Des dizaines de Palestiniens ont été blessés dans des affrontements avec les forces israéliennes d’occupation dans les villages d’Abu Dis et Eizariya à Jérusalem-Est. 35 jeunes hommes ont été touchés par des balles en acier recouvert de caoutchouc, tandis que des dizaines d’autres ont souffert de l’inhalation excessive de gaz lacrymogène. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui ont éclaté dans Beitin, un village à l’est de Ramallah, ce vendredi. Les manifestants protestaient contre l’assassinat de Saji Darwish, âgé 18 ans, la semaine dernière. Darwish était étudiant à l’Université de Birzeit de Beitin qet, militant du FPLP, il a été abattu alors qu’il lançait des pierres sur les véhicules de colons.

Un militant norvégien a été blessé et des dizaines d’autres manifestants ont subi une inhalation excessive de gaz lacrymogène lors d’affrontements à Bilin. Les forces israéliennes d’occupation ont tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur les manifestants qui portaient des drapeaux palestiniens et des portraits de Saji Darwish. Des dizaines de militants ont souffert de l’inhalation excessive de gaz lacrymogène que les forces israéliennes ont tirés sur une manifestation à Nabi Saleh au nord-ouest de Ramallah. Les militants de Nabi Saleh protestent chaque semaine contre l’occupation depuis quatre ans, en exigeant que leurs terres volées par les forces israéliennes pour la construction du mur d’apartheid, leurs soient sera restituées.

Les funérailles de Saji Darwish

Les funérailles de Saji Darwish

Une manifestation a éclaté à la tombée de la nuit au Rond-point de Bambéto, quartier situé dans la commune de Ratoma et réputé chaud de la capitale guinéenne. Les manifestants protestent contre le meurtre par balles d’un jeune mécanicien. Le corps a été retrouvé et le quartier s’est soulevé contre la police accusée du meurtre. ’Les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes et il a même été question de tir à balles réelles.

Guinée: Affrontements après un assassinat policier

De violents affrontements ont à nouveau éclaté mercredi en Turquie entre la police et des dizaines de milliers de manifestants descendus dans les rues pour dénoncer le gouvernement à l’occasion des funérailles d’un garçon de 15 ans, mort des suites de blessures causées par la police en juin dernier. Pour la deuxième journée consécutive, les forces de l’ordre sont intervenues à grands renforts de gaz lacrymogènes et de canons à eau, notamment à Istanbul, Ankara, Izmir (ouest) ou encore Eskisehir (nord-ouest) pour disperser de nombreux rassemblements organisés à la mémoire de Berkin Elvan, décédé mardi après 269 jours de coma.

Des échauffourées ont éclaté dès la fin des funérailles, lorsqu’une partie du cortège stambouliote a voulu marcher sur l’emblématique place Taksim. La police a dispersé sans ménagements les manifestants, qui ont riposté par des jets de pierres et des tirs de feux d’artifice. Ces affrontements ont continué tout au long de la soirée à Istanbul, Ankara et dans plusieurs autres villes. Un policier qui participait à une intervention contre des manifestants à Tunceli (est) est par ailleurs décédé accidentellement d’une crise cardiaque provoquée par les gaz lacrymogènes.

manifestation en Turquie

manifestation en Turquie

La police soudanaise a fait usage de gaz lacrymogènes sur les participants aux funérailles d’un manifestant tué quand la foule en colère a commencé à sortir du cimetière en scandant des slogans anti-gouvernementaux et en appelant à la révolution. «Le peuple veut la chute du régime», ont-ils scandé, en référence aux 25 ans de présidence d’Omar el-Béchir, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat soutenu par les islamistes.

Des milliers de personnes sont sorties dans la rue mardi soir pour dénoncer le régime islamo-conservateurs qu’ils tiennent pour responsable de la mort après un long coma d’un adolescent de 15 ans, grièvement blessé par la police lors de la fronde antigouvernementale de juin dernier. Des rassemblement à la mémoire du Berkin Elvan, devenu un symbole de la répression policière, ont été organisés dans plus d’une dizaine de villes, notamment à Istanbul, Ankara, Izmir (ouest), et Denizli (nord-ouest). Des heurts entre manifestants et policiers anti-émeute ont fait plusieurs blessés. Une cinquantaine de manifestants ont été interpellés, selon les mêmes sources.

Plus de 5.000 personnes réunies sur la place de Kadiköy, un foyer de l’opposition sur la rive asiatique d’Istanbul, ont scandé « Berkin est vivant, il est immortel », bravant des dizaines de policiers et érigeant des barricades. La police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont scandé des slogans hostiles au gouvernement.  » De brefs mais violents incidents ont rapidement éclaté devant l’hôpital d’Istanbul, où des centaines de personnes étaient rassemblées pour rendre hommage à Berkin Elvan. Des dizaines de manifestants ont attaqué un bus de la police, notamment en jetant des pierres, contraignant les forces de l’ordre à user de gaz lacrymogènes pour se dégager. D’autres affrontements ont opposé dans l’après-midi la police à près de 2.000 étudiants de l’université technique du Moyen-Orient (ÖDTU) d’Ankara, et dans la soirée aux abords de la place centrale de Kizilay. Au moins cinq manifestants ont été blessés et évacués dans des ambulances.

Vendredi, pour empêcher le rassemblement des derviches (une minorité relieuse persécutée) et des familles de prisonniers politiques devant le parquet de Téhéran, les agents du renseignement et les forces répressives du régime ont provoqué des affrontements, en leur tirant dessus du gaz au poivre dans les rues adjacentes de la place du 15 Khordad et au carrefour Galoubandak de la capitale iranienne. Un grand nombre de personnes ont été arrêtées, dont 80 femmes. Les agents ont aspergé Nasrine Sotoudeh de gaz au poivre. Avocate de prisonniers politiques, elle a été incarcérée de 2011 à 2014, en raison de sa défense des détenus. Elle a été menacée d’une nouvelle arrestation. Une partie de personnes arrêtées ont été interrogées dans le commissariat de quartier du 15 Khordad.

La présence en Grèce, jeudi, du président de l’Allemagne, Joachim Gauck, a coïncidé avec la tenue de manifestations à Athènes qui ont tourné à l’affrontement. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de gaz de poivre lors de l’une de ces manifestations, au centre-ville de la capitale, des manifestants particulièrement ayant tenté de forcer un barrage policier afin de se rendre jusqu’à un immeuble du ministère des Finances. Officiellement, les manifestations n’étaient pas liées à la présence à Athènes du président Gauck. Ce dernier est venu à la rencontre de son homologue de la Grèce pour avoir des entretiens avec lui. Les autorités grecques avaient interdit la tenue de manifestations dans certains quartiers d’Athènes entre 8h00 et 19h00, jeudi, mais des organisations syndicales en avaient déjà prévu.

Dès tôt le matin hier, des centaines de personnes ont bloqué des terminaux de bus à différents endroits de Bogota pour dénoncer la médiocrité des services publics, et notamment des transports en commun. Au moins sept terminaux du système Transmilenio ont été occupés. C’est à la station Suba que la situation s’est rapidement dégradée, la police anti-émeute ayant tiré des gaz lacrymogène depuis ses véhicules blindés. Un homme a chuté de trois mètres de haut et a été du être opéré d’urgence. Trois autres personnes ont également du être hospitalisées, tandis que quatre manifestants ont été soignés sur place. A la station Venecia, dans un autre quartier de Bogota, une femme enceinte a du être hospitalisée d’urgence après avoir inhalé des gaz lacrymogène.

Police anti-émeute à Bogota

Police anti-émeute à Bogota