Plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des femmes, s’étaient rassemblées pour exiger la fin des violences contre les femmes devant le siège du gouvernement de l’Uttar Pradesh, à Lucknow, Etat du nord de l’Inde où les deux filles de 12 et 14 ans ont été violées et tuées. La police les a aspergés au canon à eau pour tenter de les disperser.

Les deux cousines ont été retrouvées mercredi pendues à un manguier dans un village pauvre de l’Uttar Pradesh avaient subi de multiples violences sexuelles. La colère s’est amplifiée après que les pères des deux filles eurent déclaré que la police locale avait refusé d’aider à trouver les coupables en raison de l’appartenance des victimes à une basse caste. Les deux adolescentes ont été agressées alors qu’elles se rendaient dans un champs pour aller aux toilettes, dans l’obscurité, car leur logement ne possède pas de latrines. Elles ont été violées, puis pendues par leurs agresseurs.

Les forces israéliennes ont violemment dispersé une manifestation de solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim, près du camp de réfugiés d’al-Arrub ce vendredi, tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes les manifestants. Des centaines de Palestiniens et d’élus ont par ailleurs pris part à la manifestation dans la ville de Ramallah pour soutenir les 140 détenus administratifs sont en grève de la faim depuis 38 jours.

L’administration pénitentiaire israélienne a récemment distribué des tracts aux prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dénonçant officiellement un accord établi au préalable avec les prisonniers en 2012 sous les auspices égyptiennes. La grève actuelle a été lancé le 24 avril dernier, par 80 détenus, et beaucoup les ont rejoints depuis. Le ministre palestinien des Affaires des prisonniers en Cisjordanie, a déclaré hier que 1.500 prisonniers palestiniens se joindraient à une grève de la faim de masse ce dimanche.

Palestine: Manifestations de soutien aux grévistes de la faim

Les affrontements continuent entre la police et les milliers de manifestants s’opposant à destruction du centre social occupé « Can Vies » à Barcelone. La police catalane a interpellé 23 personnes jeudi soir, lors d’une quatrième nuit d’incidents entre forces de l’ordre et groupes de jeunes protestant contre l’évacuation et la démolition d’un immeuble occupé depuis 17 ans et transformé en centre social. Cela porte à 61 le nombre des manifestants interpellés.

Espagne: Quatrième nuits d’affrontements à Barcelone

La police turque a tiré des grenades lacrymogènes et utilisé un canon à eau pour disperser des manifestants qui voulaient marquer samedi soir dans le centre d’Istanbul, près de la place Taksim et du parc Gezi, l’anniversaire du mouvement de protestation antigouvernemental du printemps 2013. Il y a eu 80 interpellations et 13 blessés. Le quartier a été bouclé et les forces de sécurité ont bloqué les manifestants qui se dirigeaient vers le parc Gezi. Samedi soir, les manifestants d’Istanbul, rassemblés sur la grande rue commerçante Istiklal, dans l’ancien quartier de Pera, ont scandé «AKP, assassin, démission!» et «Partout Taksim, partout la résistance!», avant de battre en retraite sous les tirs de gaz lacrymogènes, alors que des hélicoptères survolaient le quartier. La police a également dispersé des manifestations dans la capitale, Ankara, et à Adana. 25.000 policiers ont été mobilisés en prévision de ces manifestations.

Turquie: Affrontements à Ankara et Istanbul

Mardi 3 juin 2014, de 18h30 à 22 h, à la librairie Résistances, 4 villa Compoint 75017 Paris (angle du 40 rue Guy Môquet, métro Guy Môquet ou Brochant).

Au programme:
– 19 h – Documentaire «MAPUCHE RESISTE !» (2010, 37′)
– 19h45 – Compte rendu de la mission d’observation des Droits de l’Homme au Chili de la Présidente de la Fondation Frantz Fanon organisée par la Commission Éthique contre la Torture-France-Chili entre le 4 et le 15 mai.
– 20h45 – Interventions de l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah et un membre du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah.
– Accueil du public dès 18 h30. Entrée libre.

France: Soirée de solidarité Mapuches/Abdallah

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes vendredi matin à Rodez pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s’inviter à l’inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages. Un important cordon de police avait été mis en place sur l’avenue menant au musée pour faire barrage aux manifestants, des intermittents et précaires, des agriculteurs et des métallurgistes. Les manifestants se chiffraient eux-mêmes à 200 ou 300 personnes.

Les militants de la Confédération paysanne ont eux séquestrés pendant quelques heures le conseiller à l’agriculture à la préfecture de Rodez. Ils exigeaient la libération de quatre des leurs, interpellés mercredi dans la Somme pour des dégradations sur le chantier de la ferme géante dite des « Mille vaches », ainsi que de leur porte-parole Laurent Pinatel, également en garde à vue.

France: Incidents à Rodez

En un mois et demi, les autorités marocaines ont arrêté 11 militants du mouvement du 20-Février. Les premières arrestations ont eu lieu lors d’une marche organisée par les trois principaux syndicats du Maroc avec l’accord des autorités, le 6 avril dernier à Casablanca. Les activistes du mouvement du 20-Février (un mouvement de protestation né dans le sillage des printemps arabes) sont accusés de « violence envers un agent dans l’exercice de ses fonctions » et « participation à une manifestation non déclarée ». Ils ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à un an de prison.

De nombreux jeunes se sont mobilisés, sur la toile et à travers des flashmobs, pour dénoncer ces arrestations, en particulier celle d’Ayoub Boudad, surnommé Bart Simpson, étudiant de 19 ans et figure connue du mouvement. Le 22 mai, c’est au tour du rappeur contestataire Mouad Belghouat, alias « El-Haqed » (le rancunier). Connu pour ses chansons virulentes contre le pouvoir royal, il avait déjà séjourné à deux reprises en prison, la dernière fois en janvier 2012. La mobilisation s’est transformée en un « Free Koulchi » (Libérez tout le monde), qui demande la libération de tous les prisonniers politiques du pays.

Maroc: La jeunesse se mobilise pour ses prisonniers

Voilà un an que la police allemande a perquisitionné et arrêté plusieurs militants de la gauche révolutionnaire dans le cadre de l’enquête sur les Cellules d’Action Révolutionnaire (RAZ), sur base de l’article de loi 129 qui prévoit les délits associatifs en matière de terrorisme. Un an après, un des inculpés, Oliver « Olli » Rast, est toujours détenu à la prison berlinoise de Tegel. Quelques dizaines de personne se sont rassemblées à l’appel du Netzwerks Freiheit für alle politischen Gefangenen, à l’occasion de ce premier anniversaire devant la prison de Tegel pour montrer leur solidarité avec les victimes de la répression et avec Olli en particulier.

En prison, Olli est actif dans la construction d’une union syndicale de lutte des prisonniers avec des objectifs concrets comme un salaire minimum pour le travail carcéral. Avant-hier mardi, sa cellule a été perquisitionnée, toutes les documents relatif au syndicat ont été saisi, et il a été menacé d’un transfert.

Allemagne: Rassemblement pour Olli à la prison de Tegel

A seize jours du Mondial au Brésil, des policiers du bataillon de choc ont chargé plus d’un millier de manifestants dont des enfants et des vieillards pour les empêcher de s’approcher du stade Mané Garrincha qui accueillera plusieurs matches de la compétition. Certains manifestants ont répondu en lançant des pierres contre les 700 policiers qui protégeaient l’arène où se trouve le trophée du Mondial, exposé au public.

Brésil: Affrontements anti-Mondial à Brasilia

Le 7 mai dernier l’usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale, dans le sud de l’archipel, a déversé accidentellement près de 100.000 litres d’une solution contenant de l’acide dans une rivière, provoquant la mort des poissons et crustacés. Samedi 24, les chefferies coutumières kanak de la région, dont certaines veulent la fermeture définitive du site, ont choisi d’octroyer un délai de deux mois à l’industriel. Mais cette décision n’a pas été acceptée par les habitants de Saint-Louis, qui dès samedi soir ont dressé des barrages et se sont heurtés avec les forces de l’ordre.

Toute la journée d’hier mardi, la route qui longe la commune du Mont-Dore a été le théâtre d’accrochages entre des dizaines de jeunes tapis dans les brousses et quelques 150 gendarmes mobiles, équipés de véhicules blindés. Le jeunes lançaient des pierres et tiraient avec des fusils de chasse, deux gendarmes ont été légèrement blessés. Le matin, un minibus a délibérément percuté un véhicule de gendarmerie, tandis qu’aux abords de la tribu gisent des carcasses de voitures brûlées et des poteaux de lampadaires, sciés par les émeutiers. Une quinzaine de jeunes ont été interpellés. Le site de l’usine a par ailleurs été la cible de saccages de bureaux, de destructions de camions et d’incendies de véhicules dans la nuit de dimanche à lundi.

France/Nouvelle Calédonie: Affrontements suite à une pollution industrielle