Une manifestation est partie vendredi vers 18h place du Bouffay, à Nantes, pour protester contre les perquisitions administratives et les assignations à résidence liées à l’état d’urgence. Un cortège de 150 personnes s’est formé et commence à défiler dans la rue. Des banderoles sont déployées, des fumigènes allumés. Mais au bout de quelques mètres, rue de la Marne, les manifestants croisent des policiers municipaux qui viennent d’interpeller et de menotter une personne étrangère à la manifestation. La tension est aussitôt montée d’un cran. Les policiers ont sorti les gazeuses et les matraques. Un groupe de la BAC embusqué à proximité charge brutalement les manifestants. Des gens se sont enfuit, d’autres ont affronté la police. Deux personnes ont été hospitalisés et des dizaines d’autres gazées. La police, de son côté, a aussi essuyé des coups et des jets de bouteilles. Deux hommes ont finalement été interpellés. L’un, âgé de 20 ans, pour avoir donné des coups de pied sur la voiture de la police municipale notamment. Un autre, âgé de 33 ans, pour avoir jeté des bouteilles.

EDIT 9/12 : Un jeune homme qui participait vendredi soir à la manifestation contre l’état d’urgence et la COP21 a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. L’homme de 20 ans, jugé en comparution immédiate lundi, avait donné un coup de pied dans la portière d’une voiture de police municipale et s’est ensuite opposé à son interpellation. Il avait déjà été condamné il y a un an pour rébellion en marge d’une manifestation.

Une manifestation a eu lieu jeudi 3 devant la municipalité de Sfax où des ouvriers municipaux ont empêché le maire d’accéder à ses bureaux. Ils contestaient de mauvaises conditions de travail, un matériel désuet et des locaux non sécurisés. La manifestation a tourné aux affrontements suite à l’intervention des forces de l’ordre qui ont usé de gaz lacrymogène. Il y aurait eu deux ou trois blessés. Le personnel contestataire a fini par bloquer la route de l’avenue principale du centre-ville de Sfax (en face de la municipalité) au moyen de gros camions appartenant à la municipalité. En signe de protestation contre l’intervention violente des forces de l’ordre, le bureau régional de l’UGTT a appelé, par mesure de solidarité, le personnel du port ainsi que celui de la SORETRAS à interrompre leurs activités et à bloquer les accès de la ville avec les bus de la compagnie.

Tunisie: Affrontements entre grévistes et policiers à Sfax

Des milliers de personnes ont manifesté dans le centre d’Athènes à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, tué par un policier en 2008. Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées. De violents affrontements ont éclatés en soirée. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes. 10 personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Environ 150 personnes se sont rassemblées, samedi entre 14H00 et 15H30, devant le cabinet du ministre de l’Intérieur à Bruxelles, pour protester contre la recrudescence de contrôles policiers violents liés à un profilage ethnique. Plusieurs associations se sont rassemblées et ont pris la parole pour parler des violences policières. Le cas de Montasser AlDe’emeh a plus particulièrement été mis en avant. Alors qu’il était à Bruxelles pour une audition au Parlement bruxellois en tant que chercheur et spécialiste de la radicalisation djihadiste, il a été victime d’un contrôle policier violent mardi dernier.

Le rassemblement à Bruxelles

Le rassemblement à Bruxelles

Jets de pierres contre grenades lacrymogènes. Des affrontements ont opposé des dizaines de jeunes Palestiniens aux policiers et soldats israéliens, vendredi 4 décembre, dans les rues de Bethléem. Près de la colonie israélienne d’Ofra, entre Ramallah et Naplouse, un Palestinien a blessé deux soldats israéliens dans un attentat à la voiture bélier. Il a été abattu par les forces israéliennes.

De précédents affrontements à Bethléem

De précédents affrontements à Bethléem

Un Palestinien de 15 ans a été tué lors d’affrontements entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes dimanche soir à Jérusalem-Est. Plus tôt dimanche, une douzaine de Palestiniens ont été blessés dans de violents affrontements avec les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie. En outre, un policier israélien a été grièvement blessé dimanche matin à coups de couteau à la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem. Le policier a été évacué vers un hôpital. Son agresseur a été tué par d’autres garde-frontières qui ont ouvert le feu dans sa direction.

L’armée israélienne a par ailleurs fermé durant la nuit de samedi à dimanche une troisième station de radio palestinienne en un mois à Hébron, en Cisjordanie, en l’accusant d’encourager les violences. Les forces militaires ont confisqué le matériel de diffusion de la station radio surnommée ‘Dream’. Deux stations de radio privées palestiniennes à Hébron, ‘Al-Khalil’ et ‘Al-Hourriya’, accusées elles aussi d’encourager la résistance, ont été fermées en novembre par l’armée israélienne. Deux autres radios palestiniennes, dont une à Hébron et l’autre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, ont affirmé samedi avoir été menacées de fermeture par Israël qui les accuse d' »inciter à la violence » contre les troupes d’occupation. Il y a près de 90 stations de radio locales, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que 18 chaînes de télévision.

Manifestation à Jérusalem

Manifestation à Jérusalem

En fin de matinée, une chaîne humaine s’est mise en place entre République et Nation, réunissant des milliers de personnes. A l’origine, une manifestation devait se tenir sur ce tracé, mais elle a été annulée à la suite des attentats du 13 novembre. Une partie de la foule s’est dispersée vers 12 h 30, tandis que des actions continuaient place de la République. Peu avant 14 heures un cortège a tenté d’emprunter l’avenue de la République, derrière une banderole de plusieurs organisations anarchistes. Après un face-à-face tendu d’une vingtaine de minutes avec les CRS, les manifestants ont entrepris de faire le tour de la place, se heurtant à chaque artère à une haie de policiers. Parmi les slogans, «Police partout, justice nulle part», «Etat d’urgence, on s’en fout, on ne veut pas d’Etat du tout», «Police nationale, police du Capital» ou encore «Flics, porcs, assassins». Aux lancers de projectiles divers, les CRS ont répliqué par des charges et des tirs de grenades lacrymogènes, qui ont noyé la place de la République pendant près d’une heure.

Pendant ce temps, un gros millier de personnes continuait à scander des slogans pour la défense du climat, avant de s’extirper progressivement des lieux. Peu après 15 heures, les fourgonnettes de la police ont commencé à investir la place de la République pour évacuer les manifestants encore présents. Tandis qu’un groupe d’une cinquantaine de personnes, cernées contre un mur par les CRS, scandait «Plus chaud, plus chaud le climat !», la foule réunie tout autour entonnait des «Libérez nos camarades». Le face-à-face s’est longtemps poursuivi, jusqu’à l’interpellation au compte-gouttes peu après 16 heures. Les personnes arrêtées étaient ensuite placées dans un bus de la police. Avant 17 heures, la préfecture de police de Paris parlait d’une centaine d’interpellations.

Incidents place de la République ce dimanche



EDIT 23H00
: Le ministère annonce maintenant de 289 interpellations et 174 gardes à vue.
EDIT 1er décembre: Le bilan final est de 317 gardes à vue

Incidents place de la République ce dimanche

Interdite par la préfecture de police, dans le cadre de l’état d’urgence, la manifestation de soutien aux migrants a tout de même eu lieu ce dimanche, comme annoncée, de la Bastille à la place de la République, où environ 300 personnes se sont rassemblées. Auparavant, quelques centaines de personnes étaient réunies, vers 15h, sur les marches de l’Opéra Bastille, encerclées par un considérable dispositif policier. Vers 16h, après avoir forcés le cordon policier, 200 à 300 manifestants ont empruntés le boulevard Beaumarchais en direction de la place de la République. Bloquée par la police à la hauteur de la rue des Francs Bourgeois, la manifestation est cependant repartie et, malgré l’envoi sur le cortège de deux ou trois grenades lacrymogène par la police, atteindre la place de la République.

L’affiche de la mobilisation

L'affiche de la mobilisation

De violents affrontements opposant étudiants et policiers ont de nouveau éclaté à l’Université de technologie de Tshwane (TUT), à Johannesburg. C’est suite à une manifestation étudiante qui forçaient les présents à quitter le campus que la police est intervenue. Les affrontements ont été violents et les installations de l’universités ont subi de nombreux dégats et quelques débuts d’incendie. Les examens au campus de Soshanguve de TUT ont été suspendus.

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Les événements de Tehuantepec (Oaxaca) ont pour origine un accident de la circulation qui impliqué lundi une patrouille de la police municipale et un moto-taxi, dont le conducteur êt le passager ont été blessés. Les villageois s’en sont pris aux policiers responsables de l’accident, dans des incidents à l’issue desquels six personnes, âgées de 21 à 56 ans, ont été arrêtés. Une manifestation contre la police et pour la libération des six a eu lieu le soir même, rassemblant les habitants de plusieurs localités voisines. Les manifestants ont pris d’assaut le commissariat de Tehuantepec et l’ont incendié. Ils ont également incendié six ou sept voitures et motos de la police municipale et barricadés la route fédérale. 19 personnes ont été arrêtées.

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)