Quatre personnes au moins, dont deux policiers, ont été tuées lundi à Kinshasa lors de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants hostiles au président Joseph Kabila. Une dizaine de personnes blessées par balles ont aussi été admises dans des hôpitaux. Les affrontements ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la capitale, où plusieurs pillages ont également été commis, alors qu’un collectif d’opposants avait appelé la population de la ville à occuper le Parlement pour protester contre le projet de loi électorale en cours d’examen.

Ce texte, qui lie la tenue des prochaines élections présidentielle et législatives censées avoir lieu en 2016, est susceptible d’entraîner un report de ces scrutins et de permettre à M. Kabila, à la tête du pays depuis 2001, de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat. Dans la matinée, les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour disperser un rassemblement de quelques milliers d’étudiants près de l’université, dans le sud de Kinshasa. Jusqu’en milieu d’après-midi, des échauffourées ont opposé plusieurs groupes de jeunes (parfois jusqu’à 200) et la police à coups de pierres et de gaz lacrymogènes, dans divers quartiers populaires de la capitale, dont plusieurs axes ont été coupés par des barrages de pneus enflammés. Des coups de feu ont été entendus en plusieurs endroits de la capitale, où une dizaine de voitures au moins ont été brûlées.

Congo: Manifestants et policiers tués à Kinshasa

Le 15 janvier 2015 un rassemblement s’est tenu Largo Cairoli à Milan, organisé par le « Fronte Palestina – dalla solidarietà alla lotta internazionalista” et par l’Assemblée « Uniti Contro la Repressione » (dont est membre le Secours rouge en Italie, le CCRSRI) en solidarité avec les prisonniers palestiniens et en particulier Ahmad Sa’adat, Secrétaire général du FPLP, et contre la collaboration entre l’Autorité palestinienne et l’occupant sioniste. L’initiative, qui a réuni une cinquantaine de personnes, a été l’occasion pour le Secours rouge en Italie d’appeler à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Des prises de paroles et des distribution de tracts ont eu lieu.

Italie: Rassemblement pour Ahmad Saadat et Georges Abdallah

La police congolaise a tiré quelques coups de feu ce lundi matin pour disperser plusieurs milliers d’étudiants qui manifestaient contre le président Kabila dans plusieurs quartiers populaires de Kinshasa, où les accès aux Parlement étaient hermétiquement bouclés. Ces heurts ont notamment eu lieu dans les environs de la place Victoire, coeur de la « Cité », et près du campus de l’Université de Kinshasa (Unikin), dans le sud de la capitale. Au moins une personne a été blessée par balle.

Un responsable de la police avait averti qu’il ferait tirer ses hommes si les étudiants ne rentraient pas chez eux. Avant cela, les policiers et la foule des jeunes gens s’étaient affrontés à coup de gaz lacrymogènes et de jets de pierres.

Congo: La police tire sur une manifestation étudiante

Des émeutes ont éclaté dimanche à Rahat au sud de la Palestine lors des funérailles d’un bédouin, Sami al-Jaara, tué la semaine dernière par la police israélienne. Les émeutes ont fait un mort et une vingtaine de blessés. Les émeutes ont débuté lorsque les participants ont attaqué une voiture de police. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes. Une grève générale avait été organisée dans le Néguev et de toutes les villes arabes pour protester contre le meurtre de Sami al-Jaara. Les militants ont appelé les habitants palestiniens du Néguev et les villes arabes en Israël pour participer à la procession funèbre.

La police marocaine est intervenue brutalement pour empêcher jeudi une manifestation pacifique dans la ville occupée d’El Aaiun. Policiers en civil et en uniforme ont réprimé les manifestants au quartier du Matalaah et la rue de Smara. La ville d’El Aaiun se trouve sous un état de siège militaire et sécuritaire de la part des forces et différents services militaires marocains, afin d’empêcher d’éventuelles manifestations réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
90/97/TRD

La police brésilienne a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule réunissant de centaines de personnes venues protester contre une hausse du prix des tickets de bus à Sao Paulo, la première ville du pays, devenant ainsi la deuxième manifestation de ce type en une semaine à terminer en affrontements avec les forces de l’ordre. Quelque 3.000 personnes se sont rassemblées vendredi sur l’une des principales artères de la ville pour exiger que le prix des tickets de bus, augmentés de 0,50 real à 3,50 reais (1,15 euro) la semaine dernière, soit abaissé, voire qu’il ne coûte plus rien.

La manifestation de la semaine dernière s’était soldée par l’arrestation de dizaines de personnes. Celle de ce vendredi a donné lieu à une arrestation. Vers la mi-2013, plus d’un million de personnes étaient descendues dans les rues au Brésil pour protester contre une hausse du prix des tickets dans les transports publics dans les grandes villes.

Manifestants arrêtés le 9 janvier

Manifestants arrêtés le 9 janvier

La police népalaise a arrêté plus de 74 manifestants hier mardi. Les manifestants appartenant à une alliance de 30 partis, dont le CPN-Maoist, dirigée par l’UCPN (Maoist). Ils sont accusés d’avoir vandalisé une douzaine de véhicules de briseurs de grève dans la capitale Katmandou (mais aussi à Banke et Siraha), et d’avoir menacé des commerçants pour qu’ils ferment leur boutique pendant la grève.

La grève, qui a fermé les usines, les écoles, les collèges et les transports publics, a lieu neuf jours avant la date limite pour la rédaction de la nouvelle constitution prévue par le un processus de paix. Les partis d’opposition ont organisé la grève d’une journée pour faire pression sur les politiciens de la coalition au pouvoir. Parmi les principaux points d’achoppement: les frontières intérieures et les nouvelles provinces et leur impact sur les communautés historiquement marginalisées telles que la caste des Dalits « intouchable » et la minorité ethnique Madhesi.

Népal: 74 manifestants arrêtés

Plusieurs dizaines de manifestants indépendantistes ont pris d’assaut, jeudi 8 janvier, un commissariat de police au quartier Maâtallah, au centre-ville de Laâyoune, dans le Sahara occupé, faisant un blessé et causant des dégâts matériels importants. Un agent de police, a été évacué à l’hôpital après avoir été atteint par un cocktail molotov jeté par les jeunes assaillants.

Maroc/Sahara occidental: Les Saharaouis attaquent un commissariat

Après Ghardaïa, Touggourt, Hassi Messaoud, c’est au tour d’Aïn Salah, dans l’extrême-sud algérien, de faire l’objet d’une répression policière sanglante. Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans une violente intervention policière contre une manifestation de la population d’Aïn Salah, à Tamanrasset, contre l’exploitation du gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnit.

Algérie: Répression meurtrière à Aïn Salah