Ce jeudi 21 janvier, avait lieu le traditionnel rassemblement royaliste au pied de la colonne Louis XVI, place Foch, près de la cathédrale. Il a été perturbé par l’intervention d’une trentaine de militants du groupe antifasciste de Nantes. Les fascistes, qui s’y étaient préparé, ont mis leurs casques et l’affrontement a commencé avec coups de poings et jets de pierre. La police est alors intervenue, faisant usage de gaz lacrymogènes.

Incidents à Nantes

Incidents à Nantes

Un manifestant a été tué lors d’un affrontement avec les soldats de l’armée israélien près du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Mohammed Abu Zaida, 18 ans, est mort après avoir été touché par une balle dans le cou. Deux autres Palestiniens ont été blessés lors des affrontements à l’est de Bureij. L’armée israélienne a confirmé qu’elle avait tiré sur des manifestants après qu’ils sont rentrés dans la « zone tampon » le long de la frontière. Dans le centre de la Cisjordanie, un soldat israélien a été légèrement blessé lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres sur une troupe de l’armée près de Beitunia.

Manifestant palestinien

Manifestant palestinien

Le Movimento Passe Livre (MPL, mouvement « libre passage ») avait appelé à une manifestation jeudi à São Paulo pour protester contre l’augmentation des prix de transport public dans la ville. L’ambiance était tendue avant même le début de la manifestation. Mardi dernier, le marche n’avait même pas commencée que les policiers ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes vers les manifestants. La manifestation a pu se dérouler ce jeudi. La seule confrontation a eu lieu à la fin de la manifestation, quand un groupe de manifestants a essayé d’entrer sans payer la station de métro Conceição, déclenchant la réaction de la police.

Gaz lacrymogènes à Sao Paulo

Gaz lacrymogènes à Sao Paulo

Les instituteurs stagiaires des centres régionaux des métiers de l’éducation qui manifestaient contre deux arrêtés du ministre de l’Éducation nationale (relatifs à la séparation de la formation et du recrutement) ont été très violemment réprimés jeudi passé par les forces de l’ordre. Ils étaient des milliers à manifester leur colère et exposer leurs revendications à Casablanca, Fès, Oujda, Agadir et d’autres villes. La police est très brutalement intervenue contre ces manifestations pacifiques, des dizaines de manifestants ont été blessés (au moins 30 à Marrakech et 40 à Casablanca).

Répression des instituteurs stagiaires

Vidéo de la répression à Inzegan

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du Pays basque. A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000. Dans le même temps, ils étaient près de 10.000 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan : « droits de l’homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque ». Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan « les détenus basques à la maison ». Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d’ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Plus de 10.000 personnes, en majorité kurdes, ont manifesté samedi à Paris pour réclamer justice trois ans jour pour jour après l’assassinat de Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du PKK, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans dans la capitale française et dénoncer les crimes du régime turc contre les Kurdes. La manifestation a eu lieu entre la gare du Nord et la place de la Bastille. A la fin de la manifestation, une très violente rixe a éclaté entre plusieurs manifestants et provocateur. Pour dégager celui-ci qui commençait à se faire rosser, des policiers sont intervenus et l’un d’eux a tirer à deux reprises en l’air pour éloigner les manifestants et exfiltrer le provocateur. Il n’y a pas eu d’interpellation.

La manifestation kurde à Paris

La manifestation kurde à Paris

Samedi, une manifestation sur le périphérique nantais a réuni 20.000 personnes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’expulsion de 11 familles et quatre fermes qui devrait être entérinée ce mercredi 13 janvier par le tribunal de grande instance de Nantes.

Dans la soirée, plusieurs centaines de manifestants ont refusé de quitter le pont de Cheviré qu’ils bloquaient avec des tracteurs. 500 gendarmes et policiers les ont évacué à coups de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Fermé une grande partie de la journée de samedi et toute la nuit, le pont de Cheviré a finalement été rouvert à la circulation ce dimanche matin.

Sur le pont de Cheviné


Notre-Dame-des-Landes : les manifestants délogés de la rocade nantaise

Sur le pont de Cheviné

Le samedi, les tarifs des transports publics à Sao Paolo et à Rio de Janeiro ont augmentés. Dès vendredi des manifestations ont eu lieu dans les deux villes pour revendiquer l’annulation de la hausse et dans les deux villes, les manifestations ont tourné à l’affrontement. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau, de la cavalerie et des grenades assourdissantes contre les manifestants qui leur lançaient des pierres. Des banques, des autobus et des bureaux ont été endommagés et des barricades ont été érigées et enflammées. Dix-sept personnes ont été arrêtées à Sao Paulo.

Affrontements à Sao Paulo

Affrontements à Sao Paulo

Le 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan à Paris. De nombreux éléments de l’enquête, notamment un enregistrement sonore et un document écrit publiés sur internet un an après le crime, font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, a agi pour le compte des services secrets turcs (MIT). Depuis le début de l’enquête, on observe la volonté des autorités turques et françaises d’étouffer l’affaire. En Turquie, une enquête a été ouverte au lendemain du crime mais, malgré une commission rogatoire internationale, aucune information n’a été partagée avec la justice française. Côté français, le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement dans l’enquête judiciaire.

La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan et le Conseil démocratique Kurde en France, pour ne laisserons pas le meurtre de Sakine, Rojbîn et Leyla sombrer dans l’oubli, organise une manifestation pour demander à la France de déclassifier tous les renseignements pouvant permettre de faire la lumière sur ces crimes ; de tout mettre en œuvre pour en identifier, interpeller, juger les auteurs et les commanditaires ; de demander des comptes à la Turquie pour ces crimes.

Manifestation demain samedi 9 janvier 2016, à Paris, Gare du Nord, 10h

France: Manifestation demain pour Sakine, Fidan et Leyla

De violentes émeutes ont eu lieu hier à Santiago au cours d’une marche commémorant le huitième anniversaire de l’assassinat de Matías Catrileo, un jeune militant Mapuche, par un policier. Des groupes de manifestants masqués ont attaqué des commerces et des banques et affronté la police anti-émeute avec des pierres et des cocktails Molotov. Il y a eu au moins trois arrestations.

Matthias Catrileo, un étudiant en agronomie avait occupé un domaine, avec d’autres jeunes mapuches, le 3 janvier 2008. La police avait brutalement mis fin à l’occupation, et le policier Walter Ramirez avait abattu Matthias Catrileo. Le policier invoquait la légitime défense, mais au procès, les experts médico-légaux ont montré que sa version était mensongère. Il a été condamné à trois ans de prison, mais avec sursis et en restant dans les rangs de la police.

Affrontements hier à Santiago

Affrontements hier à Santiago