Jeudi, de violents affrontements ont eu lieu dans le centre de Kolkata ainsi que dans des quartiers de la ville voisine d’Howrah, au cours desquels près de 200 manifestants ont été blessés dans des affrontements avec la police durant une manifestation vers un bureau du gouvernement local pour exiger que soient respectés les droits des agriculteurs. Une douzaine de policiers ont également été blessés. La chef du gouvernement du Bengale occidental, Mamata Banerjee, a qualifié les actions des manifestants d’actes de barbarie. Les manifestants ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau, tandis que d’autres ont été battus avec des batons, répliquant par des jets de pierres. Ces affrontements ont eu lieu alors que la manifestation avaient été autorisée par le gouvernement. Les manifestants entendaient dénoncer la multiplication des suicides des fermiers, le manque de soutien aux prix des récoltes et l’échec du gouvernement à compenser les pertes de récoltes suite aux récentes inondations dans l’état.

Affrontements entre manifestants et policiers à Kolkata

Affrontements entre manifestants et policiers à Kolkata

Une manifestation s’est déroulée vendredi dans le village palestinien de Nabi Saleh en Cisjordanie à seulement une centaine de mètres de la colonie sioniste de Halamish. Après le début de la manifestation, les palestiniens ont jeté des pierres sur les forces israéliennes. Un soldat est alors intervenu pour arrêter un enfant, mais il s’est retrouvé isolé et entouré de jeunes manifestantes essayant d’empêcher l’arrestation. Les images de cet incidents sont devenues virales sur le net. A la suite des violents affrontements, les militaires ont finalement renoncé à cette arrestation, mais deux autres jeunes palestiniens ont été arrêtés pour avoir jeté des pierres.

Le village de Nabi Saleh est situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Ramallah et résiste contre l’occupation israélienne et la politique d’expansion illégale des colonies depuis 1976. La colonie d’Halamish, compte environ 1200 occupants et les 550 villageois perdent progressivement leurs terres.Sur les 5 km carrés appartenant aux habitants de Nabi Saleh, 60% sont des terres confisquées ou expropriées.

Le militaire cramponné à son jeune prisonnier

Le militaire cramponné à son jeune prisonnier

Des milliers d’étudiants ont défilé dans les rues de la capitale du Chili, jeudi, pour contester les nombreux délais dans la réforme de l’éducation mise en avant par la présidente Bachelet. Les manifestations ont commencé plutôt pacifiquement à Santiago, alors que les marcheurs brandissaient des drapeaux, scandaient des slogans et dansaient dans les rues pour presser Bachelet de respecter son engagement de rendre l’éducation gratuite. Des affrontements ont ensuite éclaté entre les policiers et des manifestants masqués.

Les écoles chiliennes étaient gratuites avant le coup d’État du général Pinochet, qui a forcé la privatisation des établissements scolaires et mis fin au contrôle centralisé de l’éducation. Il avait aussi sabré dans le financement public des écoles primaires et secondaires pendant sa dictature, de 1973 à 1990. Dans les régions défavorisées, le système public a été également éprouvé, alors que des milliards de dollars en fonds publics ont été redirigés vers des écoles secondaires gérées par le privé.

Affrontements à Santiago

Affrontements à Santiago

Comme cela devient de plus en plus fréquent, les autorités ont arrêté cinq personnes en début de semaine, les accusant d’être des membres d’une milice maoïste ayant organisé une embuscade la semaine dernière dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Ces arrestations ont lieu sans preuve concrètes, la police ayant le pouvoir d’interpeller et de détenir toute personne suspectée d’avoir pris part à une action terroriste en vertu du UAPA, une loi draconienne adoptée pour lutter contre le terrorisme. Jeudi, des centaines de personnes ont encerclé le commissariat local pour dénoncer ces arrestations abusives. Des habitants du village de Kukanar et des villages avoisinants ont également bloqué une importante voie routière une partie de la journée de mercredi et de jeudi.

District de Sukma – Chhattisgarh

Les travailleurs du Service national autonome des Égouts et Aqueducs (SANAA) ont défilé ce mercredi à Comayagüela pour le respect de leurs droits. Ils ont empruntés la Première Avenue puis ont barré des rues en brûlant des pneus, provoquant l’intervention de la police. Les travailleurs du SANAA sont restés plusieurs mois impayés. Les arriérés de salaires et d’indemnités se sont accumulés en raison du déficit économique du SANAA. Ce n’ est pas la première fois que les travailleurs exercent ce type de pression.

Incidents à Comayagüela

Incidents à Comayagüela

Les forces de l’ordre ont usé mercredi de gaz lacrymogène afin de disperser un groupe d’enseignants, rassemblés en sit-in de protestation dans les locaux du commissariat régional de l’éducation. Plusieurs personnes se sont évanouies et deux enseignants ont été arrêtés puis relâchés. Le syndicat des directeurs a, quant à lui, entamé une grève ouverte, en réponse à l’agression du secrétaire général Slim Tahri lors de ce rassemblement.

Les incidents de Sidi Bouzid

Les incidents de Sidi Bouzid

Des dizaines de Palestiniens se sont confrontés aux habitants d’une colonie dans le centre de la Cisjordanie et aux soldats de l’armée israélienne. Un groupe de Palestiniens sont arrivés dans la zone située entre le village de Qusra et la colonie d’Esh Kodesh, avec l’intention de travailler la terre. Les Palestiniens se sont alors heurtés à une vingtaine de colons venus sur les lieux pour les en empêcher de travailler, ainsi qu’aux soldats de l’armée israélienne. Les affrontements ont alors commencé, au cours desquels plusieurs Palestiniens ont été blessés. Les soldats ont ensuite déclaré le secteur « zone militaire fermée ».

Un paysan palestinien de Qusra travaillant la terre, à l’arrière plan, la colonie sioniste d’Esh Kodesh

Un paysan palestinien de Qusra travaillant la terre, à l'arrière plan, la colonie sioniste d'Esh Kodesh

Les autorités ont décrété le couvre-feu dans le district de Varto, dans la province de Mus, après d’intenses combats entre l’armée (notamment des hélicoptères de combat de type cobra) et les combattants kurdes qui contrôlent les approches de la ville. Les affrontements avaient éclaté dans la nuit après que la ville se soit insurgée. Le quartier général de la police a été attaqué. Des jeunes liés au PKK ont démoli un pont au moyen de bulldozers et creusé des tranchées. L’eau et l’électricité sont coupées dans la ville.

Un soldat turc et trois membres présumés du PKK ont été tués tôt dimanche près de la ville de Kagizman, dans la province de Kars, au cours d’une opération de sécurisation de la zone. Deux soldats turcs ont été blessés dans ces affrontements et l’un d’entre eux a succombé à ses blessures à l’hôpital, tandis que trois militants kurdes ont été tués.

Le théâtre des combats à Kagisman

Le théâtre des combats à Kagisman

Une cinquantaine de militants de BDS France a fait une action « Apartheid Sur Seine » jeudi pour dénoncer l’opération de propagande « Tel Aviv Sur Seine ». Non loin de l’entrée de « Tel Aviv Sur Seine », ils se sont placé en plein milieu d’une traversée, au niveau du pont d’Arcole, dans un endroit très visible. Ils ont déployé une banderole et crié des slogans. Les CRS on essayé de les déloger, mais les manifestants se sont assis en se tenant pas les coudes. L’initiative a fini en manifestation d’environ 150 personnes.

En coordination avec cette initiative, quatre militants ont organisé une action « Flotille Sur Seine ». Ils ont loué des petits bateaux et ont ramé jusqu’à près de « Tel Aviv Sur Seine » ou ils ont réussi à déployer un drapeau palestinien. Ils se sont fait arrêtés par la brigade fluviale et amenés au commissariat. Ils seront entendus mardi pour « rébellion, navigation sans autorisation, et attroupement armé » (« armé », à cause des rames…).

Une des quatre interpellation sur la Seine

Une des quatre interpellation sur la Seine

Les migrants en lutte hébergés au centre Pernety avaient entamé une grève de la faim le 11 août au soir pour protester contre leurs conditions d’hébergement et l’absence de leur prise en charge administrative (aucun suivi de leur dossier de demande d’asile). Dans l’après-midi du 12 août quatre soutiens sont venus exprimer leur solidarité. A cette occasion les migrants ont demandé à voir des représentants de la mairie de Paris et de l’Ofpra. Devant l’absence d’interlocuteurs ils ont décidé d’occuper le centre, sans empêcher qui que ce soit de quitter les lieux si ils le souhaitaient.

La police est entrée par la force et a procédé à l’arrestation des quatre soutiens présents. Ils sont en garde à vue depuis 48h hier, l’un d’entre eux est un migrants demandeur d’asile. Ces arrestations font suite à une plainte pour une « séquestration ». Ils ont été déférés. Un rassemblement de solidarité a eu lieu ce samedi 15 août au Lycée Guillaume Budé, à Paris.