Ce mercredi midi, une cinquantaine de personnes était rassemblée dans le dépôt de bus des Courriers Ile-de-France (CIF, filiale de Keolis, elle-même filiale de la SNCF) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Parmi eux, des représentants syndicaux de plusieurs entreprises de transport sont venus témoigner leur soutien à une vingtaine de conducteurs, en grève en mai dernier et aujourd’hui convoqués pour des entretiens disciplinaires.

Aucun protocole de fin de conflit n’a été signé entre la direction et les conducteurs des CIF-Kéolis depuis la fin de la grève, en mai dernier durant laquelle des dépôts de Seine-et-Marne, du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis avaient été bloqués. Le mouvement de protestation, qui avait duré trois semaines, a pris fin lorsque, sur décision de justice, les blocus des dépôts avaient été levés. Les ex-grévistes réclament une amnistie complète et la rémunération totale ou partielle de la période de grève, des conditions refusées par la direction.

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

À Accra, précisément dans le quartier squatté d’Agbogbloshie, plus connu sous le nom de Sodom & Gomorrah (ou Old Fadama), des émeutes ont éclaté dans la matinée du lundi 22 juin. Ces émeutes ont été provoquées par l’expulsion (commencée le samedi 20 juin) de plusieurs centaines d’habitants du quartier, suivie de la destruction de leurs domiciles (environ 60 000 personnes vivraient dans ce quartier). Des gens se sont mis à bloquer des rues et à y incendier des pneus. Une manifestation sauvage est partie en direction du centre d’affaires de la capitale, allant jusqu’à la mairie et d’autres bâtiments institutionnels comme le Parlement, y causant quelques dégâts. Pierres contre grenades lacrymogènes, plusieurs véhicules de police ont été esquintés pendant les affrontements. Au moins 26 personnes ont été arrêtées par la police.

La Copperbelt University à Kitwe est paralysée par une grève des enseignants. Les étudiants, vêtus de noir, sont descendus dans les rues pour que les autorités débloquent la situation. Ils ont brûlé des pneus et ont bloqué les routes vers 10h30. Les policiers ont d’abord été débordés par les étudiants qui les caillassaient, malgré les tirs de grenades lacrymogènes. Après les renforts de l’escouade anti-criminalité, ils ont repris le contrôle de la situation et arrêté plus de 100 étudiants.

Les manifestants étudiants Jambo Drive, à Kitwe

Les manifestants étudiants Jambo Drive, à Kitwe

Une manifestation de protestation contre l’accaparement des terres et le capitalisme a tourné à l’émeute avant-hier, mardi, dans le centre de Madang, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La police avait refusé la tenue de cette manifestation. Les habitants du quartier se sont mêlés aux manifestants et des commerces tenus par des Chinois ont été pillés. Un certain nombre de personnes ont été grièvement blessées, et un étudiant a été tué par la police. La ville de Madang est situé sur un littoral réputé pour sa beauté, menacé notamment par le projet de Pacific Marine Industrial Zone, un grand complexe de conditionnement de thon.

Papouasie: Emeutes à Madang

Dimanche 28 juin, au centre culturel russe de Beyrouth, se tenait une journée organisée par l’Union des Jeunes Démocrates Libanais (UJDL) en hommage à Georges Ibrahim Abdallah. Un message de solidarité du CLGIA a été envoyé pour cette occasion.Sont intervenus : le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), un membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Robert Abdallah, frère de Georges, un membre de l’UJDL.

Un appel a été lancé aux forces de gauche libanaises, arabes et européennes de s’unir pour faire face aux dangers qui menacent la cause palestinienne, et à l’adresse de l’État libanais afin de faire activement pression sur les autorités françaises pour libérer Georges Abdallah.

Liban: Meeting pour Georges Abdallah

Ce lundi 22 juin, 40 anarchistes du collectif « Rouviconas » se sont introduit dans une manifestation de droite réunissant 5000 personnes pour l’Union Européenne, le FMI et la politique d’austérité devant le parlement, place Syntagma. Les anarchistes ont brûlé des drapeaux européens, déployé une banderole, jeté des tracts et crié des slogans. Ils ont affronté quelques manifestants de droite. La police anti-émeute est intervenue et a arrêté tous les manifestants anarchistes.

ŒBaptisée « Mettons fin à l’austérité », une manifestation nationale a été organisée samedi par une vaste campagne nationale contre l’austérité, les coupures budgétaires et la privatisation dans les lieux de travail et dans les services communautaires et de protection sociale. La plus grande marche se déroulait à Londres, où se sont rassemblées devant la Banque d’Angleterre avant de se rendre au Parlement. Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes britanniques, notamment à Liverpool, Glasgow et Bristol. Environ 250.000 personnes ont assisté aux manifestations, selon l’organisateur.

Ces manifestations de samedi étaient les premières grandes manifestations publiques depuis que le Premier ministre britannique David Cameron a remporté les élections générales du mois dernier. La plupart des manifestations se sont déroulées dans le calme, mais il y a eu plusieurs incidents, tags et jets de bombes fumigènes. Le groupe Class War qui avait organisé un rassemblement distinct devant la Banque d’Angleterre pour se distinguer de la grande marche réformiste/pacifste, a dénoncé des arrestations préventives et des interdictions faites à des militants condamnés lors de précédentes manifestations de participer à ce rassemblement (ainsi les cinq arrestations effectuées au cours de la dernière manifestation anti-austérité, tenues le jour du discours de la reine).

Grande-Bretagne: Quelques incidents à la grande manifestation anti-austérité

Au moins une douzaine de véhicules ont été endommagés et trois incendiés par des ouvriers d’une usine textile à Gurgaon, dans l’état de l’Haryana. Les ouvriers se sont révoltés lorsqu’ils ont appris la mort d’un de leur collègue ce samedi matin. Selon la police, l’homme en question se serait électrocuté à l’usine Orient Craft le vendredi et serait décédé à l’hôpital le lendemain matin. Les ouvriers ont été rapidement encerclés et maitrisés par un vaste déploiement policiers. Par ces actes, ils entendaient dénoncer les conditions de sécurité exécrables dans lesquelles ils travaillent ainsi qu’une augmentation de leur salaire.

Un incident similaire avait déjà eu lieu à Gurgaon, mais dans une autre usine, au mois de février dernier. Alors, les ouvriers s’en étaient également pris aux véhicules et au matériel de l’usine après avoir appris la mort d’un de leur collègue battu à mort par des gardes de la sécurité après être arrivé en retard pour pointer.

Emeutes ouvrières à Gurgaon

Emeutes ouvrières à Gurgaon