journée commémorant la « Nakba ». La « Nakba » désigne la « catastrophe » que fût pour les Palestiniens la création d’Israël en 1948 sur les trois quarts de la Palestine, poussant plus de 760.000 Palestiniens, aujourd’hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba a été aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.

Hier, onze Palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux après avoir été atteints, pour la plupart, par des balles israéliennes en caoutchouc lors d’affrontements près du checkpoint dit du DCO ou de Bet-El, à la sortie de Ramallah. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des soldats de l’occupation positionnés autour du checkpoint. A Bethléem aussi, plusieurs centaines de Palestiniens arborant des tee-shirts noirs frappés de l’inscription 1948, année de la Nekba, ont lancé des cailloux sur les forces israéliennes qui les maintenaient à distance à coups de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.

Les affrontements hier à Ramallah

Les affrontements hier à Ramallah