En marge des discours socialistes au parc d’Avroy, les pompiers de Liège ont manifesté jeudi sans tenir compte de l’ordonnance de police qui leur interdisait tout rassemblement. Un important dispositif de sécurité avait été dressé autour du parc d’Avroy, qui avait été encerclé de barrières Nadar. Du jamais vu lors des précédentes fêtes du 1er mai.

Plus d’une cinquantaine de pompiers sont arrivés après 10 heures dans l’une des rues perpendiculaires au parc d’Avroy. Ils ont été encerclés par les policiers mais ont réussi à les contourner pour se rendre en bordure du dispositif de sécurité. Ils ont déployé des banderoles et scandé quelques messages de critique envers les dirigeants socialistes. Vers 11 heures, les pompiers se sont dispersés.

Des échauffourées ont éclaté entre la police et des centaines de manifestants à Turin, au cours d’une des manifestations du 1er mai contre le chômage et l’austérité, en Italie. Les manifestants ont lancé des bombes fumigènes sur la police, qui les a alors chargés, dans la ville industrielle très touchée par deux ans de récession. Un incident est aussi survenu lorsqu’un parlementaire de la gauche réformiste connu pour soutenir le projet TAV a voulu participer à la manifestation. Les militants No-TAV se sont heurté au service d’ordre. Des milliers de personnes ont également participé à une manifestation pacifique à l’appel des principaux syndicats à Pordenone, où la fermeture d’une usine de machines à laver du suédois Electrolux menace 1.300 emplois.

Italie: Affrontements ce Premier Mai à Turin

Les célébrations du 1er Mai ont aussi été perturbées au Cambodge où les syndicats avaient appelé à manifester pour soutenir des ouvriers du textile en grève dans deux zones économiques spéciales près de la frontière avec le Vietnam. La plupart des travailleurs de ce secteur vital pour l’économie cambodgienne, qui emploie 650.000 personnes, gagnent moins de 100 $ par mois. La police, armée de matraques et de bâtons, a dispersé les manifestants. Plusieurs personnes ont été sévèrement battues.

Cambodge: Affrontements ce Premier Mai à Phnom Penh

La police turque a dispersé ce jeudi à coup de canon à eau et de gaz lacrymogènes des centaines de manifestants qui tentaient de défier l’interdiction de se rassembler pour le 1er Mai sur la Place Taksim à Istanbul. La police anti-émeutes a donné l’assaut à l’aide de véhicules équipés de canon à eau contre les manifestants qui tentaient de forcer les barrages dans le quartier de Besiktas pour atteindre la Place Taksim voisine.

Les abords du coeur européen de la mégapole turque avaient été transformés en camp retranché et des dizaines de milliers de policiers –jusqu’à 40.000 selon les médias turcs– étaient mobilisés pour en barrer l’accès. La Confédération du travail Türk-Is a toutefois été autorisée à déposer sur la place Taksim des gerbes à la mémoire des 34 personnes tuées lors d’une manifestation du 1er Mai 1977. Le syndicat a organisé un autre rassemblement du 1er Mai à Istanbul, sur la place de Kadikoy, foyer de l’opposition sur la rive asiatique.

Turquie: Affrontements ce Premier Mai place Taksim

Un millier de manifestants se sont rassemblés devant la mairie, où les conseillers municipaux devaient discuter du plan régissant notamment les zones réservées au logement. Quand les conseillers ont décidé que le plan serait examiné plus tard, alors que les débats étaient retransmis à l’extérieur du bâtiment sur de grands écrans, les membres du Mouvement des travailleurs sans abri (MTST) ont commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus et des ordures en signe de protestation.

La police est alors intervenue avec du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes pour disperser les manifestants, et empêcher qu’ils n’entrent dans la mairie. Les manifestants ont répliqué en bloquant la circulation dans les rues autour du bâtiment, située dans un quartier très central de Sao Paulo et à un moment de pic du trafic extrêmement chargé de la ville. Sao Paulo, qui compte 11 millions d’habitants, a le déficit de logements le plus élevé du pays, soit 700 000 unités, selon les chiffres de la mairie.

Brésil: Une manifestation de sans-abri tourne à l’émeute

Plusieurs centaines de personnes ont marché devant l’ambassade des Etats-Unis à Manille ce mardi 29 avril, pour protester contre l’accord de défense signé le jour précédent entre Barack Obama et Benigno Aquino. Cet accord, d’une durée initiale de dix ans, définit le cadre d’une présence renforcée des troupes, de la marine et de l’aviation américaines aux Philippines. Les manifestants ont qualifié les USA de « Terroriste n°1 ».
Des incidents ont opposés les manifestants aux policiers qui barraient la route de l’ambassade et qui ont fait usage de canon à eau.


Manifestation à Manille en marge de la visite… par lemondefr

Le mardi 22 avril, un groupe composé de membres des familles de prisonniers politiques et des étudiants qui les soutenaient, ont participé à un rassemblement devant le bureau du chef de l’appareil judiciaire du régime, afin de protester contre le raid sauvage des agents de répression sur les prisonniers politiques à la prison d’Evin (pour moitié des Moudjahidines du Peuple, pour moitié des militants de diverses organisations de la gauche révolutionnaire). Le mercredi 23, un jour après la manifestation des familles des prisonniers politiques, trois personnes (Nada Sabouri, Milad Pour-Issa et Sohrab Salehine) ont été arrêtées en Iran. Ce sont des étudiants de l’université de Téhéran, on est sans nouvelle de la situation des personnes arrêtées et de leur lieu de détention.

Le rassemblement des intermittents organisé place de la République à Paris, hier vendredi a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Les manifestants protestent contre la réforme programmée de leur statut.
Les manifestants se sont dirigées en métro à Varennes à deux pas de Matignon. A la sortie de la bouche de métro, ils ont été repoussés par les forces de l’ordre et des échauffourées ont éclaté.

Les manifestants qui célébraient dimanche le 34e anniversaire du printemps berbère ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre deux jours durant. Les manifestants, pour la plupart des étudiants, ont entamé leur marche du campus universitaire vers le centre-ville. La police a tenté de les disperser à coups de matraque, de gaz lacrymogène. Les marcheurs ont répliqué par des jets de pierres et autres projectiles. Il y a eu plusieurs arrestations très violentes. Selon d’autres témoignages recueillis auprès des riverains de l’université de Tizi Ouzou, on dénombre plusieurs blessés, dont deux graves, parmi les manifestants.

Les affrontements ont repris lundi. Des étudiants se sont à nouveau rassemblés malgré les avertissements des autorités et réclament la libération de leurs camarades arrêtés la veille. Les affrontements ont lieu également la nuit. Des étudiants de Bouira, une autre localité de la région, ont également dénoncé la répression dont il ont fait l’objet en célébrant le printemps berbère.

A deux mois du Mondial, Rio de Janeiro a été le théâtre de nouvelles manifestations violentes mardi soir. À l’origine de cette violence, la mort d’un danseur d’une favela abattu par les forces de l’ordre qui l’avaient confondu avec un trafiquant de drogue. Barricades en feu, échanges de tirs, jeunes jetant des pierres et des bouteilles en verre sur la police… La police et les bâtiments gouvernementaux ont été pris pour cible par les émeutiers.

Brésil: Vague d’émeutes à Rio