La compagnie pétrolière britannique Petrofac, qui exploite des gisements au large les îles Kerkannah, au large de Sfax, est au cœur d’une contestation sociale qui a pris de l’ampleur depuis le début du mois, avec notamment l’évacuation forcée d’un rassemblement qu’avaient organisé des jeunes devant les locaux de la société. Ils protestaient contre la remise en cause d’un vieil accord salarial entre Petrofac et l’État tunisien. Ils souhaitent notamment que les bénéfices réalisés par l’entreprise profitent davantage à la population des îles Kerkennah. À cette occasion, deux jeunes avaient été arrêtés. C’est pour protester contre leur détention qu’une partie des habitants se sont soulevés jeudi en incendiant un commissariat et trois véhicules en lançant des cocktails Molotov dans le port de Sidi Youssef.

Vendredi, une partie des habitants a fait face à la police pour empêcher l’entrée de camions appartenant à l’entreprise Petrofac sur l’île. Les protestataires auraient jeté des pierres, installé plusieurs barrages faits de troncs d’arbres et de blocs de pierre. La police, elle, a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de les disperser et faire passer les camions de Petrofac.

Barricade aux îles Kerkennah

Barricade aux îles Kerkennah

Vingt-et-une personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi après des incidents en marge du rassemblement Nuit Debout. Alors que près de 3000 personnes se sont rassemblées dans la soirée, place de la République, une centaine de manifestants ont commencé à brûler des palettes et des détritus vers 1h30 du matin. Ils ont ensuite jeté à de nombreuses reprises des projectiles sur les forces de l’ordre. Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène puis ont repoussé le groupe hors de la place de la République, qui s’est dispersé dans le secteur des Buttes-Chaumont, dans le nord-est de la capitale, en commettant un certain nombre de dégradations sur deux agences bancaires, un concessionnaire Jaguar et un chantier.

Les interpellations ont été menées pour «jets de projectiles, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, recel de vol», a indiqué la préfecture. Le Préfet de police a appelé les organisateurs de la Nuit debout à «faire respecter les horaires et les modalités des déclarations de rassemblement déposées en préfecture». Les manifestations des organisations de jeunesse contre le projet de loi travail ont donné lieu depuis début mars à des incidents qui, avec ceux en marge de Nuit debout, ont conduit à 412 interpellations, dont 193 gardes à vue. 151 policiers auraient été blessés depuis le début de ces manifestations.

Les incidents de la nuit de vendredi à samedi

Les incidents de la nuit de vendredi à samedi

Des affrontements entre jeunes manifestants palestiniens et soldats israéliens ont eu lieu jeudi à Ramallah. Tout a commencé lorsque l’armée israélienne a pris d’assaut un bureau de change de l’argent dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée jeudi matin. Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que l’entreprise avait été perquisitionné dans le but de confisquer «fonds terroristes». Après le propriétaire de l’entreprise, Hajj Ghazi al-Ajouli, ait refusé d’ouvrir un coffre-fort à l’intérieur, les troupes israéliennes ont tenté de l’ouvrir avec une détonation « contrôlée » qui a conduit à l’incendie. Le raid a provoqué des affrontements d’éclater entre jeunes Palestiniens et des soldats israéliens dans le centre de Ramallah, principalement sur la rue où se trouve l’entreprise, ainsi que dans la ville voisine d’al-Bireh.

Pompier palestinien devant le bureau de change incendié

Pompier palestinien devant le bureau de change incendié

Les lycéens ont entamé leur mouvement de protestation ce jeudi matin dès 8 h. La plupart des établissements sont concernés. Après avoir bloqué l’entrée de leur établissement, les élèves se sont dirigés vers le centre ville. Le Polygone et des commerces de la Comédie ont fermé leurs portes par mesure de précaution.
Des heurts entre lycéens et policiers se sont déroulés dans la matinée sur l’Esplanade. Le calme est revenu après une paire d’heures. Une trentaine d’interpellations ont été effectuées. Une quinzaine de personnes ont été placées en garde à vue principalement pour des caillassages et des dégradations. Il s’agit de mineurs et de majeurs. Certains pourraient être jugés en comparution immédiate ce vendredi 15 avril.

Après les affrontements, la police a quadrillé le secteur

Après les affrontements, la police a quadrillé le secteur

Une manifestation a eu lieu dans le Quartier des spectacles de Montréal hier lundi en soirée en solidarité avec la communauté algonquine de Lac-Simon où un homme de 25 ans a été abattu par la police la semaine dernière. Après des allocutions, les manifestants ont commencé leur périple vers 19 h 45, en passant devant le quartier général du Service de police de la Ville de Montréal jusqu’à l’est de l’avenue Papineau. Dans ce secteur, ils ont lancé des objets et des pierres aux policiers. De plus, au moins deux bombes fumigènes ont été lancées en direction des policiers. Deux agents à vélo ont été atteints par des projectiles, mais ils n’ont pas été blessés. Les autorités ont dispersé les manifestants avec des gaz irritants et à 20 h 30, la manifestation était terminée. Il n’y a eu aucune arrestation.

La manifestation d’hier soir à Montréal

La manifestation d'hier soir à Montréal

Chaque nuit depuis la journée de mobilisation du 31 mars contre le projet de réforme contesté du code du travail, des manifestants, souvent par milliers, se retrouvent à République dans le cadre de ce mouvement citoyen qui dépasse largement l’opposition à ce projet de loi.

La nuit de samedi et dimanche, lorsque quelques centaines de personnes ont voulu se rendre au domicile du Premier ministre Valls. Une heure plus tard, ces petits groupes sont revenus place de la République avec des barrières ramassées le long de leur parcours afin d’ériger une barricade au niveau de la rue du Temple. A 02H00, les policiers sont intervenus pour démanteler cette barricade et ont été la cible de jets de projectiles. Une agence de téléphonie, une agence bancaire et deux restaurants ont eu des vitres brisées et des façades taguées. Huit personnes ont été interpellées. Lundi matin, la police a évacués la place de la République à Paris. Une personne a été interpellée et deux policiers légèrement blessés dans la nuit de lundi à mardi.

France: La police évacue la « nuit debout »

La police anti-émeute allemande a utilisé samedi dans plusieurs villes du spray au poivre et des coups de matraque en intervenant dans des affrontements violents opposant des manifestants turcs partisan d’Erdogan à des contre-manifestants (Kurdes, allemands et turcs de la gauche révolutionnaires). Les partisans d’Erdogan avaient organisés des manifestations à Cologne, Nuremberg, Francfort, Stuttgart, Hambourg et dans plusieurs autres villes allemandes mineures sous la bannière de l’AYTK (Comité Européen des Nouveaux Turcs). Les militants brandissaient des drapeaux turcs et criaient « Allah Akbar » ou faisaient le signe de reconnaissance de l’organisation fasciste « loups gris ». Des contre-manifestations ont débouché sur des affrontements. La police de Cologne a procédé à 24 arrestations (dans les deux camps) et signale 5 policiers blessés par des jets de pétards et de bouteilles. A Stuttgart, douze policiers ont été déclarés blessés par des jets de pierres.

Contre-manifestants à Cologne


Contre-manifestants à Cologne

La mobilisation des opposants à la réforme du droit du travail s’est poursuivie ce samedi en France, où plusieurs personnes ont été blessées lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Rennes. Les autorités locales avaient interdit l’accès au centre historique de cette ville, l’un des foyers actifs de la contestation, où des incidents avaient déjà eu lieu lors des précédentes journées d’action. Mais des jeunes, certains encagoulés ou armés de projectiles, ont tenté de forcer le passage. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogène et de grenade assourdissantes. 19 manifestants, trois policiers et un journaliste ont été blessés.

Le cortège étant composé en grande majorité de salariés, de familles avec enfants, de retraités. Alors que la contestation entre dans son deuxième mois, des syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens avaient appelé pour la 6e fois les Français à descendre dans la rue pour réclamer le retrait de la réforme, porteuse de précarité. A Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler vers 14h30. Des rassemblements ont aussi été organisés à Lyon, Marseille, Nantes, Grenoble ou encore Montpellier.

Meeting pour la libération de tous les prisonniers politiques en Inde organisé par le Collectif Rouge Internationaliste pour la défense des prisonniers politiques révolutionnaires, ce vendredi 8 avril à 18H30 à l’ACTIT, 54 rue Hauteville, 75010 Paris. Traduction en anglais assurée.

Affichage pour le meeting de ce vendredi

Affichage pour le meeting de ce vendredi

Ce mardi midi, une manifestation lycéenne a été bloquée 30 minutes au niveau 71 boulevard Diderot, à Paris, devant l’ancienne caserne militaire de Reuilly. Un groupe de manifestants ayant été encerclé devant ce bâtiment, des manifestants solidaires se sont positionnés derrière le groupe de policiers leur faisant face. Des jeunes, qui auraient escaladé les murs du bâtiment sont montés sur son toit. Certains jeunes, blessés lors de récentes charges de CRS, sont soignés sur place. Ces charges ont scindé le cortège en deux, et permis aux policiers de procéder à plusieurs interpellations. A 12:33 le cortège est reparti, mais le groupe de manifestants bloqué par la police devant l’ancienne caserne de Reuilly est toujours encerclé. La police a poussé et dispersé les manifestants situés derrière elle et qui réclamaient la libération des manifestants, à coups de matraque et gaz lacrymogènes.

La répression de la manifestation

La répression de la manifestation